Fabien Roussel le candidat du PCF sera en meeting à Toulouse ce dimanche à 14 heures à la Halle aux grains. Durant cette campagne, le candidat communiste défend la France des « jours heureux ».
Vous défendez la chasse, la viande, le bon vin : êtes-vous le candidat du terroir ?
Je suis le seul candidat e gauche à défendre la ruralité parce que j’y vis. Mais je n’oppose pas la campagne et la ville. Dans les deux cas, les habitants ressentent les mêmes manques de services publics et de considération. C’est vrai que pendant cette campagne j’ai beaucoup défendu les gens qui vivent à la campagne et sont attachés à leurs traditions.
Chez les chasseurs, j’ai été le seul candidat de gauche à aller leur parler du nécessaire dialogue entre ceux qui pratiquent la chasse et ceux qui ne la pratiquent pas, et de la nécessité de s’entendre. Je ne suis pas pour interdire. Je suis plutôt pour une société de confiance que de défiance. C’est ce j’essaie de porter en m’adressant à tout le monde, pas seulement aux gens de gauche.
Quelle est votre position sur le nucléaire qu’Emmanuel Macron souhaite développer ?
Nous avons besoin d’investir dans les énergies renouvelables, l’éolien et le solaire, et de les mettre dans un grand service public avec les barrages hydrauliques qui sont nombreux en Occitanie. Mais nous avons aussi intérêt à investir dans l’énergie nucléaire.
Nous aurons besoin des deux pour une question d’indépendance, de souveraineté mais aussi pour sortir à terme de l’énergie fossile comme le pétrole et le charbon, et surtout pour pouvoir baisser les factures. Investir dans le nucléaire, c’est investir dans une énergie décarbonée, pas chère pour notre industrie et pour soulager le porte-monnaie des Français.
Si vous étiez élu, quelle serait votre priorité absolue ?
La première, c’est d’augmenter les salaires, le Smic et ensuite les retraites. Les retraités sont certainement ceux qui ont vu leurs revenus le plus attaqué durant ce quinquennat.
Vous souhaitez la retraite à 60 ans, la semaine à 32 heures, le Smic à 1 500 euros : comment financez-vous ces mesures ?
Je demande que nos richesses soient mises au service des salaires, du progrès social et des retraites plutôt que d’être captés par des multinationales et distribuées sous forme de dividendes. Nous avons besoin de reprendre la main sur notre économie. Je veux m’attaquer aux paradis fiscaux et aux 100 milliards qui y partent tous les ans. C’est un hold-up sur les finances de la République.
Emmanuel Macron propose de repousser l’âge de départ de la retraite à 65 ans. Et vous ?
Le président de la République qui vient du milieu de la banque et qui passe sa vie dans des salons ne mesure pas l’état d’un corps après une vie à poser du carrelage, à porter des gens malades quand on travaille à l’hôpital qu’on est aide à domicile.
Il ne connaît pas la fatigue mentale quand on est enseignant toute sa vie. Le sens du progrès, c’est de permettre à toutes ces professions d’avoir droit au repos. Et puis, on ne reconstruira pas la France avec des salariés fatigués, déprimés en mauvaise santé. On reconstruira avec des salariés en pleine forme, heureux au travail.
La valeur de la France, ce sont les salariés. Je ne crois pas aux premiers de cordée. C’est le projet que je porte et que la gauche doit porter. La gauche va revenir au pouvoir, je veux la voir gouverner de nouveau. C’est écrit. La seule question, c’est avec quel programme et quand je veux que ça arrive le plus vite.
Le bilan de Macron, qu’en dites-vous ?
C’est un bilan globalement très négatif pour le pouvoir d’achat des Français.beaucoup de cadeaux ont été faits aux plus riches. Le petit peuple a eu les miettes. Il faut mettre fin à ces inégalités.
Jean-Luc Mélenchon appelle les électeurs de gauche à un vote utile dès le premier tour. Que lui répondez-vous ?
C’est fini l’hégémonisme de l’un ou de l’autre. Je souhaite reconstruire une gauche où chaque force sera respectée. Nous avons des différences sur l’Europe, les traités, la sécurité, la laïcité…
Le vote le plus utile le 10 avril, c’est celui qui donnera la force à une gauche qui a la plus grande ambition pour le pays, celle qui a la plus forte volonté de rassembler. Et c’est cette gauche que je défends.
Imaginons un second tour Macron-Le Pen, quelle consigne donneriez-vous ?
C’est l’une des différences que j’ai à gauche. Jamais nous ne laisserons l’extrême droite mettre la main sur le pays. Je m’adresse aux classes populaires en leur disant de ne pas voter pour l’extrême droite, mais de voter pour eux. Nous ferons tout pour que l’extrême droite et ses idées de division du monde du travail ne l’emportent.
Que dites-vous aux électeurs de gauche qui hésitent dans leur choix ?
Qu’ils donnent de la force à la France des jours heureux, celle qui a un esprit de rassemblement, qui défend autant la justice sociale que les valeurs laïques de notre République, celle qui n’a jamais trahi. Je veux incarner une gauche populaire, républicaine et qui n’oublie pas le peuple.
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