Grève du 29 septembre. À Paris, contre la vie au ras du Smic

Plus de 200 rassemblements se sont déroulés en France pour exiger des hausses de salaire et protester contre la réforme des retraites. 40 000 personnes ont défilé dans la capitale, selon la CGT. Nous y étions !

C’est au son de la chanson des Doors, Riders on the Storm, évoquant des hommes coincés dans une tempête, que la manifestation interprofessionnelle à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse, s’est élancée, jeudi, depuis la place Denfert-Rochereau, à Paris. Alors que le gouvernement a annoncé le jour même une parodie de consultation sur la réforme des retraites pour tenter d’apaiser les esprits, ils étaient 40 000 à défiler dans la capitale (selon les organisateurs) pour cette rentrée sociale, mais aussi 4 500 à Nantes, quelques milliers à Marseille ou encore 1 000 à Saint-Denis de La Réunion, bien décidés à ne pas se laisser piéger par cette nouvelle régression. Continuer la lecture de Grève du 29 septembre. À Paris, contre la vie au ras du Smic

Français : L’enquête CEDRE montre une aggravation des inégalités à l’école et au collège 

Comment évaluer le ministère Blanquer ? En attendant les résultats de Pisa, en oubliant ceux des évaluations nationales, il reste comme évaluation sérieuse l’enquête CEDRE réalisée tous les 6 ans par la Depp (division des études du ministère). Les résultats des évaluations en français viennent d’être publiées. Ils montrent une légère hausse de niveau à l’école et une stabilité au collège. Mais ces légers frémissements cachent les vrais changements. Après une décennie de réduction des inégalités sociales de résultats, les 5 années du premier quinquennat Macron se traduisent par une explosion des inégalités. L’école et le collège sont devenus encore plus inégalitaires. Reste à comprendre pourquoi.

A l’école

 La DEPP publie deux Notes d’information sur la maitrise du français en fin d’école et de collège réalisées dans le cadre de l’enquête CEDRE. Elles portent sur l’évaluation d’un échantillon d’élèves réalisée en 2021. La précédente évaluation, en 2015, montrait une réduction des écarts de niveau à l’école et un relèvement global du niveau au collège. Six ans plus tard la situation s’est sensiblement dégradée. Continuer la lecture de Français : L’enquête CEDRE montre une aggravation des inégalités à l’école et au collège 

Grève du 29 septembre : près de 200 manifestants dans les rues de Montauban in DDM

Les salaires et le pouvoir d'achat étaient au cœur des revendications, ce jeudi 29 septembre.

Salaires, pouvoir d’achat et retraites ont rassemblé les travailleurs du Tarn-et-Garonne pour cette journée de rentrée sociale.

Malgré les averses ponctuant la journée, les travailleurs étaient dans la rue, ce jeudi 29 septembre. Répondant à l’appel national des organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires, quelque 200 manifestants se sont rassemblés en milieu de journée au square Picard de Montauban.

Parmi eux : des salariés de GXO logistics de Labastide-Saint-Pierre (80 % de grévistes), d’EDF énergie de Golfech, des professionnels de santé du centre hospitalier de Montauban, des cliniques Boyé et Pont-de-Chaume, du centre hospitalier intercommunal de Castelsarrasin-Moissac, des enseignants et personnels de l’Education nationale, des agents de la fonction publique territoriale ou encore des postiers. « Toutes les professions ont répondu présent », s’est réjoui Christophe Couderc, secrétaire départemental de la CGT. Des jeunes rassemblés sous la bannière MNL (Mouvement national lycéen) et quelques retraités étaient également de la partie.

« La colère s’installe »

Au cœur des revendications pour cette première journée de rentrée sociale : les revenus et le pouvoir d’achat, dans un contexte national marqué par la hausse des prix. « On sent que la colère s’installe. Les salaires n’augmentent pas au contraire de l’inflation. Il y a un vrai décrochage par rapport au coût de la vie. On ne peut pas continuer comme ça, plaide le responsable syndical de la CGT. On doit se faire entendre. Cette journée de grève doit en amener d’autres. »

Le dossier chaud de la réforme des retraites était lui aussi sur toutes les lèvres. « Travailler jusqu’à 65 ans dans ces conditions ? Avec 1 500 € net de salaire par mois pour vivre ? Ça n’est pas viable », regrette ce salarié de GXO logistics. La question de la transition écologique a elle aussi été abordée.

Après quelques prises de paroles des principaux représentants syndicaux, le cortège s’est ensuite élancé en musique dans le centre-ville de Montauban, faisant une halte remarquée devant l’hôtel de ville au son de « L’Internationale ». Un pied de nez directement adressé à la municipalité, concernant la mise à disposition des locaux de la CGT : « Après nous avoir chassés de la Maison du Peuple [il y a trois ans, NDLR], la mairie a relancé une démarche pour nous expulser cette fois-ci de nos bureaux rue d’Albert », soutient Christophe Couderc, dénonçant au passage un acharnement : « C’est scandaleux. Si la CGT, première organisation syndicale du département, se retrouvait à la rue, ce serait du jamais vu. C’est une façon de porter atteinte à tous les travailleurs. »

La manifestation a ensuite pris la direction de Villenouvelle, où se situe le siège actuel de l’UD CGT, pour discuter de la suite à donner à cette journée de rentrée sociale.

Le fléau des violences sexistes (PCF)

L’affaire Adrien Quatennens secoue l’opinion publique et la classe politique. Reconnaissant être auteur de violences conjugales sur sa future ex-compagne, il choisit de ne pas se mettre en retrait de son mandat électif. Comment représenter la République et œuvrer à protéger les femmes du fléau des violences sexistes et sexuelles si on violente soi-même sa compagne ?

Quelques soutiens entreprennent de minimiser. « Une gifle, oui mais… » pas tous les jours, oui mais il s’est excusé… On se centre uniquement sur la gifle et on ne parle pas du téléphone subtilisé, du harcèlement, du poignet saisi. Pas un mot pour la victime. Une séquence révélatrice d’une ignorance ou d’un mépris de la réalité des violences conjugales et de leur gravité et qui suscite une nouvelle vague d’indignation. Ernestine Ronai, communiste et responsable de l’Observatoire des violences faites aux femmes en Seine-Saint-Denis, en déduit que « ce qui marque notre époque c’est le recul de la tolérance sociale vis-à-vis de ces violences, et c’est ce qu’il faut cultiver et faire grandir ».

D’autres affaires d’accusations de violences sexistes et sexuelles concernant des élus et personnalités politiques font également beaucoup parler. La méthodologie des partis politiques dans la gestion et la prise en charge de ces accusations et faits de violences sexistes et sexuelles est questionnée.

Fabien Roussel le rappelle ainsi dans sa tribune parue au JDD le 25 septembre dernier : « Au PCF, nous avons fait le choix de mener une politique de tolérance zéro. » Nous prenons nos responsabilités et avons été parmi les premiers à le faire. Nous avons fait le choix de refuser l’impunité des agresseurs dans notre organisation. Notre programme à la dernière élection présidentielle a montré notre volonté d’être à la pointe en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Depuis 2018, le PCF est doté d’un dispositif Stop violences que l’on peut saisir à l’adresse mail stopviolences@pcf.fr ou via le collectif féministe contre le viol avec lequel nous sommes conventionnés. Au sein du dispositif comme au CFCV, les victimes sont assurées d’être écoutées, accompagnées et orientées par des personnes formées.

Notre périmètre d’action n’est pas judiciaire. Nous ne rendons pas la justice et nous ne nous substituons pas à celle-ci. Il s’agit de faire respecter nos statuts qui garantissent à chacun·e la protection de son intégrité physique et morale.

Être communiste ne protège pas des violences du monde patriarcal dans lequel nous vivons, mais être adhérent au PCF nous oblige à y faire face et être à l’initiative. En prônant une société libérée de toutes formes de domination, exploitation, oppression, nous avons un devoir d’exemplarité. Voilà pourquoi nous avons créé ce dispositif et pourquoi, avec l’appui du secteur formation, nous formons toutes et tous les camarades à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Nous travaillons concrètement à créer des conditions toujours plus propices à un cadre de militantisme sain et sécurisé, au bénéfice de toutes et tous.

Wirden Shirley, membre du CN PCF

La mort de Michel Pinçon, regarder les riches pour comprendre le monde

Michel Pinçon est mort lundi 26 septembre 2022, à l’âge de 81 ans. Ancien directeur de recherche au CNRS, le sociologue, dont les travaux sur les riches se sont conjugués souvent avec ceux de son épouse Monique Pinçon-Charlot, nous avait accordé en 2010 un entretien que nous republions. Cet entretien prenait pour point de départ les retraites dorées des patrons du CAC40 pour s’élargir aux modes d’emploi de cet argent.

Michel Pinçon
Sociologue

Michel Pinçon Sociologue

Entre sa retraite de et ses revenus de PDG d’EDF, Henri Proglio touchera 2,6 millions d’euros par an. Il n’est pas le seul. Ces dernières années les « salaires » des patrons se sont envolés. Que font-ils de tels revenus ?

Michel Pinçon. Ces sommes sont démentielles mais ce ne sont que des revenus d’activité. Or ces patrons ont aussi des stock-options et du patrimoine de rapport. Bernard Arnault, par exemple, est PDG du groupe LVMH mais il en est aussi propriétaire et à ce titre il perçoit des dividendes. Il a aussi des revenus de placements qui peuvent être mobiliers (actions) et immobiliers. Au total c’est vraiment faramineux. Une partie de ces revenus est investie dans de nouveaux placements financiers ou immobiliers pour améliorer non pas le niveau de vie mais la taille du patrimoine. Une autre va à des pratiques extrêmement dispendieuses, à la limite du patrimoine de rapport et du patrimoine de jouissance. Continuer la lecture de La mort de Michel Pinçon, regarder les riches pour comprendre le monde

La FCPE 82 en congrès National

Intervention de Julien Sueres – CDPE 82 – lors du Congrès FCPE

Durant son intervention, le député Rodrigo Arenas a rappelé à juste titre que « l’école c’est la république ». Eh bien, il est sûrement utile de rappeler que pour un enfant en situation de handicap, souvent cette république est tenue à bout de bras par un ou une AESH. Je vous invite à rendre hommage ici à ces hommes et ces femmes qui chaque jour permettent que l’école soit la République pour ces enfants.

Ce 76ème congrès porte donc sur le sujet important de l’égalité dans l’éducation.

Parler d’égalité aujourd’hui, c’est parler d’inclusion et de handicap. Parce que nous savons tous ici que pour chaque enfant en situation de handicap qui ne peut pas jouir de son droit universel à l’éducation, en cours comme à la cantine, c’est finalement, l’école, la République, qui sont en échec.

Parler d’inclusion aujourd’hui, c’est parler du rôle majeur que jouent les accompagnants d’élèves en situation de handicap, ces personnels que l’Etat refuse de sortir des griffes de la précarité.

Parler des AESH aujourd’hui, c’est parler de leur statut et de leur rémunération. Et nous savons tous que cette situation rocambolesque où ces personnels sont payés d’un côté par l’éducation nationale, pour les temps scolaires, et par les collectivités, pour le périscolaire, est une aberration.

Parler du salaire des AESH aujourd’hui, c’est donc aussi parler des dotations aux collectivités. Et malheureusement, même si nous voudrions tous que les AESH puissent bénéficier d’un contrat à plein temps sous statut de l’éducation nationale. Mais l’Etat préfère faire peser le coût des salaires des AESH lors des temps périscolaires sur les collectivités locales. Des collectivités locales mises à mal budgétairement par le désengagement de l’Etat depuis des années.

Je terminerai donc sur deux points.

Tout d’abord, il est urgent aujourd’hui que la FCPE se mobilise pour un véritable statut public et des salaires dignes pour les AESH. Cette mobilisation doit commencer dès le 29 septembre prochain en étant massivement dans la rue aux côtés des syndicats qui appellent à l’action.

En attendant ce grand soir, nous devons également nous mobiliser aux côtés des collectivités pour que l’Etat leur donne les moyens de payer ces AESH sur les temps périscolaires. En avril dernier, les associations représentatives des collectivités ont lancé un appel à l’Etat via leur collectif « Territoires Unis ». La FCPE doit désormais faire bloc derrière cet appel pour le faire aboutir et obtenir ces moyens de la part de l’Etat. Ce serait un grand pas pour l’inclusion, un grand pas pour l’école, un grand pas pour la République.

Julien Sueres


Présidentielle 2022 : Quel avenir pour l'école ? | FCPE

Communiqué de la FCPE82 à l’issue de ce congrès

26 septembre 2022

Congrès National de la FCPE : les parents ont débattu sur l’égalité d’accès à l’éducation

Une délégation de quatre parents d’élèves a participé ce week-end au congrès national de la fédération des conseils de parents d’élèves de l’école publique qui s’est tenu à Paris. Beatriz Malleville, Présidente de la FCPE 82, Julien Sueres, Vice-Président, Christine Loupiac, Trésorière et Patricia Perdreau, membre du Conseil d’Administration, ont ainsi pu apporter leurs témoignages Tarn et Garonnais aux débats du congrès. Le thème de celui-ci portait cette année sur « l’égalité pour tous ».

« Un sujet au cœur des préoccupations de nombreux parents d’élèves », rappelle la Présidente Beatriz Malleville insistant sur des problématiques de manque d’enseignants, de fermetures de classes dans les milieux ruraux ou encore d’inclusion des enfants en situation de handicap, qui touchent notre département. La question des élèves en situation de handicap a d’ailleurs été le sujet de l’intervention de Julien Sueres lors des débats lorsqu’il s’est exprimé au nom de la délégation du Tarn-et-Garonne.

« Oui, l’école, c’est la République », a-t-il lancé à la salle avant de pointer que pour de nombreux enfants en situation de handicap cette République est souvent « portée à bout de bras par les personnels Accompagnants des élèves en situation de handicap ». Pointant la mobilisation inter-syndicale à venir du 29 septembre, le vice-président a insisté sur le fait qu’aujourd’hui parler d’inclusion, « c’est parler des AESH, de leur statut précaire et de leurs revendications en termes de salaires », avant d’appeler « le plus grand nombre de parents à venir soutenir les AESH dans la rue le 29 septembre pour envoyer un message fort au gouvernement ».

Sensible à la question de la rémunération de ces personnels accompagnants sur les temps périscolaires, il a insisté que « lorsqu’un enfant ne peut pas profiter pleinement de son droit à l’éducation, en classe comme à la cantine, c’est l’école, c’est la République qui est en échec ». Aujourd’hui, la rémunération des AESH sur ces temps périscolaires incombe aux collectivités locales. Régions, départements et communes ont lancé un appel au gouvernement en avril dernier pour que celui-ci leur donne des moyens à la hauteur pour leur permettre de répondre aux besoins de tous les enfants en situation de handicap. « Tous les parents doivent faire bloc pour soutenir cet appel afin que l’Etat donne les moyens aux collectivités de rémunérer les AESH correctement », a lancé Julien Sueres avant de terminer son intervention devant un parterre de quelques 300 congressistes.

Les cadres prêts à descendre dans la rue

Selon un sondage de l’Ugict-CGT, salaires, retraites et temps de travail sont au cœur des préoccupations des personnels encadrants.

AFP / VALENTINE CHAPUIS

Ils seraient souvent dépeints comme des manageurs individualistes, négociant discrètement une augmentation des salaires, bien loin des mobilisations collectives. Le dernier baromètre de l’Ugict-CGT sur les opinions et attentes des cadres au travail, en collaboration Secafi et ViaVoice, fait mentir ce cliché. 38 % d’entre eux – un nombre inédit selon l’organisation syndicale – seraient prêts à se syndiquer dans les prochains mois. 42 % pourraient même faire grève pour défendre leur retraite et 35 % pour obtenir de meilleurs salaires. Près de la moitié d’entre eux seraient également prêts à manifester. Continuer la lecture de Les cadres prêts à descendre dans la rue

Budget 2023 et éducation nationale : La revalorisation promise n’est pas au rendez-vous in, Caf. Péda.

Les 10% promis par Emmanuel Macron, soit 6 milliards, ne sont pas au rendez-vous du budget 2023. A la place, un peu moins de 2 milliards de revalorisation inconditionnelle qui cibleront la première moitié de la carrière. S’ajoute environ un milliard pour le « nouveau pacte » et pour des mesures catégorielles, comme les 74 millions consacrés à la prime Rep qui sera versée aux AED. Le ministère parle de « choc d’attractivité » pour le métier enseignant. Mais qui fait confiance à un employeur qui promet sans tenir ?

Une augmentation du budget qui suit l’inflation

 « Revalorisation historique », « accélération inédite » : l’entourage de Pap Ndiaye ne manque pas de belle formule pour présenter la hausse du budget de l’éducation nationale. Il est vrai qu’elle est substantielle. Hors pensions, le budget de l’enseignement scolaire passe à 60 milliards, soit 3.6 milliards de plus qu’en 2022. Cela représente +6.5% d’augmentation, ce qui à première vue, est un record. Continuer la lecture de Budget 2023 et éducation nationale : La revalorisation promise n’est pas au rendez-vous in, Caf. Péda.

Italie : la catastrophe italienne doit provoquer un sursaut à gauche en Europe (Fabien Roussel)

Les résultats qui proviennent d’Italie indiquent que la coalition d’extrême-droite et de droite dominée par les néofascistes arrive en tête avec plus de 44 % des voix et pourra ainsi constituer une majorité au Parlement.

Presque 100 ans jour pour jour après l’arrivée au pouvoir de Mussolini, la droite fasciste italienne remporte les élections.

Ce résultat, dans un des pays fondateurs de l’UE, est un tournant politique pour toute l’Europe. Il montre l’ampleur de la crise européenne et italienne, tant sociale que politique et démocratique, et la profondeur des inégalités sociales et territoriales.

Par ailleurs, la droite conservatrice, en faisant le choix de s’allier avec l’extrême-droite, et en étant soutenue par la Confindistria, le patronat italien, porte une responsabilité historique dans cette catastrophe.

Ce bloc droitier a exacerbé le racisme et la xénophobie et dévoyé les colères. La situation difficile de la gauche depuis plusieurs années n’a pas permis l’émergence d’un bloc social et politique capable de s’opposer à la recomposition de la droite italienne sur des bases d’extrême-droite. Cela résonne tout particulièrement venant d’un pays tel que l’Italie, qui est depuis plusieurs décennies un laboratoire pour l’émergence d’un bloc droitier autoritaire, libéral, anti-démocratique et xénophobe partout en Europe.

Je réaffirme la solidarité des communistes français avec les forces de gauche et communistes, les syndicats, le mouvement social, le mouvement féministe, les défenseurs des droits des migrants et avec tous ceux qui en Italie s’apprêtent à lutter, pied à pied, contre cette majorité dominée par l’extrême-droite.

En Italie comme dans tous les autres pays européens où l’extrême-droite est en position de prendre le pouvoir, il est urgent de reconstruire la gauche, en lien avec le mouvement social et les revendications populaires, pour construire de nouvelles majorités sociales et politiques.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

La marchandisation du savoir (Tribune)

Simon DuteilPorte-parole de Solidaires

Marie-Jean Sauret Psychanalyste et auteur

La désertion actuelle de l’enseignement inquiète. Jamais la carence de professeurs (des écoles, collèges, lycées) n’a été aussi importante : 4 000 postes inoccupés. 83,6 % sont pourvus, contre 94,7 % en 2021, soit une baisse de 11,1 points. Le primaire, malgré la « perte » de 67 000 élèves, compte des classes de maternelle de près de 29 à 30 élèves, et des CE2, CM1 et CM2, parfois de double niveau, de 28 à 29 élèves (source syndicale). L’éducation nationale cherche à compenser cette pénurie par le recrutement de contractuels formés souvent à la va-vite. Les seules académies de Créteil et de Versailles leur attribuent 900 postes sur les 1 665 respectivement à pourvoir. Ailleurs, ce recrutement serait « seulement » de 1 % dans le premier degré et de 8 % dans le second. Continuer la lecture de La marchandisation du savoir (Tribune)