La colère allumée dans l’éducation nationale par la ministre ne tarit pas. Tandis que les appels à sa démission se multiplient, à travers le collège-lycée Stanislas, c’est aussi la place et les financements accordés au privé sous contrat qui se voient mis en cause. La révélation du rapport d’inspection sur l’établissement s’ajoute à la polémique. Peu de chance que les déclarations d’Emmanuel Macron, plaidant mardi 16 janvier « l’indulgence » pour sa ministre, éteignent l’incendie.
Entrée et sortie sous les huées des syndicats et des parents d’élèves, Amélie Oudéa-Castéra pouvait-elle s’attendre à un autre accueil, ce 16 janvier, lors de sa visite théâtrale à l’école élémentaire Littré, dans le 6e arrondissement de Paris ? Quatre jours après la déflagration causée par ses propos mettant en cause cet établissement, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale devait éteindre l’incendie à tout prix. Emmanuel Macron lui a prêté son concours, lors de sa conférence de presse mardi soir, en plaidant « l’indulgence ». « La ministre a fait un choix pour ses enfants. Ce sont des choix personnels, il faut les respecter. (…) Je pense que tous nos compatriotes iront dans ce sens, ça fait partie de la vie intime familiale », a argué le chef de l’État. Continuer la lecture de Huées pour Amélie Oudéa-Castéra à l’école Littré, le collège Stanislas pointé dans un rapport
Le PCF était présent dans les rassemblements de ce jeudi 11 janvier devant les préfectures et les palais de justice contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles
Les propos d’Emmanuel Macron sur Gérard Depardieu ont choqué au-delà de nos frontières. Son mépris est à l’image de son inaction envers sa prétendue « grande cause du quinquennat » qui n’a jamais été assortie de moyens.
Un État qui ne fait pas son travail et ne protège pas la moitié de la population, une absence totale de volonté politique, une indifférence affichée du chef de l’État : voilà comment se construit une impunité qui se manifeste au travers d’une justice défaillante. Continuer la lecture de Pétition: Le droit à la sécurité des femmes (PCF)
NDLR de MAC: Temps de lecture 24 minutes. Attention, article de fond avec de multiples références qui nécessite de puiser dans ses connaissances et dans l’histoire pour une meilleure compréhension du lien puissant entre la culture et les communistes, le PCF. Un appel à l’intelligence de chacun-e pour appréhender le réel et sortir de la « peopolisation » actuelle qui s’accompagne d’une droitisation (Mme Dati ministre…).
RDV le 1er juin avec Serge Regourd dés 10h00 à l’Espace Métais à Castelsarrasin autour de son livre « SOS Culture »!
photo : Paul Vaillant-Couturier
Nous présentons à nos lecteurs cet article assez bien informé sur la rencontre entre surréalistes et communistes et ce que l’auteur de l’article voit comme un échec de cette rencontre puisque le PCF se retrouve “”seul” à gérer l’Association des Écrivains et Artistes. Nous ne faisons pas totalement la même analyse puisque c’est à ce moment que quelqu’un de la taille d’Aragon, mais aussi un Léon Moussinac, un Paul Vaillant-Couturier et même l’espagnol Buñuel vont mener la politique culturelle, la presse du parti. Il y aurait beaucoup de choses à dire par exemple sur la manière dont Aragon continuera à porter pour une part l’engagement surréaliste et je peux témoigner de ce lien jusqu’à la fin de sa vie. Il y a aujourd’hui tout un travail qui se réalise autour de la mémoire et de l’œuvre de Louis Aragon dont nous espérons pouvoir aider à mieux faire connaître tout l’acquis. Nous espérons que le travail que nous lançons le 20 janvier en soutien au peuple cubain et dont nous vous présentons le programme va nous donner l’occasion de poursuivre cette exploration de la contribution des communistes à la résistance nationale à Cuba comme en France (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société).
Gwenn Riou : Communistes et surréalistes, l’échec d’une collaboration culturelle
Après plusieurs années de tractations et de négociations, l’Association des Écrivains et Artistes révolutionnaires (AÉAR) est créée en mars 1932. Cette organisation qui compte dans ses rangs des personnalités comme Paul Nizan, Louis Aragon, Boris Taslitzky, André Fougeron, Francis Jourdain, Édouard Pignon, Paul Signac, Henri Cartier-Bresson, etc. s’impose rapidement comme une plateforme artistique et littéraire de premier ordre en France.
2 L’histoire de cette organisation artistique est liée, d’une part, à l’histoire du Parti communiste français (PCF), de l’Internationale communiste (IC ou Komintern) et d’autre part à l’histoire de la littérature. En effet, lorsque l’on se penche sur les rapports qu’entretient le Parti communiste avec les acteurs du champ culturel, il apparaît que les écrivains jouent un rôle majeur dans la conception, l’élaboration et la structuration d’une création artistique en rapport avec les volontés politiques et idéologiques du Parti. Parmi ces écrivains, nous retrouvons les surréalistes.
1 André Breton, « Caractère de l’évolution moderne et ce qui en participe » (1922), cité par Gérard (…)
2L’Humanité, 2 juillet 1925, p. 1.
3L’Humanité, 21 septembre 1925, p. 2. Le texte est également publié dans La Révolution surréaliste n (…)
4 Voir Michel Trebitsch, « Le groupe Philosophies et les surréalistes (1924-1925) », Mélusine n° XI, (…)
3 Alors que ces derniers suivent encore au début des années 1920 le mouvement dada dirigé par Tristan Tzara, certains d’entre eux, dont André Breton, aspirent à la révolution, « une révolution quelconque, aussi sanglante qu’on voudra1 ». Cette prise de position participe au divorce entre les dadaïstes et ceux qui deviendront les surréalistes. Ceux-ci signent en 1925 l’« Appel aux travailleurs intellectuels2 » dans l’Humanité et se positionnent contre la guerre du Rif et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Deux mois plus tard, ils publient dans l’organe central du PCF, « La Révolution d’abord et toujours3 » et s’engagent, de ce fait, de manière durable, sur le terrain de la politique en reprenant les principaux thèmes défendus par les communistes : antimilitarisme, anticolonialisme, anti-impérialisme, etc. Ce texte rappelle qu’à cette période les surréalistes, en collaboration avec d’autres intellectuels, évoquent le souhait de mettre au point une organisation culturelle révolutionnaire affiliée à l’IC4. Continuer la lecture de Surréalistes et communistes, la naissance de la politique culturelle du PCF… In Histoire et Société