Fabien Roussel dans Dimanche en politique (France 3) | 9 novembre 2025

Face aux guerres, le parlementarisme est une impasse…. Le PCF ne peut regagner des forces qu’en dehors de la vie parlementaire…

Je dois dire mon plein accord avec ce texte de Pierre Alain Millet (PAM)… Pas plus que notre camarade de Venissieux qui est en ce moment en pleine campagne des municipales, nous ne négligeons la nécessité d’être présent sur le terrain électoral en particulier quand il s’agit d’une municipalité communiste mais il a parfaitement raison de dénoncer le « parlementarisme ». Il le définit lui-même et aujourd’hui note ce que nous n’avons cessé de dénoncer, l’exclusion du champ des préoccupations « parlementaires » du poids de la guerre sur le budget alors que c’est un problème central économique, politique et qui concerne la souveraineté de la France. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)

Le désordre politique continu et la médiatisation du processus budgétaire au parlement amplifie la crise profonde de la gauche, son incapacité à sortir du piège entre gauchisme et réformisme. Engels avait montré l’impasse que constitue cette vie parlementaire qui croit être le lieu des rapports de forces, ce qu’il appelait le « crétinisme parlementaire » qui faisait croire à des députés du peuple qu’ils allaient changer la société en négociant des accords pour des votes majoritaires à l’assemblée… Les socialistes disent pouvoir obtenir de la macronie quelques mesures positives, les insoumis disent pouvoir obtenir la chute du gouvernement et donc une nouvelle dissolution, ce qu’espère aussi le RN et une partie de LR, les écologistes hésitent, et les communistes sont entendus à la hauteur de leur force à l’assemblée… plus que faible ! Continuer la lecture de Face aux guerres, le parlementarisme est une impasse…. Le PCF ne peut regagner des forces qu’en dehors de la vie parlementaire…

Le vote en faveur de la levée du blocus de Cuba et ce qu’il révèle… par Danielle Bleitrach

Ce vote dont le sens fondamental est qu »il demeure dans une proportion écrasante, malgré toutes les pressions exercées par les Etats Unis, en faveur de Cuba et à ce titre la dénonciation du crime de blocus infligé par les Etats-Unis. Cependant, son résultat nous permet d’affiner ce que Franck Marsal définissait comme méthode de compréhension du monde multipolaire. En mettant en regard les positionnements internationaux, de « sujets de droit » que sont les nations représentées, on voit se poursuivre la montée des nations du sud, leur contestation de l’ordre existant dans un monde d’interpénétration économique. Mais ces « sujets de droit » sont dans le contexte de l’impérialisme et du capitalisme, révélateur de l’état de la lutte des classes au plan interne. Cuba étant un point de jonction entre un positionnement communiste, un pays socialiste et un ordre international en pleine transformation. Le vote reflète de ce point de vue également les affrontements multiples autour de la pertinence de l’ONU en matière de règlement des conflits. L’hégémonie occidentale se battant pied à pied pour conserver sa domination mais la perdant partout de l’assemblée générale au conseil de sécurité et tentant de créer des « coalitions » se substituant à l’institution. Cette grille de lecture qui est celle de notre site comme celle de notre livre par parenthèse fonctionne très bien pour la France et la politique de Macron, ses apparentes incohérences. Mais Cuba est par le courage et le haut niveau de politisation de son peuple, le phare qui éclaire les enjeux. Le fait est que l’événement le plus important pour analyser ces votes se joue aujourd’hui : Trump ne parle pas chinois, et Xi Jinping n’a jamais parlé anglais publiquement ou officiellement. Par conséquent, les politiques des deux pays, déterminées par leur culture et leur histoire, vont négocier et s’accorder selon les circonstances. et les rapports de force réels que la Chine a réussi chacun le reconnait à imposer.

Lire aussi: ONU : pour la 33e fois, le blocus contre Cuba massivement condamné

Rappelons ici les remarques de Franck Marsal à propos des analyses cubaines : La politique mondiale continue de se déplacer sur le fil de l’épée et pour en saisir le sens profond, il faut, comme nous y invite Danielle articuler l’histoire des nations et des civilisations, qui sont les sujets du droit et de la politique internationale, et la lutte des classes qui est le moteur de l’histoire propre de ces nations et civilisations. Continuer la lecture de Le vote en faveur de la levée du blocus de Cuba et ce qu’il révèle… par Danielle Bleitrach

« La nation ne se fonde pas sur des mythes racistes » : qui était Abraham Serfaty, militant de la paix communiste, arabe, juif et antisioniste

Abraham Serfaty a milité toute sa vie pour un Maroc démocratique et une Palestine libre. Enfermé dans les geôles d’Hassan II, condamné à l’exil, le révolutionnaire marocain a payé cher ses engagements contre l’oppression et le colonialisme. Retour sur le parcours et les idées d’une figure majeure du mouvement arabe d’émancipation, décédé le 18 novembre 2010.

Un manifestant brandit le portrait d’Abraham Serfaty, alors exilé en France, lors d’une manifestation à Rabat. © ABDELHAK SENNA / AFP

 

Il était de celles et ceux qui ne se taisaient pas. Ni les années de prison, d’isolement, de clandestinité, de torture ou d’exil n’auront réussi à le briser ou à lui enlever son amour indéfectible pour la justice et la liberté. Abraham Serfaty a consacré sa vie à œuvrer pour ces valeurs fondamentales. En premier lieu, au Maroc, qu’il a essayé d’accompagner, avec nombre de ses camarades, du protectorat à l’indépendance, de la monarchie à la démocratie. Continuer la lecture de « La nation ne se fonde pas sur des mythes racistes » : qui était Abraham Serfaty, militant de la paix communiste, arabe, juif et antisioniste

Marianne Margaté, au nom du PCF dénonce le silence complice autour du Cameroun…

Histoire et societe n’a jamais apporté un soutien inconditionnel à une force dans le champ politique français profondément dégradé depuis des décennies, mais il s’avère qu’à l’intérieur du PCF se livre un débat encore malheureusement étouffé pour que ce parti joue le rôle qui devrait être le sien en matière géopolitique en partant de l’incidence que celle-ci a sur le sort des travailleurs français, en matière de paix et de développement. Nous leur donnons la parole parce que nous considérons qu’ils représentent la seule porte encore entrouverte pour notre pays dont les « rats » bradent le navire ce qui est le sujet d’aujourd’hui. Le virtuel face au réel et la pseudo démocratie qui partout n’est plus que parodie autour de grotesques hommes de main de l’impérialisme. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Membre du groupe d’amitié inter-parlementaire France-Afrique centrale, j’ai interpellé aujourd’hui le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation au Cameroun, qui est des plus préoccupantes. Continuer la lecture de Marianne Margaté, au nom du PCF dénonce le silence complice autour du Cameroun…

Fabien Roussel dénonce « la vassalisation de nos finances publiques au service de l’OTAN »

 

Le PCF interpelle Catherine Vautrin

Pour ceux qui l’ignoreraient il existe encore une presse communiste… Elle fleurit à la marge du parti, dans un certain nombre de journaux de section, mais l’un de ces médias a pris un rôle grandissant c’est liberté actu dans le Pas de Calais, animé par un jeune rédacteur en chef Esteban Evrard. Il ne s’agit pas de la « contestation de gauche » mais bien de la diffusion de ce qui devrait être la ligne officielle de ce parti, celle de son secrétaire national Fabien Roussel non pas un interview de temps en temps, mais bien sa conception de ce que doit défendre le parti, ses militants et même ses cadres et ses élus (ce qui est déjà plus problématique) . Nous avons déjà publié la déclaration de Fabien Roussel concernant la nocivité et la corruption de l’OTAN, voici l’analyse de ce qui devrait être diffusé et proclamé par l’ensemble du parti, de la base au banc de l’assemblée nationale si quelques perturbateurs issus de la commission internationale, de la presse et du groupe qui ne s’intitule même plus communiste ne créaient un nuage lourd de confusion en faveur d’autres forces.. Mais le beau temps reviendra peut-être si tout le monde s’y met…En attendant, il faut voir que nous sommes dirigés par de dangereux personnages (1) (note de DB pour histoireetsoiete)


par Esteban Evrard

Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, demande à la ministre des Armées Catherine Vautrin de saisir la justice « face aux affaires de corruption qui éclaboussent l’industrie militaire européenne et l’OTAN ». Dans un communiqué publié le 22 octobre, il dénonce un « système de magouilles et de marchés publics truqués » au sein de l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA). Continuer la lecture de Fabien Roussel dénonce « la vassalisation de nos finances publiques au service de l’OTAN »

Ernestine Ronai : « La lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas qu’une histoire occidentale »

L’arrivée du terme féminicide en France, c’est elle. Le téléphone grave danger, l’ordonnance de protection, c’est encore elle. Militante historique des droits des femmes et des enfants, Ernestine Ronai a eu mille vies. Inspirée par les dispositifs venus de l’étranger, elle a essaimé son combat dans le monde entier. Entretien avec une pionnière qui s’est toujours battue contre les injustices.

À 78 ans, Ernestine Ronai revient dans l’Humanité magazine sur sa vie dédiée à la lutte contre les injustices, en particulier quand il s’agit des violences faites aux femmes et aux enfants. 

Dans son appartement parisien, le salon abrite des objets ramenés des quatre coins du monde et les murs se recouvrent de photos souvenirs. Sur celle au-dessus de notre tête, elle est avec Yasser Arafat. À 78 ans, Ernestine Ronai fait aujourd’hui figure de pionnière.

Elle n’a cessé de se battre pour les droits des femmes et des enfants maltraités et bon nombre de dispositifs de protection ont vu le jour grâce à son acharnement. Si elle a passé les rênes de l’observatoire récemment, elle n’en reste pas moins hyperactive. Cette experte parmi les plus reconnues dans la prise en compte des violences à l’encontre des femmes et des enfants a encore bien des choses à dire. Continuer la lecture de Ernestine Ronai : « La lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas qu’une histoire occidentale »

Robert Charvin : le PCF peut-il encore jouer un rôle contre l’internationale brune en France ?

NDLR de MAC: Cet article a des vertus « secouantes » même si pour ma part je n’en partage pas les attendus posés en préalable. Mais je continue à verser les arguments donnés pour qu’enfin, nous ayons une réflexion digne de ce nom et digne de notre internationalisme sur les questions de fond de la place et du rôle du PCF et des communistes dans la marche du monde. Après je suis plus mesuré sur les attaques ad hominem même si la capture par un petit nombre du débat me pose soucis!

Pour le Samedi 25 Octobre et la venue de Franck Marsal à Castelsarrasin, merci de réserver au 0685735210!

Robert Charvin, cet infatigable lutteur internationaliste, ce Niçois qui symbolise bien la résistance de son département, de sa ville à toutes les démissions, eux qui ont conservé une fête, un journal totalement communiste… a écrit des propos sévères sur le PCF et surtout sur l’Humanité qui effectivement se conduit comme une secte assurant censure de faction et autopromotion des plus contestables de ces directions. Parce que Patrick le Hyaric, dont Xuan (Jean Jullien) a déjà dit le caractère contestable du diagnostic et des propositions et dont la promotion du livre est assurée d’une double page dans l’Humanité quand notre livre comme d’autres d’ailleurs est interdit de publication, est non seulement l’auteur de l’interdit qui me frappe depuis des années mais surtout ce qui est encore plus grave celui qui a assuré la promotion de Robert Ménard. Cette indignité avec le parrainage d’un « dissident » cubain, fut commise lors de l’opération des Champs-Elysées lancée par la CIA et Publicis. Une opération immonde qui a accueilli tout le raout des intellectuels dits de gauche avec comme passionaria Ariane Ascaride. D’autres « intellectuels » courtisans venus vomir leur haine contre Fidel Castro, sous le slogan Cuba si Castro No, alors que Cuba vivait ses pires heures, la période spéciale et la menace d’invasion… Une situation renouvelée actuellement dans les Caraïbes et au Venezuela… Donc ce sont ces gens-là qui prétendent lutter contre l’internationale brune sans avoir changé et pratiquant toujours la même censure contre notre livre ? De qui se moque-t-on exactement ? C’est la question que pose Didier Gosselin en mettant ses propos en regard de la censure qui frappe notre livre… Continuer la lecture de Robert Charvin : le PCF peut-il encore jouer un rôle contre l’internationale brune en France ?

Succomber au charme du Cheikh, par Sun Tzu

 

Le « Plan de paix » de Trump n’est pas très différent, plusieurs mois de destructions et de génocide plus tard, de la troisième phase du processus signé en 2024 et qui était négocié depuis déjà des mois par les intermédiaires d’Egypte et du Qatar. Mais la phase supplémentaire de guerre entreprise par Israël a permis de mettre en scène le chef de l’empire comme faiseur de paix. Comme souligné ci-dessous, cela laisse entières les opérations en cours de consolidation de la tutelle impériale vis à vis des pays récalcitrants : Venezuela, Cuba, Serbie, Moldavie et bien sûr, Iran, Russie et Chine, les trois « gros morceaux ». Sous couvert d’introduction d’une dose homéopathique de société civile, le gouvernement Lecornu est un gouvernement effectivement macroniste, prêt à prendre part à une éventuelle extension de la guerre contre la Russie. Farandou, dont on se demande bien ce qu’il vient faire dans cette galère, aura pour mission d’amadouer le PS et au moins un ou deux syndicats avec une fausse suspension de la réforme des retraites. Cela permettrait de faire passer le budget et, cela fait, le gouvernement pourrait durer. Alors, la politique de guerre pourrait se déployer. Le nouveau ministre de l’éducation, Geffray, un bébé-Blanquer, est celui qui a introduit dans la formation des enseignants deux modules intitulés « Esprit de défense » et « Educ-défense ». Il ne restera plus, comme pour le ministère éponyme, qu’à changer le nom, de défense à armées. On pourra faire des « économies » dans l’éducation, en confiant un nombre croissant d’enfants de prolos aux armées, certains y pensent très fort et cela se perçoit déjà. Darmanin à la justice, Vautrin aux armées (donc), Lecornu premier ministre mais ancien ministre des armées, Barrot reconduit aux affaires étrangères. Autant que nécessaire, Macron pourra présider tout cela en Conseil de Défense, comme il l’a si bien expérimenté pendant la COVID. Seule l’intervention du peuple et le développement (dont on observe des signes tangibles quoiqu’encore timides) de la politisation et la transformation des organisations dans le sens de la lutte consciente, déterminée et sans fausses pistes gauchistes pourront faire dérailler ce scénario machiavélique. (note de Franck Marsal pour Histoire&Société)

Alors que le gouvernement Lecornu II, un gouvernement de stricte obédience macronienne, vient de naitre, celui qui a dicté lui-même la liste des nouveaux ministres laisse Lecornu face aux risques très élevés de mortalité périnatale de son gouvernement et se rend, toutes affaires nationales cessantes, au sommet de Sharm El Sheikh où se déroule aujourd’hui face aux caméras du monde entier la cérémonie : « Triomphe du plan de paix Trump pour la Palestine » . Continuer la lecture de Succomber au charme du Cheikh, par Sun Tzu

BRICS : LEUR POIDS DANS L’ÉCONOMIE MONDIALE DÉPASSE CELUI DU G7.

Les BRICS représentent désormais 40 % du PIB mondial en PPA, devançant largement les 29 % du G7.
Alors que les rapports de force économiques évoluent rapidement, le bloc des BRICS s’impose désormais comme le principal moteur de l’économie mondiale, en dépassant symboliquement le G7 sur un indicateur-clé : le PIB en parité de pouvoir d’achat (PPA).
Une bascule discrète mais déterminante
Selon les dernières données, la part des BRICS dans le PIB mondial en PPA est donc passée de 37 % à 40 %, tandis que celle du G7 stagne à 29 %. Ce différentiel de 11 points en faveur des BRICS marque un changement structurel dans l’économie globale, renforçant l’idée d’un monde multipolaire en gestation.
Des projets pour consolider la souveraineté financière du bloc
Lors du dernier sommet de Kazan, plusieurs propositions concrètes ont été déposées sur la table pour accentuer l’autonomie financière du bloc BRICS, et renforcer la coopération économique entre pays du « Sud global ».
Parmi ces pistes :
– Création d’une nouvelle infrastructure de règlement inter-États, indépendante des systèmes occidentaux.
– Mise en place d’une bourse propre au bloc, afin d’échanger devises et actifs dans un cadre déconnecté du système dollar.
– Lancement d’un mécanisme d’investissement commun pour faciliter les flux de capitaux intra-BRICS.
– Développement d’une banque de développement régionale, via l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), pour financer les projets stratégiques des pays membres.
Ces outils visent à protéger les économies des BRICS d’un environnement jugé instable, dominé par des mécanismes de concurrence défavorables aux pays émergents.
L’effet Trump : catalyseur d’un réalignement
L’accélération de cette dynamique découle en partie des tensions commerciales provoquées par les États-Unis. L’imposition brutale de droits de douane par l’administration Trump en avril dernier a incité plusieurs membres du bloc à rechercher des alternatives concrètes au dollar.
Ce réalignement financier, qui semblait encore théorique il y a quelques années, se concrétise désormais à travers des initiatives tangibles, orientées vers la dé-dollarisation partielle des échanges, la redéfinition des flux de capitaux et la maîtrise des leviers monétaires régionaux.
Une trajectoire qui pourrait redessiner la carte financière mondiale
Si ces projets se matérialisent à grande échelle, le poids des BRICS dans l’économie mondiale pourrait encore croître, renforçant une tendance de fond : la montée en puissance des économies dites émergentes au détriment des structures occidentales établies.
La décennie à venir pourrait ainsi voir émerger un nouvel ordre monétaire international, où plusieurs centres de gravité coexisteraient.
Enzo Becher, Analyste économique