Rien n’est donné : le tsunami de l’IA open source en Chine Par Franck Marsal

 

Le développement des outils d’intelligence artificielle est une révolution scientifique de premier ordre. Dans les premiers temps, il est apparu que la double course de représente cette révolution, celle des modèles et celle des microprocesseurs donnerait une nouvelle avance aux USA sur le monde. Comme le détaille cet article au sujet des modèles d’IA, il n’en est rien. Non seulement la Chine avance mais elle accélère et sa force de frappe devient très impressionnante. Comme nous l’avons souligné dans d’autres secteurs technologiques, la force de la Chine est de pouvoir avancer sur plusieurs pistes technologiques en parallèle, afin d’être la première à développer industriellement celle qui marche. Sur le plan des puces, la situation est similaire. Le dernier bastion des puces états-unienne de haute finesse de gravure devrait être brisée début 2026, à l’occasion de la sortie du nouveau Huawei Mate 80, avec une puce Huawei entièrement chinoise gravée en 3 nm. C’est en tous cas ce qu’annonce la presse spécialisée et qui fait trembler ces jours-ci les marchés financiers de la tech occidentale, et en premier lieu la valeur vedette Nvidia. (Note de Franck Marsal pour Histoire&Société).

La courbe imprévisible

L’innovation ne suit jamais un scénario préétabli. Elle s’accélère, trébuche et surprend. Il y a deux ans, une note de service de Google qui a fuité avertissait que les modèles open source finiraient par éroder la protection qui semblait protéger les développeurs de LLM propriétaires. Pendant un certain temps, les développeurs propriétaires ont défié cette prophétie en prenant de l’avance en termes de capacités et de réputation. Aujourd’hui, cette note semble plus juste que les projections les plus pessimistes de l’époque. Plus important encore, rares sont ceux qui auraient pu prédire le type et le nombre d’acteurs qui saisiraient cette opportunité. Continuer la lecture de Rien n’est donné : le tsunami de l’IA open source en Chine Par Franck Marsal

Entre soutien clientéliste et ingérence la ligne de démarcation est faible…

Puisqu’il est possible que j’aille parler de la Chine et du monde multipolaire en Algérie, je réfléchis beaucoup à la manière dont on peut se conduire dans une telle problématique. Le monde multipolaire a été conçu essentiellement par des pays du sud qui tentaient d’échapper à la pression des échanges inégaux infligé par le monde occidental. Mais ce que je défend est l’idée que le jour où la France s’éveillera, elle comprendra qu’il lui faut rejoindre ce monde multipolaire. Parce que celui qui existe aujourd’hui sous leadership des USA est mortifère, belliciste, et nous conduit à la catastrophe.

Cette démarche a été celle d’un livre qui continue son effet, mais aujourd’hui j’ai besoin d’aller plus avant parce que le dialogue qu’a suscité ce livre m’y oblige, qu’est ce que ce choix y compris celui de l’adhésion aux BRICS, ce qui est frappant est la manière dont le problème est pris spontanément, c’est comme si nous faisions une grâce à ceux que nous prétendons rejoindre, comme si la Chine sollicitait un soutien depuis l’occident.. Mais c’est encore pire quand nous nous adressons à ceux qui sont déjà dans ce monde multipolaire qui cherche ses marques. Continuer la lecture de Entre soutien clientéliste et ingérence la ligne de démarcation est faible…

Michèle Audin, écrivaine, mathématicienne, est décédée

La mathématicienne, fille de Maurice et Josette Audin, était aussi écrivaine, membre de l’Oulipo, et historienne passionnée par la Commune de Paris. Elle est décédée le 14 novembre à 71 ans.

Michèle Audin à la Fête de l’Humanité en 2016.
© Bruno ARBESU/REA

 

Il y a les littéraires. Il y a les matheux. Et puis il y avait Michèle Audin, qui savait jouer avec brio de ces deux langues. Mêler les chiffres et les lettres, inventer des structures alliant rigueur, poésie et travail mémoriel était devenu son terrain d’art et d’expérimentation. Dans son équation personnelle, il y avait d’abord eu un gros manque, un moins l’infini même : son père, le mathématicien et militant communiste Maurice Audin, torturé et assassiné par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, en 1957. Elle avait seulement trois ans. Il avait eu le temps de lui apprendre à lire, à écrire, et à compter, un peu.

Ce sont les chiffres qu’elle explore d’abord, professionnellement en tout cas, en devenant une brillante mathématicienne, spécialiste de la géométrie symplectique et professeure à l’Institut de recherche mathématique avancée de Strasbourg à partir de 1987. Pour sa « contribution à la recherche fondamentale en mathématique et à la popularisation de cette discipline », le président de la République Nicolas Sarkozy lui propose en 2008 la Légion d’honneur. Michèle Audin la refuse aussi sec. La raison ? Un an auparavant, sa mère Josette Audin avait écrit à l’Élysée, demandant que vérité soit faite sur le meurtre de Maurice Audin, dont le corps et les assassins n’ont jamais été retrouvés. Le chef de l’État n’avait même pas daigné répondre. Il faudra attendre 2018 pour qu’Emmanuel Macron reconnaisse enfin la responsabilité de l’État et de l’armée française dans ce crime colonial. Une victoire à l’issue de la si longue quête de la famille Audin pour la justice, même si bien des zones d’ombre demeurent.

Membre de l’Oulipo

Plus tôt, en 2013, Michèle Audin avait écrit Une vie brève (Gallimard – Collection l’Arbalète), récit pudique consacré à ce père assassiné à 25 ans, et ce qu’il reste de lui tel qu’il était. « Ni le martyr, ni sa mort, ni sa disparition ne sont le sujet de ce livre. C’est au contraire de la vie, de sa vie, dont toutes les traces n’ont pas disparu, que j’entends vous parler ici », racontait-elle. Mais c’est son tout premier récit, sur Sofia Kovalevskaïa, grande mathématicienne victime de sexisme, qui lui vaut immédiatement d’être repérée par l’Oulipo, l’ouvroir de littérature potentielle fondé par Queneau, où elle est élue en 2009.

Dès lors, Michèle Audin s’autorise toutes les audaces, en croisant prose et arithmétique, en inventant la très géométrique contrainte littéraire de Pascal et en usant d’onzine et de sixtine, jusqu’au roman La formule de Stokes (Cassini, 2016), où l’héroïne est carrément une formule mathématique ! À l’entrelacement des disciplines, va très vite s’ajouter celui des époques. Passé, présent et futur sont des temps métissés. Michèle Audin, prise de passion par la Commune de Paris, y consacre à la fois des romans, des travaux d’historienne, et un blog passionnant, d’une érudition phénoménale, reprenant le fil de la révolution de 1871 en la racontant au jour le jour pour le cent-cinquantenaire de la Commune, en 2021. Une entreprise titanesque, qui avait trouvé écho sur le site de l’Humanité, avec une chronique quotidienne.

Avec le peuple de 1871

D’où lui venait cet intérêt ? D’elle-même, Michèle Audin faisait le lien avec ses parents et l’Algérie. « J’ai été élevée dans une famille communiste. Une certaine idée de la Commune de Paris faisait partie de la culture ! », nous lançait-elle en 2021. Ou encore : « Comme l’a dit l’homme responsable du massacre des communards : » Le sol de Paris est jonché de leurs cadavres. Ce spectacle affreux servira de leçon, il faut l’espérer, aux insurgés qui osaient se déclarer partisans de la Commune. « Il s’agissait de terroriser la population, pour interdire d’autres insurrections. C’est analogue, par exemple, aux massacres menés en Algérie, eux aussi par l’armée française, à Sétif et Guelma en mai 1945. »

C’est aussi le peuple révolutionnaire de 1871 et son ambition démocratique et sociale qui happe Michèle Audin, ce peuple en mouvement du roman Comme une rivière bleue (Gallimard, 2017). Ce peuple vaincu qui se cache après la défaite dans Josée Meunier, 19 rue des Juifs (2021), où l’écrivaine, à la manière de Georges Perec, « épuise » la litanie méticuleuse d’une perquisition, et décortique la vie d’un immeuble, d’un appartement à l’autre, et d’une révolution à l’autre : 1830, 1848, 1871… Ici, elle invente une histoire d’amour au sujet d’un personnage réel, Albert Theisz, délégué à la poste de la Commune de Paris, et témoin de mariage entre Charles Longuet et Jenny Marx.

Historienne de la Semaine sanglante

Sa rigueur toute mathématique la pousse parallèlement à devenir pleinement et très efficacement historienne. Michèle Audin avait déjà édité des textes d’Eugène Varlin, publiés en intégralité pour la première fois grâce à elle (Libertalia 2019). Elle avait aussi exhumé les lettres d’Alix Payen, ambulancière de la Commune (2020). Mais en 2021, elle se lance, avec l’ouvrage La semaine sanglante, dans un décompte précis des victimes. « Bizarrement, personne n’a fait cette histoire depuis Du Camp et Pelletan (1879-1880). À part une revitalisation des comptes de Du Camp par Tombs aussi tardivement qu’en 2010 », s’étonnait-elle alors.

La voilà plongée dans les archives, les registres de chaque cimetière, les documents des pompes funèbres. « On s’aperçoit vite qu’il n’est pas possible d’arrêter de » compter les morts « le 30 mai, comme l’ont fait Du Camp, puis Tombs. Par exemple, rien qu’au cimetière Montmartre, arrivent, le 31 mai, 492 nouveaux corps d’inconnus », signale-t-elle, avant de calculer, registres à l’appui, que 10 000 personnes ont été inhumées « pendant et après » la Semaine sanglante. À la fin, Michèle Audin est formelle : « il y a eu certainement 15 000 morts » lors de la répression versaillaise. Tout chiffre en dessous n’est pas sérieux.

Elle était la fois discrète, respectueuse et directe, sans filtre quand elle avait quelque chose à dire. Michèle Audin avait plus récemment publié une belle géographie des luttes avec Paris, Boulevard Voltaire (2023) et s’était penchée sur le quotidien de Strasbourg sous l’Occupation, avec La maison hantée (Les Éditions de minuit, 2025). Une capitale alsacienne qu’elle connaissait bien, et où elle morte. Elle avait 71 ans. 71, comme l’année de la Commune.

D’un 13 novembre à l’autre… Fabien Roussel + Video

Damien Saez – Hommage en mémoire du 13 novembre 2015 (Les enfants paradis)

Il y a tout juste dix ans, le 13 novembre 2015, l’horreur s’abattait sur la France. Enivrés de haine, des commandos djihadistes tentaient de semer la mort au Stade de France, mitraillaient de nombreuses terrasses parisiennes, et réalisaient un véritable carnage au Bataclan.

Au total, ces actes barbares firent 132 morts et des centaines de blessés. Continuer la lecture de D’un 13 novembre à l’autre… Fabien Roussel + Video

Déclaration de Fabien Roussel – 11 novembre 2025

Publié le 11 novembre 2025

La France commémore aujourd’hui l’Armistice du 11 novembre 1918.

Au cours de ces quatre années terribles du premier conflit mondial, 10 millions de militaires ont trouvé la mort. 9 millions de civils ont également été tués. 21 millions de femmes et d’hommes ont été blessés. Des générations entières ont été sacrifiées dans des proportions jusqu’alors inconnues dans l’histoire de l’Humanité.

Des dizaines de millions de vies brisées, sacrifiées et mutilées sur l’autel des nationalismes et des rivalités impérialistes entre puissances pour le partage du monde, de ses richesses et de ses débouchés commerciaux.

Alors que cette commémoration devrait être une opportunité politique pour dénoncer l’abomination de la guerre et réaffirmer collectivement que le combat pour la paix est la seule des batailles que l’Humanité a le droit et le devoir de mener, le Président de la République et une partie de la classe politique française entretiennent dans l’opinion publique, à dessein, un climat de peur et préparent les esprits à la guerre, justifiant ainsi la mobilisation de dizaines de milliards d’euros pour financer une nouvelle course à l’armement.

Après le doublement du budget des Armées, passé de 32 milliards en 2017 à 64 milliards d’euros prévus pour 2027, la ministre des Armées a même annoncé des crédits supplémentaires de 6,7 milliards d’euros pour l’année 2026.

Autant de richesses confisquées au détriment du développement de l’ensemble de nos services publics et de la promesse d’égalité et de solidarité qu’ils permettent d’incarner ; au détriment aussi d’une transition écologique urgente et vitale pour toute l’Humanité.

Cette participation de la France au réarmement massif en cours partout sur la planète alimente le cycle meurtrier de conflits dont les peuples sont, en 1914 comme en 2025, invariablement les premières et les seules victimes.

La défense nationale et la souveraineté de la France doivent être garanties. Ni la course à l’armement, ni l’inféodation militaire à l’OTAN et aux intérêts des États-Unis d’Amérique ne permettent de répondre à ce double impératif. Bien au contraire, elles alimentent la grande déstabilisation du monde et risquent fort d’entraîner notre pays dans un conflit qui pourrait bien être fatal à l’Humanité tout entière.

À l’heure où les morts s’amoncellent déjà par centaines de milliers, en Ukraine, au Soudan ou en Palestine, la paix devrait être au cœur des efforts diplomatiques de la France, au cœur des échanges et de l’action de la communauté internationale.

Mais la xénophobie, l’obscurantisme, les logiques de puissance et les profits des industriels de l’armement continuent, aujourd’hui comme hier, d’alimenter les politiques bellicistes et de saper tous les efforts de celles et de ceux qui tentent de bâtir un monde de paix et de sécurité humaine collective.

Le Parti communiste français continuera de porter haut l’ambition universelle de l’égalité entre les peuples et l’exigence de la résolution pacifique des conflits. Elles sont, toutes deux, les conditions de notre Humanité et indissociables du projet politique que nous portons depuis plus de 100 ans.

Fabien Roussel
Le 11 novembre 2025

Fabien Roussel dans Dimanche en politique (France 3) | 9 novembre 2025

Face aux guerres, le parlementarisme est une impasse…. Le PCF ne peut regagner des forces qu’en dehors de la vie parlementaire…

Je dois dire mon plein accord avec ce texte de Pierre Alain Millet (PAM)… Pas plus que notre camarade de Venissieux qui est en ce moment en pleine campagne des municipales, nous ne négligeons la nécessité d’être présent sur le terrain électoral en particulier quand il s’agit d’une municipalité communiste mais il a parfaitement raison de dénoncer le « parlementarisme ». Il le définit lui-même et aujourd’hui note ce que nous n’avons cessé de dénoncer, l’exclusion du champ des préoccupations « parlementaires » du poids de la guerre sur le budget alors que c’est un problème central économique, politique et qui concerne la souveraineté de la France. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)

Le désordre politique continu et la médiatisation du processus budgétaire au parlement amplifie la crise profonde de la gauche, son incapacité à sortir du piège entre gauchisme et réformisme. Engels avait montré l’impasse que constitue cette vie parlementaire qui croit être le lieu des rapports de forces, ce qu’il appelait le « crétinisme parlementaire » qui faisait croire à des députés du peuple qu’ils allaient changer la société en négociant des accords pour des votes majoritaires à l’assemblée… Les socialistes disent pouvoir obtenir de la macronie quelques mesures positives, les insoumis disent pouvoir obtenir la chute du gouvernement et donc une nouvelle dissolution, ce qu’espère aussi le RN et une partie de LR, les écologistes hésitent, et les communistes sont entendus à la hauteur de leur force à l’assemblée… plus que faible ! Continuer la lecture de Face aux guerres, le parlementarisme est une impasse…. Le PCF ne peut regagner des forces qu’en dehors de la vie parlementaire…

Le vote en faveur de la levée du blocus de Cuba et ce qu’il révèle… par Danielle Bleitrach

Ce vote dont le sens fondamental est qu »il demeure dans une proportion écrasante, malgré toutes les pressions exercées par les Etats Unis, en faveur de Cuba et à ce titre la dénonciation du crime de blocus infligé par les Etats-Unis. Cependant, son résultat nous permet d’affiner ce que Franck Marsal définissait comme méthode de compréhension du monde multipolaire. En mettant en regard les positionnements internationaux, de « sujets de droit » que sont les nations représentées, on voit se poursuivre la montée des nations du sud, leur contestation de l’ordre existant dans un monde d’interpénétration économique. Mais ces « sujets de droit » sont dans le contexte de l’impérialisme et du capitalisme, révélateur de l’état de la lutte des classes au plan interne. Cuba étant un point de jonction entre un positionnement communiste, un pays socialiste et un ordre international en pleine transformation. Le vote reflète de ce point de vue également les affrontements multiples autour de la pertinence de l’ONU en matière de règlement des conflits. L’hégémonie occidentale se battant pied à pied pour conserver sa domination mais la perdant partout de l’assemblée générale au conseil de sécurité et tentant de créer des « coalitions » se substituant à l’institution. Cette grille de lecture qui est celle de notre site comme celle de notre livre par parenthèse fonctionne très bien pour la France et la politique de Macron, ses apparentes incohérences. Mais Cuba est par le courage et le haut niveau de politisation de son peuple, le phare qui éclaire les enjeux. Le fait est que l’événement le plus important pour analyser ces votes se joue aujourd’hui : Trump ne parle pas chinois, et Xi Jinping n’a jamais parlé anglais publiquement ou officiellement. Par conséquent, les politiques des deux pays, déterminées par leur culture et leur histoire, vont négocier et s’accorder selon les circonstances. et les rapports de force réels que la Chine a réussi chacun le reconnait à imposer.

Lire aussi: ONU : pour la 33e fois, le blocus contre Cuba massivement condamné

Rappelons ici les remarques de Franck Marsal à propos des analyses cubaines : La politique mondiale continue de se déplacer sur le fil de l’épée et pour en saisir le sens profond, il faut, comme nous y invite Danielle articuler l’histoire des nations et des civilisations, qui sont les sujets du droit et de la politique internationale, et la lutte des classes qui est le moteur de l’histoire propre de ces nations et civilisations. Continuer la lecture de Le vote en faveur de la levée du blocus de Cuba et ce qu’il révèle… par Danielle Bleitrach

« La nation ne se fonde pas sur des mythes racistes » : qui était Abraham Serfaty, militant de la paix communiste, arabe, juif et antisioniste

Abraham Serfaty a milité toute sa vie pour un Maroc démocratique et une Palestine libre. Enfermé dans les geôles d’Hassan II, condamné à l’exil, le révolutionnaire marocain a payé cher ses engagements contre l’oppression et le colonialisme. Retour sur le parcours et les idées d’une figure majeure du mouvement arabe d’émancipation, décédé le 18 novembre 2010.

Un manifestant brandit le portrait d’Abraham Serfaty, alors exilé en France, lors d’une manifestation à Rabat. © ABDELHAK SENNA / AFP

 

Il était de celles et ceux qui ne se taisaient pas. Ni les années de prison, d’isolement, de clandestinité, de torture ou d’exil n’auront réussi à le briser ou à lui enlever son amour indéfectible pour la justice et la liberté. Abraham Serfaty a consacré sa vie à œuvrer pour ces valeurs fondamentales. En premier lieu, au Maroc, qu’il a essayé d’accompagner, avec nombre de ses camarades, du protectorat à l’indépendance, de la monarchie à la démocratie. Continuer la lecture de « La nation ne se fonde pas sur des mythes racistes » : qui était Abraham Serfaty, militant de la paix communiste, arabe, juif et antisioniste

Marianne Margaté, au nom du PCF dénonce le silence complice autour du Cameroun…

Histoire et societe n’a jamais apporté un soutien inconditionnel à une force dans le champ politique français profondément dégradé depuis des décennies, mais il s’avère qu’à l’intérieur du PCF se livre un débat encore malheureusement étouffé pour que ce parti joue le rôle qui devrait être le sien en matière géopolitique en partant de l’incidence que celle-ci a sur le sort des travailleurs français, en matière de paix et de développement. Nous leur donnons la parole parce que nous considérons qu’ils représentent la seule porte encore entrouverte pour notre pays dont les « rats » bradent le navire ce qui est le sujet d’aujourd’hui. Le virtuel face au réel et la pseudo démocratie qui partout n’est plus que parodie autour de grotesques hommes de main de l’impérialisme. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Membre du groupe d’amitié inter-parlementaire France-Afrique centrale, j’ai interpellé aujourd’hui le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation au Cameroun, qui est des plus préoccupantes. Continuer la lecture de Marianne Margaté, au nom du PCF dénonce le silence complice autour du Cameroun…