Israël a expulsé l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri

Le juriste a été placé dans un avion en direction de Paris, dimanche, aux premières heures de la journée. La mère de Salah avait écrit à Emmanuel Macron pour qu’il intervienne et empêche cette expulsion, visiblement sans résultats.

FETE DE L'HUMANITE 2019 - Samedi - Meeting grande scène - Salah Hamouri -Photo Patrick Nussbaum

FETE DE L’HUMANITE 2019 – Samedi – Meeting grande scène – Salah Hamouri -Photo Patrick Nussbaum

Le ministère israélien de l’Intérieur, vient d’annoncer l’expulsion de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, en détention administrative depuis le mois de mars – c’est-à-dire sans accusations formelles. Salah Hamouri «a été expulsé ce matin vers la France à la suite de la décision de la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked de lui retirer son statut de résident», a indiqué le ministère israélien de l’Intérieur dans un communiqué.

Né à Jérusalem, Salah Hamouri, doit pourtant, comme tous les Palestiniens de la partie occupée de la ville, posséder une autorisation de résidence. Celle-ci lui avait retiré. Une mesure contestée et suspendue, qui devait être examinée par la Cour suprême israélienne en février prochain. Mais en réalité, les autorités israéliennes entendaient déporter Salah Hamouri au plus vite. Salah Hamouri avait appris fin novembre qu’il allait être expulsé en décembre vers la France. Mais son expulsion avait été reportée à la suite d’audiences devant la justice militaire, ses avocats remettant en cause son ordre d’expulsion et aussi la révocation de son statut de résident de Jérusalem-est. Début décembre, ces mêmes autorités israéliennes confirmaient la révocation du statut de l’avocat franco-palestinien, ouvrant ainsi la voie à une expulsion imminente malgré une nouvelle audience prévue le 1er janvier. Continuer la lecture de Israël a expulsé l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri

Résistance chronique Palestinienne (5 nov. 2022) in Radio Arts-Mada

Lannemezan : plus de 1000 personnes réclament la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le plus ancien détenu politique

Les manifestants se sont massés devant les grilles de la centrale pénitentiaire de Lannemezan.
Les manifestants se sont massés devant les grilles de la centrale pénitentiaire de Lannemezan. NR – CHRISTIAN VIGNES

 

Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées devant la centrale de Lannemezan, pour la libération du plus ancien détenu politique de France, incarcéré depuis 38 ans.

Chaque année, le collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah organise un rassemblement devant la centrale pénitentiaire de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, qui a réuni, comme chaque année pour l’anniversaire de son arrestation, en octobre 1984, un peu plus d’un millier de personnes. Une intention louable, aujourd’hui âgé de 71 ans, Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis une vingtaine d’années… Continuer la lecture de Lannemezan : plus de 1000 personnes réclament la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le plus ancien détenu politique

« Le régime d’apartheid israélien est gravé dans le marbre »

PALESTINE Dominique Vidal analyse la controverse autour du projet de résolution parlementaire sur l’existence, dans ce pays, d’un système de discriminations entretenu par une série de lois et réglementations.

Mars 2020, à Beersheva. Des ouvriers palestiniens contrôlés par des militaires israéliens. hazem bader/afp

Mars 2020, à Beersheva. Des ouvriers palestiniens contrôlés par des militaires israéliens. hazem bader/afp
AFP

Mi-juillet, à l’initiative du député communiste Jean-Paul Lecoq, 38 députés de gauche ont cosigné une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ». Depuis les accusations d’antisémitisme pleuvent pour ne pas avoir à répondre sur la notion d’apartheid et d’occupation.

Quelle est réellement la polémique en cours ?

Cette polémique n’est pas nouvelle, elle est réapparue à partir d’un projet de résolution de 38 députés de la Nupes, dont des communistes, pour soutenir les conclusions des rapports de trois ONG importantes, l’une israélienne, B’Tselem, en janvier 2021, et deux internationales : Human Rights Watch, en avril 2021, et Amnesty International en janvier 2022. Ces organisations concluent, après un travail approfondi d’enquête, à l’existence d’un régime israélien d’apartheid. En réaction à ce texte rendu public il y a quelques jours, on a eu une levée de boucliers de la part de défenseurs, les uns habituels, les autres plutôt surprenants, du système de domination israélien en Palestine. Continuer la lecture de « Le régime d’apartheid israélien est gravé dans le marbre »

L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée

Parlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.

AFP

Plusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ». Continuer la lecture de L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée