Fabien Roussel : « S’Il y a du carburant à mettre, c’est bien dans les salaires ».

Le secrétaire national du PCF a présenté à la presse, lundi, son Tour de France « avec vous sans tabou », commencé dans le Pas de Calais, le 3 octobre. Face à la flambée des prix de l’énergie, et au risque de récession, le communiste alerte sur les délocalisations en cascade à venir.

Fabien Roussel : « S’Il y a du carburant à mettre, c’est bien dans les salaires ».

Fabien Roussel : « S’Il y a du carburant à mettre, c’est bien dans les salaires ».
©Fred TANNEAU / AFP

« Je souhaite que le PCF soit en phase avec ce qu’attendent les Français. » Fabien Roussel a présenté ce lundi, lors d’une conférence de presse, son tour de France « avec vous sans tabou ». Commencée le 3 octobre dernier, dans le Pas-de-Calais, cette tournée de 13 étapes thématiques, dans chacune des régions métropolitaines, permettra au secrétaire national du PCF d’ouvrir un dialogue avec les Français, ponctué de rencontres avec les habitants, les élus, les militants et les syndicalistes. « Ils viendront avec leurs questions, moi avec mes réponses », glisse le député, qui se refuse à tenir des meetings. Un exercice déjà expérimenté durant la campagne présidentielle par l’ex-candidat du PCF, lors des « Rencontre des jours heureux ». Dorénavant pour Fabien Roussel, l’enjeu est double : « savoir ce que les Français attendent de la gauche et du PCF », assure-t-il, mais aussi « parler à nouveau à la France périphérique pour que la gauche devienne majoritaire demain », glisse Ian Brossat, le porte-parole de la formation. Continuer la lecture de Fabien Roussel : « S’Il y a du carburant à mettre, c’est bien dans les salaires ».

Permanence d’élu régional. Rodolphe Portolès a rencontré les castelsarrasinois-ses

« C’est dans le cadre de notre engagement à venir rendre compte de nos actions au conseil régional que je tiens cette permanence aujourd’hui à Castelsarrasin », a expliqué le conseiller régional Rodolphe Portolès (PCF) venu à la rencontre des castelsarrasinois-ses sur le marché ce jeudi. « Je pense qu’en matière de transports, d’éducation et d’accès aux soins, la région met en œuvre des politiques très volontaristes et les élus communistes y jouent un rôle important. Cela mérite d’être présenté et discuté avec nos concitoyens », a rappelé le secrétaire de la section locale du parti communiste, Maximilien Reynès-Dupleix en introduction de la rencontre.

« Dans le cadre de son Pacte Vert, la région poursuit la construction et le déploiement d’une nouvelle génération de lycées, à énergie positive, sur l’ensemble du territoire. L’objectif évidemment est de participer à la fois à la lutte contre le réchauffement climatique mais aussi de doter les générations futures d’infrastructures plus adaptées », a détaillé Rodolphe Portolès. « Concernant l’accès aux soins, nous tenons notre engagement d’ouvrir un centre de santé par mois avec des médecins salariés. Sur le Tarn et Garonne, nous travaillons activement avec le vice-président Vincent Bounes au recrutement de médecins généralistes pour les projets de santé de Castelsarrasin, mais aussi de Laguépie, de Molières et de Verdun-sur-Garonne », a-t-il insisté avant de rappelé également les efforts notables de la Région sur les transports. « La présidente Carole Delga (PS) et le vice-président Jean-Luc Gibelin (PCF) n’ont ménager aucun effort pour arriver à la réouverture de la ligne ferroviaire sur la Rive Droite du Rhône qui relie Pont-Saint-Esprit, Bagnols-sur-Cèze, Avignon et Nîmes en train. La ligne avait été fermée il y a cinquante ans ! », a insisté le conseiller régional rappelant que l’Occitanie est la seule région actuellement à rouvrir de si vielles lignes et à porter si fortement la solution ferroviaire.

L’élu régional a terminé ce moment d’échange en saluant le maire de Castelsarrasin, Jean-Philippe Bésiers, et le sous-préfet Arnaud Sorge, qui étaient présents également sur le marché pour présenter à la population castelsarrasinoise le dispositif de l’Etat « France Services ». Situé dans les locaux de la Maison de l’Etat au 44 rue de la Fraternité, ce dispositif permet de simplifier les démarches des citoyens en proposant, en un même lieu, un accompagnement aux démarches numériques de divers organismes nationaux tels que la CAF, la CARSAT, la CPAM, la MSA, La Poste, Pôle Emploi, ainsi que des services des ministères de l’Intérieur, de la Justice et des Finances publiques.

Rodolphe Portolès tiendra une nouvelle permanence d’élu régional à Castelsarrasin avant la fin de l’année, notamment pour présenter les actions de la région prévues en 2023.

 

NDLR de MAC: Lors des échanges ou ont été évoquées aussi les questions de santé (Hôpital, désertification médicale et rôle du CSP…)  nous notions la présence d’un maire d’une commune rurale, de représentants de parents d’élèves et syndicaux, de la responsable du SPF Castelsarrasin. Et durant ce temps, la pétition du PCF contre la vie chère était mise à disposition des passants et signée par plusieurs citoyens-nes. Par ailleurs Rodolphe Portoles s’est dit disponible pour rencontrer des élus locaux sur les thématiques portées par la Région.

AESH, un métier en mal de reconnaissance 

Depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, de plus en plus d’élèves en situation de handicap sont scolarisés en milieu ordinaire – dans les écoles, collèges et lycées. Une avancée notable pour le droit des enfants en situations de handicap, leurs familles mais aussi pour l’ensemble de la société qui opère un changement dans le regard qu’elle porte sur le handicap. Pourtant, comme souvent lorsqu’il s’agit d’éducation et du secteur public, les moyens sont loin d’être à la hauteur. Dix-sept ans après la promulgation de la loi, près de 430 000 enfants sont scolarisés en milieu ordinaire, ils étaient moins de 127 000 en 2004-2005 selon la DEPP. Les AESH jouent un rôle majeur dans l’adaptation de la scolarisation. Pas assez nombreuses (94% sont des femmes), leurs conditions de travail mais aussi leur manque de formation les empêchent bien souvent de mener à bien leur mission.

 119 018 AESH – Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap – travaillent au quotidien auprès d’élèves en situation de handicap. Depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, le nombre d’élèves en situation de handicap accueillis en classe ordinaire ou dans des dispositifs spécifiques en milieu ordinaire (école, collège et lycée) a explosé. En 2020, la DEPP dénombrait près de 400 000 élèves scolarisés tous degrés confondus, ils seraient 430 000 à la rentrée 2022. Continuer la lecture de AESH, un métier en mal de reconnaissance 

La vérité derrière les chiffres de Parcoursup : près d’un lycéen sur quatre éliminé

Tout en publiant le bilan définitif de la plateforme d’inscription dans l’enseignement supérieur, le gouvernement cherche à en masquer le résultat principal : 22,4 % des néobacheliers n’ont pas trouvé de place. Analyse des chiffres.

138 865 bacheliers, soit près du quart (22,4 %) des inscrits, n’ont pas eu de place dans le supérieur cette année. LILIAN CAZABET /  AFP

138 865 bacheliers, soit près du quart (22,4 %) des inscrits, n’ont pas eu de place dans le supérieur cette année. LILIAN CAZABET / AFP

C’est l’histoire d’un verre qui, au premier abord, semble aux trois quarts plein. Mais en approchant, on constate que pour créer l’illusion, de la peinture a été appliquée sur les parois : en réalité, le verre est aux trois quarts vide. Visiblement, le même illusionniste a œuvré sur les résultats de l’exercice 2022 de la plateforme Parcoursup, rendus publics jeudi 29 septembre.

« Rendus publics » est d’ailleurs un bien grand mot, tant ce qui figure dans le dossier, censé donner à la presse les informations nécessaires, s’avère à la fois caricaturalement parcellaire et grossièrement orienté, dans un seul but : projeter l’image du verre aux trois quarts plein – et d’une plateforme qui fonctionne.

Quand les artifices de la communication sont ainsi mis en œuvre pour dissimuler l’information, par ceux-là mêmes qui sont les seuls à pouvoir la mettre à disposition des citoyens, on mesure l’épaisseur du problème démocratique posé. Continuer la lecture de La vérité derrière les chiffres de Parcoursup : près d’un lycéen sur quatre éliminé

Grève du 29 septembre. À Paris, contre la vie au ras du Smic

Plus de 200 rassemblements se sont déroulés en France pour exiger des hausses de salaire et protester contre la réforme des retraites. 40 000 personnes ont défilé dans la capitale, selon la CGT. Nous y étions !

C’est au son de la chanson des Doors, Riders on the Storm, évoquant des hommes coincés dans une tempête, que la manifestation interprofessionnelle à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse, s’est élancée, jeudi, depuis la place Denfert-Rochereau, à Paris. Alors que le gouvernement a annoncé le jour même une parodie de consultation sur la réforme des retraites pour tenter d’apaiser les esprits, ils étaient 40 000 à défiler dans la capitale (selon les organisateurs) pour cette rentrée sociale, mais aussi 4 500 à Nantes, quelques milliers à Marseille ou encore 1 000 à Saint-Denis de La Réunion, bien décidés à ne pas se laisser piéger par cette nouvelle régression. Continuer la lecture de Grève du 29 septembre. À Paris, contre la vie au ras du Smic

Français : L’enquête CEDRE montre une aggravation des inégalités à l’école et au collège 

Comment évaluer le ministère Blanquer ? En attendant les résultats de Pisa, en oubliant ceux des évaluations nationales, il reste comme évaluation sérieuse l’enquête CEDRE réalisée tous les 6 ans par la Depp (division des études du ministère). Les résultats des évaluations en français viennent d’être publiées. Ils montrent une légère hausse de niveau à l’école et une stabilité au collège. Mais ces légers frémissements cachent les vrais changements. Après une décennie de réduction des inégalités sociales de résultats, les 5 années du premier quinquennat Macron se traduisent par une explosion des inégalités. L’école et le collège sont devenus encore plus inégalitaires. Reste à comprendre pourquoi.

A l’école

 La DEPP publie deux Notes d’information sur la maitrise du français en fin d’école et de collège réalisées dans le cadre de l’enquête CEDRE. Elles portent sur l’évaluation d’un échantillon d’élèves réalisée en 2021. La précédente évaluation, en 2015, montrait une réduction des écarts de niveau à l’école et un relèvement global du niveau au collège. Six ans plus tard la situation s’est sensiblement dégradée. Continuer la lecture de Français : L’enquête CEDRE montre une aggravation des inégalités à l’école et au collège 

Grève du 29 septembre : près de 200 manifestants dans les rues de Montauban in DDM

Les salaires et le pouvoir d'achat étaient au cœur des revendications, ce jeudi 29 septembre.

Salaires, pouvoir d’achat et retraites ont rassemblé les travailleurs du Tarn-et-Garonne pour cette journée de rentrée sociale.

Malgré les averses ponctuant la journée, les travailleurs étaient dans la rue, ce jeudi 29 septembre. Répondant à l’appel national des organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires, quelque 200 manifestants se sont rassemblés en milieu de journée au square Picard de Montauban.

Parmi eux : des salariés de GXO logistics de Labastide-Saint-Pierre (80 % de grévistes), d’EDF énergie de Golfech, des professionnels de santé du centre hospitalier de Montauban, des cliniques Boyé et Pont-de-Chaume, du centre hospitalier intercommunal de Castelsarrasin-Moissac, des enseignants et personnels de l’Education nationale, des agents de la fonction publique territoriale ou encore des postiers. « Toutes les professions ont répondu présent », s’est réjoui Christophe Couderc, secrétaire départemental de la CGT. Des jeunes rassemblés sous la bannière MNL (Mouvement national lycéen) et quelques retraités étaient également de la partie.

« La colère s’installe »

Au cœur des revendications pour cette première journée de rentrée sociale : les revenus et le pouvoir d’achat, dans un contexte national marqué par la hausse des prix. « On sent que la colère s’installe. Les salaires n’augmentent pas au contraire de l’inflation. Il y a un vrai décrochage par rapport au coût de la vie. On ne peut pas continuer comme ça, plaide le responsable syndical de la CGT. On doit se faire entendre. Cette journée de grève doit en amener d’autres. »

Le dossier chaud de la réforme des retraites était lui aussi sur toutes les lèvres. « Travailler jusqu’à 65 ans dans ces conditions ? Avec 1 500 € net de salaire par mois pour vivre ? Ça n’est pas viable », regrette ce salarié de GXO logistics. La question de la transition écologique a elle aussi été abordée.

Après quelques prises de paroles des principaux représentants syndicaux, le cortège s’est ensuite élancé en musique dans le centre-ville de Montauban, faisant une halte remarquée devant l’hôtel de ville au son de « L’Internationale ». Un pied de nez directement adressé à la municipalité, concernant la mise à disposition des locaux de la CGT : « Après nous avoir chassés de la Maison du Peuple [il y a trois ans, NDLR], la mairie a relancé une démarche pour nous expulser cette fois-ci de nos bureaux rue d’Albert », soutient Christophe Couderc, dénonçant au passage un acharnement : « C’est scandaleux. Si la CGT, première organisation syndicale du département, se retrouvait à la rue, ce serait du jamais vu. C’est une façon de porter atteinte à tous les travailleurs. »

La manifestation a ensuite pris la direction de Villenouvelle, où se situe le siège actuel de l’UD CGT, pour discuter de la suite à donner à cette journée de rentrée sociale.

La mort de Michel Pinçon, regarder les riches pour comprendre le monde

Michel Pinçon est mort lundi 26 septembre 2022, à l’âge de 81 ans. Ancien directeur de recherche au CNRS, le sociologue, dont les travaux sur les riches se sont conjugués souvent avec ceux de son épouse Monique Pinçon-Charlot, nous avait accordé en 2010 un entretien que nous republions. Cet entretien prenait pour point de départ les retraites dorées des patrons du CAC40 pour s’élargir aux modes d’emploi de cet argent.

Michel Pinçon
Sociologue

Michel Pinçon Sociologue

Entre sa retraite de et ses revenus de PDG d’EDF, Henri Proglio touchera 2,6 millions d’euros par an. Il n’est pas le seul. Ces dernières années les « salaires » des patrons se sont envolés. Que font-ils de tels revenus ?

Michel Pinçon. Ces sommes sont démentielles mais ce ne sont que des revenus d’activité. Or ces patrons ont aussi des stock-options et du patrimoine de rapport. Bernard Arnault, par exemple, est PDG du groupe LVMH mais il en est aussi propriétaire et à ce titre il perçoit des dividendes. Il a aussi des revenus de placements qui peuvent être mobiliers (actions) et immobiliers. Au total c’est vraiment faramineux. Une partie de ces revenus est investie dans de nouveaux placements financiers ou immobiliers pour améliorer non pas le niveau de vie mais la taille du patrimoine. Une autre va à des pratiques extrêmement dispendieuses, à la limite du patrimoine de rapport et du patrimoine de jouissance. Continuer la lecture de La mort de Michel Pinçon, regarder les riches pour comprendre le monde

La FCPE 82 en congrès National

Intervention de Julien Sueres – CDPE 82 – lors du Congrès FCPE

Durant son intervention, le député Rodrigo Arenas a rappelé à juste titre que « l’école c’est la république ». Eh bien, il est sûrement utile de rappeler que pour un enfant en situation de handicap, souvent cette république est tenue à bout de bras par un ou une AESH. Je vous invite à rendre hommage ici à ces hommes et ces femmes qui chaque jour permettent que l’école soit la République pour ces enfants.

Ce 76ème congrès porte donc sur le sujet important de l’égalité dans l’éducation.

Parler d’égalité aujourd’hui, c’est parler d’inclusion et de handicap. Parce que nous savons tous ici que pour chaque enfant en situation de handicap qui ne peut pas jouir de son droit universel à l’éducation, en cours comme à la cantine, c’est finalement, l’école, la République, qui sont en échec.

Parler d’inclusion aujourd’hui, c’est parler du rôle majeur que jouent les accompagnants d’élèves en situation de handicap, ces personnels que l’Etat refuse de sortir des griffes de la précarité.

Parler des AESH aujourd’hui, c’est parler de leur statut et de leur rémunération. Et nous savons tous que cette situation rocambolesque où ces personnels sont payés d’un côté par l’éducation nationale, pour les temps scolaires, et par les collectivités, pour le périscolaire, est une aberration.

Parler du salaire des AESH aujourd’hui, c’est donc aussi parler des dotations aux collectivités. Et malheureusement, même si nous voudrions tous que les AESH puissent bénéficier d’un contrat à plein temps sous statut de l’éducation nationale. Mais l’Etat préfère faire peser le coût des salaires des AESH lors des temps périscolaires sur les collectivités locales. Des collectivités locales mises à mal budgétairement par le désengagement de l’Etat depuis des années.

Je terminerai donc sur deux points.

Tout d’abord, il est urgent aujourd’hui que la FCPE se mobilise pour un véritable statut public et des salaires dignes pour les AESH. Cette mobilisation doit commencer dès le 29 septembre prochain en étant massivement dans la rue aux côtés des syndicats qui appellent à l’action.

En attendant ce grand soir, nous devons également nous mobiliser aux côtés des collectivités pour que l’Etat leur donne les moyens de payer ces AESH sur les temps périscolaires. En avril dernier, les associations représentatives des collectivités ont lancé un appel à l’Etat via leur collectif « Territoires Unis ». La FCPE doit désormais faire bloc derrière cet appel pour le faire aboutir et obtenir ces moyens de la part de l’Etat. Ce serait un grand pas pour l’inclusion, un grand pas pour l’école, un grand pas pour la République.

Julien Sueres


Présidentielle 2022 : Quel avenir pour l'école ? | FCPE

Communiqué de la FCPE82 à l’issue de ce congrès

26 septembre 2022

Congrès National de la FCPE : les parents ont débattu sur l’égalité d’accès à l’éducation

Une délégation de quatre parents d’élèves a participé ce week-end au congrès national de la fédération des conseils de parents d’élèves de l’école publique qui s’est tenu à Paris. Beatriz Malleville, Présidente de la FCPE 82, Julien Sueres, Vice-Président, Christine Loupiac, Trésorière et Patricia Perdreau, membre du Conseil d’Administration, ont ainsi pu apporter leurs témoignages Tarn et Garonnais aux débats du congrès. Le thème de celui-ci portait cette année sur « l’égalité pour tous ».

« Un sujet au cœur des préoccupations de nombreux parents d’élèves », rappelle la Présidente Beatriz Malleville insistant sur des problématiques de manque d’enseignants, de fermetures de classes dans les milieux ruraux ou encore d’inclusion des enfants en situation de handicap, qui touchent notre département. La question des élèves en situation de handicap a d’ailleurs été le sujet de l’intervention de Julien Sueres lors des débats lorsqu’il s’est exprimé au nom de la délégation du Tarn-et-Garonne.

« Oui, l’école, c’est la République », a-t-il lancé à la salle avant de pointer que pour de nombreux enfants en situation de handicap cette République est souvent « portée à bout de bras par les personnels Accompagnants des élèves en situation de handicap ». Pointant la mobilisation inter-syndicale à venir du 29 septembre, le vice-président a insisté sur le fait qu’aujourd’hui parler d’inclusion, « c’est parler des AESH, de leur statut précaire et de leurs revendications en termes de salaires », avant d’appeler « le plus grand nombre de parents à venir soutenir les AESH dans la rue le 29 septembre pour envoyer un message fort au gouvernement ».

Sensible à la question de la rémunération de ces personnels accompagnants sur les temps périscolaires, il a insisté que « lorsqu’un enfant ne peut pas profiter pleinement de son droit à l’éducation, en classe comme à la cantine, c’est l’école, c’est la République qui est en échec ». Aujourd’hui, la rémunération des AESH sur ces temps périscolaires incombe aux collectivités locales. Régions, départements et communes ont lancé un appel au gouvernement en avril dernier pour que celui-ci leur donne des moyens à la hauteur pour leur permettre de répondre aux besoins de tous les enfants en situation de handicap. « Tous les parents doivent faire bloc pour soutenir cet appel afin que l’Etat donne les moyens aux collectivités de rémunérer les AESH correctement », a lancé Julien Sueres avant de terminer son intervention devant un parterre de quelques 300 congressistes.

Budget 2023 et éducation nationale : La revalorisation promise n’est pas au rendez-vous in, Caf. Péda.

Les 10% promis par Emmanuel Macron, soit 6 milliards, ne sont pas au rendez-vous du budget 2023. A la place, un peu moins de 2 milliards de revalorisation inconditionnelle qui cibleront la première moitié de la carrière. S’ajoute environ un milliard pour le « nouveau pacte » et pour des mesures catégorielles, comme les 74 millions consacrés à la prime Rep qui sera versée aux AED. Le ministère parle de « choc d’attractivité » pour le métier enseignant. Mais qui fait confiance à un employeur qui promet sans tenir ?

Une augmentation du budget qui suit l’inflation

 « Revalorisation historique », « accélération inédite » : l’entourage de Pap Ndiaye ne manque pas de belle formule pour présenter la hausse du budget de l’éducation nationale. Il est vrai qu’elle est substantielle. Hors pensions, le budget de l’enseignement scolaire passe à 60 milliards, soit 3.6 milliards de plus qu’en 2022. Cela représente +6.5% d’augmentation, ce qui à première vue, est un record. Continuer la lecture de Budget 2023 et éducation nationale : La revalorisation promise n’est pas au rendez-vous in, Caf. Péda.