L’interdiction des expulsions locatives est levée ce lundi 31 mars. La perspective de leur reprise inquiète d’autant plus que le nombre de familles jetées de force à la rue a déjà augmenté de 26 % entre 2023 et 2024 et que la situation économique de nombreux ménages se dégrade.
Les militants communistes et amis sur le marché de Castelsarrasin.
Je tiens à dénoncer avec la plus grande vigueur les discours de haine et de division propagés par le Rassemblement National (RN). Alors que ce parti sème la peur en parlant de « ghettos de pauvres », la réalité est bien plus alarmante : la trêve hivernale touche à sa fin, et des dizaines de familles de Tarn-et-Garonne, y compris à Castelsarrasin et ses environs, risquent de se retrouver à la rue. Le nombre d’impayés a bondi de plus de 20% en 2024 et l’année 2025 s’annonce de très mauvaise augure. Continuer la lecture de Face à la Haine, Défendons le Droit au Logement pour Tous
Chaque année, la trêve hivernale offre un répit temporaire aux milliers de familles menacées d’expulsion en France. Cependant, ce fragile bouclier s’effrite lentement mais surement sous la pression de politiques de plus en plus répressives à l’égard des locataires en impayés et face à l’inaction de l’État dans la crise de la construction de logements sociaux.
La trêve hivernale, instaurée en 1956, interdit initialement toute expulsion entre le 1er décembre et le 15 mars. En 2008, elle a été élargie aux coupures d’énergie, empêchant les fournisseurs de priver les foyers de chauffage et d’électricité durant cette période. En 2014, la loi ALUR l’a prolongée jusqu’au 31 mars. Malgré ces avancées, la trêve hivernale est devenue une parenthèse de plus en plus fragile, notamment avec l’adoption de la loi Kasbarian-Bergé en 2023, qui facilite et accélère les expulsions pour impayés de loyer.
La Confédération Nationale du Logement (CNL) est en première ligne pour défendre le droit au logement. Elle dénonce la financiarisation des politiques du logement social et la mise à mal de la mixité sociale. Eddie Jacquemart, président de la CNL, a souligné dans le rapport d’activité 2024 que « la nomination de Guillaume Kasbarian au ministère du Logement a immédiatement mis la CNL en alerte. » La CNL appelle à un changement radical des politiques du logement, notamment avec la création d’une Sécurité Sociale du Logement, le gel des loyers, et la réduction des charges locatives.
Mobilisation Contre les Expulsions
Le week-end des 29 et 30 mars 2025 sera marqué par des mobilisations partout en France contre les expulsions locatives. La CNL, aux côtés d’autres associations et syndicats, appelle à une mobilisation générale pour défendre l’idée « qu’Un toit, c’est un droit et c’est la loi ! ». Les manifestations visent à exiger l’arrêt des expulsions, de la spéculation et des démolitions de HLM, la baisse des loyers, la réquisition des logements vides, ainsi que la réquisition massive de logements sociaux.
La lutte pour l’accès au logement pour tous reste d’une actualité brûlante. La CNL et ses alliés se mobilisent pour revendiquer haut et fort l’urgence d’un changement radical des politiques du logement. La manifestation du 29 mars à Paris, ainsi que d’autres rassemblements à travers le pays, sont des occasions cruciales pour faire entendre la voix des locataires et des familles menacées d’expulsion.
Eddie Jacquemart déclarait récemment lors de l’assemblée générale des présidents de fédérations de la CNL : « Nous avons réagi immédiatement en alertant l’opinion publique et en obtenant un avis défavorable du Conseil National de l’Habitat. » Cette réaction montre l’engagement de la CNL à défendre les droits des locataires face à des politiques qui menacent leur sécurité et leur stabilité.
La fin de la trêve hivernale marque un moment critique pour des milliers de familles en France. La mobilisation de la CNL et d’autres organisations est essentielle pour défendre le droit au logement et exiger des politiques plus justes et humaines. Rejoignez le combat et faites entendre votre voix pour un avenir où chaque personne aura un toit au-dessus de sa tête.
Dans un contexte où on assiste à une baisse du nombre de permis de construire, une vingtaine d’associations ont déposé plainte contre l’État, l’accusant d’inaction face au fléau du mal-logement.
Le modèle français du logement social fait face à une déstructuration sans précédent, accélérée par la politique macroniste et ses penchants systématiques pour la privatisation. Depuis 2017, on assiste notamment à une baisse drastique des permis de construire qui conduit à un manque de logements abordables. Il y a urgence à remettre la question du logement au cœur des politiques publiques.
Par Julien Sueres, Défense des locataires HLM et du logement social avec la CNL Chef de file du PCF pour les élections municipales à Castelsarrasin (82)
Le logement est l’un des grands défis sociaux de notre époque. Dans de nombreuses villes françaises, l’accès à un logement abordable devient de plus en plus difficile, en particulier pour les familles aux revenus modestes, les jeunes et les retraités.
C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet de réhabilitation de la caserne Banel à Castelsarrasin, une commune du Tarn-et-Garonne, qui prévoit la création de logements sociaux. Un projet qui, à l’instar de bien d’autres en France, suscite des débats, notamment en raison des attaques du Rassemblement National. Ce qui m’intéresse ici, ce n’est pas tant la politique locale de Castelsarrasin que l’instrumentalisation de la question du logement par l’extrême droite. Le RN a récemment distribué un tract dénonçant ce projet en des termes alarmistes, allant jusqu’à parler de « ghetto pour pauvres ». Ce type de rhétorique est malheureusement devenu une constante : au lieu d’aborder la question du logement avec sérieux, le RN préfère jouer sur les peurs et les préjugés.
Jamais, depuis des années, le manque d’habitations disponibles n’a été aussi criant, repoussant davantage les plus précaires dans une position d’extrême fragilité. Une situation qui n’entraîne aucune remise en question du désinvestissement de l’État et de la foi dans les « vertus » du marché.
La question est presque absente du débat politique. Pourtant, le décalage entre l’offre et la demande de logements ne cesse de se creuser, plongeant un nombre croissant de personnes dans des situations de mal-logement, voire les privant de toit.
« On voit que la France s’enfonce dans la crise et les pouvoirs publics donnent l’impression de chercher des boucs émissaires plutôt que des solutions », résume Christophe Robert, délégué général de la Fondation pour le logement des défavorisés (FLD – ex-Fondation Abbé-Pierre). À l’occasion de la présentation du 30e rapport annuel de l’organisation, rendu public ce 4 septembre, il a appelé à « une large mobilisation transpartisane » sur ce thème. Continuer la lecture de Marché cassé, hausse des prix, désengagement de l’État… Les 5 raisons de la crise du logement
Nous appelons à soutenir tous les projets permettant d’améliorer l’accès au logement pour toutes et tous dont celui de la réhabilitation de la caserne Banel en logements sociaux mais aussi la rénovation de l’habitat dans les cités et le développement d’une politique publique ambitieuse en matière de logement social afin de répondre aux besoins criants de notre territoire
Plus de 5000 demandes de logements sociaux sont en attente dans le Tarn-et-Garonne une situation qui ne cesse de s’aggraver et qui touche en premier lieu les travailleurs aux revenus modestes les familles les jeunes et les retraités.
La Confédération nationale du logement (CNL), dont Eddie Jacquemart est président, a participé à la constitution du Nouveau front populaire, après la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette nouvelle union de la gauche permet un dialogue entre mouvements sociaux et forces politiques. Elle permet même des victoires à l’Assemblée nationale.
La Confédération Nationale du Logement (CNL) déplore profondément la décision prise aujourd’hui par le conseil d’administration de Tarn et Garonne Habitat d’augmenter les loyers au 1er janvier 2025 (11 voix pour et 9 contre), suivant ainsi l’Indice de Référence des Loyers de +3,26 %. Ce choix, pris sans considération réelle de l’impact sur le pouvoir d’achat des ménages, accentue la précarité d’un nombre croissant de locataires.
Julien Sueres, représentant de la CNL, exprime l’indignation de l’association : « Nous ne pouvons accepter que Tarn et Garonne Habitat, organisme public, fasse le choix d’une politique de hausse des loyers alors que tant de familles peinent à se nourrir et à chauffer leur logement. Cette décision va aggraver encore davantage les inégalités sociales et créer de nouveaux impayés, un coût pour tous. »
Face à cette décision regrettable, la CNL poursuivra et intensifiera sa mobilisation pour défendre les intérêts des locataires. Dans ce cadre, la CNL renforce sa campagne autour de sa pétition nationale pour exiger le gel des loyers et pour la construction massive de logements sociaux (HLM), appelant à des actions concrètes et urgentes pour répondre à la crise du logement.
La CNL appelle également l’État à prendre ses responsabilités et demande la mise en place de mesures compensatoires pour protéger les locataires. En dépit de cette décision défavorable, la CNL continuera d’exiger un gel des loyers et de militer pour des solutions durables, en réunissant le soutien des locataires et des acteurs locaux. Toutes les informations sur la pétition de la CNL sont accessibles via le lien suivant :
Après des années de ponctions financières par l’État, le secteur de l’habitat social, qui tient son 84e congrès ce mardi et ce mercredi, à Montpellier, est confronté à une équation complexe : croissance du nombre de demandeurs, d’un côté ; pertes de moyens financiers pour construire et rénover, de l’autre.
Après sept ans de politique du logement désastreuse guidée par le seul objectif d’économies, les acteurs du logement social voient d’un bon œil l’arrivée de Valérie Letard au ministère du Logement.
Après quasiment sept années d’une politique du logement guidée par la seule volonté de réaliser des économies budgétaires, la nomination de l’UDI Valérie Letard au poste de ministre du Logement, est plutôt une bonne nouvelle.
Dans le marasme politique ambiant, celle-ci a été accueillie avec soulagement par les acteurs du secteur, à commencer par les bailleurs sociaux, qui se réunissent à partir de ce mardi 24 septembre à Montpellier (Hérault) pour leur 84e congrès annuel.
« C’est un signal positif en ces temps de crise du logement », a ainsi salué la Fédération des offices publics de l’habitat (Foph). L’arrivée de cette élue de terrain, considérée comme une bonne connaisseuse du logement, « pourrait augurer d’une reprise du dialogue avec les associations de locataires et les acteurs du logement social, rendu impossible par Guillaume Kasbarian », le ministre sortant, a estimé de son côté la Confédération nationale du logement (CNL).
A noter: Castelsarrasin, Jeudi 3 octobre de 10h00 à 11h00 café débat à l’Espace Métais: « La crise du logement »