Halte à la frénésie belliciste ! (Le Comité de la Paix du Bruaysis et du Béthunois)

Qui pour relayer cet appel ? A part ce courageux comité de la région de Béthune, on entend peu de voix qui osent réellement lutter contre la guerre, pour la paix, en tenant un discours clair et compréhensible. En effet, il ne sert à rien de faire des proclamations pour la paix, tant que les coupables ne sont pas clairement désignés. Comme le dit la devise du Mouvement de la Paix, « Pour arrêter les guerres, il faut en comprendre les causes ». Encore faudrait-il passer des paroles aux actes ! (note de Marianne Dunlop pour histoire et société)

En 1981 déjà, à l’approche de l’élection présidentielle, des dirigeants politiques de droite, à l’instar de Michel Poniatowski, ex-ministre de l’Intérieur, nous exprimaient la crainte d’un déferlement de « chars russes à Paris », qui ne sait bien évidemment au final jamais produit.

A l’heure de la guerre en Ukraine qui a bien débuté en 2014 avec le bombardement des populations civiles russophones du Donbass par le régime de Kiev né du coup d’État du Maïdan, le même narratif s’impose dans nos médias aux ordres.

Pourtant largement encerclée par des bases américaines et confrontée, depuis la chute de l’URSS, à l’extension de l’OTAN vers l’est, la Russie serait paradoxalement « devenue une menace pour la France et l’Europe », selon Emmanuel Macron qui ne prend guère soin d’étayer sa démonstration de la moindre preuve.

Fabien Mandon, chef d’État-major de l’armée française, invite quant à lui le pays à se tenir prêt « à sacrifier ses enfants ».

Des messages largement relayés sur le plan européen par Friedrich Merz, chancelier allemand, Ursula Van der Leyen, présidente de la commission européenne, ou encore Kaja Kallas, haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères.

A l’heure où des perspectives d’un règlement pacifique du conflit en Ukraine se font jour, nos va-t-en-guerre attisent les tensions… au prix de dizaines de vies sacrifiées sur les champs de bataille.

Ne soyons pas dupes, cette hystérie des dirigeants de l’UE, cette frénésie belliciste face à une menace russe fantasmée poursuivent plusieurs objectifs :

  • imposer à nos populations, au détriment de la consolidation de nos services publics, des sacrifices dans le cadre d’une « économie de guerre », d’une militarisation à outrance. Celle-ci s’est récemment traduite par le vote au Parlement d’une hausse de 6, 7 milliards dans le budget 2026 des crédits de la mission de Défense, dans la perspective de porter ce budget à hauteur de 5 % du PIB à l’horizon 2035. Une explosion des dépenses qui ne profitera qu’aux marchands de canon.
  • étouffer la dissidence et discréditer toutes voix contrariant le discours officiel. Des voix discordantes aussitôt suspectées de faiblesse, d’angélisme, voire de « complicité avec l’ennemi ».
  • maintenir la population dans un état d’alerte et de peur permanent.

Aux antipodes de ces postures bellicistes et irresponsables pouvant nous conduire à une IIIe Guerre mondiale potentiellement exterminatrice, notre comité invite la population à se mobiliser en faveur d’une désescalade sur le front ukraino-russe et à un règlement du conflit sous l’égide de l’ONU dans le respect du droit des peuples à l’autodétermination et à vivre en paix.

Bruay-La-Buissière, le 14 décembre 2025

Le Comité de la Paix du Bruaysis et du Béthunois

Le socialisme chinois à Grenoble : c’est l’ensemble du Parti qui doit s’emparer de ce débat

Débat sans tabou avec Marianne Dunlop, par Didier Gosselin

“Le vieux monde se meurt. Le nouveau tarde à apparaître. Et dans ce clair-obscur surgissent les monstres.” (Gramsci)

De notre capacité à comprendre la Chine dépend désormais la possibilité d’envisager de construire une perspective socialiste tant en France qu’au niveau international faite de coopération, de multilatéralisme, de respect des peuples et des souverainetés. Faute de quoi l’enlisement dans la crise capitaliste s’approfondira avec son cortège de concurrence, de précarité et de pauvreté, voire son issue fasciste et guerrière…

Initié par la section communiste de Grenoble et soutenu par la Fédération de l’Isère, un débat s’est tenu lundi 8 décembre dans les locaux de la Fédération avec Marianne Dunlop, co-autrice avec Danielle Bleitrach, Jean Jullien et Franck Marsal du livre « Quand la France s’éveillera à la Chine », publié aux Editions Delga en avril 2025 et préfacé par Fabien Roussel. Par les temps qui courent de propagande contre le « péril jaune », et vu la censure contre ce livre, c’est quasiment un évènement politique… Le secrétaire fédéral, Jérémie Giono, a introduit la soirée en indiquant que la préoccupation actuelle sur les municipales ne devait pas nous empêcher de continuer à réfléchir à l’état du monde, d’où la grande utilité de cette rencontre. Laquelle, pour être clair, vient d’un communiste grenoblois qui a rencontré Franck Marsal à l’Université du PCF en août, ce qui confirme que la démarche des auteurs et autrices et notamment Danielle Bleitrach pour imposer la présence d’un débat avec Franck Marsal, à l’Université d’été du PCF, était plus que pertinente… Continuer la lecture de Le socialisme chinois à Grenoble : c’est l’ensemble du Parti qui doit s’emparer de ce débat

A propos des élections chiliennes (Vidéo)

L’analyse des élections chiliennes demanderait d’autres développements encore, sur le rôle destructeur de la social-démocratie, et sur le retour de la doctrine Monroe, mais voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir au préalable (article signalé par Danielle Bleitrach, note et traduction de Marianne Dunlop)

Oleg Yasinsky

Il y a environ 15 ans, nous parcourions avec une équipe de tournage de la télévision ukrainienne la ville argentine de Bariloche à la recherche de traces de fascistes en fuite. On y trouvait l’hôtel nazi « Campana », acheté par Reinhard Kopp, qui avait participé à l’extermination des habitants des Balkans et de Hongrie et organisé la fuite des fascistes vers l’Amérique du Sud. Dans les années 50, Josef Mengele, le « docteur la mort » qui menait des expériences sur les prisonniers à Auschwitz, y avait ses quartiers, tout comme Adolf Eichmann, « l’architecte en chef de l’Holocauste », responsable dans l’Allemagne nazie de la logistique de la « solution finale de la question juive », qui s’est ensuite installé dans la capitale, où il a été découvert par le Mossad, qui l’a enlevé et transféré en Israël pour y être jugé et exécuté.

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Grenoble. S’éveiller à la Chine, la proposition de Marianne Dunlop

Que se passe-t-il en Chine ? C’était un peu la question posée lors de la soirée organisée le 8 décembre par la section communiste de Grenoble, avec la contribution de l’universitaire Marianne Dunlop, professeur de chinois et de russe. Une rencontre qui a permis d’entrevoir l’ampleur des bouleversements d’un pays sorti en quelques décennies du sous-développement pour devenir un acteur majeur de l’économie et de la politique mondiales.

Par Luc Renaud

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Marianne Dunlop, polyglotte, agrégée de russe, professeur de linguistique chinoise à l’université d’Arras, traductrice.

Que se passe-t-il en Chine ? C’était un peu la question posée lors de la soirée organisée le 8 décembre par la section communiste de Grenoble, avec la contribution de l’universitaire Marianne Dunlop, professeur de chinois et de russe. Une rencontre qui a permis d’entrevoir l’ampleur des bouleversements d’un pays sorti en quelques décennies du sous-développement pour devenir un acteur majeur de l’économie et de la politique mondiales. Continuer la lecture de Grenoble. S’éveiller à la Chine, la proposition de Marianne Dunlop

Écologie et marxisme: Interview de John Bellamy Foster (in H & S)

Temps de lecture 23 minutes et temps d’analyse: une vie entière!

Histoire et société s’est orientée vers une confrontation tout azimut des courants se réclamant du « marxisme » en réponse aux défis de cette ère de basculement historique. Il y a une idée qui nous est chère, Marx ne crée pas une économie mais une critique de l’économie. La critique marxiste de l’économie politique du capital est essentielle à toute analyse écologique marxiste, et sa critique écologique est cruciale pour comprendre la stagnation économique actuelle. Elle participe à ce que nous élaborions une politique qui s’ancre sur la culture, la civilisation, elle en est le complément indispensable. On ne peut les dissocier, même si nous sommes souvent contraints de le faire pour des raisons analytiques. Elles constituent plutôt différents aspects de la crise matérielle de notre époque.

Écologie, 24 novembre 2025, John Bellamy Foster

LE MARXISME ÉCOLOGIQUE DANS L’ANTHROPOCÈNE

Xu Tao et Lv Jiayi : Vous exercez une grande influence sur le marxisme écologique. Vos textes sont des lectures essentielles pour les chercheurs marxistes du monde entier. Cependant, à notre connaissance, vos premiers travaux portaient sur l’économie politique marxiste et la théorie du développement capitaliste, en particulier la théorie du capital monopolistique de Paul M. Sweezy et Paul A. Baran. Qu’est-ce qui vous a amenés à réorienter vos recherches vers le marxisme écologique ? Avez-vous d’autres centres d’intérêt ou projets de recherche au sein de l’économie politique marxiste contemporaine ?

John Bellamy Foster : Vous avez raison, mes travaux se sont de plus en plus concentrés sur l’écologie, même si ce changement s’est inscrit davantage dans la continuité de mes recherches antérieures en économie politique qu’il ne s’agit d’une véritable réorientation. J’ai été attiré par la question écologique après avoir constaté que le capitalisme engendrait une crise écologique mondiale, enracinée dans son système d’accumulation de classes, et menaçant de plus en plus l’humanité tout entière. Parallèlement, j’ai continué à publier des travaux importants en économie politique. L’économie politique et l’écologie ne sont pas des domaines fondamentalement distincts. La critique marxiste de l’économie politique du capital est essentielle à toute analyse écologique marxiste, et sa critique écologique – aujourd’hui connue sous le nom de théorie de la rupture métabolique – est cruciale pour comprendre la stagnation économique actuelle. À mon sens, on ne peut les dissocier, même si nous sommes souvent contraints de le faire pour des raisons analytiques. Elles constituent plutôt différents aspects de la crise matérielle de notre époque.

À bien des égards, une grande partie de l’analyse économique associée à la  revue Monthly Review  , qui traite du lien entre stagnation et explosion financière  (Stagnation et explosion financière  , titre de l’ouvrage de Harry Magdoff et Paul M. Sweezy paru en 1986), a été généralisée depuis la grande crise financière de 2007-2010. Or, étant donné que ces problèmes sont manifestement inhérents à l’accumulation au service du capital financier monopolistique, le système manque de réponses et cherche constamment à détourner l’attention de la contradiction fondamentale : le capital lui-même. Actuellement, les questions de militarisme, d’impérialisme et d’environnement planétaire, qui constituent ensemble une crise existentielle pour l’humanité, prennent souvent le pas sur l’analyse directe de la crise économique, bien qu’elles soient intrinsèquement liées. Continuer la lecture de Écologie et marxisme: Interview de John Bellamy Foster (in H & S)

Sortir du temps des troubles: -I- La question communiste

Notre titre générique, « sortir du temps des troubles », s’adresse aussi bien au défi posé par la crise politique et sa récente aggravation consécutive à la dissolution de 2024, qu’à la crise spécifique du Parti communiste français, dont les communistes, avec Fabien Roussel, cherchent à se dégager depuis leurs 38e et 39e congrès.

« Pour qu’au jour de la décision le prolétariat soit assez fort pour vaincre, il est nécessaire qu’il se constitue en un parti autonome, un parti de classe conscient, séparé de tous les autres.

C’est ce que Marx et moi nous n’avons cessé de répéter depuis le Manifeste de 1848. » – Lettre d’Engels à Gerson Trier, 18 décembre 1889, dans « Marx Engels, La Commune de 1871 », Paris : Union Générale d’Éditions, 1971 col.10/18.


Il ne viendrait à personne, aujourd’hui, l’idée de lier la résolution de la crise systémique à la « question » communiste, vu la réalité des forces politiques en présence. Pourtant l’histoire nous encourage à le faire. Dans une France bien plus affaiblie qu’elle ne l’est aujourd’hui, traumatisée à la fois par la guerre, l’occupation et la trahison ; une France où tout était à reconstruire, le Parti communiste dirigé par Maurice Thorez, a pris la tête d’une force progressiste qui s’est non seulement engagée dans la voie de la reconstruction mais a choisi d’un même mouvement la construction d’une République sociale dont la bourgeoisie n’est pas parvenue jusqu’à ce jour à totalement s’en débarrasser.

Quelles qu’aient été les vicissitudes, l’expérience acquise par les communistes entre 1944 et 1947 représente un capital qui n’a peut-être pas été suffisamment réinvesti dans l’action quotidienne. Car une chose est de commémorer -on l’a toujours fait – autre chose est de tirer du passé les outils nécessaires à l’action.

Qu’un parti qui, dès sa fondation, s’est trouvé à la tête des luttes anticolonialistes ; ait, à partir de l’arrivée de Maurice Thorez, œuvré avec constance pour l’unité de la classe ouvrière puis pour l’union antifasciste pour enfin en appeler au rassemblement national pour la reconstruction ; se soit battu contre les guerres impérialistes, pour la solidarité internationale et pour la paix, finisse par « fuir l’histoire » (Losurdo) est incompréhensible.

Il est vrai, nous savons bien, que ce ne sont pas les exemples que nous venons de donner qui sont la cause de la « fuite ». C’est le « fardeau » de l’Est, du « socialisme réel », de l’Union soviétique. Mais quoi, la honte du goulag est-elle plus forte que la fierté des soldats à l’étoile rouge sur les marches du Reichstag ? Est-elle plus forte que la fierté de l’accouchement sans douleur et de la conquête spatiale ?

« Le refus d’hériter ne conduit en réalité qu’à des impasses. Il conduit à toujours recommencer à zéro comme si l’histoire n’avait pas eu lieu. Là est la prétention : tout refaire seul, partir du présent », écrit Florian Gulli dans sa préface au livre d’Éric Le Lann, Communisme, un chemin pour l’avenir. Ou, comme l’écrivait Marc Bloch : « l’ignorance du passé ne se borne pas à nuire à la connaissance du présent ; elle compromet, dans le présent, l’action même. »

Disons-le franchement : si les communistes ne se réapproprient pas leur histoire – toute leur histoire – ils seront dans l’impossibilité de comprendre le présent et d’ouvrir un chemin vers l’avenir. Comme le disait Engels, « c’est la leçon de l’histoire ».

Or, le « fardeau » dont certains voudraient se débarrasser ou se sont déjà débarrassés, ferait mieux d’être posé pour être inventorié. Au grand jour.

Cela permettrait d’éviter les erreurs, notamment quant aux questions internationales qu’on ne saurait plus séparer de la politique nationale. Un exemple : placer la Russie et Poutine dans le camp d’une « Internationale noire » avec Trump, Orban et consorts est non seulement une tragique erreur face aux réalités historiques mais cela empêche d’apprécier le formidable mouvement d’émancipation qui se développe avec et autour des BRICS+ vers un monde multipolaire et anti-hégémonique.

Comment résoudre la crise de régime en France si on n’a pas une claire conscience des nouveaux rapports de force sur le plan international ? « Tout le monde dans le même sac » est un avatar du « tous pourris » dont se nourrit à l’envi cette fameuse « Internationale noire » dont le concept lui-même gomme l’hétérogénéité et s’oppose à « l’analyse concrète » des situations concrètes dans lesquelles évoluent les États et les peuples.

Combattre l’impérialisme, aujourd’hui, implique qu’on sache qui le combat déjà, d’une manière ou d’une autre et avec qui, nous-mêmes, nous pouvons le combattre.

On connait la formule de Jaurès, « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène ». Au moment où nous vivons en Europe une guerre dont les causes sont soigneusement cachées et ses protagonistes soigneusement ignorés pour permettre sa prolongation et si on n’y prend garde sa dangereuse extension, il est urgent que la « question communiste » vienne mettre dans cette obscurité mortifère de la lumière.


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« 1 million d’oliviers pour la paix en Palestine » : Le PCF renforce sa solidarité !

Le PCF a lancé une mobilisation nationale en faveur de la paix et de la justice en Palestine avec sa campagne de solidarité internationale, « 1 million d’oliviers pour la paix ». Initiée par la fédération du Val-de-Marne le 22 avril 2025 – Journée internationale de la Terre -, cette initiative a été rapidement adoptée par le Conseil national du Parti, renforçant ainsi sa portée politique.

L’élan de solidarité s’est propagé : de nombreuses fédérations départementales ont adhéré (Lot-et-Garonne, Gers, Finistère, Oise, Hérault, Pyrénées-Atlantiques, Var, Meurthe-et-Moselle, Bouches-du-Rhône et Gironde), rejointes par des sections locales comme Draguignan, Rennes, Fougères et Paris 20e. Cette action militante a déjà permis de collecter 35 000 € de dons auprès de la population – une première étape vers l’objectif ambitieux de 100 000 euros. C’est un succès et un signe fort de mobilisation populaire.

Grâce à ses militants, la solidarité s’est déployée dans les quartiers, les villes et sur les marchés. Tout en exigeant le respect du droit international auprès de Macron, ces initiatives politiques démontrent à la population que le PCF est à ses côtés pour défendre la paix, la justice et le droit international. Le PCF, qui s’est toujours tenu aux côtés du peuple palestinien, l’a encore illustré par la conférence internationale organisée le 4 juin dernier avec l’OLP. Continuer la lecture de « 1 million d’oliviers pour la paix en Palestine » : Le PCF renforce sa solidarité !

Rien n’est donné : le tsunami de l’IA open source en Chine Par Franck Marsal

 

Le développement des outils d’intelligence artificielle est une révolution scientifique de premier ordre. Dans les premiers temps, il est apparu que la double course de représente cette révolution, celle des modèles et celle des microprocesseurs donnerait une nouvelle avance aux USA sur le monde. Comme le détaille cet article au sujet des modèles d’IA, il n’en est rien. Non seulement la Chine avance mais elle accélère et sa force de frappe devient très impressionnante. Comme nous l’avons souligné dans d’autres secteurs technologiques, la force de la Chine est de pouvoir avancer sur plusieurs pistes technologiques en parallèle, afin d’être la première à développer industriellement celle qui marche. Sur le plan des puces, la situation est similaire. Le dernier bastion des puces états-unienne de haute finesse de gravure devrait être brisée début 2026, à l’occasion de la sortie du nouveau Huawei Mate 80, avec une puce Huawei entièrement chinoise gravée en 3 nm. C’est en tous cas ce qu’annonce la presse spécialisée et qui fait trembler ces jours-ci les marchés financiers de la tech occidentale, et en premier lieu la valeur vedette Nvidia. (Note de Franck Marsal pour Histoire&Société).

La courbe imprévisible

L’innovation ne suit jamais un scénario préétabli. Elle s’accélère, trébuche et surprend. Il y a deux ans, une note de service de Google qui a fuité avertissait que les modèles open source finiraient par éroder la protection qui semblait protéger les développeurs de LLM propriétaires. Pendant un certain temps, les développeurs propriétaires ont défié cette prophétie en prenant de l’avance en termes de capacités et de réputation. Aujourd’hui, cette note semble plus juste que les projections les plus pessimistes de l’époque. Plus important encore, rares sont ceux qui auraient pu prédire le type et le nombre d’acteurs qui saisiraient cette opportunité. Continuer la lecture de Rien n’est donné : le tsunami de l’IA open source en Chine Par Franck Marsal

TVA : 10 milliards évaporés – le prochain scandale d’État ? La vente « fictive » des rafales devrait déjà en être un…

Il y a de plus en plus des rumeurs qui se font insistantes sur la gabegie et possible corruption jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. J’ai signalé hier les accusations d’Orban concernant directement Macron et sa complicité avec Zelenski. La vente envisagée des rafales à un Etat en faillite est de l’ordre de ce qui favorise les agiotages et les « croissances » fictives comme on le voit ici. Quand on en est là, il n’est pas rare que le scandale débute comme ici par la découverte incompréhensible d’un « trou » ou les propos menaçants d’un Manuel Valls évincé qui en tant qu’ancien premier ministre lui aussi met directement en cause la probité de l’ancien ministre de l’économie de Hollande qui lui aussi à des rancunes. tous ce gens ont perdu toute crédibilité tant ils ont le museau sali à force de plonger dan le pot de miel. Le contexte est celui de la corruption européenne dont la présidente de la Commission européenne a envoyé lundi une lettre aux États membres, les exhortant à trouver rapidement un accord pour financer l’énorme besoin budgétaire de 135 milliards d’euros de l’Ukraine pour l’année prochaine et 2027. Jusqu’où les citoyens français et leur dérisoire représentation politicienne feindra-t-elle d’ignorer ce qui est déversé dans ce puits sans fond et donc la nature des complicités qui unissent ceux qui acceptent d’alimenter le gouffre comme le président français, Emmanuel Macron, a reçu, ce lundi 17 novembre, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour renforcer les liens entre les industries de défense des deux pays et répondre aux besoins urgents de Kyiv face aux frappes aériennes incessantes menées par Moscou.Les deux présidents ont donc signé une lettre d’intention pour l’achat futur d’une centaine d’avions de combat Rafale par l’Ukraine, accompagnés de systèmes de défense aérienne de nouvelle génération. Selon l’Élysée, cet accord, qui s’inscrit sur une dizaine d’années, pourrait inclure d’autres équipements français, dont des systèmes SAMP-T, des radars et des drones. Pour le moment, aucun calendrier n’a été fourni pour la livraison des premiers Rafale. Quand l’on entend sur LCI, qui appartient à Bouygues, le journaliste du Figaro qui appartient à Dassault , Guetta, dire que les Français ne sont pas des lavettes, qu’ils n’ont pas peur de faire la guerre à Poutine, on se dit que ce genre de pression mérite un procès en forfaiture. La honte est d’avoir des parlementaires qui se taisent face à un tel scandale.

Et qui d’autre en « croque »?

rédigé par Philippe Béchade 17 novembre 2025

Bercy a découvert un nouveau trou de 10 milliards d’euros dans les encaissements de 2025. Fraudes, consommation en berne, cadeaux fiscaux discrets ou manipulations comptables à visée politique : personne ne semble en mesure d’expliquer cette disparition. Continuer la lecture de TVA : 10 milliards évaporés – le prochain scandale d’État ? La vente « fictive » des rafales devrait déjà en être un…

Entre soutien clientéliste et ingérence la ligne de démarcation est faible…

Puisqu’il est possible que j’aille parler de la Chine et du monde multipolaire en Algérie, je réfléchis beaucoup à la manière dont on peut se conduire dans une telle problématique. Le monde multipolaire a été conçu essentiellement par des pays du sud qui tentaient d’échapper à la pression des échanges inégaux infligé par le monde occidental. Mais ce que je défend est l’idée que le jour où la France s’éveillera, elle comprendra qu’il lui faut rejoindre ce monde multipolaire. Parce que celui qui existe aujourd’hui sous leadership des USA est mortifère, belliciste, et nous conduit à la catastrophe.

Cette démarche a été celle d’un livre qui continue son effet, mais aujourd’hui j’ai besoin d’aller plus avant parce que le dialogue qu’a suscité ce livre m’y oblige, qu’est ce que ce choix y compris celui de l’adhésion aux BRICS, ce qui est frappant est la manière dont le problème est pris spontanément, c’est comme si nous faisions une grâce à ceux que nous prétendons rejoindre, comme si la Chine sollicitait un soutien depuis l’occident.. Mais c’est encore pire quand nous nous adressons à ceux qui sont déjà dans ce monde multipolaire qui cherche ses marques. Continuer la lecture de Entre soutien clientéliste et ingérence la ligne de démarcation est faible…