Féminicide : une femme victime toutes les 7 heures

Cette année, elles sont déjà 145 à avoir perdu la vie sous les coups de leur conjoint, de leur ex, de leur fils… La réalité des chiffres et le manque de moyens alloués aux associations contredisent les grands discours du gouvernement. Pour les féministes, qui appellent à manifester samedi, « l’heure n’est plus à l’alerte mais à l’action ».

« Toutes les sept heures, il y a une femme que son conjoint ou ex-conjoint tue, tente de tuer, conduit à se suicider ou à tenter de se suicider », précise la lettre publiée jeudi de l’Observatoire national des violences faites aux femmes.
© Vincent Motron / L’Humanite

 

Samedi 1er janvier. Il est minuit passé lorsqu’un homme appelle les secours du Nord. « J’ai fait une bêtise », dit-il comme un gosse qui aurait cassé son jouet. Le corps roué de coups d’Isabelle, 51 ans, aide à domicile, est découvert par les pompiers au domicile familial, à Hautmont, dans le Nord. Son compagnon vient de la tuer. Isabelle devient la première victime de féminicide en 2025, seulement trois heures après le début de la nouvelle année.

Lire aussi les propositions du PCF Continuer la lecture de Féminicide : une femme victime toutes les 7 heures

IMPOSONS LA PAIX ET LE RESPECT DES PEUPLES ! NON LA GUERRE N’EST PAS LA SOLUTION. NOS JEUNES NE SONT PAS DE LA CHAIR A CANONS

Heureusement qu’il existe l’ARAC pour tenir le discours qui aurait été jadis celui du PCF. Nous en profitons pour signaler la parution chez Delga de « Guerre à la Guerre » d’un collectif d’historiens rassemblés par l’ARAC… (note de Danielle Bleitrach pour histoiretsociete)

Lire aussi le communiqué du PCF: 107ᵉ Congrès des maires. Entre guerre aux communes et guerre tout court, l’État au service de l’affaiblissement de la République.

Stupeur lors du 107ème Congrès des Maires de France qui croyaient assister à un discours protocolaire.

Invité à prendre la parole à l’ouverture du Congrès, le général Fabien Mandon a déclaré : « Nous avons tout pour dissuader Moscou. Ce qu’il nous manque, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour défendre la Nation. (…) Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque. Il faut en parler dans vos communes ».

En fait, le général Mandon, chef d’état-major des armées, proche du président Macron, a servi un discours en vue de conditionner le pays à l’idée de pertes humaines et d’une économie brisée, d’étouffer la colère des Français en semant la peur.

Ce n’est pas le rôle d’un Chef d’Etat-Major des Armées de dicter la politique internationale de la France et de préparer les esprits à une guerre… avec un discours belliciste.

Il a évoqué une Russie prête à affronter l’OTAN d’ici 2030 et une possible invasion chinoise de Taïwan dès 2027. Or ce n’est que spéculation. Il ne sert que les intérêts américains, les contrats d’armement, et l’extension de l’OTAN jusqu’aux portes de la Russie. C’est aussi un discours qui s’inscrit dans la stratégie de peur distillée par Emmanuel Macron pour faire écho à la politique imposée par Ursula von der Leyen avec pour objectif la création d’un État d’Europe abolissant la souveraineté des nations.

Dans le cadre des politiques d’austérité que l’on connait, l’augmentation exponentielle des dépenses militaires est criminelle. Tout l’argent public dépensé pour la militarisation est de l’argent qui n’est pas dépensé pour la santé, l’éducation, la justice, les infrastructures, donc pour le bien-être des populations.
N’oublions jamais que l’impérialisme, le capitalisme ont toujours utilisé la guerre pour sortir des crises économiques et sociales qu’ils engendrent.

Pour l’ARAC, s’engager pour la paix, pour un désarmement universel, demander la dissolution de l’OTAN, faire jouer tout son rôle à l’ONU, mettre en œuvre la Charte des Nations Unies, respecter le droit international et la souveraineté des peuples est un enjeu majeur aujourd’hui.

La paix passe par la satisfaction des besoins économiques et sociaux des peuples.
La paix est l’affaire de chacun d’entre nous.

Nous devons nous rassembler pour faire entendre la voix de toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice, du respect des peuples, d’égalité.

Voilà pourquoi l’ARAC, depuis 1917, en s’attaquant à la guerre, aux causes des guerres, au respect des peuples, à leur sécurité, permet à des millions de femmes et d’hommes, d’avoir la foi dans leur engagement, dans leur avenir.

Villejuif, le 20 novembre 2025

ARAC, 2 Place du Méridien- 94807 Villejuif cedex Tél. 01 42 11 11 11  arac.nationale@orange.fr

 

 

« 1 million d’oliviers pour la paix en Palestine » : Le PCF renforce sa solidarité !

Le PCF a lancé une mobilisation nationale en faveur de la paix et de la justice en Palestine avec sa campagne de solidarité internationale, « 1 million d’oliviers pour la paix ». Initiée par la fédération du Val-de-Marne le 22 avril 2025 – Journée internationale de la Terre -, cette initiative a été rapidement adoptée par le Conseil national du Parti, renforçant ainsi sa portée politique.

L’élan de solidarité s’est propagé : de nombreuses fédérations départementales ont adhéré (Lot-et-Garonne, Gers, Finistère, Oise, Hérault, Pyrénées-Atlantiques, Var, Meurthe-et-Moselle, Bouches-du-Rhône et Gironde), rejointes par des sections locales comme Draguignan, Rennes, Fougères et Paris 20e. Cette action militante a déjà permis de collecter 35 000 € de dons auprès de la population – une première étape vers l’objectif ambitieux de 100 000 euros. C’est un succès et un signe fort de mobilisation populaire.

Grâce à ses militants, la solidarité s’est déployée dans les quartiers, les villes et sur les marchés. Tout en exigeant le respect du droit international auprès de Macron, ces initiatives politiques démontrent à la population que le PCF est à ses côtés pour défendre la paix, la justice et le droit international. Le PCF, qui s’est toujours tenu aux côtés du peuple palestinien, l’a encore illustré par la conférence internationale organisée le 4 juin dernier avec l’OLP. Continuer la lecture de « 1 million d’oliviers pour la paix en Palestine » : Le PCF renforce sa solidarité !

La pétition « Urgence pour le secteur associatif » en ligne pour mobiliser

Une nouvelle pétition intitulée « L’urgence de sauver les associations pour une société plus juste, plus libre et plus humaine » lancée par le Parti communiste français vise à alerter sur la situation critique des associations en France. Elle rappelle que ce sont plus de 2 millions d’associations, 16 millions de bénévoles et près de 1,8 million de salarié·e·s qui contribuent quotidiennement à la vie sociale, culturelle, sportive et solidaire.

Signez la pétition

Le texte souligne que les coupes budgétaires de 2025 — notamment : 44 M€ de moins pour la jeunesse et l’éducation populaire, 45 M€ supprimés à la démocratisation culturelle et artistique, moins 145 M€ pour le sport — mettent en péril l’existence même de nombreuses structures. 

Parmi les conséquences relevées : 69 % des associations employeuses déclarent des fonds propres fragiles ou inexistants, 45 % constatent une baisse des subventions et 39 % anticipent des réductions d’effectifs.
Pour agir, la pétition appelle à un plan d’urgence national : rétablissement de financements stables, simplification administrative, soutien des bénévoles, suppression du « contrat d’engagement républicain » et respect de l’autonomie associative.
En tant que réseau d’élus et d’élues, la Coop est donc invitée à relayer massivement cet appel auprès des associations de nos territoires.

L’éducation : un enjeu majeur pour les municipales de mars 2026 In Caf. Péda.

« Au-delà même du temps scolaire, sur le temps périscolaire et l’accueil des enfants en dehors des heures de classe, les communes supportent des coûts significatifs – accueils du matin et du soir, mercredis, centres de loisirs rattachés aux écoles ». Dans cette tribune, le conseiller régional Yannick Trigance (PS) rappelle et souligne le rôle des communes pour l’éducation, l’école. « Une commune qui mobilise ressources et partenaires pour l’éducation favorise l’émancipation en démocratisant les opportunités culturelles, sportives et citoyennes, renforce la fraternité en créant des lieux et des temps partagés – écoles, cantines, activités périscolaires, maisons de quartier – où se construisent la solidarité et le vivre-ensemble, soutient des politiques préventives – médiation, accompagnement des familles, lutte contre le décrochage – moins coûteuses et plus efficaces que des interventions palliatives tardives ». Continuer la lecture de L’éducation : un enjeu majeur pour les municipales de mars 2026 In Caf. Péda.

Cécile Cukierman, sénatrice PCF : « Vote du PLFSS : la gauche ne doit pas oublier d’être de gauche » (video)

Cécile Cukierman, la présidente du groupe CRCE-K, lance un appel solennel à la veille de l’examen par le Sénat du projet de loi de finances de la Sécurité sociale.

 

À la veille de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) au Sénat, rappelons que ce texte n’est pas un simple budget : il est un révélateur politique. Alors que l’Assemblée nationale a été empêchée de voter sur l’ensemble du texte par la stratégie d’obstruction gouvernementale, le texte arrive ce mercredi au Sénat. Continuer la lecture de Cécile Cukierman, sénatrice PCF : « Vote du PLFSS : la gauche ne doit pas oublier d’être de gauche » (video)

Education : Castelsarrasin en commun rencontre les parents d’élèves

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Les candidats de la liste Castelsarrasin à la rencontre des parents d’élèves

 

Ces échanges ont permis de présenter un diagnostic partagé et des propositions fortes. « Certaines de nos écoles sont vétustes, mal isolées et parfois inadaptées. Nous portons un plan pluriannuel de rénovation sur 5 à 10 ans. C’est un investissement indispensable pour notre ville », explique Maximilien Reynes Dupleix.

La liste souhaite aussi soutenir directement les familles. « Aucune réussite scolaire ne doit dépendre du portefeuille des parents. D’où nos propositions de la cantine à 1 euro et de la gratuité des fournitures. C’est du pouvoir d’achat rendu et un vrai levier d’égalité », souligne Virginie Merce. Continuer la lecture de Education : Castelsarrasin en commun rencontre les parents d’élèves

Michèle Audin, écrivaine, mathématicienne, est décédée

La mathématicienne, fille de Maurice et Josette Audin, était aussi écrivaine, membre de l’Oulipo, et historienne passionnée par la Commune de Paris. Elle est décédée le 14 novembre à 71 ans.

Michèle Audin à la Fête de l’Humanité en 2016.
© Bruno ARBESU/REA

 

Il y a les littéraires. Il y a les matheux. Et puis il y avait Michèle Audin, qui savait jouer avec brio de ces deux langues. Mêler les chiffres et les lettres, inventer des structures alliant rigueur, poésie et travail mémoriel était devenu son terrain d’art et d’expérimentation. Dans son équation personnelle, il y avait d’abord eu un gros manque, un moins l’infini même : son père, le mathématicien et militant communiste Maurice Audin, torturé et assassiné par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, en 1957. Elle avait seulement trois ans. Il avait eu le temps de lui apprendre à lire, à écrire, et à compter, un peu.

Ce sont les chiffres qu’elle explore d’abord, professionnellement en tout cas, en devenant une brillante mathématicienne, spécialiste de la géométrie symplectique et professeure à l’Institut de recherche mathématique avancée de Strasbourg à partir de 1987. Pour sa « contribution à la recherche fondamentale en mathématique et à la popularisation de cette discipline », le président de la République Nicolas Sarkozy lui propose en 2008 la Légion d’honneur. Michèle Audin la refuse aussi sec. La raison ? Un an auparavant, sa mère Josette Audin avait écrit à l’Élysée, demandant que vérité soit faite sur le meurtre de Maurice Audin, dont le corps et les assassins n’ont jamais été retrouvés. Le chef de l’État n’avait même pas daigné répondre. Il faudra attendre 2018 pour qu’Emmanuel Macron reconnaisse enfin la responsabilité de l’État et de l’armée française dans ce crime colonial. Une victoire à l’issue de la si longue quête de la famille Audin pour la justice, même si bien des zones d’ombre demeurent.

Membre de l’Oulipo

Plus tôt, en 2013, Michèle Audin avait écrit Une vie brève (Gallimard – Collection l’Arbalète), récit pudique consacré à ce père assassiné à 25 ans, et ce qu’il reste de lui tel qu’il était. « Ni le martyr, ni sa mort, ni sa disparition ne sont le sujet de ce livre. C’est au contraire de la vie, de sa vie, dont toutes les traces n’ont pas disparu, que j’entends vous parler ici », racontait-elle. Mais c’est son tout premier récit, sur Sofia Kovalevskaïa, grande mathématicienne victime de sexisme, qui lui vaut immédiatement d’être repérée par l’Oulipo, l’ouvroir de littérature potentielle fondé par Queneau, où elle est élue en 2009.

Dès lors, Michèle Audin s’autorise toutes les audaces, en croisant prose et arithmétique, en inventant la très géométrique contrainte littéraire de Pascal et en usant d’onzine et de sixtine, jusqu’au roman La formule de Stokes (Cassini, 2016), où l’héroïne est carrément une formule mathématique ! À l’entrelacement des disciplines, va très vite s’ajouter celui des époques. Passé, présent et futur sont des temps métissés. Michèle Audin, prise de passion par la Commune de Paris, y consacre à la fois des romans, des travaux d’historienne, et un blog passionnant, d’une érudition phénoménale, reprenant le fil de la révolution de 1871 en la racontant au jour le jour pour le cent-cinquantenaire de la Commune, en 2021. Une entreprise titanesque, qui avait trouvé écho sur le site de l’Humanité, avec une chronique quotidienne.

Avec le peuple de 1871

D’où lui venait cet intérêt ? D’elle-même, Michèle Audin faisait le lien avec ses parents et l’Algérie. « J’ai été élevée dans une famille communiste. Une certaine idée de la Commune de Paris faisait partie de la culture ! », nous lançait-elle en 2021. Ou encore : « Comme l’a dit l’homme responsable du massacre des communards : » Le sol de Paris est jonché de leurs cadavres. Ce spectacle affreux servira de leçon, il faut l’espérer, aux insurgés qui osaient se déclarer partisans de la Commune. « Il s’agissait de terroriser la population, pour interdire d’autres insurrections. C’est analogue, par exemple, aux massacres menés en Algérie, eux aussi par l’armée française, à Sétif et Guelma en mai 1945. »

C’est aussi le peuple révolutionnaire de 1871 et son ambition démocratique et sociale qui happe Michèle Audin, ce peuple en mouvement du roman Comme une rivière bleue (Gallimard, 2017). Ce peuple vaincu qui se cache après la défaite dans Josée Meunier, 19 rue des Juifs (2021), où l’écrivaine, à la manière de Georges Perec, « épuise » la litanie méticuleuse d’une perquisition, et décortique la vie d’un immeuble, d’un appartement à l’autre, et d’une révolution à l’autre : 1830, 1848, 1871… Ici, elle invente une histoire d’amour au sujet d’un personnage réel, Albert Theisz, délégué à la poste de la Commune de Paris, et témoin de mariage entre Charles Longuet et Jenny Marx.

Historienne de la Semaine sanglante

Sa rigueur toute mathématique la pousse parallèlement à devenir pleinement et très efficacement historienne. Michèle Audin avait déjà édité des textes d’Eugène Varlin, publiés en intégralité pour la première fois grâce à elle (Libertalia 2019). Elle avait aussi exhumé les lettres d’Alix Payen, ambulancière de la Commune (2020). Mais en 2021, elle se lance, avec l’ouvrage La semaine sanglante, dans un décompte précis des victimes. « Bizarrement, personne n’a fait cette histoire depuis Du Camp et Pelletan (1879-1880). À part une revitalisation des comptes de Du Camp par Tombs aussi tardivement qu’en 2010 », s’étonnait-elle alors.

La voilà plongée dans les archives, les registres de chaque cimetière, les documents des pompes funèbres. « On s’aperçoit vite qu’il n’est pas possible d’arrêter de » compter les morts « le 30 mai, comme l’ont fait Du Camp, puis Tombs. Par exemple, rien qu’au cimetière Montmartre, arrivent, le 31 mai, 492 nouveaux corps d’inconnus », signale-t-elle, avant de calculer, registres à l’appui, que 10 000 personnes ont été inhumées « pendant et après » la Semaine sanglante. À la fin, Michèle Audin est formelle : « il y a eu certainement 15 000 morts » lors de la répression versaillaise. Tout chiffre en dessous n’est pas sérieux.

Elle était la fois discrète, respectueuse et directe, sans filtre quand elle avait quelque chose à dire. Michèle Audin avait plus récemment publié une belle géographie des luttes avec Paris, Boulevard Voltaire (2023) et s’était penchée sur le quotidien de Strasbourg sous l’Occupation, avec La maison hantée (Les Éditions de minuit, 2025). Une capitale alsacienne qu’elle connaissait bien, et où elle morte. Elle avait 71 ans. 71, comme l’année de la Commune.

Fabien Roussel dans Dimanche en politique (France 3) | 9 novembre 2025

L’OPA du Medef sur l’éducation et la formation (Alerte) in Caf. Péda.

« Du public au privé, tout le monde est debout pour applaudir à la mainmise du patronat sur l’université et l’enseignement professionnel publics. Macron a bien réussi sa privatisation du service public d’éducation et le Medef son OPA sur l’éducation et la formation, raflant au passage 132 milliards de nos impôts. De l’intérêt et de l’avenir des jeunes et de la société, personne (ou presque) n’en a cure. Désespérant ! » regrette Christian Sauce. Dans cette tribune, il revient sur le démantèlement de la voie professionnelle au profit de l’apprentissage, à grand coup de lobbying du monde patronal et des entreprises… à leurs profits.

De 1996 à aujourd’hui

On est le 27 novembre 1996 : « Des trains venus de la France entière affluent vers le Mont-Saint-Michel. Pendant 4 jours, inspecteurs généraux de l’EN, directeurs d’IUFM, chefs d’établissements, enseignants, vont assister à un colloque organisé par la puissante UIMM (fédération de la métallurgie du CNPF, le Medef d’alors) dont l’intitulé est : « Éduquer pour s’orienter au XXIème siècle »¹. Continuer la lecture de L’OPA du Medef sur l’éducation et la formation (Alerte) in Caf. Péda.