Revenus, aides de la PAC, environnement… Tout comprendre aux enjeux des élections aux chambres d’agriculture

Commerce international, respect de l’environnement, aides de la PAC, revenus… Cinq syndicats en lice pour les élections aux chambres d’agriculture défendent des idéaux radicalement différents, sur lesquels les producteurs ont jusqu’au 31 janvier pour se prononcer.

 

Voilà plus d’un an que le monde agricole brûle de colère. Depuis la fin de l’année 2023, les mobilisations paysannes se multiplient sur le territoire pour clamer exaspération et désarroi face aux difficultés qui s’accumulent de mois en mois. À partir de ce mercredi 15 janvier et jusqu’au 31 janvier prochain, les producteurs pourront exprimer leurs revendications par un nouveau canal : celui des élections aux chambres d’agriculture. Dans un contexte de crise, les agriculteurs devront se prononcer sur le modèle agricole qu’ils espèrent voir fleurir. Tour d’horizon des alternatives en lice. Continuer la lecture de Revenus, aides de la PAC, environnement… Tout comprendre aux enjeux des élections aux chambres d’agriculture

« La restauration scolaire s’inscrit dans un mouvement d’industrialisation » : deux universitaires montpelliérains explorent l’arrière-cuisine de nos cantines

 

« Les cuisines d’établissement sont reléguées comme vestiges d’un monde ancien en même temps que comme marchés à investir ». Cette phrase écrite en introduction par Geneviève Zoïa et Laurent Visier laisse bien entrevoir le champ de leur investigation. Leur ouvrage est à la fois un état des lieux cinglant et un combat pour l’éducation à l’alimentation de nos enfants, et donc leur santé.

« Les nourritures ne sont pas seulement des aliments, elles apprennent aussi des façons de faire, et d’être, des rapports aux vivants : humains (personnel, élèves), animaux (viande, lait, œufs, poisson), végétaux (céréales, légumineuses, légumes et fruits) et aux choses (réfectoire, ustensiles…). » L’équation est posée. Voilà l’écosystème dans lequel vont évoluer l’anthropologue et le sociologue, durant leurs quatre ans d’enquête. Continuer la lecture de « La restauration scolaire s’inscrit dans un mouvement d’industrialisation » : deux universitaires montpelliérains explorent l’arrière-cuisine de nos cantines

Pour 2025, Fabien Roussel souhaite une année de victoires sociales et politiques

Comme tous les ans, le secrétaire national du PCF a présenté ses vœux. Une occasion de revenir sur l’année passée et les combats à poursuivre en 2025.

 

Fabien Roussel a présenté ses vœux ce lundi 13 janvier au siège du Parti communiste français, place du Colonel-Fabien, à Paris. Bien qu’elle s’annonce chahutée politiquement et socialement, le secrétaire national du PCF espère que 2025 sera « chaleureuse et combative » et souhaite la construction des “jours heureux”. Continuer la lecture de Pour 2025, Fabien Roussel souhaite une année de victoires sociales et politiques

Courrier à M. Bayrou : Nos demandes et exigences !

 

À l’attention de M. François Bayrou
Premier ministre
Hôtel de Matignon
57 rue de Varenne
75007 Paris

Paris, le 11 janvier 2025

Monsieur le Premier ministre,

Depuis la nomination de votre prédécesseur au poste de Premier ministre le 5 septembre dernier, nous avons, avec constance et vigueur, dénoncé le déni démocratique que constituait le choix du président de la République de ne pas tenir compte du résultat d’un scrutin qu’il avait lui-même provoqué et de ne pas, conformément à l’esprit de la Constitution, nommer un Premier ministre issu des rangs de la coalition de gauche, première force en nombre de députés à l’Assemblée nationale. Continuer la lecture de Courrier à M. Bayrou : Nos demandes et exigences !

Le PS, le PC et les Verts rencontrent le ministre de l’Économie : Jean-Luc Mélenchon dénonce « la forfaiture » d’une « petite gauche ridicule »

 

l’essentiel Dans le cadre du budget 2025, le ministre du Budget Eric Lombard a reçu le PS, le PCF et les Écologistes. Une rencontre qui n’est pas du goût de Jean-Luc Mélenchon qui a publié un tweet cinglant. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure lui répond.

Le point de non-retour entre LFI et ses partenaires du Nouveau Front populaire est-il atteint ? Mercredi soir, les socialistes, les communistes et les écologistes ont été invités à se rendre à Bercy pour une seconde réunion de préparation du budget 2025. Les représentants du PS, du PCF et d’EELV se sont rendus à la rencontre du ministre de l’Économie Eric Lombard. Continuer la lecture de Le PS, le PC et les Verts rencontrent le ministre de l’Économie : Jean-Luc Mélenchon dénonce « la forfaiture » d’une « petite gauche ridicule »

PCF: Nous ne signerons aucun chèque en blanc ! + Vidéo

 

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF, André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K au Sénat, accompagnés d’Emmanuel Maurel et de Nicolas Sansu, députés GDR, membres de la commission des Finances, ont été reçus ce mercredi au ministère de l’économie par Eric Lombard, en présence de la ministre chargée des comptes publics Amélie de Montchalin.

A l’occasion de cet entretien d’une heure trente, la délégation a interrogé le ministre de l’Economie sur la volonté réelle du gouvernement de modifier substantiellement le budget présenté initialement par Michel Barnier. Elle a également exigé une clarification de la méthode retenue par le gouvernement afin de s’assurer que soient créées les conditions d’un débat parlementaire respectueux et utile au pays.

A ce titre, la simple reprise des débats au Sénat, à partir du budget élaboré par le précédent gouvernement, s’apparenterait à un contournement du message démocratique délivré par la censure et le rejet par l’Assemblée nationale de la première partie du PLF. Continuer la lecture de PCF: Nous ne signerons aucun chèque en blanc ! + Vidéo

Mort de Jean-Marie Le Pen : antisémite, tortionnaire et patriarche de l’extrême droite

Le dirigeant pendant quarante ans du Front national, qu’il a fondé et légué à sa fille Marine, est mort à l’âge de 96 ans. Son parcours, commencé dans les exactions des guerres coloniales, se confond avec une entreprise de haine dont l’héritage continue d’empoisonner la société française. Anticommunisme, xénophobie et antisémitisme ont été ses leitmotivs sa vie durant, lui valant procès et condamnations qui ne l’ont pas empêché de prospérer en politique, le coup de tonnerre du 21 avril 2002 marquant l’apogée de sa carrière.

 

Il va être enterré par une famille politique aux portes du pouvoir. Jean-Marie Le Pen, décédé mardi 7 janvier à l’âge de 96 ans, aura longtemps survécu à son éviction du Front national par sa propre fille, puis au changement de nom du parti auquel son destin s’était intimement lié. Dans la société française autant que dans le monde politique, parce qu’il aura su – un temps – rallier à sa flamme l’essentiel des chapelles de l’extrême droite, il laisse un héritage empoisonné. Continuer la lecture de Mort de Jean-Marie Le Pen : antisémite, tortionnaire et patriarche de l’extrême droite

A diffuser : Le Plan Climat du PCF

 

L’urgence est là. Planifier ou subir le changement climatique, voilà le carrefour auquel est arrivé l’humanité.

L’immense travail du GIEC, valorisant l’apport inestimable de scientifiques du monde entier, nous alerte sur la gravité des conséquences de ce changement. Et il nous permet aussi d’affirmer qu’une transformation radicale peut préserver l’habitabilité de la Terre et être bénéfique à toutes et tous.

Une conviction est au cœur de notre démarche : ce grand défi qu’est la lutte contre le changement climatique ne pourra être relevé que dans la justice sociale et la coopération internationale. Continuer la lecture de A diffuser : Le Plan Climat du PCF

« Les ONG ne doivent pas hésiter à saisir la justice pour se défendre » : alerte l’avocat Vincent Fillola face à la recrudescence des attaques politico-médiatiques

Pour l’avocat Vincent Fillola, expert en droit pénal et droit pénal international, de nombreux acteurs de la solidarité font face à une « stratégie globale de persécution politique et judiciaire ». Des actions illégales contre lesquelles il faut se battre pour les faire reconnaître comme telles.

 

Depuis plusieurs mois, les ONG telles que La ligue des droits de l’homme (LDH), Amnesty International, Médecins sans frontières, SOS Méditerranée, la Cimade ainsi que de nombreux acteurs associatifs alertent sur une intensification des attaques politico-médiatiques à leur encontre.

Campagnes diffamatoires sur les réseaux sociaux, dégradations de locaux, déclarations hostiles de responsables politiques, menaces, agressions… Ces acteurs de la société civile sont dans la ligne de mire de ceux qui œuvrent à l’instauration d’une société autoritaire et répressive à l’égard des contre-pouvoirs. Pour l’avocat Vincent Fillola, ces organisations doivent saisir systématiquement la justice pour se défendre.

Les associations font l’objet d’attaques notamment lorsqu’elles abordent les sujets de l’accueil des exilés ou du conflit israélo-palestinien. Est-ce un fait nouveau ?

Vincent Fillola, Avocat

On assiste aujourd’hui à une conjonction entre la manière dont les réseaux sociaux fonctionnent et les choix éditoriaux d’une partie des médias français. Les espaces d’expression sont de plus en plus polarisés et radicalisés. Les combats portés par les organisations de la société civile y sont caricaturés en positions partisanes. Leurs observations documentées, étayées et factuelles sont décrédibilisées, qu’elles concernent les conflits au Proche-Orient, la défense de l’environnement, etc.

Quelles sont les formes que peut prendre cette persécution ?

D’abord, on empêche ces organisations de fonctionner correctement, par le chantage à la subvention, par exemple. Des actions sont mises en œuvre pour freiner leur travail par la loi, le décret ou l’action gouvernementale. On les contraint en les persécutant judiciairement, en plus de leur couper les vivres. Leurs missions sont perverties par la caricature. On les essentialise. On radicalise leurs propos de sorte qu’ils perdent leur sens et leur puissance.

Enfin, il y a aussi des conséquences individuelles. Des bénévoles ou des salariés sont très directement exposés à des campagnes de cyberharcèlement violentes, voire à des actions violentes tout court. Des locaux sont attaqués. Que ce soit dans la vie numérique ou dans le réel, on assiste à une mise en danger des organisations de la société civile et de leurs acteurs à tous les étages, politiques, réputationnels, communicationnels et physiques individuels.

Que penser de ministres de l’Intérieur comme Bruno Retailleau, dénigrant l’action de la Cimade au sein des centres de rétention, ou comme Gérald Darmanin, avant lui, jetant la suspicion sur la LDH ?

La bataille culturelle dérive sur le terrain de l’action publique. Des élus n’hésitent pas à utiliser leurs fonctions pour nuire directement à ces organisations. On est face à une stratégie globale de persécution politique et judiciaire. Je crois que le droit est un outil dont il faut que les organisations de la société civile s’emparent de manière quasi systématique pour répondre à ces attaques et stopper cette dérive.

Les organisations de la société civile utilisent depuis longtemps la justice pour mener des contentieux stratégiques. En revanche, elles l’utilisent beaucoup moins pour se protéger elles-mêmes. Je pense qu’il faut systématiser le recours au dépôt de plainte lorsque des agents ou des bénévoles sont pris à partie sur les réseaux sociaux ou physiquement dans le cadre de leur action, lorsque des locaux sont dégradés, lorsque des lignes rouges sont franchies sur le terrain de la liberté d’expression, lorsque des dirigeants d’organisation sont diffamés, accusés d’être des islamistes ou des écoterroristes, etc.

Pourtant, la justice ne semble pas très efficiente face à des États qui bafouent le droit des étrangers aux frontières, commettent des crimes de guerre ou ne respectent pas les résolutions de l’ONU…

La justice n’est pas parfaite mais constitue un recours utile et parfois même le seul. Nous avons désormais un pôle spécialisé du parquet de Paris contre la haine en ligne. Il y a un certain nombre de choses qui sont déployables, qui sont utilisables et dont on aurait tort de se priver d’utiliser, parce qu’on pense que cela n’aboutira pas. La justice peut être dysfonctionnelle, elle peut être décevante. Mais elle n’est pas inopérante ni aux ordres.

Le recours au droit de réponse, dans les médias, peut également être quelque chose d’utile. Il peut permettre de replacer la parole objective, les combats et les missions qui sont menés par les organisations de la société civile dans un contexte, pour lutter contre une volonté de les caricaturer, de les stigmatiser et, in fine, de cornériser leur action.

Gaza 2024 : l’acte de décès de l’ordre mondial multilatéral

Par Mohamed Salah Ben Ammar, médecin.

Alors que s’achève l’année, les récits des horreurs vécues par les Palestiniens à Gaza en 2024 se font plus rares dans les gros titres, au profit des sapins de Noël et des conseils culinaires sur les huîtres et le foie gras à acheter pour le réveillon. Les otages israéliens sont toujours détenus, et Gaza est détruite et 2024 restera à jamais le symbole poignant du désespoir, du cynisme, de l’injustice et de l’impuissance des grands de ce monde, l’acte de décès d’un ordre multilatéral établît après la seconde guerre mondiale. Continuer la lecture de Gaza 2024 : l’acte de décès de l’ordre mondial multilatéral