Parcoursup : 80 000 jeunes sans formation !

Alors que la phase principale d’admission de Parcoursup s’est terminée, les chiffres font état une nouvelle fois du caractère sélectif de la plateforme. À l’heure actuelle, près de 80 000 jeunes n’ont obtenu aucune proposition de formation.

Pour ces jeunes, c’est donc un été d’attente, de stress et d’angoisse qui s’ouvre, puisque ceux-ci peuvent attendre jusqu’à la mi-septembre pour obtenir une formation.

Dans ces conditions, la préparation de la rentrée, la recherche d’appartements, etc. deviennent ingérables, et pénalisent particulièrement les élèves des classes populaires.

La Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a beau tordre les chiffres comme elle veut et mentir à propos d’une plateforme “qui marche”, les faits sont là : Parcoursup, c’est la sélection !

Le MJCF revendique l’accès à toutes et tous à l’enseignement supérieur sans autre condition que l’obtention d’un baccalauréat
Le MJCF revendique la construction d’universités et le recrutement d’enseignants pour accueillir tous les élèves
Le MJCF revendique la création d’un Service public de l’orientation pour accompagner chaque élève, régulièrement, dès l’année de sixième, dans la préparation de son avenir.

Assan Lakehoul,
Secrétaire Général du MJCF

Pour un plan de recrutement et de formation des enseignants à la hauteur des enjeux

Le déficit de recrutement des enseignant·es se confirme année après année et conduit à l’impossibilité d’assurer un service public d’éducation capable d’assurer ses missions.

Une véritable politique de revalorisation devient urgente. Les mesures proposées dans le cadre du Pacte sont incapables de traiter ce problème majeur et le gouvernement laisse la situation se détériorer.

Une véritable revalorisation s’impose.

La question du déficit d’attractivité de la profession enseignante doit aussi être résolue par un changement de politique de recrutement et de formation :

  • Une mesure d’urgence : le recrutement en licence de 10 000 enseignant·es pour la prochaine rentrée qui bénéficieraient d’une formation de deux ans jusqu’au concours.
  • A terme : la mise en œuvre de prérecrutements au niveau du bac ou de la licence. Salarié·es, ces élèves-fonctionnaires stagiaires disposeraient d’une formation jusqu’à bac+5 leur donnant les moyens d’exercer leurs missions sans être prématurément chargé·es de pallier les manques par un exercice prématuré de la responsabilité d’une classe. Ils seraient rémunérés par un salaire correspondant au premier échelon en contrepartie d’un engagement de 10 ans d’exercice dans le service public d’éducation. Leur recrutement définitif serait assuré par concours.

La situation est critique. Le déficit de recrutement n’est pas un accident momentané que quelques promesses incertaines ou quelques mesures ponctuelles pourraient régler. Ne pas vouloir l’entendre et ne pas vouloir engager un plan déterminé pour le résoudre relève d’une grave irresponsabilité.

C’est l’avenir de notre école publique et de ses élèves qui est en jeu.

Paris, le 6 juillet 2023
Parti communiste français

 

Éditorial de Fabien Roussel et les propositions du PCF

Dans la livraison d’aujourd’hui, sous différents angles nous abordons une question qui nous parait de plus en plus incontournable. Disons tout de suite que l’angle d’analyse et de propositions qu’a choisi Roussel en tant que secrétaire du PCF de ce que l’on définit très mal comme la crise des banlieues nous satisfait plus que tout autre position politique en France. C’est la seule position qui n’accepte pas les ghettos dans lequels on a coutume d’enfermer la misère, d’y déverses quelques soins palliatifs de la charité alors que partout les élus locaux , tous les “fantassins du social” que sont les enseignants, les personnels soignants, les pompiers, les agents des services publics en général y compris la police sont privés des moyens réels de leur action. Roussel refuse cette logique et réclame la dignité du travailleur et du citoyen, le refus de “racialiser” les problèmes. Est-ce un hasard si cette position qui est celle d’un parti communiste qui revendique son autonomie, son approche de paix, de securité et de dignité et qui se heurte à une gauche de plus en plus “communautarisée” et face à cela veut rassembler tous ceux qui veulent FAIRE. C’est ce que nous ne cessons de réclamer du PCF et donc nous approuvons cette avancée. Mais dans le dossier que nous ouvrons aujourd’hui nous tentons de montrer que ce choix communiste ne peut pas se concilier avec celui de l’OTAN, de la guerre ou même avec le silence fait à ce sujet. Même si nous sommes d’accord avec des rassemblements qui doivent s’opérer dans chaque cas avec ceux prets à oeuvrer et qui peuvent être en désaccord sur d’autres questions, il faut que le parti communiste ait une position claire sur la paix, l’OTAN, quitte à ne pas en faire un préalable pour les actions immédiates. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Édito de Fabien Roussel

La mort du jeune Nahel a provoqué une immense émotion et a mis à nouveau en lumière la violence des rapports entre une partie de la police et des jeunes de notre pays.

Et les violences qui ont suivi ont montré que la colère provoquée par cette situation pouvait être détournée au profit d’actes destructeurs à l’encontre de personnes, d’institutions, de biens.

Je le dis avec clarté et fermeté : toutes ces violences sont insupportables et inacceptables. Je considère qu’elles n’ont pas leur place en République. Nos concitoyens ont le droit à la sécurité, à la tranquillité publique.

Elles témoignent de la crise profonde de notre pays, des fractures entre catégories sociales, entre personnes en proie ou non au racisme et aux discriminations, entre modes de vie différents.

Une partie de la France ne comprend plus ce qui se passe dans une autre partie du pays. Continuer la lecture de Éditorial de Fabien Roussel et les propositions du PCF

Moissac : toute honte bue (Communiqué PCF Castel/Moissac/Pays de Serres)

Lopez est reçu ce jour à l’Elysée parmi plus de 200 édiles locaux à l’invitation du président de la République qui tient là une opération de communication en or au lendemain des émeutes et exactions qui ont eu lieu partout en France.

Toute honte bue, le maire de Moissac se mêle à la foule des élus-es atteints par les violences de toutes sortes en essayant de faire oublier que depuis son accession à la mairie, il n’a eu de cesse de pratiquer une politique de fracture en opposant les quartiers et les communautés entre eux.

Pire, il a empêché MCV (Moissac Culture Vibration) d’exister, une association qui faisait le lien entre culture, patrimoine et citoyens-nes ; il a supprimé MAJ (Moissac Animation Jeunesse), seule association de loisirs pour les jeunes ; il a vidé l’action du CCAS de ses principes de solidarité, coupé les liens avec les populations les plus démunies et s’en prend désormais à Escale Confluence; il a annoncé son intention d’en finir avec l’OMS (Office Municipal des Sports) pour entamer un tri clientéliste auprès des clubs après la déstructuration du service des sports de la mairie.

Toute honte bue, M. Lopez n’en finit pas de flatter son électorat !

Pour parfaire le tout, il y a quelques semaines il remettait en cause les objectifs de la politique de la ville à Moissac, au prétexte d’un favoritisme des populations issues de l’immigration. Les autorités de l’état (Préfecture, Education Nationale…) ont été obligées de rappeler à M. Lopez les enjeux et la manne financière qu’il risquait de voir disparaitre…

Reçu ce 4 juillet par un président qui n’a eu de cesse de favoriser la casse sociale (Retraite, non augmentation du SMIC des salaires et des pensions…), il y a là des convergences qui ne disent pas leurs noms.

Il est temps que les citoyens-nes reprennent en main leur vie dans la cité Uvale. Ils ne peuvent se satisfaire d’un maire qui parade aux frais du contribuables, s’agite médiatiquement et s’inscrit dans une extrême droite révisionniste et démagogue.

Maximilien Reynès-Dupleix, secrétaire de la section PCF Castel/Moissac/Pays de serres        

 

Le « plan de réconciliation nationale par l’égalité républicaine » du PCF (Vidéo)

Les communistes font part ce mardi 4 juillet de leurs propositions pour sortir de la crise après la révolte dans les banlieues. Ils appellent à un « Grenelle pour l’égalité des territoires ».

Fabien Roussel lors du 39e congrès du PCF à Marseille le 10 avril 2023.

Fabien Roussel lors du 39e congrès du PCF à Marseille le 10 avril 2023.
Laurent Coust/ZUMA-REA

Trois volets, 64 propositions, et « quinze mesures d’urgences ». Le PCF présente ce mardi 4 juillet un « plan de réconciliation nationale par l’égalité républicaine ». «  La mort du jeune Nahel a provoqué une immense émotion et a mis à nouveau en lumière la violence des rapports entre une partie de la police et des jeunes de notre pays » , justifie le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

Le premier volet du plan propose notamment la création d’une police de proximité de 30 000 fonctionnaires, et « l’ouverture d’un débat national sur le rôle et les missions de la police ». Les communistes se prononcent également en faveur de l’abrogation de la loi de 2017 qui élargit les possibilités pour les policiers de faire usage de leur arme, ainsi qu’une « nouvelle doctrine d’engagement ». Un récépissé de contrôle de police serait mis en place, tandis que serait créée une « instance indépendante de contrôle de l’activité policière ».

Continuer la lecture de Le « plan de réconciliation nationale par l’égalité républicaine » du PCF (Vidéo)

Appel pour la jeunesse populaire

Pourquoi brûlent-ils des écoles ?

Professeurs : 1 126 euros de moins que les autres catégories A… in Caf. Péda.

Embrasement (Edito de l’Huma)

Maud Vergnol, codirectrice de la rédaction.

Maud Vergnol, codirectrice de la rédaction.

Le gouvernement redoutait l’embrasement. Il a eu lieu. L’émotion après le meurtre de Nahel par un policier à Nanterre a laissé place à la colère chez une partie de la jeunesse des quartiers populaires. Les secousses se sont fait sentir sur tout le territoire, où des dizaines de commissariats et bâtiments publics ont été incendiés. Des nuits difficiles pour les habitants de ces quartiers, qui se sont réveillés sans transports, sans mairie ou sans école, autant de services publics si précieux. Ces dégradations reviennent, pour ceux qui les commettent, à retourner la violence contre eux-mêmes. « Oui, mais quand on ne crame pas les voitures, il ne se passe rien » a-t-on entendu ces derniers jours. Comment leur donner – entièrement – tort après l’année écoulée ? L’indifférence du pouvoir aux cris de la société ne peut qu’engendrer de la violence.

Alors bien sûr, le souvenir de 2005 est dans toutes les têtes. Le 27 octobre de cette année-là, la mort de Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, électrocutés alors qu’ils tentaient d’échapper à un contrôle de police, avait embrasé les banlieues françaises. C’est le scénario que redoute aujourd’hui le pouvoir macroniste, tiraillé entre les tentatives d’apaisement et la surenchère sécuritaire qu’il n’a cessé d’alimenter dans sa compétition avec l’extrême droite. Pris entre deux feux, Emmanuel Macron, déjà fragilisé par le mouvement social des retraites, sait qu’il est assis sur une poudrière. Que l’étincelle est là, et qu’il sera plus difficile d’éteindre ce nouvel incendie face à cette jeunesse qui n’a rien à perdre. Elle ne demande pourtant que l’égalité et la justice.

La mort de Nahel, causée par des policiers qui n’ont plus grand-chose de « gardiens de la paix » et à qui la loi de 2017 a octroyé un « permis de tuer », devrait susciter un électrochoc pour toute la société sur la réalité des violences policières, que nous avons de si nombreuses fois documentées dans ces colonnes. L’état de la police française, de l’institution – et non de l’ensemble de ses agents –, est un symptôme alarmant de l’état de déliquescence de la promesse républicaine et des dangers qui guettent. Avec ce nouveau drame, la faillite de l’engrenage sécuritaire est patente.

Écoles fermées, toitures arrachées, foyers sans électricité: Moissac encore sonnée après un orage historique In DDM

« NDLR de MAC: Nous reprenons ici l’intégralité de l’article parut sur la DDM et nous appelons à la fois à la vigilance pour les prochaines heures et à la solidarité tout en remerciant les services territoriaux, les services publics et les moyens engagés pour secourir les sinistrés. Informations pratiques sur le site de la mairie. »

Au Sarlac, le bardage du toit d’un immeuble HLM a défoncé la toiture des ateliers communaux de l’avenue Jean-Jaurès avant de s’écraser en bord de route, près de Véolia.
Au Sarlac, le bardage du toit d’un immeuble HLM a défoncé la toiture des ateliers communaux de l’avenue Jean-Jaurès avant de s’écraser en bord de route, près de Véolia. DDM – GERALDINE JAMMET
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À Moissac, l’épisode orageux qui a balayé l’ouest du Tarn-et-Garonne ce mardi soir a entraîné d’importants dégâts matériels et des évacuations en urgence. Ce mercredi matin, 4 900 foyers étaient privés d’électricité.

Des arbres et des lignes électriques couchés, des routes coupées, des habitants relogés, des écoles fermées, des entreprises sinistrées. Et des vergers dévastés. Ce mercredi, Moissac s’est réveillée encore sonnée. Dans la nuit de mardi, l’épisode orageux qui s’est abattu à l’ouest du département a généré de nombreux dégâts dont il est encore difficile de dresser un inventaire exhaustif.

Sur la RD 927, le panneau d'Intermarché n'a pas résisté.

Sur la RD 927, le panneau d’Intermarché n’a pas résisté. DDM – GERALDINE JAMMET

Dans le secteur de la Croix-de-Lauzerte, plusieurs entreprises ont notamment été inondées.
Dans le secteur de la Croix-de-Lauzerte, plusieurs entreprises ont notamment été inondées. DDM – GERALDINE JAMMET

« Il y a eu trois vagues et la plus violente, la première, a impacté le secteur entre Valence-d’Agen, Moissac et Castelsarrasin jusqu’à Lauzerte. La gendarmerie et le service départemental d’incendie et de secours ont dû gérer 500 appels chacun. Depuis hier soir et encore ce matin, les pompiers font face à 260 interventions. Continuer la lecture de Écoles fermées, toitures arrachées, foyers sans électricité: Moissac encore sonnée après un orage historique In DDM