Tollé contre la levée du secret médical dans les écoles in Caf. Péda.

L’amendement à la loi « portant diverses dispositions de vigilance sanitaire » autorisant les chefs d’établissement et les personnes qu’ils autorisent à avoir accès au statut virologique et vaccinal des élèves suscite de nombreuses protestations. Le syndicat des infirmières Snics Fsu estime que les retombées du texte seront bien plus négatives que son application. Le principal syndicat de personnels de direction, Snpden Unsa, juge que c’est inopportun.

Un amendement pris sans concertation

 L’amendement 366 de la loi « portant diverses dispositions de vigilance sanitaire » a t-il un avenir ? S’il en avait un il faudrait s’interroger sur des motivations cachées. Car à l’évidence ceux qui sont susceptibles de l’utiliser n’en veulent pas. Continuer la lecture de Tollé contre la levée du secret médical dans les écoles in Caf. Péda.

Hautes-Pyrénées : des médecins salariés pour répondre au « désert médical » à Aureilhan

Julien, médecin originaire de Nantes, s'est installé au pied des Pyrénées, avec sa compagne, elle aussi médecin au centre de santé.
Julien, médecin originaire de Nantes, s’est installé au pied des Pyrénées, avec sa compagne, elle aussi médecin au centre de santé. NR LAURENT DARD – LAURENT DARD

Dans un département où la pénurie de praticiens se fait cruellement sentir, le premier centre de santé créé sur les Hautes-Pyrénées, répond à une demande de patients sans médecin, qui va croissante. 

« Si on n’avait pas cette offre, je ne sais pas ce que l’on ferait ». Betty et Francis sont patients du centre de santé d’Aureilhan dont la salle d’attente ne désemplit pas chaque jour depuis son ouverture il y a trois ans. André et Joëlle se disent « soulagés » d’avoir trouvé un médecin après avoir « couru tout le département ». « Il y a quelques années, nous avions 5 médecins sur la commune, progressivement ils sont partis à la retraite, expliquent le maire Yannick Boubée et son adjoint Christian Zytynski.

Nous nous sommes retrouvés avec un médecin et demi pour soigner 8.000 habitants. Nous étions partis sur une maison de santé pluriprofessionnelle avec des médecins libéraux mais l’appel à candidature n’a rien donné. Nous nous sommes rendu compte que la majorité des jeunes médecins préféraient être salariés. Nous avons commencé à ouvrir le centre avec deux premiers médecins vacataires proches de la retraite. Puis, en avril 2020, un premier médecin a été salarié à temps complet. À partir de là, grâce aux réseaux, d’autres médecins salariés sont venus renforcer le centre pour atteindre le nombre de cinq. »

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Commerce. Dans les magasins Noz, grande braderie sur le Code du travail

L’enseigne Noz, spécialisée dans la revente à bas prix des fins de série, compte 312 magasins dans l’Hexagone. Christophe Barreau/L’Indépendant/MaxPPP

En s’immisçant dans les zones grises de la législation, l’enseigne de déstockage a réduit au strict minimum les droits de ses travailleurs. Ces derniers, incités à renoncer à leur contrat de travail, sont privés de représentation syndicale. 

Sur les étalages des 312 magasins que compte Noz en France, les produits changent d’un jour à l’autre, au prix le plus bas. Alimentation, habillement, décoration, culture… Qui se donnera la peine de fouiller dans ces bazars perpétuels mettra la main, c’est promis, sur une excellente affaire.

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Dans cette quête, les clients peuvent compter sur plusieurs milliers – le chiffre est incertain – de personnes travaillant pour le déstockeur. Mais celles-ci, pour la plupart, ne sont pas des salariés. Ce sont des cogérants. Depuis une poignée d’années, en effet, l’enseigne a décidé de délaisser les contrats de travail pour un tout nouveau statut, bien moins protecteur. Continuer la lecture de Commerce. Dans les magasins Noz, grande braderie sur le Code du travail

Tarn-et-Garonne : « Sans les AESH, l’école ne pourrait pas fonctionner », plaide une enseignante in DDM

Des grévistes ont tenu une réunion d’information dans les locaux de la FSU à Montauban. Des grévistes ont tenu une réunion d’information dans les locaux de la FSU à Montauban. DDM – William BERNECKER

Les AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) étaient en grève ce mardi pour dénoncer un manque de considération et des salaires insuffisants.

« Un vrai statut, un vrai salaire ». Telle est la synthèse des revendications de la journée intersyndicale de mobilisation des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap). Un appel à la grève était lancé hier dans toute la France. « Sans AESH, l’école ne pourrait pas fonctionner » insiste Sandra Rubio, enseignante et co-secrétaire du syndicat SNUipp-FSU en Tarn-et-Garonne. Une profession, largement féminine, qui accompagne au quotidien des élèves sur le temps scolaire depuis 2014 (anciennement AVS pour Auxiliaires de Vie Scolaire). « Au-delà de les aider, c’est leur apporter du bonheur, de la confiance en eux. On prépare la génération de demain. » témoigne Fabienne, 58 ans, qui exerce depuis 5 ans. Continuer la lecture de Tarn-et-Garonne : « Sans les AESH, l’école ne pourrait pas fonctionner », plaide une enseignante in DDM

Campagne. Les Jours heureux face aux inégalités sanitaires

Fabien Roussel, le 16 octobre à Ramonville (Haute-Garonne). Vincent Nguyen/Riva Press

À la Fête de l’Humanité de la Haute-Garonne, Fabien Roussel a échangé avec le public sur les thèmes de la santé et de la recherche.

« N otre pays est riche, mettons ces richesses au service du développement humain ! » Dans la salle de fêtes de Ramonville-Saint-Agne, au bord du canal du Midi et tout près de l’université Toulouse-III et des laboratoires scientifiques, Fabien Roussel est venu samedi, dans le cadre de la Fête de l’Humanité de la Haute-Garonne, débattre des questions de santé et recherche. Continuer la lecture de Campagne. Les Jours heureux face aux inégalités sanitaires

On ne fait pas d’industrie sans casser les œufs de l’élevage plein air !

 sadak souici

Qui veut la peau des petits éleveurs ? Deux arrêtés du ministère de l’Agriculture, publiés fin septembre, généralisent l’enferment des volailles une grande partie de l’année. Les éleveurs de plein air se rebiffent et ont organisé le 14 octobre une vente de 10 000 œufs de plein air, place de la République à Paris.

Qui de la poule ou de l’œuf est arrivé le premier ? Sur la place de la République, à Paris, ce jour-là, il n’y a pas de poules, seulement des œufs, «  Les derniers de plein air. Des gros œufs qui ressemblent à ceux de nos grands-parents. Du jaune bien jaune avec du goût, des poules nourries au grain… et surtout qui sont dehors de l’aube au coucher du soleil », revendique Christine Rivière. Elle a laissé ses 249 poules pondeuses dans le Gard, errer à l’air libre. Avec ses camarades venus du Gers, du Var, du Rhône ou du Lot, ils ont roulé toute la nuit et ont débarqué sur la place… avec 10 000 œufs. Continuer la lecture de On ne fait pas d’industrie sans casser les œufs de l’élevage plein air !

Disparition. Salut Michel, et embrasse Croizat !

Né en 1947, Michel Étiévent a été élevé dans la maison où le père de la Sécu a vu le jour... Rouge Productions

Michel Étiévent, biographe d’Ambroise Croizat, historien de la Sécurité sociale et du mouvement ouvrier, écrivain, poète et journaliste à l’Humanité, est décédé mardi.

Peut-on être ami avec un homme sans l’avoir rencontré ? La filiation, la fraternité tissées entre Michel Étiévent et Ambroise Croizat ne font guère de doute, même s’ils ne se sont jamais connus. L’aîné, né en 1901, fut résistant, « ministre des travailleurs » et bâtisseur de la Sécurité sociale. Le cadet, Michel Étiévent donc, fut son plus fervent et appliqué biographe, tout en étant historien de sa plus belle œuvre, la Sécurité sociale. Également journaliste, poète et écrivain, il était né en 1947 et s’est éteint mardi 12 octobre, à 74 ans. Trois jours plus tôt, il dédicaçait encore ses nombreux ouvrages, lors du salon du livre d’Hermillon. Continuer la lecture de Disparition. Salut Michel, et embrasse Croizat !

Pour des campagnes vivantes et une ruralité heureuse

La première étape des Rencontres des Jours heureux s’est déroulée mercredi 6 octobre 2021 à Billom dans le Puy-de-Dôme à l’issue d’une journée de rencontres de Fabien Roussel sur le Sommet de l’élevage, où le candidat communiste à l’élection présidentielle était accompagné d’André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et de Jean-Paul Dufrègne, député de l’Allier.

Près de 500 personnes se sont retrouvées le soir pour cette entrée en « campagne » réussie, avec une première partie d’échanges avec les participants, suivie de la présentation des premières propositions consacrées à l’agriculture, à l’alimentation et à la ruralité.

Sur le volet agricole, Fabien Roussel a d’abord appelé à « déconfiner le débat sur les prix et les revenus des agriculteurs et des paysans ». Pour chaque production, il propose d’instituer « une conférence annuelle avec les représentants des syndicats agricoles, l’État, les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, pour fixer, publiquement et en amont des négociations commerciales, un prix de référence. », d’instaurer un droit d’alerte en cas de baisse des prix d’achat ne couvrant pas les coûts de production et de « renforcer le pouvoir d’intervention de l’Etat » jusqu’à encadrer les marges de la distribution par l’application d’un coefficient multiplicateur entre les prix d’achat et de vente. Continuer la lecture de Pour des campagnes vivantes et une ruralité heureuse

SPF de Castelsarrasin: Témoignage d’une donatrice

Témoignage d’une donatrice au Secours Populaire de Castelsarrasin.

J’ai assisté à la dernière Assemblée générale du Comité de Castelsarrasin et les compte-rendu que j’ai pu en lire ne traduisent pas le malaise que j’ai ressenti ce soir-là. Aussi, ai-je souhaité témoigner de l’atmosphère de la réunion.

A ma grande surprise, l’AG s’ouvre sous la conduite de la trésorière qui a rassemblé toutes ses forces pour mener à bien la tenue de la réunion et assurer une transition induite par la démission du secrétaire J. Sueres, fait que j’ignorais, n’ayant pas lu La Dépêche du jour.

L’ordre du jour traditionnel de l’AG fut respecté (bilan des activités entravées par les conditions sanitaires, rapport moral, bilan financier avec quelques lignes de dépenses alourdies et enfin quelques actions en perspective telles que l’aide aux devoirs). Mais j’ai aussi entendu la trésorière déplorer la disparition des archives et quelques difficultés relationnelles dans la gestion du groupe. Elle a aussi insisté sur la nécessité de rétablir la charte du bénévolat, fondement de toute association.

Un certain malaise se dégageait malgré la discrétion des propos. Mais l’intervention de l’ancienne secrétaire, Annie Bordignon, 20 ans de bénévolat au SPF, reconnue pour son honnêteté et son dévouement à la cause des plus démunis, a révélé le cheminement qui a conduit à la crise actuelle : sa succession entravée par la secrétaire fédérale du 82, l’éviction masquée de l’ancienne trésorière, le chamboule-tout dans le vestiaire, la bibliothèque vidée, la rupture avec le CCAS… D’où le découragement de plusieurs bénévoles.

Et pourtant le secrétaire démissionnaire ne s’était-il pas engagé avec enthousiasme et ardeur dans cette action de bénévolat, n’hésitant pas à inviter ses colistiers de la séquence électorale de 2020 à afficher leur sympathie et leur générosité pour Le Secours Populaire Français ? Aucune prise de parole de sa part ce soir là pour expliquer son départ, justifier sa position, regretter ses erreurs et regretter d’avoir blessé certaines personnes.

L’AG s’est conclue par l’élection De Thérèse Rouch-Pasquet, nouvelle secrétaire expérimentée dans le domaine associatif entourée d’un bureau recomposé. Un nouvel épisode s’ouvre pour le comité de Castelsarrasin. Souhaitons lui une activité apaisée et fructueuse dans l’intérêt des bénéficiaires toujours plus nombreux en raison des difficultés économiques croissantes.

Françoise Tardin

Entretien de l’Agora: Ovidie, l’intime politique en question

La réalisatrice Ovidie s’est confiée à l’Humanité après sa participation au débat « Féminisme. Quand l’intime est politique » à l’Agora de la Fête de l’Humanité. « Un débat passionnant et riche en réactions car les thématiques liées à la sexualité et l’intime sont rarement abordés dans les milieux militants. » précise la documentariste.

Entretien réalisé par Latifa Madani, journaliste de l’Humanité.