Opération vérité sur les salaires (PCF)

Une délégation menée par Fabien Roussel et composée de travailleurs a été reçue, samedi, par le cabinet de Gabriel Attal. Le secrétaire national du PCF était porteur de témoignages de personnes frappées par la vie chère.

Samedi 3 février en début d’après-midi, Fabien Roussel et la délégation qui l’accompagnait sortent de l’Hôtel de Matignon. Avec une annonce : le cabinet du premier ministre les a informés qu’un rapport rédigé par des économistes concernant le niveau des salaires en France serait remis d’ici l’été.

Un peu plus tôt, le secrétaire national du PCF, accompagné d’une délégation de salariés, de la tête de liste communiste aux élections européennes, Léon Deffontaines, et de deux sénateurs de son parti, Ian Brossat et Silvana Silvani, était reçu à Matignon afin de remettre une pétition contre la vie chère, et des milliers de fiches de paye reçues dans le cadre de l’opération « vérité sur les salaires ».

« Nous avons le sentiment que le gouvernement n’entend que de son oreille droite » dénonçait Fabien Roussel devant 200 personnes rassemblées à quelques pas du siège du gouvernement. « Nous voulons donc lui montrer la vraie vie » en lui présentant les fiches de paye recueillie par les communistes.

À ses côtés, Claudine, agente hospitalière, Alix, cuisinier dans la restauration collective, Lamia, salariée à Monoprix. Le dirigeant communiste évoque la retraite de Claudine. « Elle a attendu ses 67 ans pour partir, et bénéficier d’une pension à 1 400 euros. Si elle avait fait valoir ses droits à 62 ans, elle n’aurait perçu que 960 euros par mois… ».

Alix lui, travaille depuis 16 ans en tant que « chef de partie », cuisinier confirmé. Son salaire s’élève en moyenne à 1 600 euros par mois. « Je me fais rattraper petit à petit par le SMIC » explique le jeune homme. « Je travaille dans un métier en tension. Du coup, les patrons proposent des salaires attractifs pour embaucher du personnel. Et je me retrouve moins payé que des nouveaux qui viennent d’être embauchés ».

Des mots sévères à la sortie de la réunion

Ce phénomène de « Smicardisation » devient de plus en plus problématique avec l’inflation. Le salaire minimum, ainsi que le rappelle Fabien Roussel, a augmenté de 12 % en deux ans grâce à la loi. Ce n’est pas le cas des revenus supérieurs. « Nous allons demander une conférence sociale au premier ministre », annonce-t-il avant de se diriger à Matignon. « Il faut que l’ensemble des salaires soient indexés sur l’inflation, et augmentent de 12 % ».

D’autres salariés sont encore plus pénalisés dans leur évolution de carrière. En charge de la commission du PCF sur les droits des personnes handicapées, Fatima Khallouk explique que les salariés en situation de handicap et bénéficiaires de l’AAH ne peuvent cumuler cette ressource au-delà d’un travail à mi-temps. « L’ancienneté et le handicap sont les premiers motifs de discrimination » dénonce-t-elle. Candidate sur la liste conduite par Léon Deffontaines, Sigrid Gérardin met l’accent sur les inégalités salariales entre hommes et femmes, et donne rendez-vous dans la rue le 8 mars prochain.

Si la délégation ne se faisait guère d’illusion sur la réponse du gouvernement, Fabien Roussel avait des mots sévères à la sortie de la réunion, malgré l’annonce d’un rapport pour cet été. « Ça veut dire que dans les 6 à 8 mois qui viennent, il ne se passera rien. C’est ce que je retiens de ce rendez-vous, et je le regrette ».

« Qu’il agisse au moins sur les factures ! » lance à ses côtés Léon Deffontaines, en faisant allusion à la hausse des factures d’électricité décidée par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire. « Nous écrirons des propositions que nous remettrons à nouveau à Matignon », promet Fabien Roussel, qui entend « démontrer que c’est le capital qui coûte cher et empêche d’augmenter les salaires ».

Quand les partisans de la liberté érigent partout des barrières ! par Franck Marsal

 

La manière dont le pseudo triomphe de la fin de la guerre froide se transforme en son contraire donne effectivement au “narratif” occidental un petit côté daté et assez paradoxal puisque c’est non seulement la libre circulation des êtres humains qui se transforme en charnier de la méditerranée mais les marchandises et la libre circulation des capitaux. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

C’est très paradoxal en effet. Et c’est une vision datée. L’occident se représente encore comme ce qu’il fut et non comme ce qu’il est devenu. Les soi-disant partisan du monde ouvert et connecté ne cessent d’inventer des murs et des barrières, non seulement aux hommes, femmes et enfants des pays du sud, mais également au commerce et même à la libre circulation des capitaux.Franck Marsal

S’agissant des hommes et des femmes, citons la Méditerranée, transformée en cimetière, les murs et barbelés installés partout, de Ceuta et Mellila, aux forêts polonaises, ainsi qu’à la frontière etats-unio-mexicaine. Il fut un temps où la plus grande accusation portée par “l’impérialisme occidental” contre l’URSS était la fermeture des frontières des états socialistes d’Europe, le fameux “Rideau de fer”. Lorsque le Mur de Berlin tomba, Rostropovitch vint jouer du violoncelle, et tous les propagandistes du capitalisme célébrèrent la liberté retrouvée. Qui jouera et chantera lorsque le “Rideau de fer de l’UE” tombera ? Continuer la lecture de Quand les partisans de la liberté érigent partout des barrières ! par Franck Marsal

Agriculture : le Modef appelle à poursuivre les mobilisations

Le syndicat agricole progressiste condamne en bloc les mesures de soutien aux agriculteurs annoncés par Gabriel Attal jeudi.

Pour le Modef, des contrôles annoncé par Bruno Le Maire ne suffiront pas.
atricia Huchot-Boissier/ABACAPRESS.COM

 

Dès les annonces de Gabriel Attal égrainées jeudi, Pierre Thomas, président du Mouvement de défense des exploitations familiales (Modef), avait donné le ton. « Ces quelques mesures ne changent rien sur le fond. La crise que nous connaissons va donc se poursuivre. On continuera donc les actions. De toute façon, nous savons que la bataille sera longue à mener pour changer de système agricole. » Continuer la lecture de Agriculture : le Modef appelle à poursuivre les mobilisations

En tant que plus grand courtier de l’industrie américaine de l’armement, Washington profite grandement du conflit entre la Russie et l’Ukraine, par Global Times

De temps en temps quand certains entretiennent volontairement la confusion il est bon comme le fait la Chine ici de retourner aux vérités premières ; qui profite de la guerre, qui en fait les frais… Voilà une base simple sur laquelle juger comme toujours des invites à tous les modes d’armement… (note et traduction de Danielle Bleitrach in Histoire et société)

Profiter de la guerre. Illustration : Liu Rui/GT

Profiter de la guerre. Illustration : Liu Rui/GT

En 2023, le monde était dans la tourmente, avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui s’éternisait et le conflit dans la bande de Gaza qui se reproduisait. Alors que la demande d’armes augmentait de façon spectaculaire dans de nombreuses régions du monde, les États-Unis, connus comme une machine de guerre non-stop, ont livré un autre examen « exceptionnel » de la performance de fin d’année des ventes militaires à l’étranger : un record de 238 milliards de dollars. Continuer la lecture de En tant que plus grand courtier de l’industrie américaine de l’armement, Washington profite grandement du conflit entre la Russie et l’Ukraine, par Global Times

« Une activité toujours en hausse et une misère croissante » : contre le tri social, l’école publique relève la tête

Avec des taux de grévistes importants et un cortège parisien fourni et dynamique, les personnels de l’éducation nationale se sont fortement mobilisés, jeudi. La raison de la colère : les mesures du « choc des savoirs », qui visent en premier lieu les élèves des familles populaires.

Les enseignants se sont mobilisés massivement pour s’opposer aux réformes de l’éducation voulues par Attal et pilotées par Amélie Oudéa-Castéra.
© Christophe Michel/ABACAPRESS.COM

On disait les enseignants découragés, résignés, assommés par la succession de mauvaises réformes et de mépris depuis 2017 (au moins). Les syndicats eux-mêmes, qui appelaient à cette journée de grève et de manifestations du 1er février, semblaient parfois douter… Par son ampleur comme par son ambiance, le cortège parisien, entre le jardin du Luxembourg et la rue de Grenelle, a fait litière de ces doutes.

« On n’avait pas vu ça depuis janvier 2022 » : derrière la banderole de tête, la cosecrétaire générale du Snes-FSU (second degré), Sophie Vénétitay, convoquait avec le sourire le souvenir de la grosse mobilisation pour dénoncer les vacances à Ibiza de Jean-Michel Blanquer, à la veille d’une rentrée en plein Covid. Continuer la lecture de « Une activité toujours en hausse et une misère croissante » : contre le tri social, l’école publique relève la tête

Pourquoi les personnels de l’Éducation nationale sont moins satisfaits de leur travail que l’ensemble des Français

Alors que les enseignants seront en grève ce jeudi 1er février, la seconde édition du Baromètre du bien-être au travail, publiée en janvier 2024, montre que les personnels de l’Éducation nationale sont moins satisfaits que l’ensemble des Français. Voici les motifs qu’ils pointent.

À l’appel de leurs principaux syndicats, des professeurs sont en grève ce jeudi 1ᵉʳ février 2024

Pour les salaires, les conditions de travail, mais aussi pour défendre l’école publique après les propos de la ministre Amélie Oudéa-Castéra, les enseignants seront en grève ce jeudi 1er février. Alors que les syndicats exigent non seulement des moyens supplémentaires mais aussi, pour le Snuipp-FSU, « une augmentation de 300 euros net mensuels immédiatement et sans contrepartie pour les professeurs des écoles et les AESH » ou encore une « redéfinition du temps de travail pour en alléger la charge », une enquête de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) de l’Éducation nationale, publiée en janvier 2024, est éclairante sur le vécu des personnels. Continuer la lecture de Pourquoi les personnels de l’Éducation nationale sont moins satisfaits de leur travail que l’ensemble des Français

Crise du logement : depuis l’élection de Macron, sept ans d’abandon

Alors que l’accès à un appartement ou une maison devient de plus en plus difficile pour les classes populaires et moyennes, le gouvernement persiste dans une politique de désengagement et de dérégulation. S’ensuit une crise sociale aux conséquences dramatiques.

Le nombre de demandeurs HLM a atteint 2,6 millions de ménages et les mises en chantier ont chuté de 22 %.
© Laurent GRANDGUILLOT/REA

Les acteurs du secteur du logement n’ont pas de mots assez sévères. Des associations d’aide aux mal-logés aux promoteurs immobiliers, en passant par le bâtiment et les bailleurs sociaux, l’absence de réponse à la crise sans précédent qui les frappe fait l’objet d’une critique unanime. Et ce ne sont pas les quelques paroles prononcées par le premier ministre, Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale, mardi 30 janvier, qui va les rassurer.

Au contraire. « Déception et colère que l’ampleur de la crise ne soit pas prise au sérieux ! Il est temps que l’État redevienne un arbitre, un pilote et un régulateur d’un secteur en crise », a réagi Emmanuelle Cosse, présidente de la fédération des bailleurs sociaux (USH). Mais le gouvernement s’en tient à ses recettes libérales. « La politique d’Emmanuel Macron depuis 2017, c’est un grand vide, résume le sénateur PCF Ian Brossat. Le logement sert de variable d’ajustement budgétaire, sans être jamais considéré comme un secteur stratégique. » Continuer la lecture de Crise du logement : depuis l’élection de Macron, sept ans d’abandon