Europe agricole : peut-on en finir avec les absurdités ?

Des accords de libre-échange permettant à des pays tiers de faire croître les exportations de viande de leurs gros élevages vers l’Europe font chuter les prix payés à nos paysans. Alors que la production européenne recule en volume, la Commission et le Parlement européen légifèrent pour limiter la taille des élevages hors sols de porcs et de volailles dans les pays membres de l’Union, ce qui favorise à nouveau les importations.

 

Selon certaines enquêtes d’opinion, environ 86% des consommateurs français souhaitent voir figurer sur les emballages l’origine des produits au moment de faire leurs courses en magasin. Ils sont aussi 59% à considérer que cela permet plus facilement de soutenir les producteurs locaux. Mais les informations lisibles sont encore trop rares dans ce domaine. Continuer la lecture de Europe agricole : peut-on en finir avec les absurdités ?

« Choc des savoirs » et groupes de niveau : l’arrêté publié au Journal officiel, les syndicats dénoncent des mesures « iniques »

Après plusieurs semaines de cacophonie entre Gabriel Attal et sa ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet, l’arrêté imposant la création de groupes de niveau au collège en français et en mathématiques a été publié au Journal officiel, le 17 mars. Malgré une souplesse affichée, les syndicats continuent de dénoncer des « mesures iniques » et appellent à faire de la mobilisation nationale du 19 mars l’occasion d’un rejet massif du « choc des savoirs ».

L’expression a disparu des textes, mais l’esprit est bien le même, acté noir sur blanc dans le Journal officiel. Après plusieurs semaines de cacophonie ministérielle, sur fond de désaccords entre le premier ministre et sa ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet, et malgré le rejet unanime des syndicats, la réforme dite des « groupes de niveaux » au collège voulue par Gabriel Attal a été officialisée dans la nuit du samedi 16 mars au dimanche 17 mars. Continuer la lecture de « Choc des savoirs » et groupes de niveau : l’arrêté publié au Journal officiel, les syndicats dénoncent des mesures « iniques »

Russie : face à Poutine, le candidat communiste prône la fin du capitalisme

L’élection présidentielle débute vendredi pour s’achever ce dimanche. Imposition progressive, baisse de l’âge de départ à la retraite, nationalisations, Nikolaï Kharitonov, désigné par le Parti communiste russe (KPRF), entend faire de son parti la deuxième force politique du pays, en défendant un véritable programme social.

Moscou (Russie), envoyé spécial.

À 24 heures du scrutin, les habitants de la capitale apprécient le soleil qui semble lancer la période de dégel. En attendant, des immenses affiches en faveur du président russe se dressent sur les principales artères de la ville avec le slogan : « Russie, Poutine, 2024 ».

Avec la mise en place du vote en ligne, qui a déjà été utilisé par 4,9 millions de personnes (sur 110 millions d’inscrits), les Russes vont lancer, dès vendredi et jusqu’à dimanche, le premier tour de la présidentielle. « Le suspense existe. Il s’agit de savoir qui arrivera en deuxième position derrière Vladimir Vladimirovitch (Poutine – NDLR), parmi Nikolaï Kharitonov (KPRF, Parti communiste), Leonid Sloutski (LDPR, parti ultranationaliste) et Vladislav Davankov (parti du Nouveau Peuple) », sourit Volodia, croisée dans les rues moscovites. Continuer la lecture de Russie : face à Poutine, le candidat communiste prône la fin du capitalisme

Européennes 2024 : la liste Deffontaines veut relever le défi du 9 juin + vidéo

Les militants du Parti communiste français ont validé à plus de 92 % la liste menée par Léon Deffontaines pour les européennes du 9 juin. Elle entend faire campagne autour de trois axes : le travail, la paix et l’écologie. Et espère rassembler au moins un million de voix.

C’est la liste d’une autre voie, d’une autre gauche. « Nous sommes la seule gauche qui s’est toujours opposée aux traités libéraux européens », répète, comme un leitmotiv, Léon Deffontaines, chef de file du PCF pour les élections européennes du 9 juin 2024. Autour de lui, prêts à livrer bataille, plusieurs membres de la liste « de rassemblement » tout juste validée par 92,76 % des militants communistes. Emmanuel Maurel, eurodéputé GRS sortant qui occupe la troisième place ; Samia Jaber, porte-parole de L’Engagement, mouvement créé par l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg ; ou encore Hélène Bidard, adjointe PCF à la mairie de Paris.

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Fabien Roussel : on n’a pas besoin d’un Georges Bush à la française…

Excellente intervention de Fabien Roussel qui annonce que le PCF ne votera pas le traité signé avec Zelensky et positionne résolument les communistes dans la défense de la paix.Renouveau avec proposition d’intervention cela va avec la visite en Palestine, l’engagement concret pour la libération de Barghouti comme pour la dénonciation de ce qui se passe à Gaza, loin de l’appel aux divisions, aux haines racistes, antisémittes, islamophobes, une paix ancrée dans la vie de ce qui travaillent, souffrent de la politique de cette Europe, ce qu’on attend du PC, une position de classe, de masse et patriotique dans l’internationalisme… La dénonciation d’une manœuvre de “politicaille” menant à la guerre. Avec l’humour et le sens de la formule habituel… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


À deux jours d’un débat inflammable à l’Assemblée nationale sur le soutien de la France à l’Ukraine, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), était l’invité du Grand Rendez-vous Europe

L’Assemblée nationale se penche mardi sur la stratégie française d’aide à l’Ukraine, lors d’un débat suivi d’un vote symbolique, qui va surtout servir de confrontation entre la majorité, le Rassemblement national et La France insoumise, cela à trois mois des élections européennes. Continuer la lecture de Fabien Roussel : on n’a pas besoin d’un Georges Bush à la française…

Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce

Alors que le gouvernement s’apprête à doubler la mise austéritaire pour 2025, des spécialistes ont cherché à estimer les effets sur l’emploi dans la fonction publique des 10 milliards d’euros d’économies imposées cette année. L’exécutif dément toute baisse d’effectifs.

Même pas mal. À en croire le gouvernement, les 10 milliards d’euros de baisse de dépenses publiques annoncée pour l’année 2024 et qui pourrait être doublée en 2025 n’auront pas le moindre effet, ni sur le quotidien des Français, ni sur les politiques menées, ni sur l’effectif de fonctionnaires. Un peu comme s’il ne s’agissait que d’un jeu d’écriture comptable, un exercice d’arithmétique indolore destiné à alléger le poids des déficits publics.

Une nouvelle attaque contre 5 millions d’agents

Dans un récent entretien au Monde, Bruno Le Maire annonce même 12 milliards d’euros d’économies pour l’année prochaine, tout en campant sur ses positions : « Je vous rassure, on est très loin de l’austérité quand on est à 58 % de dépenses publiques dans le PIB ! Il y a 496 milliards d’euros de dépenses de l’État par an, nous faisons une économie de 10 milliards : on va s’en remettre. » Continuer la lecture de Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce

Crise agricole : les vraies solutions pour en sortir + Vidéo

Pour la Confédération paysanne comme pour le Modef, les trop faibles revenus des agriculteurs sont au cœur du mal-être paysan. Ces syndicats progressistes préconisent de réglementer fortement les marchés. Ce à quoi se refuse le gouvernement.

Farmers with tractors, on the highway during a farmers protest on the border of Belgium and France, between Aubange and Mont-Saint-Martin, on January 29, 2024. Farmers protests across Europe are growing as they demand better conditions to grow produce and maintain a proper income. (Photo by JULIEN WARNAND / Belga / AFP) / Belgium OUT

 

Pour répondre à la colère paysanne, Gabriel Attal ne manquait pas de propositions. D’un côté : la centaine de changements souhaités et formulés par le tandem majoritaire FNSEA-Jeunes Agriculteurs, lancé dans une course au moins-disant social et environnemental, avec, à leur droite, la Coordination rurale. De l’autre : côté progressiste, 45 mesures à prendre d’urgence listées par le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef), ainsi que la plateforme revendicative de la Confédération paysanne. En choisissant de faire un peu plaisir aux premiers sans écouter les seconds, le nouveau locataire de Matignon s’est mis à dos tout le monde. Continuer la lecture de Crise agricole : les vraies solutions pour en sortir + Vidéo

Européennes 2024 : un nouveau rassemblement à gauche initié par le PCF + soutien

Ce week-end, le conseil national du PCF a validé à près de 80 % une proposition de liste aux élections européennes constituant un nouveau rassemblement à gauche. Cette proposition sera soumise au vote des adhérents de notre parti du 8 au 10 mars prochain.

La liste conduite par Léon Deffontaines comporte 50 % de candidatures d’ouverture, à l’image des dix premières places ou quatre personnalités communistes seront aux côtés de responsables d’autres formations politiques et de militants du monde du travail engagés dans des combats syndicaux.

Elle rassemble ainsi des candidatures de trois autres formations politiques : la Gauche républicaine et socialiste (GRS) avec la candidature d’Emmanuel Maurel, député européen sortant, en 3e position ou encore celle de Sophie Camard, Maire du premier arrondissement de Marseille, en 20e position ; l’Engagement, parti fondé par Arnaud Montebourg, avec Samia Jaber en 6e position ; Les radicaux de gauche (LRDG) avec Isabelle Amaglio-Terisse en 10e position. Murielle Ressiguier, ancienne députée insoumise de l’Hérault est également présente sur la liste.

Après le grand mouvement sur les retraites qui a remis la question sociale au premier plan en France, alors que les luttes pour gagner les augmentations de salaires se multiplient, cette liste rassemble également de nombreuses candidatures issues du monde du travail et des luttes sociales, telle Sigrid Gérardin, syndicaliste enseignante, en 2e position, Fabien Gache, ex-délégué central de Renault en 7e position sur la liste, Marylène Faure du secteur de l’énergie en 12e position ou encore Manon Ovion, figure syndicale de la lutte dans l’entreprise Vertbaudet, et bien d’autres secteurs professionnels.

Parmi les candidatures communistes, André Chassaigne, Président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et député reconnu pour son combat pour les agriculteurs, sera en 5e position, accompagné sur la liste de plusieurs dirigeant·es et élu·es du PCF. Hélène Bidard, militante féministe et adjointe à la Maire de Paris en charge de l’égalité femme-homme, de la jeunesse et de l’éducation populaire, Fatima Khallouk, militante des droits des personnes en situation de handicap et adjointe au Maire d’Alfortville en charge de la jeunesse et plusieurs parlementaires dont Cécile Cukierman, Présidente du groupe CRCE – Kanaky au Sénat et Fabien Roussel, en dernière position sur la liste.

Ce rassemblement de citoyens et citoyennes engagés, de républicains, d’acteurs du mouvement social, de quatre partis de gauche a vocation à s’élargir à tous ceux et celles qui à gauche partagent notre ambition pour reprendre la main sur l’avenir de la France et de l’Europe.

Parti communiste français,

Paris, le 6 février 2024.


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Européennes 2024 : où sont les ouvriers sur la liste du PS ?

Alors que le Parti socialiste pensait avoir conclu la question de sa liste de candidats pour le scrutin de juin, des voix s’élèvent en interne pour dénoncer son manque de représentativité sociale. Dont celle du député Philippe Brun, qui claque la porte de la direction de la formation politique.

La tête de liste pour les élections européennes 2024 Raphaël Glucksman, avec Olivier Faure, le premier secrétaire du parti socialiste
© AFP

 

Il fut un temps où les socialistes, regroupés en Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), définissaient leur action par un but, « transformer la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste », et un moyen, « l’organisation économique et politique du prolétariat ».

Soixante-dix-huit années ont passé et ces principes aussi. Jusqu’à ne plus voir un seul ouvrier ou membre des classes populaires en position d’éligibilité sur la liste du Parti socialiste menée par Raphaël Glucksmann, tout juste actée par son conseil national, pour les élections européennes de juin.

« Notre projet politique a pourtant vocation à faire émerger de nouvelles têtes, à favoriser une certaine diversité sociale sans forcément faire d’ouvriérisme », déplore le député socialiste de l’Eure, Philippe Brun. Révolté, il a décidé de claquer la porte de la direction du parti. D’autant que celui-ci « bataillait » depuis plusieurs semaines pour imposer « seulement cinq noms » dont les professions étaient les suivantes : vigile, téléconseillère, cheminot… Sans succès. Continuer la lecture de Européennes 2024 : où sont les ouvriers sur la liste du PS ?

Opération vérité sur les salaires (PCF)

Une délégation menée par Fabien Roussel et composée de travailleurs a été reçue, samedi, par le cabinet de Gabriel Attal. Le secrétaire national du PCF était porteur de témoignages de personnes frappées par la vie chère.

Samedi 3 février en début d’après-midi, Fabien Roussel et la délégation qui l’accompagnait sortent de l’Hôtel de Matignon. Avec une annonce : le cabinet du premier ministre les a informés qu’un rapport rédigé par des économistes concernant le niveau des salaires en France serait remis d’ici l’été.

Un peu plus tôt, le secrétaire national du PCF, accompagné d’une délégation de salariés, de la tête de liste communiste aux élections européennes, Léon Deffontaines, et de deux sénateurs de son parti, Ian Brossat et Silvana Silvani, était reçu à Matignon afin de remettre une pétition contre la vie chère, et des milliers de fiches de paye reçues dans le cadre de l’opération « vérité sur les salaires ».

« Nous avons le sentiment que le gouvernement n’entend que de son oreille droite » dénonçait Fabien Roussel devant 200 personnes rassemblées à quelques pas du siège du gouvernement. « Nous voulons donc lui montrer la vraie vie » en lui présentant les fiches de paye recueillie par les communistes.

À ses côtés, Claudine, agente hospitalière, Alix, cuisinier dans la restauration collective, Lamia, salariée à Monoprix. Le dirigeant communiste évoque la retraite de Claudine. « Elle a attendu ses 67 ans pour partir, et bénéficier d’une pension à 1 400 euros. Si elle avait fait valoir ses droits à 62 ans, elle n’aurait perçu que 960 euros par mois… ».

Alix lui, travaille depuis 16 ans en tant que « chef de partie », cuisinier confirmé. Son salaire s’élève en moyenne à 1 600 euros par mois. « Je me fais rattraper petit à petit par le SMIC » explique le jeune homme. « Je travaille dans un métier en tension. Du coup, les patrons proposent des salaires attractifs pour embaucher du personnel. Et je me retrouve moins payé que des nouveaux qui viennent d’être embauchés ».

Des mots sévères à la sortie de la réunion

Ce phénomène de « Smicardisation » devient de plus en plus problématique avec l’inflation. Le salaire minimum, ainsi que le rappelle Fabien Roussel, a augmenté de 12 % en deux ans grâce à la loi. Ce n’est pas le cas des revenus supérieurs. « Nous allons demander une conférence sociale au premier ministre », annonce-t-il avant de se diriger à Matignon. « Il faut que l’ensemble des salaires soient indexés sur l’inflation, et augmentent de 12 % ».

D’autres salariés sont encore plus pénalisés dans leur évolution de carrière. En charge de la commission du PCF sur les droits des personnes handicapées, Fatima Khallouk explique que les salariés en situation de handicap et bénéficiaires de l’AAH ne peuvent cumuler cette ressource au-delà d’un travail à mi-temps. « L’ancienneté et le handicap sont les premiers motifs de discrimination » dénonce-t-elle. Candidate sur la liste conduite par Léon Deffontaines, Sigrid Gérardin met l’accent sur les inégalités salariales entre hommes et femmes, et donne rendez-vous dans la rue le 8 mars prochain.

Si la délégation ne se faisait guère d’illusion sur la réponse du gouvernement, Fabien Roussel avait des mots sévères à la sortie de la réunion, malgré l’annonce d’un rapport pour cet été. « Ça veut dire que dans les 6 à 8 mois qui viennent, il ne se passera rien. C’est ce que je retiens de ce rendez-vous, et je le regrette ».

« Qu’il agisse au moins sur les factures ! » lance à ses côtés Léon Deffontaines, en faisant allusion à la hausse des factures d’électricité décidée par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire. « Nous écrirons des propositions que nous remettrons à nouveau à Matignon », promet Fabien Roussel, qui entend « démontrer que c’est le capital qui coûte cher et empêche d’augmenter les salaires ».