Culture mise à sac à Moissac … Ensemble réagissons ! (PCF82)

Chaque fois que l’extrême droite accède à des responsabilités les premiers coups portés sont très souvent contre les activités culturelles et artistiques. La preuve en est une nouvelle fois avec la décision de la municipalité de Moissac, qui, après avoir stoppé la résidence à la compagnie Arènes Théâtre, décide de ne plus soutenir le Festival des Voix.

La culture synonyme du vivre libre, du vivre ensemble et d’émancipation ferait-elle peur au maire Lepéniste de Moissac ?

En sonnant la fin du festival moissagais, préférant à l’ouverture vers d’autres mondes et d’autres lieux un recentrage « ethno-local » autour du Chasselas et de sa fête, M. Lopez confond patrimoine local, tradition agricole avec le besoin de culture qu’il veut réduire à de la simple distraction.

Cette dérive une nouvelle fois affichée dans la cité Tarn et garonnaise est à la fois populiste, rétrograde et dangereuse. Nous ne pouvons pas accepter cette vision d’une culture rabaissée à un seul divertissement. Les créations culturelles et artistiques sont déjà lourdement mises à mal partout en France du fait des restrictions imposées par la crise sanitaire. Nous appelons à un rassemblement de toutes celles et ceux qui ont la culture au cœur, citoyens, acteurs culturels, associations, forces progressistes, le 20 mars prochain à 11h devant l’Abbatiale de Moissac. Ensemble réagissons !

Montauban le 4 mars 2021

Fédération Tarn & Garonne
Parti Communiste Français
68 rue de la République
82000 Montauban
05 63 63 41 41

La Fête du Cochon. Chronique 7 de Marcel Duvel

 « Un futur dirigeant politique ne peut se dispenser de senraciner dans une culture et une histoire pour simprégner de linconscient du peuple, de sa mentalité et de ses moeurs en vue de lui donner un cap auquel il adhérera. » Cette sentence extraite d’un texte que Marion Maréchal a publié sur le site web de l’ISSEP, le centre de formation qu’elle dirige, Romain Lopez peut entièrement la prendre à son compte.

Romain Lopez, le maire de Moissac, a d’ailleurs fait ses armes en politique auprès de l’ex-députée Rassemblement National. Et en ce début de mars 2021, il s’est senti prêt à donner un cap à son peuple moissagais en décidant que désormais la ville de Moissac assurera directement sa programmation culturelle. Déjà lors de la rupture unilatérale de la convention qui liait la ville à Arène Théâtre, le maire annonçait qu’il avait « d’autres ambitions culturelles pour Moissac » (sic). Quelques mois plus tôt, c’était le Festival des Voix qu’il voulait remettre au pas, contre la volonté des autres villes impliquées dans le projet.

Au sein de sa formation politique, les exemples de main mise sur la culture ne manquent pas. Il pourra s’inspirer du maire d’Orange qui avait imposé des livres nationalistes et révisionnistes à la bibliothèque municipale. Ou de celui de Marignane qui avait décidé d’exclure la presse de gauche des rayons de la médiathèque. Ou de celui de Vitrolles qui avait fermé brutalement et illégalement un café-théâtre au prétexte d’éliminer une programmation musicale trop «cosmopolite » à son goût.

Mais pour faire adhérer le peuple, les mairies RN aiment rassembler leurs habitants lors de fêtes populaires qui glorifient les valeurs ancestrales de la France. Hénin-Beaumont a son festival « Les Médiévales » qui rend hommage au passé de la ville, Mantes-la-Ville a son « Festi’ville » qui chaque année célèbre un thème qui fleure bon l’ancien régime (celui d’avant 1789), et Hayange a sa « Fête du Cochon » qui veut rassembler autour des bonnes vieilles traditions françaises.

Romain Lopez prépare une nouvelle formule de la Fête du Chasselas qui sera emblématique de sa nouvelle programmation culturelle. J’ai du mal à cacher mon impatience…

Marcel Duvel

5 rappels historiques pour nos diplomates qui aiment taper sur la Commune de Paris

Capture d'écran des échanges de Gérard Araud et Etienne de Poncins sur Twitter.

Capture d’écran des échanges de Gérard Araud et Etienne de Poncins sur Twitter.

Gérard Araud, ancien ambassadeur aux États-Unis, et Étienne de Poncins, qui représente la France en Ukraine, s’en prennent à la révolution de 1871 sur Twitter, au plus grand mépris de l’histoire. Cent-cinquante ans après, l’esprit versaillais est toujours là…

La Commune de Paris reste une période méconnue. Même les plus hauts diplomates en ont une vision, disons, erronée. Pour les 150 ans de cette révolution, voilà que l’ancien ambassadeur de la France aux États-Unis, Gérard Araud, la qualifie d’« insurrection armée contre une Assemblée qui vient juste d’être élue au suffrage universel, qui incendie par esprit de destruction les monuments de la ville, le tout sous l’œil de l’ennemi qui sable le champagne ».

Un tweet que notre ambassadeur en Ukraine, Étienne de Poncins, commente ainsi : « La Commune est aussi une préfiguration du totalitarisme communiste soviétique par la terreur et les massacres accomplis. Sur le plan politique, c’était une référence permanente de Lénine pour 1917. »

Seule la dernière phrase tombe juste. Pour le reste, il conviendrait de traiter cette période avec plus de rigueur et moins de mépris.

  • Un : la Commune s’est insurgée le 18 mars 1871 car Thiers tentait de s’emparer des 227 canons de la garde nationale.
  • Deux : l’Assemblée élue en février l’a été lors de législatives réclamées par l’Empire allemand, dont l’armée occupait plus de 40 départements français et retenait près de 400 000 prisonniers. Le Journal officiel ne publie d’ailleurs ni le nombre d’inscrits, ni celui de votants. Et les monarchistes remportent l’élection non pas car les citoyens adhèrent à leur régime, mais parce qu’ils apparaissent comme les garants de la paix (en échange de 5 milliards de francs-or, et de la session de l’Alsace-Moselle).
  • Trois : Paris se révolte, et la Commune adopte en 72 jours toute une série de mesures progressistes.
  • Quatre : Thiers la fait massacrer, après avoir demandé à Bismarck la libération de soldats uniquement dans ce but. L’ennemi peut sabler le champagne !
  • Cinq : les versaillais font bombarder la capitale et liquider plus de 17 000 personnes. Dans le chaos, des communards, sans l’aval de leur gouvernement, exécutent une centaine d’otages et brûlent des monuments. C’était une faute. Mais que dire des versaillais…

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un hors-série exceptionnel pour célébrer
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Revivez ces 72 jours de révolution, l’histoire de leurs acteurs
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A l’école de la Commune de Paris de Jean-François Dupeyron (Par Daniel Amedro)

Jean-François Dupeyron
A l’école de la Commune de Paris
L’histoire d’une autre école
Editions Raisons et passions, 2020, 310 pages, 18,96 €

La Commune de Paris fête son 150e anniversaire en 2021. Sa pensée éducative et son action effective en matière scolaire sont encore très peu connues car le modèle dominant de l’histoire scolaire française les oublie systématiquement.

Pourtant, la première laïcisationdes écoles publiques fut l’œuvre de la République de Paris dès le 2 avril 1871. De même, celle-ci, dans les conditions extrêmement difficiles que lui imposa le second siège de Paris, entama la construction d’une école inspirée par la pensée pédagogique des divers socialismes du XIXe siècle. La notion d’éducation intégrale fut au cœur de cette approche d’une éducation nouvelle, qui voulait «  qu’un manieur d’outil puisse écrire un livre, l’écrire avec passion, avec talent, sans pour cela se croire obligé d’abandonner l’étau ou l’établi  ».

Cet ouvrage se consacre à l’étude de l’œuvre scolaire de la Commune de 1871 et propose de réhabiliter une histoire pédagogique presque totalement méconnue  : celle qui va des projets pédagogiques ouvriers dès les années 1830 au projet syndical d’école rouge de la jeune CGT avant le premier conflit mondial, en passant par l’école nouvelle élaborée par la Commune.

C’est donc la conception et l’histoire d’une autre école qui nous sont présentées ici : ni l’école étatique des «  républicains d’ordre  », ni l’école confessionnelle des congrégations religieuses, mais une école émancipée construite par et pour le peuple.

Jean-François Dupeyron est enseignant-chercheur en philosophie de l’éducation à l’Université de Bordeaux. Membre de l’équipe de recherche SPH (Sciences, Philosophie, Humanités), il travaille sur les questions d’école et d’éducation.

Librairie Publico
45 rue Amelot – 75011


Extrait:

La requête de la société L’Education Nouvelle à la Commune de Paris le samedi 1er avril 1871 à l’Hôtel-de-Ville

Le JORF en date du dimanche 2 avril 1871 en parle en ces termes :

« Les délégués de la société l’Education Nouvelle ont été reçus hier par les membres de la Commune, auxquels ils ont remis une requête conçue en ces termes :

A la Commune de Paris,

Considérant la nécessité qu’il y a, sous une République, à préparer la jeunesse au gouvernement d’elle-même par une éducation républicaine qui est toute à créer ;

Considérant que la question de l’éducation, laquelle n’est exclusive d’aucune autre, est la question mère, qui embrasse et domine toutes les questions politiques et sociales, et sans la solution de laquelle il ne sera jamais fait de réformes sérieuses et durables ;

Considérant que les maisons d’instruction et d’éducation entretenues par la commune, ou par le département ou par l’Etat, doivent être ouvertes aux enfants de tous les membres de la collectivité, quelles que soient les croyances intimes de chacun d’eux ;

Les soussignés, délégués de la société l’Education Nouvelle, demandent d’urgence, au nom de la liberté de conscience, au nom de la justice :

Que l’instruction religieuse ou dogmatique soit laissée tout entière à la direction libre et à l’initiative des familles, et qu’elle soit immédiatement et radicalement supprimée, pour les deux sexes, dans toutes les écoles, dans tous les établissements dont les frais sont payés par l’impôt ;

Que ces maisons d’instruction et d’éducation ne contiennent aux places exposées au regard des élèves ou du public aucun objet de culte, aucune image religieuse ;

Qu’il n’y soit enseigné ou pratiqué, en commun, ni prières, ni dogmes, ni rien de ce qui est réservé à la conscience individuelle ;

Qu’on n’y emploie exclusivement que la méthode expérimentale ou scientifique, celle qui part toujours de l’observation des faits, quelle qu’en soit la nature, physiques, moraux, intellectuels ;

Que toutes les questions du domaine religieux soient complètement supprimées dans tous les examens publics, et principalement dans les examens pour brevets de capacité ;

Qu’enfin les corporations enseignantes ne puissent plus exister que comme établissements privés ou libres.

La qualité de l’enseignement étant déterminée tout d’abord par l’instruction rationnelle, intégrale, qui deviendra le meilleur apprentissage possible de la vie privée, de la vie professionnelle et de la vie politique ou sociale, la société l’Education Nouvelle émet en outre le vœu que l’éducation soit considérée comme un service public de premier ordre ; qu’en conséquence elle soit gratuite et complète pour tous les enfants des deux sexes, à la seule condition de concours pour les spécialités professionnelles.

Enfin, elle demande que l’instruction soit obligatoire, en ce sens qu’elle devienne un droit à la portée de tout enfant, quelle que soit sa position sociale, et un devoir pour les parents ou pour les tuteurs, ou pour la société.

Au nom de la société l’Education Nouvelle, les délégués nommés dans la séance du 26 mars à l’Ecole Turgot :

Henriette Garoste, rue Saint-Paul, 43 ; Louise Lafitte, rue Saint-Paul, 43 ; J. Manier, rue du Faubourg Saint-Martin, 148 bis ; J. Rama, rue Caroline, 11 ; Rheims, rue d’Hauteville, 33 ; Maria Verdure, rue Sainte-Marie-du-Temple, 8.

« Il a été répondu aux délégués que la Commune était complètement favorable à une réforme radicale de l’éducation dans le sens qu’ils indiquaient ; qu’elle comprenait l’importance capitale de cette réforme, et qu’elle considérait la présente démarche comme un encouragement à entrer dans la voie où elle était résolue à marcher ».

L’analyse de Daniel Amédro pour mieux comprendre l’importance de l’école en ce 150ème anniversaire de la commune (Temps de lecture, en dehors de l’ouvrage de Jean-François Dupeyron, 25 minutes) en fichier PDF à ouvrir en cliquant ci-dessous

Humanité, révélation. La fachosphère s’infiltre dans les bibliothèques

« Ces livres, achetés sur le budget de la mairie, échappent à notre politique d’acquisition et nous n’aurons aucun regard sur eux », explique une bibliothécaire.

Les brigands ne sont pas ceux que l’on croit!

Enquête. La ville du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, annonce l’achat de 4 000 ouvrages référencés par l’association Alexandre et Aristote, créée par une proche d’Éric Zemmour et subventionnée par la mairie. Une intervention inquiétante dans la politique documentaire des médiathèques.

La photo de famille date du 29 janvier dernier : au centre, le maire ex-LR (1) du Blanc-Mesnil, Thierry Meignen, entouré de son directeur de cabinet, Vijay Monany, proche de l’extrême droite, de Sarah Knafo et Alexandre Galien, fondateurs d’Alexandre et Aristote. Devant des bibliothécaires médusés, se déroule à la médiathèque Édouard-Glissant une présentation de l’association à laquelle la mairie vient d’accorder une subvention de 20 000 euros. Quelques jours plus tard, c’est au tour des enseignants du lycée technique Aristide-Briand de rencontrer les créateurs de ce nouvel outil de promotion de la lecture. L’idée est simple : « Dis-nous qui tu es, nous te dirons quoi lire ! » clame la page d’accueil du site d’Alexandre et Aristote, qui renvoie vers des sites marchands (Fnac, la Procure et Amazon, remplacé par Place des libraires). Continuer la lecture de Humanité, révélation. La fachosphère s’infiltre dans les bibliothèques

Montauban. 850 personnes manifestent pour soutenir Brigitte Barèges, condamnée à 5 ans d’inéligibilité! in Actu.fr

(NDLR de MAC: le cortège de la honte)

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 13 février 2021 leur soutien à Brigitte Barèges, maire déchue de Montauban, condamnée pour détournement de fonds publics.

Des centaines de personnes ont manifesté leur soutien à Brigitte Barèges, samedi 13 février 2021 à Montauban (Tarn-et-Garonne
Des centaines de personnes ont manifesté leur soutien à Brigitte Barèges, samedi 13 février 2021 à Montauban (Tarn-et-Garonne)(©Twitter / Marie-Dominique Bagur)

C’est l’une des images du jour en Occitanie : des centaines de personnes qui manifestent – à l’appel de l’intéressée – afin de soutenir une maire déchue, condamnée à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics. Selon les estimations de la préfecture de Tarn-et-Garonne, environ 850 manifestants ont battu le pavé, samedi 13 février 2021, derrière une pancarte intitulée « Soutiens à Brigitte Barèges », désormais ex-maire (Les Républicains) de Montauban.

À lire aussi

Robert Ménard dans le cortège

Axel de Labriolle (futur maire) et Thierry Deville (futur président de l’agglomération), successeurs désignés par Brigitte Barèges pour assurer « provisoirement » selon elle son intérim à Montauban, étaient aux avant-postes. Autre présence très remarquée aux côtés de l’avocate qui a présidé aux destinées de la Cité d’Ingres pendant 20 ans : celle de Robert Ménard, le maire apparenté extrême-droite de Béziers (Hérault), qui avait dénoncé quelques heures plus tôt « un scandale » et affiché son soutien à « la courageuse maire de Montauban ». Les deux édiles s’étaient, rappelons-le, rapprochés ces derniers mois, dans la perspective de faire émerger une ‘union des droites’ aux Régionales en Occitanie. Continuer la lecture de Montauban. 850 personnes manifestent pour soutenir Brigitte Barèges, condamnée à 5 ans d’inéligibilité! in Actu.fr

Conseil, morne conseil

quartier Cassenel avec la réhabilitation prévue de logements

 

Les conseils municipaux de Castelsarrasin se suivent et se ressemblent. Peu d’aspérités, encore moins de débats et avec des oppositions atones, nulles contradictions quand il en faudrait. Ce jeudi 11 février, l’exception confirmait la règle avec l’annonce de la démission de Mme Carré, adjointe aux affaires scolaires, que le journal local attribuait déjà à la question du nombre d’ATSEM dans les écoles. La vérité est certainement ailleurs et cette majorité municipale est tiraillée depuis toujours entre une aile de dites de « gauche » et une autre franchement néo-libérale.

Force est de constater que la première obtient des avancées avec la réduction à 3 jours de la carence pour défaut de commande de cantine (alors que pour notre part nous demandons d’aller vers la gratuité…) ou avec la création d’un Pôle enfance dans les locaux réhabilités de l’ancienne clinique. En termes de restauration scolaire, nous sommes encore loin du retour dans le giron public d’un service essentiel pour nos enfants, pour une gestion sans profit, même avec la construction d’une nouvelle cuisine centrale intercommunale aux frais du contribuable. Ce pôle enfance devrait permettre à Castelsarrasin de revenir dans une moyenne nationale d’équipements pour l’accueil collectif.

La question des logements sociaux a fait sourciller (légèrement je vous rassure) M. Angles (LR) qui s’est empressé de poser une question sur les quotas…. Question à laquelle le maire avait déjà répondu dans son préambule. A noter par contre la volonté de faire partager la lecture des délibérations a plusieurs conseillers municipaux pour rompre la monotonie. Ce n’est pas dans la cité uvale voisine que nous pouvons voir cela avec la mise en scène permanente de M. Lopez dans les délibérations ou il apparait au premier plan sur les vidéos quand ses affidés donnent lecture des textes à adopter.

A quand de vrais débats citoyens, des moments d’échanges sous forme de thématiques ? Pour nous communistes de Castelsarrasin, pas de soucis, notre tract PCF sur les écoles et les moyens pour l’éducation nationale fait débattre, pour sûr !

Maximilien Reynès-Dupleix

NB : Mme Bajon Arnal, adjointe à la culture, n’a semble-t-il pas apprécié notre mise au point concernant son post à caractère raciste. Elle en oublie de saluer quand on la croise.

Les écoles et Castelsarrasin: je t’aime moi non plus….

L’histoire castelsarrasinoise retiendra 2 aspects des relations entre la municipalité de Castelsarrasin et les écoles: l’une sera la période faste et apaisée du temps ou siégeaient au conseil des élus et adjoints communistes et des directeurs et directrices porteur de l’école de la République (dont il faudra un jour ériger une stèle à leurs actions, n’est ce pas Gilberte, Michel et Geneviève….) et de l’autre les 3 derniers mandats qui ont été source de malentendus et de conflits larvés.

Nous en sommes rendus aujourd’hui à une bataille nécessaire pour garder le quotas d’encadrement en maternelle avec le rôle prépondérant des ATSEM, la mise en œuvre d’un encadrement de qualité pour les maternelles et nous saluons ici la lutte de la FCPE locale et départementale. Pour autant nous nous interrogeons quand sous les traits d’un plumitif de la DDM, cette question des ATSEM devient une polémique avec le maire actuel en voulant faire de la démission de l’adjointe au maire chargée des affaires scolaires la finalité des actions parentales.

La question des ATSEM est plus complexe qu’il n’y parait et le raccourci serait audacieux si l’on faisait croire que l’enjeu se situe dans le nombre et non dans l’évolution logique d’un métier qui s’affirme. En effet depuis un décret parut le 3 mars 2018, les missions et attributions des ATSEM sont spécifiées et l’accession à ce métier par voie de concours aussi. De fait, fini les promotions internes et avec la courbe des ans, de nombreux agents territoriaux étant partis à la retraite sans qu’il n’aient été remplacées, nous avons pu noter l’absence de candidats-tes aux concours de la fonction publique. Les communes ont ainsi évité de recruter de nouveaux agents, cette fois-ci, diplômés-es et nécessairement rétribués-es à leur juste valeur.

Une telle politique d’économies de bout de chandelle est condamnable et nous le faisons avec force.

Mais nous ne pouvions laisser la polémique en l’état et ce qui se passe à Castelsarrasin est valable dans toutes les communes qui pâtissent d’une dotation financière en diminution. Seule la question de la volonté politique est à poser. Pas sur que par un article du journal cela soit mis en place publique car ainsi il faudrait interroger toutes les communes et intercommunalités de notre département et sur cette question, nous aurions des surprises en pratiquant la comparaison. L’auteur de l’article de la DDM voulant rester dans la ligne éditoriale du journal qui le rétribue a oublié le sens des investigations. Les actions à mener n’en seront que plus difficiles.

Bref, il est temps d’en finir avec les raccourcis qui desservent la cause que l’on veut défendre!

Aujourd’hui place à une réflexion plus large sur le devenir de nos écoles, de notre éducation nationale, place à une réflexion qu’il est urgent de porter avec tous les acteurs de l’éducation de nos enfants: les territoires (mairie, départements, région), les parents d’élèves (APE et FCPE) et les enseignants (direction, équipes et syndicats). Cette réflexion ne pourra pas faire l’économie du débat sur les moyens (ATSEM, poste enseignants…) sur l’état des bâtis, des accès, des outils et sur les liens indispensables avec le péri-scolaire comme sur l’indispensable inclusion/intégration des enfants en situation de handicap car l’école est avant-tout l’école de la République, elle s’adresse à toutes et tous.

Les communistes de Castelsarrasin et d’ailleurs l’ont bien compris.

Ils s’adressent à tous les citoyens avec le tract qui circule sur le marché et devant les écoles (a lire ICI) pour donner du sens et de l’exigence quand aux nécessaires moyens pour l’école de nos enfants, l’école du XXIème siècle.

En nous adressant à tous, nous exprimons notre soutien aux actions engagées par les parents et nous posons l’exigence d’une école ou il fait bon apprendre, ou il fait bon vivre et travailler. Alors, faisons en sorte que le débat ne se sclérose pas en une énième joute pour ou contre tel ou tel maire. Obligeons plutôt nos 1ers édiles à investir dans cette école que nous voulons plus juste, plus humaine… une vraie école de la réussite pour tous…

Finalement la démission d’une adjointe chargée des affaires scolaires n’est qu’une péripétie qui ne saurait éclipser les vrais enjeux de l’école d’aujourd’hui. L’école mérite mieux que cela… parce que nous l’aimons!

Elle mérite d’être défendue, maintenant!

tract PCF école

La république des experts. Chronique 5 de Marcel Duvel

Coluche disait que si on confiait le Sahara à des experts, il ne leur faudrait que deux années avant de devoir acheter du sable…

Aujourd’hui, c’est notre santé qui est confiée à des experts. Mais quels experts ? Certains sont payés très cher en tant que consultants des chaines de télévision, d’autres y sont envoyés par les laboratoires qui les emploient, d’autres encore trainaient depuis longtemps dans les corridors du pouvoir, d’autres enfin se sont juste autoproclamés experts en quelque chose.

Bien sûr quelques-uns ont une véritable expertise acquise à force de recherches, de travail et d’observation. Mais ils sont trop indépendants, trop intègres, trop experts sans doute. Un pouvoir à la dérive a besoin d’experts à sa botte, prêts à justifier ses décisions les plus iniques et ses motivations les plus inavouables. Prêts à recevoir des consignes dans le secret d’un conseil de défense.

L’industrie pharmaceutique, à l’instar du secteur agroalimentaire auquel elle est étroitement liée, est sans doute l’une de celles qui se sont le plus corrompues. Les procès contre les firmes Johnson and Johnson ou Perdue Pharma pour la vente illégale d’opioïdes aux Etats Unis ou celui du Médiator en France en sont la preuve la plus visible. Certes, mais essayons de voir plus haut et de considérer un des fleurons de l’industrie du vaccin dans le monde, le laboratoire français Sanofi, aujourd’hui contraint de distribuer des produits Pfizer, faute de pouvoir répondre aux exigences du gouvernement en matière de prévention contre le covid. Les experts sont passés par là et l’un des premiers producteurs de vaccins au monde doit aujourd’hui acheter des vaccins à ses concurrents.

Nos gouvernants, en bons serviteurs du libéralisme économique, ont incité Sanofi à sacrifier la majorité de ses unités de recherche au profit des holdings qui verrouillent son capital. C’est l’histoire de l’arroseur arrosé, et du Sahara de Coluche.

En 1927, le psychologue John Dewey écrivait : « Tout gouvernement par les experts dans lequel les masses n’ont pas l’opportunité d’informer les experts sur leurs besoins ne peut être autre chose qu’une oligarchie gérée en vue de l’intérêt de quelques-uns ». Puisqu’on ne le leur demande pas, les « masses », c’est-à-dire nous, doivent exprimer leurs besoins. Il n’est pas peut-être pas trop tard.

Marcel Duvel

Et pendant ce temps-là, à Moissac, tout va bien, Monsieur le maire vient d’acheter une caméra pour surveiller la propreté des poubelles.

Moissac: son avenir se dessine à Beaucaire…

Mais ou va t-il donc chercher toutes ces idées, notre fringant premier édile moissagais?

Voilà une question qui tourne dans toutes les têtes bien faites de notre contrée et qui ne cesse de revenir dans les discussions. En effet, si l’on excepte son fan club composé des habituels de longue date et des récents qui ont tournés casaque pour se ranger du côté du pouvoir, les actions de M. le maire sont suspectées d’être de pales copies de ce qui se passe ailleurs.

Une fois levés les coups de « com » dont il se fait le chantre, force est de constater que la mise en œuvre de sa politique dans tous les compartiments de la vie municipale est beaucoup moins inventive. Elle reste idéologiquement dans la (extrême) droite ligne de ses ainés lepénistes qu’ils s’appellent Menard ou Sanchez. Nous en voulons pour preuve, l’excellent article parut dans le Canard Enchainé du 3 Février 2021 (que nous reproduisons ci-après!) ou M. Sanchez, maire de Beaucaire se fait épingler par la chambre régionale des comptes d’Occitanie pour ses œuvres.

Lopez vs Sanchez: Quel rapport avec la nouvelle gestion municipale de Moissac?

A la lecture de cet article, nous apprenons la diminution du nombre de cadres remplacés par des catégories inférieures pour un gain de masse salariale, la nomination d’ami(s) du maire à des postes clés avec des salaires conséquents, les mêmes usant de pouvoirs hiérarchiques ou de donneurs d’ordre qu’ils n’ont pas, la mise en place d’une expression de l’opposition réduite à 400 caractères par texte, la limitation du temps de paroles des élus contraire à la loi, l’absence des questions de la même opposition dans les PV de conseils municipaux et bien sur l’absence de réponses aux mêmes questions… etc…

Toutes ressemblances avec ………. Vous connaissez la suite!

Nous entendons déjà la meute hurler que les électeurs-trices ont voté, que c’est la démocratie, que M. Lopez a raison, que depuis qu’il est là tout change, que la ville est plus propre…………

Et bien qu’ils hurlent et nous doutons fortement qu’à la lecture du rapport ICI de la chambre régionale, ils ne s’interrogent pas sur les pratiques qui se mettent en place à Moissac. Seul un aveugle, sourd et muet n’y trouverai rien à redire et ne verserai pas dans la comparaison.

De fait, ce que nous prédisions comme étant l’émergence d’un lepénisme municipal qui a été théorisé par M. Ménard et qui a irrigué les idées de Mme Barèges jusqu’à sa chute récente, existe et est bien l’essence de se qui se met en place pour Moissac. Nous sommes bien loin du sourire se voulant apolitique affiché jusqu’à aujourd’hui.

Par petites touches, comme dans toutes les villes tombées dans l’escarcelle RN, les décisions révèlent un fort soucis de confiscation de la vie politique, une haine de toutes les oppositions, une caricature jusqu’à l’excès des prises de positions adverses et une absence de débat sur l’air de « j’ai gagné et je fais ce que je veux ». Entre l’expulsion d’une troupe de théâtre, le partitionnement de services, la privatisation de lieux publics pour une messe télévisée, l’embauche sécuritaire ou la volonté de tout contrôler dans notre ville, c’est bien la mise en place d’un schéma, d’une stratégie éprouvée ailleurs qui prend racines.

Le réveil n’en sera que plus douloureux!

Pour notre part, nous ne cesserons de nous exprimer en lanceurs d’alerte sans jamais attaquer les personnes pour ce qu’elles sont, contrairement aux affidés de M. Lopez (quand ce n’est pas lui même sous forme de messages rageurs). Nous nous en prendrons toujours aux idées qui sous-tendent les actions et les décisions qui sont et seront prises. Ces idées d’exclusion, d’ extrême-droite, font le lit de la haine et de l’intolérance et sont le prélude à la mise en coupe réglée de notre ville au seul profit d’une minorité qui pratique l’entre-soi et l’auto-promotion.

Notre réponse, M. Lopez, malgré vos attaques, sera un appel à l’intelligence de nos concitoyens-nes dans le respect des valeurs de la République pour dénoncer avec eux jour après jour, sans répit, toutes les atteintes à la démocratie, à la liberté, la fraternité, l’égalité, la laïcité et à la solidarité.

A Beaucaire comme à Moissac, il n’y aura pas de trêve!