Baisse des prix à la pompe : le coup de la panne

Carburant Alors que le cours du baril de brent est redescendu sous son niveau d’avant la guerre en Ukraine, les tarifs de l’essence et du gazole ont, eux, mis du temps à diminuer, malgré la ristourne de l’État. À qui profite la manne ?

Infographie Humanité

 

Les automobilistes comptent les jours. Ce jeudi, les prix à la pompe dégringolent de 12 centimes. C’est, en effet, le 1er septembre que la ristourne gouvernementale passe de 18 centimes à 30 centimes, selon un décret publié mardi dernier. Un répit temporaire, sans doute insuffisant, pour les automobilistes, en espérant que, d’ici la fin de l’année, l’envolée des prix de l’or noir s’estompe. Les économistes interrogés se gardent bien de prévoir la suite des événements. Continuer la lecture de Baisse des prix à la pompe : le coup de la panne

Facture d’électricité : la grande arnaque des fournisseurs privés

Jouant de la hausse des prix, les concurrents d’EDF font exploser les factures, tout en profitant d’une énergie produite par cette dernière, vendue à prix bradé.

Alors que le mégawattheure s’échange aujourd’hui à plus de 470 euros, l’énergéticien français est obligé de fournir à ses concurrents une électricité à 42 euros du MWh. Laurent Grandguillot / REA

Alors que le mégawattheure s’échange aujourd’hui à plus de 470 euros, l’énergéticien français est obligé de fournir à ses concurrents une électricité à 42 euros du MWh. Laurent Grandguillot / REA

Il a d’abord cru à une mauvaise blague. Début août, lorsque Karim reçoit un SMS d’Ohm Énergie, le fournisseur chez qui il a souscrit un mois plus tôt un abonnement couplé gaz et électricité, il l’a lu et relu pour être sûr de l’avoir bien compris. « Suite à l’augmentation des prix de l’électricité et de votre grille de prix en vigueur le 1er septembre 2022, nous sommes contraints d’augmenter vos mensualités. (…) Cette augmentation prendra effet dès votre prélèvement de septembre », indique le message.

S’ensuit un aride calcul : « Ancienne mensualité : 124,99 euros. Nouvelle mensualité : 253,99 euros ». Ulcérée, sa compagne poste son agacement sur les réseaux sociaux. Elle recevra en réponse, une avalanche de témoignages similaires. Continuer la lecture de Facture d’électricité : la grande arnaque des fournisseurs privés

Castelsarrasin/Gandalou: « C’est devenu une décharge! »

Par M.Z. pour le Petit Journal

Après une première affaire il y a trois ans, une nouvelle décharge sauvage s’est constituée sur le secteur de Gandalou, cette fois autour des installations désaffectées de la station fruitière de Lavalade : pneus, électroménager, canapés ou déchets ménagers jonchent la cour de la station. C’est ce qu’est venu constater Gaëtan Deltour, le président départemental de l’association France Nature Environnement (FNE) sur l’invitation de Maximilien Reynès-Dupleix, secrétaire de la section castelsarrasinoise du PCF et riverain du quartier.

« Un premier signalement avait été fait en mai. Après enquêtes de la DREAL et des services de la mairie, un jugement a été rendu en juin enjoignant au propriétaire de fermer les accès au site. Ce qu’il vient de faire ces derniers jours seulement », explique Maximilien Reynès-Dupleix.

« On peut espérer que les dépôts vont cesser désormais, mais il reste la question de la dépollution de ce site, les eaux de ruissellement se déversant directement dans le ruisseau de Larone en contrebas », alerte Gaëtan Deltour.

La station fruitière avait été ravagée par un double incendie en 2018. Depuis, le bâtiment reste à l’abandon, même si le site continue de servir de lieu de stockage de matériel.

« La toiture en éverite qui se dégrade libère des fibres d’amiante qui sont dispersées par le vent. C’est une vraie menace pour les riverains », ajoute Maximilien Reynès-Dupleix.

« La FNE restera vigilante sur ce dossier », assure Gaëtan Deltour, qui encourage tous ceux qui constatent des décharges sauvages ou des atteintes à l’environnement à les signaler sur la plate-forme en ligne Sentinelles de la nature : https://sentinellesdelanature.fr/signaler/

Crédit Photo M. Z.

Fruits et légumes : à qui profite la hausse des prix ?

Des augmentations de 11 % en un an, des salaires qui stagnent, des épisodes climatiques extrêmes… Un cocktail explosif pour les consommateurs et les producteurs. Pourtant des solutions existent, assurent le PCF et le Modef.

Des tomates achetées aux producteurs entre 1,10 et 1,20 euro se retrouvent à 5 euros dans les supermarchés. Cherchez l’erreur !
Cet été, les prix ont pris le melon. La pastèque ? + 40 %. Le poivron ? + 37 %. La pêche ? + 25 %. Les fruits et légumes ont atteint « un niveau de prix record », ces dernières semaines, d’après l’observatoire de Familles rurales qui publiait, fin juillet, son baromètre. En un an, leurs prix ont bondi de 11 %. C’est près de deux fois plus que le niveau de l’inflation. Et ils sont nombreux, devant les étals, à avoir constaté un trou dans leur portefeuille. « Quand je vois des tomates à 5 euros le kilo, je ne peux pas les acheter, même si je voudrais manger plus sainement », regrette Laura, étudiante de 19 ans au budget mensuel de 150 euros, rencontrée sur le marché de Barbès (Paris).

 

Entre l’explosion du prix des intrants agricoles, la sécheresse et la canicule, les agriculteurs voient leurs coûts de production flamber. Suffisant pour expliquer l’inflation galopante de ces denrées de première nécessité ? Pas selon le Modef, qui pointe plutôt la responsabilité de la grande distribution et des centrales d’achats. En réponse à ce modèle qui détruit à la fois la planète, le pouvoir d’achat des consommateurs et les exploitations agricoles, le syndicat et le PCF s’associent, comme chaque année, pour une vente solidaire de fruits et légumes, à partir du 18 août. « Cette initiative prend une dimension toute particulière dans une période où le pouvoir d’achat des Français est exsangue », justifie Ian Brossat, porte-parole communiste. Continuer la lecture de Fruits et légumes : à qui profite la hausse des prix ?

Alors que l’inflation s’envole, le groupe français TotalEnergy affiche 18 milliards d’euros en super profits

Une station-service TotalEnergies à Paris, en France [Photo par Chabe01 / CC BY-SA 4.0]. [Photo by Chabe01 / CC BY-SA 4.0]
Samuel Tissot 5 août 2022
Tout ce qui paraît incompréhensible dans la géopolitique aujourd’hui si l’on considère les faits à la racine des profits devient beaucoup plus clair. Un mode de production qui exaspère les concurrences jusqu’à leur contradiction le pouvoir sans limite des monopoles financiarisés qui s’empare des Etats, détruit les nations tout en jouant sur les divisions dites nationales pour créer la guerre dont il se nourrit. C’est une dialectique, un mouvement qui dévore les êtres humains et leur environnement. Ceux qui nous gouvernent, en France, aux Etats-Unis, en Ukraine sont eux-mêmes les otages de cette folie destructrice. Ici la relation entre l’Etat français, Macron en tant qu’homme des monopoles et Total éclate au grand jour. Il existe désormais impulsée par la lutte des classes, une exaspération des contradictions dans lesquelles des peuples -et parfois leur oligarchie qui veulent conserver leurs ressources- affrontent le capital dominant à sa phase impérialiste et cela donne la tension vers un monde multipolaire. Mais dans le même temps, les Etats qui cherchent à se débarrasser du joug impérialiste, en général les Etats du sud sont comme les nations impérialistes, elles-mêmes prises dans les contradictions de leur propre classe dirigeante, le prétexte démocratique, les formes conservatrices, voire les fascismes. Tout cela est une manière de masquer la manière dont la bourgeoise de chaque nation joue son tropisme vers le capitalisme vainqueur tout en subissant la pression populaire. Il y a aussi le rôle de la Chine et des formes d’intervention de la dictature du prolétariat face à la dictature de la bourgeoisie qui doit être étudié parce que la “chute de l’empire américain” n’a pas lieu dans un simple contexte impérialiste c’est ce que perçoit ce courant trotskiste à l’inverse du courant européen et français. (note de Danielle Bleitrach)

Le 28 juillet, le géant français de l’énergie Total a annoncé un bénéfice de plus de 17,7 milliards d’euros (18,8 milliards de dollars) pour le premier semestre 2022, soit trois fois plus qu’à la même période l’année dernière. La société a invoqué la hausse des prix du pétrole et du gaz induite par la guerre entre l’OTAN et la Russie en Ukraine pour justifier une énorme flambée des prix des carburants. En réalité, elle se sert de la crise ukrainienne pour soutirer des milliards aux travailleurs en France et à l’étranger.

Ce phénomène n’est pas limité à Total ou à la France.

De multiples sociétés pétrolières et énergétiques ont affiché des bénéfices records au deuxième trimestre 2022. En trois mois seulement, Exxon Mobile a réalisé des bénéfices de 17,9 milliards de dollars, Chevron de 11,6 milliards de dollars et Shell Oil de 11,6 milliards de dollars.

Le taux d’inflation de 6,1 pour cent enregistré en France à la fin du mois de juillet est le plus élevé jamais enregistré. Les prix des carburants ont été l’un des principaux moteurs de la hausse des coûts. Les moyennes nationales des prix de l’essence ont culminé à 2,12 euros par litre début juin avant d’atteindre 1,85 euro par litre début août, soit une augmentation de 0,30 euro par rapport à l’année précédente.

Bien que le président français, Emmanuel Macron, ait dénoncé de manière démagogique, lors de la réunion du G7 en juin, les «profiteurs de guerre» qui chercheraient à utiliser la guerre en Ukraine pour augmenter leurs profits, son gouvernement apporte un soutien total aux profiteurs de guerre de Total.

Lors d’un débat au Sénat, alors qu’une motion visant à imposer une piteuse «contribution exceptionnelle de solidarité» sur les bénéfices records de Total était rejetée, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a défendu Total. Il a déclaré que les entreprises «supportent aussi le poids de l’inflation», affirmant que «la meilleure façon pour une entreprise d’aider la société n’est pas de se faire taxer, mais d’augmenter les salaires de ses employés».

Ces deux affirmations sont grotesques.

L’augmentation des bénéfices de Total de plus de 300 pour cent en glissement annuel au cours des six premiers mois de 2022 est 50 fois plus importante que le taux d’inflation de 6,1 pour cent en France. Pendant ce temps, Total Energy n’a pas augmenté les salaires des travailleurs d’un centime malgré l’inflation; depuis 2020, la société a supprimé 6.500 emplois à l’international, dont 1.100 en France.

Analysant les «super profits» et les pratiques d’évasion fiscale de Total, l’économiste Maxime Combes explique comment ses «profits augmentent à toutes les étapes de son processus de production, sans que la société ait à changer quoi que ce soit dans son processus de production». En d’autres termes, les profits records de Total sont entraînés automatiquement par la hausse du pétrole sur les marchés financiers mondiaux. Outre l’exploitation accrue de sa main-d’œuvre en refusant de lui accorder des augmentations alors que les prix s’envolent, elle n’a rien fait pour obtenir ces bénéfices exceptionnels.

Les bénéfices records de Total pour 2022 suivent sa politique d’«optimisation fiscale», populaire auprès de la plupart des multinationales qui opèrent en France, qui consiste à déclarer des pertes artificielles en France tout en réalisant des milliards de bénéfices dans des pays où les taux d’imposition sont plus faibles. Ainsi, Total n’a pas payé un seul euro d’impôt sur les sociétés en France au cours des 24 derniers mois en raison de ses pertes en 2020 (bien qu’elle ait tout de même versé 7,6 milliards d’euros à ses actionnaires cette année-là).

Pour apaiser la colère populaire grandissante face à cette arnaque flagrante, les dirigeants de Total ont promis une réduction insultante de 20 centimes du prix des carburants du 1er septembre au 1er novembre. Leurs poches déjà remplies de milliards mal acquis, les dirigeants et les actionnaires de Total s’enrichiront massivement malgré cette mesure pitoyable.

Rien n’indique que les prix à la consommation des carburants et de l’énergie ou les bénéfices records de Total vont baisser de sitôt. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les multinationales de l’énergie pourraient enregistrer «des bénéfices excédentaires pouvant atteindre 200 milliards d’euros dans l’Union européenne en 2022.» Selon Combes, les bénéfices propres de Total pourraient ainsi atteindre 35 milliards d’euros pour cette année.

Total n’est pas la seule entreprise à distribuer des milliards de bénéfices à ses actionnaires, alors que la grande majorité de la population souffre de la pandémie, de l’inflation galopante et des conséquences économiques de la guerre entre l’OTAN et la Russie en Ukraine.

La semaine dernière, les entreprises cotées à la bourse de Paris, qui sont incluses dans l’indice CAC-40, ont annoncé un record de 174 milliards d’euros de bénéfices en 2021, soit plus du double des 80 milliards d’euros enregistrés en 2019 avant la pandémie de COVID-19. C’est presque le double des bénéfices records de 100 milliards d’euros enregistrés en 2007, à la veille de la crise financière de 2008.

Outre Total, les sociétés les plus rentables sont le groupe de médias Vivendi, qui a réalisé plus de 24,6 milliards d’euros, et le groupe de luxe LVMH, détenu par l’homme le plus riche de France, Bernard Arnault, qui a réalisé 12,7 milliards d’euros.

Bien que l’industrie automobile se trouve face à une pénurie de semi-conducteurs depuis plus de 3 ans, le constructeur Stellantis, qui exploite plusieurs usines en France, a enregistré des bénéfices de 18 milliards d’euros en 2021, soit une augmentation de 34 pour cent par rapport à l’année précédente.

Parallèlement à Total, les bénéfices des entreprises continuent de bondir en 2022 malgré une inflation record, les impacts économiques de la guerre en Ukraine et les avertissements d’une récession imminente en France et dans toute la zone euro. Au premier trimestre, LVMH a annoncé un bénéfice de 6,5 milliards d’euros pour le premier trimestre de 2022, soit une augmentation de 23 pour cent par rapport à 2021. Stellantis a annoncé des bénéfices de 8 milliards d’euros pour les six premiers mois de l’année.

Partout dans le monde, la classe dirigeante agit selon la devise «il ne faut jamais gaspiller une bonne crise». Après le premier, et à ce jour le seul véritable confinement contre la COVID-19, en mai 2020, les entreprises européennes ont été renflouées par des centaines de milliards de dollars avec l’approbation de la CGT et d’autres syndicats franco-allemands.

Parallèlement à la mise en œuvre d’une politique de retour au travail, qui a entraîné des millions de morts et de multiples vagues du virus, cela a créé les conditions d’une envolée massive de la bourse, de bénéfices records pour les sociétés et d’une augmentation sans précédent de la richesse des super-riches. En pleine vague d’inflation, de la guerre en Ukraine et d’une récession imminente, ce processus ne fait que s’accélérer.

Tant au niveau international qu’en France, la classe dirigeante n’a jamais été aussi bien lotie.

Pour ne citer qu’un exemple éloquent, pendant la pandémie et la crise économique qui l’a accompagnée, l’homme le plus riche de France, Bernard Arnault, a vu sa richesse plus que doubler selon l’indicateur de richesse Forbes, passant de 76 milliards de dollars en 2020 à 166 milliards de dollars au 1er août 2022.

D’autre part, la classe ouvrière fait face à une hausse des coûts, parallèlement à des coupes dans des aides sociales déjà très insuffisantes. En réponse à l’inflation, le gouvernement Macron a adopté une augmentation de 4 pour cent des pensions de retraite et des allocations familiales, une réduction effective compte tenu du taux d’inflation de 6,1 pour cent.

Même si les bénéfices de Total sont largement perçus avec indignation et dégoût, aucun grand parti n’a proposé de mesure qui les remet en question, et encore moins qui menace, la capacité des dirigeants d’entreprise à accumuler des milliards. Si le théâtre politique de la «contribution de solidarité» était passé à l’Assemblée nationale et au Sénat, cela n’aurait été qu’une goutte d’eau dans l’océan des centaines de milliards versés chaque année aux super riches.

Comme c’est le cas pour les super profits des compagnies pétrolières du monde entier, la capacité de Total à rançonner toute la population pour le carburant et à s’emparer de milliards, reflète la réalité de la domination de classe en France. Les gouvernements capitalistes défendent impitoyablement la richesse inimaginable des super riches tandis que la misère sociale grandit parmi les travailleurs.

Ce régime corrompu ne peut être renversé que par l’instauration du pouvoir ouvrier et du socialisme, et la fin du système anarchique du profit.

(Article paru en anglais le 2 août 2022)

 

Superprofits : mot canon ? par P. Le Hyaric

Dans le ciel de l’été vient de retentir dans tout l’espace public un mot jusqu’ici tabou devenu un mot « canon » : superprofit.

Il est sorti des murs des sections du parti communiste, des cercles de ATTAC, de la confédération CGT, pour se répandre, de journaux télévisés en discussions devant un petit noir de bon matin au bistro, jusqu’au parlement à la tribune duquel les députés de la coalition Nupes l’ont fait siffler aux oreilles des ministres et des profiteurs de guerre qui émargent dans les conseils d’administration des grands groupes cotés en bourse.

Décidément, on ne peut plus cacher que pendant que les augmentations de prix vident les frigos des familles populaires, dès le 15 de chaque mois, ces profits extrêmes contribuent à remplir les comptes en banques des milliardaires et des fonds financiers. Les travailleurs ne voient rien venir sur leur feuille de paie mais les groupes financiers, énergétiques, de transports, des autoroutes, de l’automobile, du luxe ou de la grande distribution sont aux anges. Continuer la lecture de Superprofits : mot canon ? par P. Le Hyaric

L’État préempte EDF pour relancer Hercule

 Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation d’EDF. Syndicalistes et économistes dénoncent un coup de com et voient dans cette stratégie l’acte I d’un vaste projet de démantèlement.

Rassemblement contre le projet Hercule, à Paris, le 10 février 2021. Thomas SAMSON/AFP

Rassemblement contre le projet Hercule, à Paris, le 10 février 2021. Thomas SAMSON/AFP

Bruno Le Maire l’avait laissé entendre, Élisabeth Borne vient de le confirmer : « L’État a l’intention de détenir 100 % du capital d’EDF. » Et pour justifier une décision qu’elle estime « radicale », la première ministre a usé de toutes les grandiloquences, évoquant la « pleine maîtrise » retrouvée de la production d’électricité, le gain de « souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir », et la réponse à « l’urgence climatique ». Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé. Car, derrière une annonce qui pourrait sonner positivement à l’oreille de ceux qui défendent une maîtrise publique de l’énergie, le flou sur les réalités techniques d’une telle opération cache un tout autre projet.

Une manipulation « grossière » Continuer la lecture de L’État préempte EDF pour relancer Hercule

Grève chez TotalEnergies, profiteur de crise dans le collimateur de ses salariés

Alors que les bénéfices du groupe pulvérisent tous les records, portés par la flambée des prix de l’énergie, la CGT appelle l’ensemble de ses salariés à une grève inédite ce vendredi.

Ce vendredi, les grévistes réclament des hausses de salaires permettant de couvrir l’inflation. moschetti/REa

Ce vendredi, les grévistes réclament des hausses de salaires permettant de couvrir l’inflation. moschetti/REa
Jean Claude MOSCHETTI/REA

Depuis dix ans, c’est presque devenu une loi physique, aussi intangible que celle de l’eau qui bout à 100 degrés au niveau de la mer : chez TotalEnergies, les dividendes ne baissent jamais. Quelle que soit la conjoncture économique, que les bénéfices s’envolent ou qu’ils flanchent, le géant tricolore garantit à ses actionnaires une fidélité sans faille. « En 2020, lorsque le groupe n’a engrangé “que” 4 milliards de dollars de résultat net, c’était la panique à bord, raille Thierry Defresne, de la CGT. Mais comme ils avaient 7 milliards de dividendes à verser malgré tout, nos dirigeants ont simplement décidé d’emprunter auprès des banques. Résultat, le taux d’endettement du groupe est passé de 16 % à 19 %…» Continuer la lecture de Grève chez TotalEnergies, profiteur de crise dans le collimateur de ses salariés

Terres des Confluences inaugure sa cuisine centrale par J. Sueres

La communauté de communes Terres des Confluences a convié le public, les représentants des collectivités et la presse locale pour présenter sa toute nouvelle cuisine centrale. « Un projet lancé en février 2017 par l’ancienne mandature et mis en service dès septembre 2021 », a rappelé le Président Dominique Briois après avoir remercié l’ensemble des partenaires financiers qui ont participé. Un effort conséquent de l’État, de la région et du département qui aura permis de financer plus de la moitié des 3 millions d’euros qu’a couté le projet. Continuer la lecture de Terres des Confluences inaugure sa cuisine centrale par J. Sueres

Est-ce qu’en répétant les erreurs on finit par faire du neuf? par D. Bleitracht

NDLR de MAC: un texte incisif et polémique qui replace le débat dans la perspective d’une construction d’un parti communiste plus fort et p^lmus à même de répondre au x défis de ce siècle. Un siècle après le congrès de Tours, à nous de montrer notre volonté!

Quand on s’étonnait de la jeunesse d’esprit d’Oscar Wilde celui-ci répondait avec son goût très particulier du sarcasme : “pour rester jeune c’est très simple il suffit de recommencer les mêmes erreurs. ”

Oserais-je vous avouer que hier après avoir écrit un texte, un de plus, sur la perspective offerte par l’élection législative, et ce que devrait faire le PCF, mon malheureux pays, je me suis demandé si en proférant de tels conseils, je ne cherchais pas à poursuivre une illusoire jeunesse en réitérant l’erreur de donner des conseils à des gens qui non seulement ne les suivraient pas, mais qui depuis plus de trente ans me font entendre par tous les moyens à leur disposition qu’ils en ont rien à foutre de moi et de mes recommandations. Quand je dis moi, lecteur mon ami, mon frère, pense que nous sommes quelques uns dans le même cas.

Soyons lucides : nous sommes devant une bouffonnerie avec cette FRANCE ingouvernable et il suffit de contempler ce schéma pour en avoir conscience. S’acharner sur ce que l’on peut attendre d’un tel résultat et croire que c’est de là que viendra la solution est stupide. Comme d’ailleurs est stupide le fait de croire en l’UE alors même qu’elle s’identifie à un OTAN de plus en plus en état de coma dépassé à force de n’être que la volonté des USA. Dans les deux cas, ne pas tenter de voir l’ampleur du champ politique est donc la première erreur et je n’ai pas vu grand monde s’en abstraire réellement. Ce refus de comprendre la période historique pour des raisons que l’on pense opportunistes est aussi une manière d’ignorer le quotidien de la majorité des Français comme de la plupart des peuples. Continuer la lecture de Est-ce qu’en répétant les erreurs on finit par faire du neuf? par D. Bleitracht