Comme ailleurs en France, le département est confronté à un déficit de professeurs. Le Covid n’explique pas tout. À Roubaix, où presque toutes les écoles sont en « réseau prioritaire », l’exaspération est à son comble. Dans le Nord, près de 400 classes attendent un remplaçant.
Roubaix (Nord), correspondance.
«Anatole-France, Jean-Macé, George-Sand, Charles-Perrault, Léo-Lagrange, Jules-Verne, Littré, Lucie-Aubrac, Léon-Jouhaux, Prévert… » C’est devenu un rituel : chaque vendredi midi, devant les locaux des trois inspections de circonscription de Roubaix, on fait l’appel des écoles de la ville représentées. Il y a d’abord eu 80 personnes, en majorité des enseignants, puis une centaine, puis plus de 120, malgré le froid et la pluie, qui s’acharnent de semaine en semaine. L’objet de la mobilisation est résumé sur une banderole : « Roubaix, 10 016 élèves, 532 enseignants, 49 écoles, zéro remplaçant ! »
« Nous vous demandons solennellement de prendre en urgence toutes les mesures nécessaires pour endiguer l’épidémie au sein des écoles ». Tous les syndicats du 1er degré (sauf FO) appellent ensemble le premier ministre à intervenir. Alors que le ministère de l’éducation nationale minimise la crise sanitaire, l’épidémie atteint un niveau inédit dans les écoles, mettant en danger les enfants et leurs familles et contribuant largement à la diffusion du covid. L’inaction du ministre de l’éducation nationale, avec le maintien d’un protocole allégé, tourne à la faute. C’est la rentrée de janvier qu’il est urgent de préparer.
L’appel de 7 syndicats au premier ministre
« Vous avez annoncé des mesures qui n’en sont pas vraiment, nous inquiètent et génèrent une importante désorganisation dans les écoles », écrivent les secrétaires généraux du Snuipp Fsu, du Se Unsa, du Sgen Cfdt, de la Cgt , de Sud et du Sne, représentant plus de 80% des enseignants du premier degré.
Dans cette démarche inédite, ils affirment que « le passage du niveau 2 au niveau 3 du protocole sanitaire n’aura qu’un effet limité sur la circulation du virus dans les écoles, ces mesures sont trop faibles au regard de la contamination installée avec des taux d’incidence chez les 6-10 ans jamais atteints auparavant et deux fois plus importants que l’ensemble de la population ». Continuer la lecture de Covid : L’école appelle à l’aide
Nous sommes enseignants, mais aussi CPE, AESH… Salariés modestes ou précaires de l’Éducation nationale, nous qui sommes sur le terrain, nous fulminons devant les propos proférés avec tant d’ignorance dans nombre de médias à l’égard de l’École.
Dans un climat qui se fascise, de faux amis qui « refusent la récupération de leurs combats » par l’extrême-droite prétendent défendre l’École sans dire un mot de ses destructeurs, des marchepieds des propagateurs de haine.
Pendant ce temps, nous sommes confrontés tous les jours aux difficultés d’une Éducation que les responsables politiques s’appliquent à dégrader et vilipender pour mieux l’achever.
Professionnels anonymes, nous ne nous rangeons derrière aucune autre fondation « républicaine » que celle de l’École.
Face à l’accroissement des déserts médicaux, une étude a analysé et croisé les stratégies internationales et propose d’en adapter certaines mesures.
Les déserts médicaux gagnent du terrain. La pandémie n’a fait qu’accentuer ce constat, alors que l’évolution de la démographie médicale en France accroît, année après année, les déséquilibres. Comment renverser la tendance et attirer de nouveaux médecins généralistes dans ces zones ? Le problème n’a rien d’hexagonal. Et c’est peut-être de l’international que viendra la solution. Comme l’attestent les différents rapports de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Organisation de coopération et de développement économiques ou de la Commission européenne, quels que soient les pays, il est toujours plus difficile de se soigner dans les zones rurales ou les zones urbaines défavorisées. Continuer la lecture de Santé. Comment attirer les médecins
« Nous avons certainement posé un certain nombre de choses sur ce territoire en matière d’accès aux soins, de centres de santé publics et de médecins salariés », a rappelé dans son introduction Maximilien Reynes Dupleix, président du collectif pour la création de centres de santé publics en Tarn et Garonne qui a tenu son assemblée générale ce jeudi soir à Castelsarrasin. En présence d’élus locaux, dont les maires de St Porquier et de Castelsarrasin, mais aussi du conseiller régional Rodolphe Portolès, l’association a fait le point sur les projets de santé et de recrutement de médecins sur le territoire.
Depuis sa création en 2018, le collectif qui mène des actions comme des débats publics et des distributions de tracts, a participé à une certaine prise de conscience sur ces questions de santé dans le département. Mais avec la fermeture récente des urgences de l’hôpital de Moissac la nuit, les débats se sont tout de même rapidement tournés vers le centre de santé porté par les communes de Castelsarrasin, Saint Porquier et Lavilledieu du Temple. La désertification médicale en cours crée une anxiété réelle au sein de la population. Les maires présents ont pu faire part des avancées, notamment leur candidature à l’appel à manifestation d’intérêt lancé récemment par la Région. « La perspective de pouvoir s’associer au conseil régional pour recruter des médecins nous a naturellement parut une excellente piste à creuser », a expliqué Xavier Prévedello, maire de Saint Porquier et délégué à la santé à la communauté de communes Terres des Confluences.
« C’est tout le sens de ce que nous proposons avec Carole Delga en lançant la création d’un groupement d’intérêt public pour recruter en direct des médecins et les mettre à disposition des territoires les plus en difficulté », a détaillé Rodolphe Portolés. L’assemblée s’est conclue en réaffirmant la volonté de l’association de soutenir et accompagner les élus locaux dans la construction de ce projet si important pour le territoire.
À Montreuil, six femmes victimes de violences conjugales ont décidé de dénoncer l’accueil déficient du commissariat de leur ville lors des dépôts de plainte. IGPN et Défenseur des droits sont saisis.
« Maman, il est là. » Lorsqu’elle l’alerte une première fois, en janvier 2021, Katia se dit que sa fille se fait des films. Mais le lendemain, l’adolescente la rappelle en lui expliquant que son père la filme sur le chemin du conservatoire et qu’il lui a crié : « Vous allez me le payer. » Katia rejoint alors sa fille et fonce au commissariat de Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour porter plainte. « Les agents ont d’abord refusé, en disant que c’était son père – alors qu’il est déchu de ses droits parentaux – et que filmer sur la voie publique était un droit. Mais je ne suis plus celle que j’étais en 2013 : j’ai hurlé jusqu’à ce qu’ils acceptent de prendre ma plainte. » Août 2013 : c’est le mois où Katia, après six ans de violences conjugales, finit par appeler la police. Continuer la lecture de Violences faites aux femmes. « S’il n’y a pas de sang, madame, on ne se déplace pas »
De nouvelles mesures sanitaires doivent entrer en application à partir de jeudi dans les écoles. Les élèves devront porter le masque en extérieur et les activités physiques en salle ne seront plus possibles. Interview de Guillaume Mangenot, secrétaire départemental du SNUipp.
Que pensez-vous des nouvelles mesures sanitaires prises par le Gouvernement dans les écoles applicables à partir de jeudi ?
Industrie, protection sociale, services publics… le candidat du PCF et la désormais candidate LR ont débattu sans concession lors de la dernière fête de l’Humanité.
Sous un chapiteau plein à craquer et dans une ambiance électrique, deux prétendants à l’Élysée ont confronté leurs propositions, en vue de 2022, au Forum social. À gauche, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. À droite, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.
Est-il possible de réindustrialiser le pays ?
Valérie Pécresse On a laissé se désindustrialiser la France, à gauche comme à droite. Les usines, ça polluait, ça exploitait, donc il fallait une France sans usines. Mais nous avons perdu la moitié de nos emplois industriels. C’est une catastrophe. On le voit encore plus avec la crise du Covid. Il faut donc réindustrialiser, c’est une question de souveraineté. Certains d’entre vous pensent qu’il faut produire moins, pour la planète. Mais il faut produire plus et mieux, en faisant la transition écologique, et en payant mieux ceux qui produisent.
Fabien Roussel J’entends bien tous les candidats dire qu’il faut produire en France. Mais, rappelez-vous que, le premier, c’était Georges Marchais. Quand Peugeot décide de délocaliser la C5 en Chine, ou Renault d’y produire la Dacia Spring, ils le font avec le soutien de l’argent public. Ça ne doit plus exister. Il faut un moratoire contre les délocalisations, les interdire tout de suite. Et chaque euro public doit être conditionné à la relocalisation, au maintien des emplois et des savoir-faire, à l’égalité professionnelle hommes-femmes et à la préservation de nos ressources naturelles. Cent cinquante milliards d’euros sont versés tous les ans, cette manne doit nous permettre de retrouver une industrie forte. Continuer la lecture de Valérie Pécresse et Fabien Roussel, projet contre projet…Présidentielle 2022
Alors que les annonces de fermetures de services et de lits se multiplient, dégradant toujours plus la prise en charge des patients, 80 syndicats, associations et collectifs d’usagers appellent à se mobiliser ce samedi à travers la France.
L’hôpital public se désintègre. » Ce samedi, plus de 80 associations, syndicats et collectifs appellent à manifester partout en France avant qu’il ne soit trop tard. Alors que la cinquième vague de Covid commence à déferler sur le pays, pas un jour ne passe sans que ne soit annoncée la fermeture d’un service d’urgences. En matière de dégradation de la qualité des soins, tous les indicateurs sont au-delà du rouge. Même le président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Rémi Salomon, n’a pas mâché ses mots le 12 novembre : « On est dans une situation où, dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l’hôpital. »