Le scandale de la pénurie de vaccins… et comment Sanofi pourrait aider à y remédier

En vertu de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement français a la possibilité, de procéder à la «  réquisition de biens ou de services ». © Kay Nietfeld/Pool via Reuters

En vertu de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement français a la possibilité, de procéder à la « réquisition de biens ou de services ». © Kay Nietfeld/Pool via Reuters

La pénurie menace les campagnes de vaccination partout dans le monde. Face à ce spectre, la question d’une mutualisation globale commence à s’imposer. Sanofi pourrait tout à fait participer, mais cela demande une décision politique.

Nul n’a pu oublier l’image convoquée par Emmanuel Macron au printemps dernier. « Nous sommes en guerre », avait asséné le chef de l’État face à l’explosion de la pandémie due au nouveau coronavirus. Une image pas forcément très heureuse, mais elle prend aujourd’hui un sens plus macabre encore : les Français, comme beaucoup d’autres, évidemment, à l’échelle planétaire, vivent une phase de rationnement sévère. Les vaccins contre le Covid-19 existent : ils ont été mis au point grâce au travail de recherche mené dans des laboratoires publics pendant des décennies et aux montagnes de fonds publics pour le développement, les essais cliniques, la logistique, etc. Ils existent, mais les laboratoires qui, comme Moderna ou BioNTech, ont remporté la course de vitesse, sont en fait incapables de les produire à la hauteur des besoins.

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Nouveau protocole à l’école : L’art de ne rien changer In Caf. Péda.

« On a souhaité maintenir ouverts les établissements scolaires face aux inégalités et aux risques de décrochage. Pour tenir cette ligne on doit renforcer nos dispositifs ». Le premier ministre a annoncé le 14 janvier un « renforcement » du protocole sanitaire. JM Blanquer , un protocole sanitaire « plus strict ». En fait rien ne change sauf l’annonce d’une campagne de tests et l’interdiction des activités sportives scolaires et extrascolaires en intérieur. Alors que le variant anglais se diffuse, qu’il y a déjà deux clusters du variant sud africain et qu’on assiste à une véritable catastrophe humaine outre Manche, l’Education nationale ne change rien. Elle ne sera pas plus concernée par le couvre feu à 18 heures.

Le couvre feu ne concerne pas l’Ecole

Ce qui se passe chez nos voisins et particulièrement en Grande Bretagne, montre qu’il faut absolument bloquer la diffusion du variant anglais qui est presque deux fois plus contagieux et qui touche les enfants comme les adultes. Sur ce point, les jours qui viennent sont cruciaux. Et on pouvait s’attendre à des décisions d’ampleur. Malheureusement il n’en est rien en ce qui concerne l’Ecole où JM Blanquer réussit à maintenir , presque sans changement, la situation actuelle.

Le premier ministre a annoncé la mise en place d’un couvre feu à 18 heures à partir du 16 janvier. Cela ne concerne pas l’Ecole. Comme nous l’a confirmé l’entourage du ministre, les réunions et les cours qui sont prévus après 18 heures pourront avoir lieu. A partir du moment où les déplacements vers et depuis un établissement scolaire sont autorisés, ces cours et réunions peuvent avoir lieu. Il fait que les élèves, parents et professeurs remplissent les dérogations prévues. Continuer la lecture de Nouveau protocole à l’école : L’art de ne rien changer In Caf. Péda.

#Sauvons le 3919 (Pétition)


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« Mettre en concurrence le 3919, c’est prendre le risque de faire vaciller un réseau national d’associations de terrain et de leurs partenaires »

Alors que les violences à l’encontre des femmes sont officiellement au cœur des préoccupations du gouvernement, ce dernier voudrait mettre en concurrence la gestion du 3919, ce qui représente un risque majeur de voir la qualité du service proposé aux femmes victimes de violences réduite, estime dans une tribune au « Monde » un collectif de personnalités parmi lesquelles Najat Vallaud-Belkacem, Alice Zeniter, Sylvie Le Bon de Beauvoir ou Laurence Rossignol

Tribune. Strasbourg, 1973. Une jeune femme se défenestre pour échapper aux coups de son conjoint et meurt des suites de ses blessures. Une poignée de proches de la Ligue du droit des femmes se regroupent alors. Armées de colle et de rouleaux, à la nuit tombée, elles inondent la ville de posters affichant « SOS Femmes battues » ainsi qu’un numéro de téléphone. Ainsi naît l’une des premières lignes d’écoute destinées aux femmes victimes de violences domestiques.

Partout sur le territoire français, d’autres permanences téléphoniques de fortune voient le jour, associées à des actions concrètes. A Marseille, au moment où un époux violent descend au café, un camion vient exfiltrer une femme et ses trois enfants. Au Plessis-Robinson, on squatte un château jusqu’à obtenir des places d’hébergement pour les victimes. A Paris, on milite pour la reconnaissance du viol conjugal (sans savoir qu’il faudra attendre encore quinze ans…). En 1986, le Collectif féministe contre le viol (CFCV) ouvre la ligne Viols Femmes Info. En 1989, première campagne nationale sur les violences conjugales en lien avec le réseau Solidarité Femmes qui gère un premier numéro d’écoute puis crée en 1992 la ligne d’écoute Violences Conjugales Femmes Info qui deviendra le 3919

Cette histoire militante coule dans les veines du 3919, aujourd’hui porté par un réseau de 73 associations de terrain présentes sur l’ensemble du territoire français : la Fédération nationale solidarité femmes, qui est de plus appuyée par douze associations nationales et leurs réseaux respectifs. Une trentaine d’écoutantes professionnelles viennent recueillir la parole d’environ 2 000 victimes chaque semaine (et même 7 000 appels hebdomadaires pendant le premier confinement), lors d’entretiens d’écoute qui durent en moyenne vingt minutes.

Reconnaissance puis confiscation du 3919

Les violences faites aux femmes ont été inscrites comme grande cause du quinquennat. Le président de la République a rendu visite à l’équipe de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) et du 3919 lors du lancement de la consultation du Grenelle des violences conjugales le 3 septembre 2019 (3-9-19), médiatisant largement ce numéro, ouvert de 9 heures à 22 heures en semaine et de 9 heures à 18 heures les week-ends et jours fériés.

A l’issue du Grenelle, le gouvernement a répondu positivement à la demande de la FNSF d’ouvrir ce service 24h/24. Seulement, les modalités, elles, pèchent : le gouvernement a décidé d’imposer la mise en concurrence du 3919 par un marché public, une décision qui pourrait aboutir tôt ou tard à confier le 3919 à un opérateur plus soucieux de la rentabilité économique que de la qualité du service rendu aux femmes.

La lutte contre les violences et pour la protection des femmes ne peut pas obéir à une logique de marché : il s’agit de l’intérêt général, et la mesure de son impact ne peut pas se contenter, comme c’est désormais l’usage dans les marchés publics, d’être quantitative. Dans cette logique, cela pourrait conduire à réduire le temps d’écoute.

Le 3919 n’appartient pas au gouvernement

Or, l’écoute est le premier jalon de la relation de confiance entre le réseau de la FNSF et chaque femme qui a le courage de les appeler. Quiconque s’est intéressé à la question de l’emprise comprendra qu’il faut parcourir un long chemin pour sortir de la violence et que la qualité de l’accompagnement est ainsi cruciale. « Normer » ce temps et le soumettre à une logique de rendement n’aurait aucun sens.

Après des années de travail patient, le 3919 fonctionne grâce à un maillage associatif très dense sur l’ensemble du territoire. Mettre en concurrence le 3919, c’est prendre le risque de faire vaciller un réseau national d’associations de terrain et de leurs partenaires, capables de prendre en charge les femmes qui appellent, que ce soit pour un accompagnement à l’hébergement ou un soutien psychologique, juridique et social…

De plus, le 3919 n’appartient pas au gouvernement : c’est la FNSF qui l’a créé et porté depuis trente ans. C’est un projet associatif, en partie financé par des fonds privés, porté par des personnes très engagées. Il nous semble parfaitement abusif que le gouvernement veuille en disposer de la sorte.

Pour quelle valeur ajoutée ?

Ouvrir ce marché aujourd’hui crée un précédent dangereux : quand bien même la Fédération nationale solidarité femmes pourrait décrocher ce premier marché, quid de la fois suivante ? Sera-t-il confié à un opérateur bon marché, au fort rendement, mais sans la moindre valeur ajoutée, liée à un engagement essentiel pour les droits des femmes ?

Nous enjoignons donc au gouvernement français de renoncer à ce projet de marché public, et demandons à ce que la FNSF reçoive une subvention complémentaire pour le passage du 3919, 24h/24 en 2021.

En signant cette tribune, nous voulons exprimer notre soutien aux centaines de milliers de femmes victimes de violences et à leurs enfants. Nous comptons sur le gouvernement pour entendre cet appel.

La liste des signataires : Maïté Albagly, ancienne déléguée générale de la FNSF ; Rebecca Amsellem, économiste et militante féministe ; Michèle André, ancienne secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes et de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes (1998-1991) ; Marie-Pierre Badré, présidente du Centre Hubertine Auclert ; Lauren Bastide, journaliste ; Catherine Beaunez, dessinatrice et autrice ; Odile Belinga, avocate ; Pascale Boistard, ancienne secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes (2014-2016) ; Anne Bouillon, avocate ; Carmen Castillo, cinéaste ; Hélène Cixous, écrivaine et dramaturge ; Caroline De Haas, collectif #noustoutes ; Marie-Dominique de Suremain, ancienne déléguée générale de la FNSF ; Edouard Durand, coprésident de la commission violences du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ; Eric Fassin, sociologue, université Paris-VIII ; Julie Gayet, comédienne et productrice ; Christelle Hamel, chercheuse ; Natacha Henry, écrivaine féministe ; Danièle Kapel-Marcovici, PDG du groupe RAJA et présidente de la fondation RAJA ; Jean-Louis Laville, chercheur et professeur au CNAM ; Sylvie Le Bon de Beauvoir, professeure de philosophie et éditrice ; Valérie Létard, ancienne secrétaire d’Etat chargée de la solidarité (2007-2009) et vice-présidente du Sénat ; Noël Mamère, ancien journaliste et homme politique ; Patricia Mercader, professeure émérite ; Ariane Mnouchkine, metteuse en scène ; Viviane Monnier, ancienne déléguée générale de la FNSF ; Janine Mossuz-Lavau, politologue et sociologue ; Michelle Perrot, historienne, professeure émérite ; Pascal Picq, paléoanthropologue, Collège de France ; Nicole Questiaux, ministre de la solidarité nationale entre 1981 et 1982 ; Laurence Rossignol, ancienne ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes (2016-2017) et vice-présidente du Sénat ; Ernestine Ronai, coprésidente de la commission violences du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ; Suzy Rojtman, militante féministe ; Moira Sauvage, journaliste et essayiste ; Isabelle Steyer, avocate ; Nadine Trintignant, réalisatrice et écrivaine ; Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre des droits des femmes (2012-2014) ; Fatima Zénati, chargée de mission à l’égalité femmes-hommes à l’université Paris-VIII ; Alice Zeniter, écrivaine.


Cette tribune a été publiée par Le Monde.


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Covid-19. Le scandaleux business du rendez-vous vaccinal

Le gouvernement a confié les prises de rendez-vous en ligne pour la vaccination contre le Covid-19 à trois sociétés privées.

Bon courage aux plus de 75 ans qui voudront prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre le Covid-19. Pour accélérer la campagne et faire taire les critiques, le premier ministre a annoncé le 7 janvier que cette tranche d’âge pourrait commencer à se faire vacciner à partir du 18 janvier. Pour ce faire, les 5 millions de Français concernés pourront prendre rendez-vous à partir du 14 dans un des centres de vaccination installés dans chaque département et répertoriés sur le site public Santé.fr. Continuer la lecture de Covid-19. Le scandaleux business du rendez-vous vaccinal

Alain Damasio : « On vit dans un laboratoire en temps réel »

Avec d’autres, Alain Damasio a décidé de monter, dans les Hautes-Alpes, une ZOUAVE : une zone où apprendre à vivre ensemble, une zone où apprivoiser le vivant ensemble. Au programme : maraîchage, élevage de chevaux, ateliers, cours de philosophie et formations à l’action directe.

 

Loi sécurité globale, confinement, dépassement du capitalisme, culture du vivant… L’écrivain de science-fiction démarre l’année 2021 avec un grand entretien pour « l’Humanité Dimanche ».

Dimanche 27 décembre. L’année 2020 touche à sa fin et le romancier Alain Damasio part en Bretagne pour une session d’écriture. Juste avant, « l’Humanité Dimanche » lui a tenu compagnie pendant deux heures, pour une séance photo au-dessus d’un centre commercial Montparnasse déserté, avant un long entretien plus au chaud, dans la gare. L’écrivain de science-fiction enthousiaste et plein de vitalité n’en finit plus de se passionner pour le monde et les façons de lutter.

2021 : toi, moi, nous… (Vidéo)

 

Las de ne plus vivre autrement qu’enfermés dans les certitudes des autres, il est grand temps que 2020 s’éloigne et vit ses dernières heures dans une agonie sans fin. Des remous du monde montent le bruit des bottes ici, les cris de haine là jusque dans nos campagnes où s’esbaudissent les fâcheux en bande organisée pour un pillage en règle de notre démocratie.

Là où le citoyen se fait consentement tacite, d’autres relèvent la tête, avec la timidité de ceux qui savent et qui ne veulent pas laisser ce monde à nos enfants. En sinistre écho, l’argent-roi bannit nos libertés, laissant exsanguent les peuples à leurs chaines, leur labeur et leurs espoirs. Partout, les injustices rythment les jours et d’un virus apparut avec ses frères, l’humain redécouvre l’incertitude et le jeu mortifère des gouvernants à la solde des labos et de la finance. Une année à marquer à l’encre rouge, dans laquelle il est bien vain d’y puiser l’espoir d’un monde meilleur tant l’affront fait à l’humanité est multiple et génère une vague pessimiste sans égale comme à l’aube d’une de ces guerres dont nous avons bien trop souvent eu la primeur.

Ici, pourtant, en l’absence de lumières, ils sont présents, portant les combats de la dignité pour des salaires décents dans une obscure banlieue, redonnant du sens à la valeur travail, ailleurs entonnant les chants féministes pour le choix du corps dans un pays trop souvent rétrograde, élisant une jeune femme maire dans un pays au patriarcat essentiel, renversant la table pour affirmer des droits sur ce continent pendant qu’à l’autre bout du monde les armes cessent en fin de cracher la mort… 2020 semble s’éterniser et déjà 2021 apparait dans l’aurore septentrionale.

Ici comme là-bas, 2021 aura le gout des absents

Alors avec nos volontés partagées, nous rallumerons les étoiles pour que des consciences naissent à de nouveaux horizons car nous ne sommes pas ce qu’ils essaient de nous faire croire, nous sommes nés de la pensée universelle, avec un sens aigu du commun et face aux obscurantismes, nous portons collectivement les idées et les choix pour demain. Des joutes électorales avec des résultats incertains aux combats qui font sens au quotidien, nous œuvrons ensemble avec nos différences.

Nous sommes de ce peuple porteur de rêve-lutions, nous sommes l’utopie joyeuse qui enfantera les pires cauchemars pour les repus aux richesses incalculables, les dirigeants, les dictateurs de ce monde tant virtuel que réel.

Nous sommes de celles et ceux qui arpentent les chemins des possibles cherchant sans cesse l’adhésion du plus grand nombre pour construire et opposer, la raison à l’iniquité, la solidarité à la haine de l’autre, le respect à l’insulte, la liberté aux noirs desseins policés.

Nous sommes humains, à la pensée bouillonnante et féconde, n’en déplaisent aux sinistres directeurs de consciences qui ne servent qu’eux-mêmes, qui ne servent que les puissants.

Nous sommes … ce que nous entreprendrons en 2021, pour reprendre en main nos destinées, nos rêves et notre vie, ensemble… 2021, toi, moi, nous….

 

Maximilien Reynès-Dupleix

… Et une bonne année 2021 à toutes et tous!

 

En 2018 les salaires enseignants ont dévissé deux fois plus vite in Caf. Péda.

Il y a les belles paroles sur la revalorisation nécessaire des enseignants et il y a la réalité des politiques poursuivies. En 2018 les salaires des enseignants ont diminué deux fois plus vite que ceux des autres personnels de l’Etat. C’est ce que l’INSEE  établit dans sa note annuelle sur les salaires dans la fonction publique.

Inversion de tendance pour les fonctionnaires

Globalement l’année 2018 a été une mauvaise année pour les salariés de la fonction publique d’Etat avec une chute moyenne du salaire net de 1.2% en euros constants, établit l’Insee dans sa note n°1810.  » En euros courants, le salaire net augmente de 0,6 %. Avec le regain de l’inflation, le salaire net moyen en euros constants se replie nettement (– 1,2 % en 2018 après + 1,0 % en 2017) ». La chute est plus brutale pour les fonctionnaires que pour les contractuels.

Comme l’écrit l’Insee, « ce ralentissement provient notamment de l’absence de revalorisation du point d’indice, après deux augmentations successives de 0.6% en juillet 2016 puis en février 2017. Il s’explique également par le report à 2019 de l’application du protocole relatif aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations de la fonction publique (PPCR) et, dans une moindre mesure par le rétablissement du jour de carence ».

Reste que tous les agents de l’Etat n’ont pas été touchés de la même façon. En 2018 le salaire moyen des fonctionnaires a baissé en euros constants de 1.4% par rapport à l’année précédente. La baisse a été plus forte pour les fonctionnaires de catégorie B (-2%) que ceux de la catégorie A (-1.4%).

Les enseignants particulièrement visés

Quand on regarde les différents métiers de la fonction publique d’Etat, la situation des enseignants vaut qu’on s’y attarde. D’autant que le ministre de l’Education nationale ne cesse de mettre en avant son désir de revaloriser les enseignants.

L’Insee établit d’abord que le salaire net moyen des personnels enseignants à temps plein (EQTP) « est inférieur de 25.5% à celui de leurs homologues non enseignants ». Mais l’année 2018 a aussi vu un acharnement spécifique sur eux. Alors que le salaire des non enseignants a reculé en euros constants de 0.9% en 2018, celui des enseignants baisse de 1.5%, soit presque deux fois plus vite.

C’est à relier à la féminisation du corps enseignant. « Le salaire net des femmes reste inférieur de 13.5% en moyenne à celui des hommes », note l’Insee. « L’écart à âge, grade, catégorie et statut égaux est de 3% ».

Le 28 janvier 2018, sur France Inter, Jean-Michel Blanquer déclarait :  » Il y a une légitimité à vouloir payer plus les professeurs dans le futur. Je ferai mon maximum ». On constate ce que valent les paroles ministérielles.

François Jarraud

La note Insee

2018 le retour des baisses de salaire

Avec la crise, le nombre de bénéficiaires du RSA s’envole (témoignages)

Le nombre d’allocataires s’envole, plongeant les finances des départements dans la tourmente et mettant au plus mal les budgets d’insertion. Les perspectives sont inquiétantes alors que la montée du chômage va encore éloigner les précaires de l’emploi. Manu, 41 ans, serveuse à Lourdes, a dû demander le RSA cette année pour la première fois de sa vie. Une démarche difficile. Cela faisait plus de vingt-cinq ans que Franck Waryn, 53 ans, exerçait son métier dans le catering, jusqu’à ce qu’il soit touché de plein fouet par la crise, comme des milliers d’autres travailleurs en contrats courts.

C’est un signe d’appauvrissement qui ne trompe pas. Le nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA) s’envole. Fin octobre, il atteignait déjà 2,1 millions, soit 8,5 % de plus qu’en 2019, selon les données publiées le 23 décembre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Un chiffre jamais atteint, même après la crise de 2008. À l’époque, le nombre de bénéficiaires avait grimpé durant plusieurs années jusqu’à 1,7 million. Continuer la lecture de Avec la crise, le nombre de bénéficiaires du RSA s’envole (témoignages)

Moissac: La Com-Com veille de fêtes…

Une des caractéristiques des séances plénières de Terres des Confluences et d’en faire une chambre de validation de délibérations souvent techniques et dénuées de portées politiques. Pour autant au détour d’un projet, on peut parfois mesurer les forces en présence.

Sous la présidence de M. Briois, maire de Lavilledieu, cela ne fait pas exception et c’est la subvention pour Moissac Culture Vibration qui a sorti de leur torpeur les conseillers communautaires avec une contestation de fond et de forme menée par les élus castelsarrasinois qui finiront par s’abstenir. De plus prés cela avait le goût de l’antagonisme entre Moissac et Castel sur la présence de 2 festivals à un mois d’intervalle. MCV s’en sort bien et la polémique n’a fait que mettre en valeur le « défenseur » de la culture du jour, M. Lopez, le même qui venait de mettre Arène Théâtre à la rue, une compagnie expulsée de Moissac ou pourtant elle a son siège social. Mesure de pure vengeance!

2 poids 2 mesures !

Le bureau de la Comcom avait statué en présence de toutes les parties… Le président a tranché en proposant un versement retardé plus conforme au futur budget à voter.

C’est après la 30ème délibération, et la présentation d’une motion pour « Sauver le CHIC » que nous allons atteindre des sommets de démagogie. M. Lopez la présentait (la même que celle qui avait été votée en juillet à Castel et à Moissac).. Ayant la parole, nous eûmes droit à un discours politicien sur la nécessité pour les communes rurales d’accéder à la santé… Effets de manche et paroles policées, M. Lopez étaient en campagne, en transe communicatoire avec pour cible ces maires ruraux qui l’ont si bien élu vice-président. Bref rien de nouveau dans cette énième incantation si ce n’est le courage de Mme Hemmami qui a rappelé à l’assemblée qu’une autre motion circulait, celle de l’association 3CSP82, prônant la mise en place de centres de santé publics en lien avec notre Hôpital et la continuité des soins. A voir les hochements de têtes, l’intervention de l’opposante à M. Lopez renvoyait vers du concret et de l’efficacité. Gageons que les élus-es sauront faire la part des choses.

La comcom pouvait alors, à défaut d’un apéritif dinatoire suspendu pour cause de Covid, se tourner vers les fêtes !

 

Maximilien Reynès-Dupleix pour « les Nouvelles 82 »


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Non, la voiture électrique n’est pas écologique in Reporterre

Celia Izoard (Reporterre)

[VOLET 1/3] Promue sans la moindre réserve par la classe dirigeante, l’auto électrique serait le véhicule « propre ». Or, comme le montre Reporterre dans une grande enquête, de la production des batteries à leur durée de vie, en passant par le renouvellement du parc , le poids des véhicules et leur usage, le caractère écolo de l’auto électrique n’a absolument rien d’évident. Premier volet : qu’en est-il des émissions de gaz à effet de serre ?

  • Cet article est le premier d’une enquête en trois volets que nous consacrons à la voiture électrique.

C’est simple. Pour arrêter de polluer, il suffit de changer de voiture. Voici en substance le message que le gouvernement nous a adressé en mai dernier lors du lancement du plan de soutien aux « véhicules propres » assorti d’une enveloppe de huit milliards d’euros. Objectif : soutenir l’industrie automobile du pays et « inciter tous les Français, même les plus modestes, à se doter d’un véhicule propre, moins polluant et moins émetteur de gaz à effet de serre », avec des aides à l’achat d’un véhicule électrique avoisinant les 10.000 euros.

Les véhicules électriques émettent-ils réellement moins de CO2 que les voitures thermiques ? Depuis plus de dix ans, des équipes de recherche du monde entier en débattent à coups d’analyses de cycle de vie, ces études qui quantifient les conséquences sur l’environnement d’un objet depuis l’extraction des métaux nécessaires à sa fabrication, jusqu’à sa mise au rebut. Entre 2010 et 2019, au moins 85 études de ce type ont été réalisées sur les véhicules électriques par des instituts de recherche divers [1] !

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