Réfléchissez à la société que vous souhaitez… Par D. B.

Non seulement à l’extrême-droite mais à ceux qui l’utilisent depuis des décennies pour se maintenir au pouvoir… comme”repoussoir” mais aussi “éclaireur” vers le conservatisme, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme tout ce à quoi ils feignent de s’opposer tout en entretenant la rupture entre les couches populaires et le “sociétal”, le mépris de fait de la classe ouvrière devenue des incultes et des brutes… C”est aussi en fonction de cette démocratie, de cette émancipation des individus, son ancrage dans et pour le peuple que l’on asphyxie que je vais voter pour la liste conduite par le PCF. Non que je sois d’accord sur toutes les orientations, en particulier je la voudrais plus libérée d’alliances avec les Glucksmann mais si l’on veut que le PCF puisse se dégager de la NUPES, pour devenir la colonne vertébrale d’une gauche véritable, ce qui est urgent, c’est la seule perspective même si elle reste largement à construire pour rassembler pour notre liberté réelle et surtout réfléchissez quel état réel de notre société on cherche à vous cacher par ce conservatisme, cet appel aux stéréotypes de la domination “légitime”. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Petit à petit, l’Italie de Giorgia Meloni restreint l’accès à l’avortement. Et cela passe aussi par cette décision qui doit permettre de dissuader de nombreuses femmes de recouvrir à l’IVG.

Petit à petit, l’Italie de Giorgia Meloni restreint l’accès à l’avortement. Et cela passe aussi par cette décision qui doit permettre de dissuader de nombreuses femmes de recouvrir à l’IVG.© Fournis par Le Huffington Post

ITALIE – Une nouvelle plus qu’inquiétante pour les droits des femmes. La décision des députés italiens d’autoriser la présence de militants ou d’organisations anti-avortement au sein des cliniques et centres médicaux qui délivrent les attestations médicales pour avorter provoque l’indignation de l’opposition de gauche ce mercredi 17 avril.

Cette décision, adoptée par amendement dans un paquet de lois voulues par le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, donne encore un sérieux coup d’accélérateur à la volonté de la Première ministre de réduire l’accès à l’IVG dans le pays en en dissuadant les Italiennes par tous les moyens. Quitte à ce que les associations anti-avortement occupent une place de choix dans les cliniques italiennes. Continuer la lecture de Réfléchissez à la société que vous souhaitez… Par D. B.

A Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes… #3

Le vrai bilan du RN au Parlement européen #3. « Stopper l’immigration sauverait les femmes européennes » : à Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes

Cet article fait partie de la série: Le vrai bilan du RN au Parlement européen (3 épisodes)

 

Entre soutien à ses alliés anti-IVG et défense d’un système patriarcal, les eurodéputés lepénistes refusent tout progrès social pour les femmes. Mais l’extrême droite européenne s’empare du sujet, construisant un contre-récit dans lequel les seules menaces seraient liées à l’immigration et à l’islam.

Annika Bruna n’a que 18 ans quand elle adhère au Front national, en 1974. Une époque où le parti de Jean-Marie Le Pen – dont elle a été l’attachée parlementaire de 2014 à 2019 – qualifiait la loi Veil légalisant l’avortement de « génocide antifrançais ».

Aujourd’hui, et depuis 2019, c’est elle qui porte les questions de droits des femmes pour les parlementaires européens du RN. Stratégie de dédiabolisation oblige, les mots ont changé, le fond est caché, mais la même pensée antiféministe se révèle à travers les votes.

Annika Bruna dénonce « la banalisation de l’avortement en Europe » et vote, en 2020, comme la quasi-totalité des eurodéputés RN contre une résolution visant à condamner fermement l’interdiction alors quasi totale du droit à disposer de son corps en Pologne, au nom de la « souveraineté » de cette dernière. L’extrême droite polonaise – qui n’est plus au pouvoir depuis octobre 2023 – comme la Hongrie de Viktor Orban sont des références. Continuer la lecture de A Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes… #3

Léon Deffontaines : « Face à l’impératif écologique, il faut produire plus en France » + grand débat sur France24/RFI

Tête de liste PCF, Léon Deffontaines tient son premier meeting de campagne ce jeudi soir, à Amiens. Souveraineté industrielle, environnement, guerre en Ukraine… le communiste entend marquer sa différence avec les autres listes de gauche.

En 2014, l’entreprise Goodyear fermait à Amiens, malgré la lutte historique des salariés. Dix ans plus tard, ce sont les 300 salariés de l’usine biochimique Metex qui se battent pour leurs emplois. Menacés, entre autres, par la concurrence déloyale de la lysine chinoise (sur laquelle l’Europe a supprimé les taxes douanières), certains prendront la parole ce 11 avril, à l’occasion du premier meeting de la tête de liste PCF Léon Deffontaines, sur ses terres natales. Le communiste entend s’y adresser à la « France du non en 2005 » (contre le traité établissant une Constitution européenne). Entretien.

Pourquoi faites-vous de la souveraineté industrielle le cœur de votre campagne ? Continuer la lecture de Léon Deffontaines : « Face à l’impératif écologique, il faut produire plus en France » + grand débat sur France24/RFI

Notre campagne européenne! Par Hélène Bidard + vidéo

 

Extraits de son intervention où il est question de la nouvelle étape de la campagne. Dans le prochain numéro nous reviendrons sur le rapport de Christian Picquet et la question du programme.

Nous sommes désormais à environ dix semaines du scrutin. Le pouvoir voudrait bien éloigner une partie de nos concitoyens des urnes et certaines forces entretiennent des fausses informations sur la nature de l’élection.

À l’heure d’engager une nouvelle étape de notre campagne, il faut avant tout faire la clarté sur les enjeux du scrutin.

Premièrement, réaffirmons-le, il n’y a pas de prétendu « vote utile » aux élections européennes. Le seul vote utile, c’est le vote pour ses idées. Il faut le dire et redire : c’est une élection à un tour et à la proportionnelle, en ce sens d’ailleurs, et paradoxalement, c’est une élection plus démocratique que d’autres ! Le sujet démocratique de ces élections, c’est ce seuil de 5 % qui n’existe pas dans d’autres pays. Mais pour le reste, c’est un scrutin proportionnel, de liste paritaire à un tour, c’est-à-dire le type de scrutin en réalité parmi les plus démocratiques. Continuer la lecture de Notre campagne européenne! Par Hélène Bidard + vidéo

« Il est temps de relever la tête » : à Lille, Léon Deffontaines harangue la « France du travail » + Vidéo

En meeting dans le Nord, terre ouvrière et de luttes, la tête de liste communiste aux européennes, Léon Deffontaines, a tenu à se montrer comme seul représentant de la « France du travail » qu’il appelle à « reprendre la main ».

 

À 50 ans, Ismaël enchaîne les premières fois. Il y a près d’un an, à Arras, il découvrait les cortèges des manifestations. À l’époque contre la réforme des retraites. Ce vendredi, à Lille, c’est au tour des meetings. En l’occurrence, celui de Léon Deffontaines, tête de liste communiste pour les élections européennes du 9 juin prochain. « Ça m’intéressait de venir l’écouter en vrai, confie le chef opérateur en maintenance industrielle originaire de Meurchin. J’en peux plus de voir autour de moi la galère des jeunes en intérim, en CDD, à temps partiel, et des plus âgés comme moi qui s’épuisent au travail pour trop peu. Il faut parler travail ! ». Continuer la lecture de « Il est temps de relever la tête » : à Lille, Léon Deffontaines harangue la « France du travail » + Vidéo

Sophie Binet : « Nous avons besoin d’une rupture aussi forte que celle posée par le CNR »

Pour les 80 ans du programme du Conseil national de la Résistance, Sophie Binet signe une préface de la réédition des Jours heureux. La secrétaire générale de la CGT alerte sur le glissement d’un patronat qui refuse de répondre aux défis sociaux et environnementaux pour ne pas remettre en cause l’inégale répartition des richesses.

 

Quatre-vingts ans d’espoirs, toujours intacts. Le 15 mars 1944, était adopté le programme du Conseil national de la Résistance (CNR), les Jours heureux. Au péril de leur vie, les représentants de l’ensemble de la Résistance voulaient instaurer une véritable démocratie économique et sociale, impliquant « l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ».

Depuis, sous le poids du patronat et des néolibéraux, le legs du CNR est de plus en plus attaqué. Dans une préface de la réédition des Jours Heureux, « Il est minuit moins le quart » (Grasset, 9 euros), la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, présente une relecture personnelle des Jours heureux, dont les postulats sont toujours d’actualité.

En quoi les Jours heureux sont-ils une source d’inspiration ? Continuer la lecture de Sophie Binet : « Nous avons besoin d’une rupture aussi forte que celle posée par le CNR »

Européennes 2024 : la liste Deffontaines veut relever le défi du 9 juin + vidéo

Les militants du Parti communiste français ont validé à plus de 92 % la liste menée par Léon Deffontaines pour les européennes du 9 juin. Elle entend faire campagne autour de trois axes : le travail, la paix et l’écologie. Et espère rassembler au moins un million de voix.

C’est la liste d’une autre voie, d’une autre gauche. « Nous sommes la seule gauche qui s’est toujours opposée aux traités libéraux européens », répète, comme un leitmotiv, Léon Deffontaines, chef de file du PCF pour les élections européennes du 9 juin 2024. Autour de lui, prêts à livrer bataille, plusieurs membres de la liste « de rassemblement » tout juste validée par 92,76 % des militants communistes. Emmanuel Maurel, eurodéputé GRS sortant qui occupe la troisième place ; Samia Jaber, porte-parole de L’Engagement, mouvement créé par l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg ; ou encore Hélène Bidard, adjointe PCF à la mairie de Paris.

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L’enjeu historique pour aujourd’hui et demain de la mémoire réelle du communisme et le “féminisme”, par Danielle Bleitrach

NDLR de MAC: même si nous ne partageons pas tous les arguments, l’analyse est remarquable par sa mise en perspective pour l’avenir! (Temps de lecture 14 min)

Nous sommes le 8 mars, mais pour dire ce que représente ce jour, permettez que je fasse un détour par ce qu’est la mémoire des peuples et la nécessité de ne pas laisser détruire et trafiquer celle des révolutions, des rébellions, l’enjeu est aujourd’hui celui du communisme, de la France, de l’Europe et de la place de nous tous dans le monde en train de naître. Femmes et hommes, l’humanité dans sa capacité à se reconnaitre telle.

Les historiens savent à quel point il existe dans toute l’Europe et également en France des mouvements minoritaires qui après avoir été éradiqués ont été oblitérés. Pensons à l’histoire des Cathares… Ils ont été l’objet de répression mais le véritable travail a été idéologique, la puissance dominante a pu travailler à son aise puisque la mémoire des principaux d’entre eux, leur histoire réelle a été tronquée, ils sont restés durablement les jalons d’un juste combat de l’Eglise contre une hérésie à laquelle on a pu attribuer toute sorte de bizarreries, de dogmes repoussoir. A disparu ce que ces mouvements révélaient d’aspiration égalitaire, et pourquoi pas de combats de classe. La manière dont l’appareil inquisitorial a pu bénéficier non seulement des invasions de pillards féodaux mais les compromis locaux entre classes dominantes. Périodiquement des historiens locaux se prennent de passion pour leur réhabilitation, ils s’appuient sur les réflexions de grands historiens (en l’occurrence pour l’exemple des Cathares les travaux de Duby sur ce qu’était réellement l’église autour du XIIe siècle). Il est vrai que l’on peut constater dans les zones où a eu lieu la rébellion hérésie que demeurent des ferments de contestation qui au fil des siècles ont pris les visages les plus divers et ont subi la même vague d’éradication-oblitération. Ce n’est d’ailleurs pas l’histoire de ces mouvements seulement en France qui a été ainsi noyée sous un stéréotype “officiel” mais c’est aussi l’histoire de l’Europe elle-même(1) qui est devenue autre que ce qu’elle a été. Et ici on pense au rôle joué par la guerre des paysans(2) dans le contexte qui va être celle d’une guerre de trente ans (3) qui a non seulement détruit une bonne part de la population européenne mais a installé sur les ruines de ce qu’on estimait encore l’empire romain des divisions correspondant à celles des princes et que l’on réglait par guerre ou mariage créant néanmoins les conditions sous la monarchie absolue de la montée de la bourgeoisie, quelques siècles… dans cette histoire des peuples oubliés, il y a aussi celle des femmes, les prolétaires des prolétaires mais pas seulement elles ont été différentes, hier soir il y a eu sur la 5 un sujet passionnant sur les Amazones : l’idée d’une société uniquement de femmes n’a jamais existé, c’était un mythe grec, le héros mais aussi le peuple grec devait les vaincre pour que soit restauré l’ordre imaginaire du monde, en revanche dans les peuples nomades “les Scythes” on découvre qu’hommes et femmes sont des guerriers grâce à l’arc et au cheval, il y a un moment où du côté de l’actuelle Crimée, de la mer noire les colonisations grecques rencontrent les Scythes nomades et aujourd’hui on explore les tombes jusqu’en Arménie pour tenter de reconstituer l’Histoire…

Pour avoir toujours cherché dans la passion enfantine éprouvée pour l’histoire (grâce aussi aux travaux soviétiques publiés dans les éditions de Moscou) et aux écoles marxistes, en particulier celle de la Révolution française j’ai toujours suivi les traces de ces luttes et civilisations noyées littéralement dans une autre histoire. Peut-être est-ce comme pour Freud, qui reconnait avoir été du côté d’Hannibal contre l’empire romain en tant que juif humilié à Vienne dans l’empire autrichien. Le fait est qu’à partir de la chute de l’URSS, je n’ai cessé de craindre que cet oubli, stigmatisation ne soit le sort réservé au mouvement ouvrier révolutionnaire en France et en particulier au PCF. Et mes craintes n’ont pas disparu. Si un jour quelqu’un s’intéresse à mes motivations réelles il faudra les chercher là…

Quelquefois quand je plaide pour une autre histoire que celle qui est en train de devenir dominante et dans laquelle on voit des contrerévolutionnaires comme Olympe de Gouges et maintenant directement la reine Marie Antoinette à qui elle dédia les droits de la femme être le visage de ce que l’on veut être le “progressisme”, cette manipulation couvrant la stigmatisation de toute révolution, un courant initié dès la célébration du bi-centenaire malgré les combats de Michel Vovelle, j’ai du mal à dire la nature de ma crainte. C’est simple pourtant, on utilise des femmes, des stigmatisés et après le capital s’allie avec les conservatismes pour en finir avec les avancées qui ne s’appuient pas sur les conquêtes pour tous, mais sur le renforcement de l’exploitation voire l’apologie de la guerre. On utilise les femmes afghanes en feignant d’oublier que Ben Laden est un créature de la CIA pour en finir avec le gouvernement égalitaire communiste qui a survécu au départ des soviétiques et n’a été abattu que parce qu’Eltsine a organisé son blocus dans le cadre du bradage de l’URSS aux intérêts américains et ceci jusqu’à la nouvelle débâcle fuite récente…

Quand déjà, mon interlocuteur comprend que l’histoire des princes et de leurs affaires d’alcôves et de guerre masque les fondamentaux de la lutte des classes, il n’est pas rare de m’entendre répondre qu’effectivement ça suffit cette “chronologie” des rois et de leurs guerres et qu’il faudrait en rester en une histoire qui restaurerait simplement le vécu des peuples, leurs outils, leurs mœurs. Ce qui posé ainsi en opposition à la chronologie si cela permet de rompre avec l’histoire chronique des rois, comme de réintégrer l’histoire dans celles de peuples dont nous avons justement par la colonisation nié l’histoire, cela est aussi une manière d’effacer les noms, les faits, de ce qu’on a réduit à être des groupes minoritaires qui n’auraient eu aucune influence sur l’histoire. Pour reprendre l’histoire de l’Afghanistan, si dans les boutiques de Kaboul on garde sa photo usée, celle du dernier président communiste de l’Afghanistan, quelle communiste française se souvient de lui ? … qui parmi les communistes, les femmes se souvient de ce vrai communiste, médecin gynécologue vrai partisan de l’émancipation et des soins apportés aux femmes du peuple, comment juste après le départ soviétique, Najibullah remodèle le gouvernement tente de créer les conditions de l’unité en fournissant des aides d’urgence en nourriture et carburant, pour cause d’hivers rigoureux, entraînant des pertes de récoltes. Cet Homme ne fit qu’une erreur, il a cru aux promesses de la communauté internationale qui le livra à l’atroce supplice des “Talibans” qui l’émasculèrent et le pendirent. Qui parmi vous féministes connait l’histoire véritable de Najibullah ? Donc il ne s’agit pas seulement de s’intéresser aux mouvements lents de l’histoire, aux civilisations, il faut la reconstituer, faire renaître des personnes…

En fait, c’est grâce à une autre conception de l’histoire que j’ai toujours pu suivre cette histoire souterraine au fur et à mesure que la contrerévolution me volait ce que je savais du communisme, y compris le rôle joué dans l’émancipation des femmes, j’ai eu le sentiment que l’on me volait mon pays, ma terre natale, “elle n’était plus que le ciel perdu dont j’avais conservé la mémoire comme une constellation d’étoiles. Ce sentiment fut pour certains d’entre nous une indicible souffrance que chaque négation ravive.

Ce qui s’est passé, se passe encore avec l’histoire du mouvement ouvrier et du PCF est le produit d’une contre révolution qui a déferlé sur l’Europe à partir de ce qui se passait dans le lointain Chili, né de la victoire contre une révolution qui se voulait pacifique, par les urnes, un modèle qui était infiniment plus combatif que les divagations de l’eurocommunisme mais qui a subi l’atroce répression de l’alliance de l’armée avec la CIA, l’asphyxie, la déstabilisation et qui s’est terminé par l’installation du “libéralisme” économique et un pouvoir capable de torturer les enfants devant les mères pour faire parler ces dernières. Ce fut la majeure partie du continent sud américain qui a subi cette atroce vague sous le nom de plan Condor. Les enfants furent volés à leurs mères accusés d’être des communistes et placés dans des familles fascistes. Qui se souvient de cette ronde des folles de mai, de ces grands mères tournant sur une place de Buenos Aires, à nouveau la proie d’une caricature fascisante, de ses femmes communistes pour beaucoup venues réclamer la vérité sur leurs enfants et leurs petits enfants. Je les ai rencontrées à La Havane.. Lieu de toutes les résistances… Nos tortionnaires de la guerre d’Algérie allèrent enseigner leur art de faire parler en rejoignant dans cette mission les nazis comme Barbie et d’autres installés là par la complicité au lendemain de la deuxième guerre mondiale des vainqueurs anti-communistes et des anciens nazis rétablis au pouvoir, l’Église catholique joua même les bons offices, elle non plus n’avait pas été débarrassée de ses sympathisants nazis…

Ce furent ces gens-là qui contribuèrent à créer de toute pièce un mouvement contre le “totalitarisme” soviétique. Glucksmann fils fut l’époux en Géorgie du chef de la police qui s’employa à la répression des communistes pour mieux offrir à des corrompus les biens du peuple sous haute protection de la CIA. Est-ce d’une telle femme que nous prendrons des leçons ? J’ai parlé hier à propos de madame Nuland de la manière dont une “gauche” trotskiste face au Vietnam a mobilisé y compris des réseaux juifs, ceux qui chez nous ont été appelés les nouveaux philosophes pour transformer la victoire du peuple vietnamien en campagne en faveur des collaborateurs abandonnés par les maitres États-uniens dans une débâcle que l’on vient de revivre à propos du retrait de l’Afghanistan. Que croyez-vous que les femmes ont à attendre de madame Nuland ?

Ce qui a été imposé par la torture à l’Amérique latine, le libéralisme y compris “libertaire”, la falsification, a en fait été introduit en France par un gouvernement de gauche auquel participaient les communistes, avec de fausses nationalisations et vraies liquidations-privatisations. Et pour faire bonne mesure alors que tout était fait pour en finir avec les communistes, Mitterrand mettait en place le piège de la montée du Front national assurant l’affaiblissement de la droite. Oui mais le Front national dans le contexte de contre révolution capitaliste devenait à la fois repoussoir et éclaireur d’un “centre” ni à gauche, ni à droite mais de plus en plus à l’ouest. Qu’attendez-vous de Marine Le Pen ? Ou de madame Meloni ?

Pendant trente ans ce récit des “crimes du communisme” est devenu de plus en plus majoritaire et il a servi à justifier toutes les interventions, pillages pour imposer l’ordre impérialiste, la destruction des organisations ouvrières tandis que les capitalistes déplaçaient les industries dans des pays où le coût de la main d’œuvre était très bas. Paradoxalement les plus compétitifs étaient les pays qui avaient choisi dans de terribles conditions de sous-développement souvent détruits par la guerre, le socialisme. Ils étaient les plus compétitifs parce que ces pays assuraient un minimum vital de base et une formation-qualification sans équivalent dans le monde. Le récit de l’exploitation dans les usines créées par nos capitalistes vint enrichir doublement la vision d’un socialisme et d’un communisme devenus des impasses, des tyrannies totalitaires avec un capitalisme d’Etat et ses bureaucrates milliardaires. Alors que cette situation dans nos propres pays créait les conditions d’une désindustrialisation avec la difficulté grandissante pour la classe ouvrière de défendre ses conquis, son pouvoir d’achat, mais aussi l’afflux de marchandises bon marché, la prolifération d’un personnel de service précarisé qui était formé par des immigrés, des ouvriers mis en situation d’exclusion, ce qui créait les conditions de consommation favorables pour une population de diplômés dont on déclara qu’elle était la réalité de la société, la classe moyenne qui effectivement sauta à pieds joints dans l’adhésion de la gauche à l’anticommunisme, le mépris des organisations, et le primat du sociétal.

Dans un tel contexte, il y a eu tant au niveau des institutions européennes qu’à celui du monde médiatico-politique, de son poids idéologique y compris sur le financement des recherches et des publications un travail assez comparable pour rester dans l’analogie de départ à ceux dont j’avais en tant qu’historienne observé le travail, qu’il s’agisse des cathares ou de la contreréforme après la guerre de trente ans. Cela se reproduisait comme un cauchemar sur ma propre vie. Ce travail éradication et d’oblitération était mené et reste mené avec des gens comme Glucksmann, BHL, Cohn Bendit, Kouchner à gauche, au plan international toute résistance était définie comme celle d’un nouvel Hitler par ces gens qui avaient tronqué l’histoire de la deuxième guerre mondiale en faisant de l’extermination des juifs l’instrument d”une alliance avec d’anciens nazis pour mieux en finir avec les communistes, un mouvement qui parti des boat people avait culminé dans la “libération des juifs d’URSS” en passant par l’alliance avec le très antisémite Walesa l’homme d’une église polonaise parmi les plus réactionnaires. J’ai eu la douleur de voir des juifs ainsi et de subir l’ignominie de la renaissance de l’antisémitisme. Ces gens n’ont pas craint et ne craignent pas aujourd’hui de réveiller un antisémitisme de masse pour assurer les intérêts des Etats-Unis. Cet antisémitisme sert au contraire leur courte visée. Là encore les femmes comme les homosexuels sont devenus la masse de manœuvre de ce qui est reste l’extrême droite.

Le PCF français demeurait et on le doit probablement au sursaut de Marchais face aux dérives de l’eurocommunisme, mais ce parti était gardé en état de coma dépassé tout autant qu’il devenait le chantre d’une autoflagellation permanente, en dérivant insensiblement vers le retour dans une social démocratie elle-même de plus en plus déconsidérée et toujours à la recherche d’une nouvelle mue. Ce que devenait ce parti était stupéfiant : il ne restait plus la moindre organisation, formation, publication, qui n’ait été l’objet d’une destruction systématique. Le travail éradication oblitération était mené de l’extérieur et de l’intérieur.

Le 38e congrès a été une surprise qui tient comme dans tous les processus de ce type à des sursauts locaux, à l’obstination du peuple français dans ses refus autour en particulier de la défense des services publics mais aussi la vague idée que l’on ne pouvait trahir ceux qui résistaient : le rôle et l’enjeu de la défense du peuple cubain a été central, comme le refus d’une interprétation de l’histoire du PCF, et là le rôle d’Ambroize Croizat même si demeure occulté celui de ce que le programme du CNR doit à la victoire de l’URSS, il n’en reste pas moins ce que Roussel appelle “les jours heureux”. Fabien Roussel à lui seul méritera une analyse, il est le premier secrétaire du PCF a n’avoir reçu aucune formation théorique, il a hérité pour une bonne part des ambiguïtés de Georges Marchais mais aussi de l’engagement réel de celui-ci en tant que communiste. Il est effrayé à l’idée de voir le parti communiste affaibli subir une scission… ce qui d’un côté le paralyse dans la nécessaire reconstruction du parti mais lui assure ce qui a toujours fait la force des dirigeants communistes sur les factions (une grande leçon de Staline qui gagne parce qu’il sait représenter le collectif face à l’aventurisme et au fractionnisme de ses adversaires en commençant par Trotsky) : savoir représenter l’unité du parti en partant de l’état réel de celui-ci mais aussi de la société française.

Fabien Roussel a d’autant plus de propension à ne pas s’opposer aux liquidateurs que si au plan intérieur il se positionne résolument sur ce que sont les couches populaires, refuse les excès en tous genres d’une pseudo radicalité, au plan théorique comme à celui de la géopolitique il est parfaitement représentatif de ce que le PCF est devenu. Il ne cède pas seulement à une vision du communisme dévoyé par le totalitarisme et à des indignations orchestrées par l’impérialisme, il les partage et croit sincèrement que le communisme français doit marquer sa différence, voire son hostilité à des expériences dictatoriales. Avec un vieux fond quasi familial partagé par les militants de tendresse pour l’Union soviétique (qui parfois les fait être hostiles à la Chine accusée d’avoir trahi et qui serait passée sans transition de la révolution culturelle au capitalisme sous la direction des mêmes), ce qui l’empêche à l’inverse de Deffontaines d’une autre génération de s’appuyer sur les nouveaux rapports de force, la Chine, le Brésil. Mais il a aussi le respect de Cuba, la connaissance du Vietnam. Au titre des qualités, outre son communisme défendu, son choix d’un point de vue populaire, il y a son amour de la France, et le fait qu’il travaille et apprend vite de ses erreurs. Fabien Roussel est comme bien des communistes un homme honnête qui est spontanément attiré par le progrès, l’humanisme mais comme le PCF il a perdu une part des leçons de l’histoire… Même s’il voit vite de quel côté viennent les coups, il a un gouffre abyssal de la compréhension devant les transformations du monde, son pacifisme, son exigence d’une solution diplomatique demeure affaiblie.

Dés le départ, on pouvait mesurer à quel point ce qui se passait en Ukraine confronterait la gauche, le PCF à un nouveau rendez-vous : celui-ci a lieu dans le cadre des élections européennes. Macron rejoue à plein la tactique mitterrandienne, faire monter le FN devenu RN, pour n’avoir plus que lui comme adversaire alors que l’élection ne repose pas sur la polarisation on rejoue sans cesse “la présidentielle” et l’accuser d’allégeance à Poutine pour l’exclure du champ national que l’on a surjoué avec l’entrée de Manouchian au Panthéon. Mais sur le fond, il ne s’agit pas du “champ national”, il s’agit de la fin de la nation française et l’intégration totale à l’Europe, enfin l’UE en guerre contre une autre partie de l’Europe, celle qui va jusqu’à l’Oural et contre laquelle on espère reproduire le démantèlement de l’URSS et des pays du pacte de Varsovie.

Qu’est ce que la guerre et comment ne nous laisse-t-on pas le droit d’une opinion qui ne soit pas nécessairement “sexualisée” ?

Le magazine Vogue ce 8 mars renouvelle son soutien “too much” à la guerre en Ukraine, l’an dernier ils ont réussi à faire du tee shirt kaki de zelensky une marque qui a vendu le comédien et son épouse dans un décor que n’aurait pas renié BHL.  Voici comment la diirectrice de ce magazine pour la riche bourgeoisie, pour les “donateurs” justifie les photos et la mise en scène pour sa revue :S’il est normal que ”Vogue” aborde le conflit, ce n’est pas un magazine d’actualité froide non plus, il y a une ligne éditoriale à respecter, abonde Carine Mamou. Prendre la guerre du côté esthétique, c’est à la fois contribuer au rêve que doivent incarner les marques et la mode, et composer avec la réalité qui s’impose. Cette une semble la bonne manière de concilier les deux. » Esthetiser la guerre c’était exactement ce que Walter Benjamin reprochait à Junger en l’accusant d’être un nazi en tenue de camouflage. Voilà l’Europe que l’on proclame en c ontrepoint des cocoricos de Macron… est-ce que les femmes esthétisent la guerre ?

Vous avez dit glamorisation ? - Instagram/Vogue Ukraine

Oui mais ce que l’on tait c’est que cette Europe-là est celle de la mise en concurrence du travail comme celle de la privatisation et de la guerre. Elle est déjà en voie de balkanisation.

Pour revenir à mon interrogation initiale : qu’adviendra-t-il non pas seulement du PCF mais de la nation française ? Y aura-t-il l’ukrainisation de toute l’UE, l’Ukraine est en train de disparaitre alors même que l’UE, avec un Macron intervenant sous directive des USA, ou plutôt d’une certaine conception de ce que sont les USA feint de la défendre.

Tout peut être retourné si l’on en reste aux généralités. Si l’on peut apprécier la proposition de Léon Deffontaines de créer les conditions d’une négociation ouverte aux pays du sud, se contenter d’affirmer que la France doit prendre l’initiative d’une coalition revient à se voir répondre par Macron qu’il a mis en place une coalition de 30 pays appuyant de fait la guerre et l’intervention de l’OTAN.

Ce qui se joue tient à la nécessité d’aller plus loin dans une clarification que seuls les communistes aujourd’hui peuvent apporter parce qu’ils sont l’ultime chance de l’intervention populaire sur la base des intérêts de classe, mais aussi d’une souveraineté internationaliste dans un monde qui bascule vers une autre configuration.

La prise de position publiée aujourd’hui par Histoire et Societe et qui émane de certains camarades du Conseil National voire de l’exécutif me parait poser les jalons indispensables de la défense du PCF non en tant qu’organisation mais dans sa nécessité historique pour la classe ouvrière, pour le monde du travail et pour la France.

Non, nous n’avons pas été que l’intime, les personnes du sexe, nous avons été des protagonistes à part entière et toutes les femmes n’ont pas contribué à notre combat en faveur de l’humanité… Même s’il ne faut pas attendre le “socialisme” pour exiger nos droits mais n’est-ce pas vrai pour tous ?

Puisque nous sommes le 8 mars qui n’est pas la journée de la femme, mais celle de la conquête des droits des femmes à l’égalité dans le domaine professionnel, l’indépendance économique sans laquelle il ne saurait y avoir d’indépendance politique, de ce droit des femmes sur leur propre corps, toutes les questions qui relèvent d’une civilisation dans laquelle c’est l’ensemble humain qui sera libéré, je voudrais rappeler que sa fondatrice Clara Zetkin, l’amie de Rosa Luxembourg, fut celle qui appela à la paix face à la montée des bellicismes au congrès de Bâle, comme le décrit Aragon dans Les cloches de Bâle. C’est elle qui vint au nom de l’internationale communiste saluer la naissance du PCF au Congrès de Tours, ce fut elle et ses camarades qui avec Gabriel Péri, Jacques Duclos manifestèrent l’unité des communistes français et allemands contre l’occupation de la Rhur, le refus de “faire payer non pas l’Allemagne, mais les travailleurs allemands pour les crimes de ceux qui avaient voulu contre Jaurès et Rosa cette guerre. A cause de leur action Gabriel Péri et Jacques Duclos furent poursuivis et Frossard le bourgeois liquidateur en profita pour quitter le parti espérant le détruire. Ce à quoi Maurice Thorez répondit avec Péri, Duclos et d’autres par le Front populaire et l’entrée en lutte de la classe ouvrière occupant les usines. Et ce fut encore elle, Clara une vieille femme, la doyenne à 84 ans du Reichtag à moitié aveugle qui montra à la tribune pour dénoncer Hitler et ce qu’il prétendait faire de l’Allemagne.

J’ai apprécié le discours de la dirigeante de la CGT qui invite tout le monde à la grève aujourd’hui et on ne peut qu’être convaincu de la nécessité d’unir les luttes pour la paix, celles contre l’exploitation et celles pour l’émancipation humaine, mais cela dépend aussi de l’existence de cette force et de sa survie historique alors que tout est fait pour la marginaliser, pour faire oublier la réalité de ce qu’elle représente.

Danielle Bleitrach


(A) les premiers buchers médiévaux à Orléans (1022) en Piemont (1025) dans la cité épiscopale de Liège sont considérés comme des “protocathares et le phénomène se retrouve de la Rhénanie, en Champagne, en Bourgogne, en Flandres, en Roulousain, Agenais et Albigeois, en Italie et au-delà en Bosnie et dans tout l’Empire byzantin, Grèce, Bulgarie…

(1)La guerre des Paysans allemands ( est un conflit social et religieux qui a eu lieu dans le Saint-Empire romain germanique entre 1524 et 1526 dans diverses régions aujourd’hui réparties entre cinq pays européens. Elle se déroula géographiquement en Souabe, Bade, Palatinat, Hesse, Thuringe (Allemagne actuelle), au Tyrol, dans le pays de Salzbourg, en Carinthie (Autriche actuelle) en Alsace, Lorraine, Franche-Comté (France actuelle), dans les cantons de Bâle, Berne, Lucerne et les Grisons (Suisse actuelle) ainsi que dans le Trentin-Haut-Adige (Italie actuelle). On l’appelle en allemand le Soulèvement de l’homme ordinaire (Erhebung des gemeinen Mannes), la Révolution de l’homme du commun (Revolution des gemeinen Mannes), ou en français, la révolte des Rustauds, les communistes allemands, Brecht reprend cette vision dans sa mère courage, y ont vu le ferment révolutionnaire par excellence.

(2)(La guerre de Trente Ans (1618-1648) est un conflit européen alimenté par des divisions religieuses qui a fait environ 8 millions de morts. Elle a commencé en Bohême, mais a fini par impliquer toute l’Europe, influençant le développement de l’ère moderne. La guerre a éclaté suite à la querelle entre des princes allemands catholiques et protestants et a causé la mort de millions de personnes. C’est une guerre politico-religieuse qui s’est déroulée en Europe centrale et à laquelle ont participé les principales puissances européennes de la première moitié du XVIIe siècle

IVG : le RN a-t-il réellement retourné sa veste ?

Violaine de Filippis Abate

Ce 8 mars, le droit à l’IVG est scellé dans la Constitution. Et comme 80 % des Français y sont favorables, difficile d’être contre pour un RN en pleine opération dédiabolisation.
Alors, Marine Le Pen, une progressiste pro-choix ? Notre chroniqueuse Violaine De Filippis-Abate dégaine quelques vérités essentielles sur les héritiers de ceux que Simone Veil qualifiait de « SS aux petits pieds ».

En débat: Le féminisme peut-il se passer des hommes ?

L’engagement des hommes dans le féminisme apparaît à plusieurs niveaux comme une nécessité. Reste la question de la place qu’ils doivent occuper dans l’action collective, des pratiques et des outils de lutte à adopter pour parvenir à l’égalité hommes-femmes.

 

Les femmes peuvent-elles faire confiance aux hommes pour livrer la bataille de l’égalité ? Ensemble, ils pourraient porter un autre projet de société. Faut-il encore que les hommes le désirent. La question reste primordiale, notamment à l’heure où des enquêtes sociologiques menées en Amérique du Nord et en Europe révèlent que seulement 40 % des hommes soutiennent les féministes. Le dernier rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes affirme encore une recrudescence du sexisme.

Au lendemain des accusations de viol contre Gérard Miller, Sandrine Rousseau réagissait : « On ne peut compter sur aucun homme. » Comment analysez-vous cette déclaration ? Continuer la lecture de En débat: Le féminisme peut-il se passer des hommes ?