Amendement Unef : le Sénat vise les réunions non-mixtes, la gauche est piégée

NDLR de MAC: dont acte et à suivre!
© Bertrand Guay / AFP

© Bertrand Guay / AFP

Jeudi, les Sénateurs ont adopté, à l’unanimité des voix, la possibilité de dissoudre une association qui organiserait ce type de réunions. Si le texte a été très critiqué par les communistes et les écologistes, il n’a reçu aucun vote contre.

À l’occasion de l’examen, débuté cette semaine, du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » (dit « séparatisme »), les Sénateurs s’en sont donné à cœur joie dans la surenchère discriminatoire.

Parmi les amendements votés par la chambre haute et sa majorité de droite, les interdictions du port de voile pour les accompagnatrices de sortie scolaire et les mineures dans l’espace public (lire notre article du 2 avril). Le 1 er avril au soir, les sénateurs ont également voté la possibilité pour le gouvernement de dissoudre des associations  « qui interdisent à une personne ou un groupe de personnes à raison de leur couleur, leur origine ou leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée de participer à une réunion ». Une référence directe à l’Unef (Union nationale des étudiants de France), dont la présidente Mélanie Luce expliquait, le 17 mars, que l’association organisait «  des réunions non mixtes sur les discriminations (… ) des groupes de paroles internes à l’organisation, pas des réunions publiques », créant une polémique largement alimentée par la Macronie et la droite.

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Philippe Corcuff : « Politique, médias et réseaux sociaux s’extrême-droitisent »

Membre de la Fédération anarchiste depuis 2013, Philippe Corcuff enseigne à Science-Po Lyon. © Rolland QUADRINI/ KR Images Presse

Membre de la Fédération anarchiste depuis 2013, Philippe Corcuff enseigne à Science-Po Lyon. © Rolland QUADRINI/ KR Images Presse

Dans « la Grande Confusion », le politologue et enseignant à Sciences-Po Lyon dresse l’état des lieux d’un paysage politique et médiatique de plus en plus perméable aux idées d’extrême droite. Et incrimine une partie de la gauche, qui participe, selon lui, à brouiller les repères. Explications.

La Grande Confusion, de Philippe Corcuff

Chasse aux « islamo-gauchismes », loi contre les « séparatismes », Génération identitaire interviewée en prime time à la télévision… L’extrême droite avance dangereusement ses pions sur le front des idées.

Dans « La Grande Confusion : Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées », publié aux éditions Textuel, Philippe Corcuff tente de cartographier les grandes lignes idéologiques de notre temps, et fait l’hypothèse que l’époque est d’autant plus réceptive aux discours ultraconservateurs que les frontières politiques sont brouillées du fait de l’effondrement du clivage gauche-droite et de la crise structurelle des organisations de gauche.

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Interco : l’absence d’une politique affirmée, des dégâts…

La construction de Terres des Confluences s’est effectuée dans la douleur, tout le monde le consent. Pour autant, cette nouvelle mandature dont le budget aurait dû être un acte fort marquant une orientation politique affirmée est bien mal emmanchée.

La cristallisation des débats sur l’augmentation de 3% du foncier et la pathétique tentative de M. Lopez de fédérer derrière lui les communes rurales pour contester ce 1er budget n’ont pas eu raison de la continuité affichée entre l’ancienne équipe et la nouvelle. C’est le maire de Labourgade qui a remis Romain Lopez à sa place après la virulente intervention de M. Dupuy maire de Castelferrus devenu un allié objectif du maire de Moissac. Les oppositions de Castelsarrasin et de Moissac par les voix de M. Angles et de Mme Hemmami joignaient alors leurs votes à la contestation. Le budget finissait tout de même par être adopté par 39 voix contre 22. Continuer la lecture de Interco : l’absence d’une politique affirmée, des dégâts…

Seconde fermeture des écoles in Caf. Péda.

Pour la seconde fois, Emmanuel Macron décrète la fermeture générale des écoles, collèges et lycées à partir de lundi prochain. Un an après la première fermeture, presque jour pour jour, cette décision signe l’échec des demi mesures prises depuis des mois par JM Blanquer. Sans changement de cap quel sera son impact durable ?

Fermeture pour un  mois

« Oui, le virus circule dans les établissements scolaires. Mais pas plus qu’ailleurs », a dit Emmanuel Macron le 31 mars en présentant les nouvelles mesures de confinement. Une affirmation immédiatement démentie par le fait que le seul confinement total décidé par le président de la République concerne les écoles. « L’éducation de nos enfants, elle, n’est pas négociable. L’école n’est pas négociable. C’est pourquoi nous devons prendre nos responsabilités. Oui, il faut freiner le virus. Aussi, nous aller fermer durant trois semaines les crèches, les écoles, les collèges et les lycées », poursuit E Macron dans un racoirci où la logique se perd. Continuer la lecture de Seconde fermeture des écoles in Caf. Péda.

Covid-19. Dans les écoles, « on ne peut plus continuer dans ces conditions »

Infographie cas de covid à l'école. Infographie Humanité

Infographie cas de covid à l’école. Infographie Humanité

La colère gronde dans les établissements des régions les plus touchées par le coronavirus. Droit de retrait, grève envisagée : les enseignants refusent de mettre en danger la vie de tous. Et posent la question de la fermeture.

« C’est devenu invivable. » La lassitude, la fatigue se font entendre dans la voix de Marie-Hélène Plard. Directrice d’école maternelle en Seine-Saint-Denis, mais aussi cosecrétaire départementale du SNUipp-FSU, elle n’est pourtant pas du genre à baisser les bras. Mais, dans les 19 départements confinés, et plus encore dans le sien, la montée brutale de l’épidémie semble dépasser les limites de ce que le système scolaire et ses acteurs, déjà beaucoup sollicités depuis un an, peuvent endurer. Au point que beaucoup craignent, si des mesures à la hauteur de la menace ne sont pas prises en urgence, que la situation n’échappe à tout contrôle. Jusqu’à envisager, à leur corps défendant, la fermeture des écoles.

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VIDEO. Violente intrusion de militants d’extrême droite au Conseil régional à Toulouse : deux personnes interpellées!

NDLR de MAC: Une agression intolérable! Les chiens sont lâchés. Nous reviendrons dessus…

En pleine séance plénière au Conseil régional d’Occitanie ce jeudi à Toulouse, 8 personnes se revendiquant du groupuscule extrémiste Action Française se sont introduites en agressant des agents de sécurité. Deux personnes ont été interpellées.

Huit membres du groupuscule d’extrême-droite Action Française se sont introduits dans l’enceinte du Conseil régional d’Occitanie à Toulouse, ce jeudi 25 mars. Vice-président du Conseil régional en charge de l’éducation jeunesse et sport, Kamel Chlibi déclare que ces derniers auraient « agressé des agents de sécurité ».

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Lopez (RN) : et un ? et deux refus… très politiques !

Nous attendons le 3ème refus qui mettra fin à l’insoutenable crédo de M. Lopez sur son soi-disant apolitisme dans la gestion de la ville de Moissac.

En effet, il est affligeant de voir le 1er édile de la ville bouder la cérémonie de la fin de la Guerre d’Algérie le 19 mars. Pourtant, cela n’est pas faute de courir après toutes les commémorations possibles allant même jusqu’à utiliser la cour du collège privé local pour la cérémonie d’hommage à toutes les victimes d’attentats. Il y a un lien ?

Pour celle du 19 mars, l’explication est à chercher dans les récents tweets du monsieur qui relaie sans vergogne la prose révisionniste du chef de file aux régionales du RN, M. Garraud ou d’Aliot, préférant ainsi occulter 150 ans de colonialisme au Maghreb, mais aussi l’OAS, les exactions des militaires, la torture. Il ne peut résister à l’appel de ses mentors lepénistes…

Quand on vous dit que M. Lopez est apolitique comme… le RN !

Ensuite il y a un refus encore plus idéologique : le non à l’installation d’un bureau de vote pour les élections législatives bulgares le 4 avril prochain. Avec plus de 90 inscrits et près de 200 qui souhaitaient exprimer leur soutien à la démocratie, et alors que souvent les bulgares de cette communauté sont ignorés, voire ostracisés dans leur propre pays, l’ambassade Bulgare se montrait exemplaire a ce sujet en favorisant l’accès au vote.

Le non de M. Lopez est un déni de démocratie !

Pour le coup, il retrouve des accents démagogues en disant que ce serait un mauvais exemple pour toutes les communautés de Moissac. Les marocains, les algériens, les portugais et autres de la 1ère ou de la dernière génération apprécieront (dixit : « On ne va plus s’en sortir et on n’est pas là pour ça » !) Pourtant ils ont été nombreux à voter pour lui, juste retour des choses. Voter pour moi et pour moi seul….

Deux refus donc, et pas des moindres, qui permettent de resituer qui est M. Lopez et ses ambitions. Fini les poubelles dans les rues, nous rentrons dans le dur et la démocratie vient de se prendre un sacré crochepied !

Maximilien Reynès-Dupleix

Chez Chronodrive, une bien étrange mise à pied pour un tweet

Toulouse, le 12 février. Rozenn Kevel prend la parole lors d'un rassemblement de soutien, place du Capitole. © Hector Passat

Toulouse, le 12 février. Rozenn Kevel prend la parole lors d’un rassemblement de soutien, place du Capitole. © Hector Passat

Rozenn, une étudiante toulousaine, risque d’être licenciée après avoir dévoilé sur Twitter les mauvaises pratiques en matière de gaspillage alimentaire dans cette enseigne appartenant au groupe Auchan. Mais pour cette syndiquée CGT, cette affaire en cache une autre, liée à sa dénonciation du sexisme au sein de l’entreprise.

Quand Rozenn Kevel, employée au magasin Chronodrive de Basso-Cambo, à Toulouse (Haute-Garonne), est convoquée le 6 mars, elle tombe de haut. Son directeur de magasin lui annonce sa mise à pied à titre conservatoire en vue d’un potentiel licenciement. « Il m’a dit que ce n’était pas dû à la qualité de mon travail mais à des faits dans ma vie personnelle », raconte à l’Humanité l’étudiante de 19 ans.

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Présidentielle 2022. Ces syndicalistes qui souhaitent une candidature communiste

Pour les signataires de l’appel, le parti mené par Fabien Roussel tire sa légitimité de sa présence sur le terrain, auprès des travailleurs. Comme ici, le 2 mars, avec les salariés de Suez, mobilisés contre l’OPA hostile de Veolia. Eric Tschaen/REA

Pour les signataires de l’appel, le parti mené par Fabien Roussel tire sa légitimité de sa présence sur le terrain, auprès des travailleurs. Comme ici, le 2 mars, avec les salariés de Suez, mobilisés contre l’OPA hostile de Veolia. Eric Tschaen/REA

Militantes et militants d’entreprise considèrent qu’un candidat du PCF mettrait l’affrontement de classe au cœur des débats de la campagne. Ils appellent ce parti à proposer un candidat pour le scrutin de 2022.

« Nous demandons au Parti communiste français de proposer une candidature à la prochaine élection présidentielle. » 58 militants et militantes d’entreprise ont lancé un appel, ce 22 mars, afin que le PCF désigne un candidat issu de ses rangs en 2022. Ils sont fonctionnaires pour 11 d’entre eux, salariés du public pour 27 autres, et 20 issus du privé, dans 15 secteurs professionnels, de l’agroalimentaire aux transports, en passant par la construction et les travailleurs sociaux.

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Covid 19: Blanquer contesté sur sa gestion de la crise sanitaire in Caf. Péda.

Alors que l’épidémie de Covid 19 explose généralement en France et particulièrement dans les établissements scolaires, la gestion de la crise sanitaire par l’Education nationale est vivement critiquée. JM Blanquer maintient ses propos : « il y a moins de contamination dans les établissements scolaires que dans la population en général ».

Doublement des élèves malades

Mauvais chiffres pour l’Education nationale qui affiche un doublement du nombre des élèves contaminés lors de la semaine du 19 mars avec 15484 élèves contre 9221 la semaine précédente et 1809 personnels contre 1106. Encore ces nombres sont-ils nettement sous-évalués. Le ministère de la santé donne 8307 jeunes de 0 à 19 ans contaminés pour la seule journée du 15 mars.

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