Fonction publique. Les syndicats se préparent à une réunion explosive sur les salaires

Le 7 décembre, à Créteil. Les agents territoriaux sont rassemblés devant la préfecture du Val-de-Marne pour protester contre la loi de transformation de la fonction publique. Guillaume Clément

Alors que l’inflation a fait repasser les plus basses rémunérations au niveau du Smic, les organisations sont reçues ce jeudi par le gouvernement. Si le ministère ne propose pas de hausse du point d’indice, elles quitteront les négociations.

Les agents de la fonction publique ont-ils enfin ­retenu l’attention du gouvernement ? Après des mois de tensions autour de la question salariale, la ministre de la Fonction publique a convoqué, ce jeudi, les représentants des syndicats représentatifs des agents à une rencontre, non prévue à l’agenda, au sujet de leur pouvoir d’achat. Alors même qu’aucun ordre du jour n’a été communiqué, la rencontre s’annonce sous haute tension. « Nous avons décidé en intersyndicale (CGT, FSU, Solidaires – NDLR) que nous nous autoriserons à quitter la salle si aucune annonce n’est faite dans le sens d’une augmentation générale des salaires  !  », lance d’emblée Natacha Pommet, secrétaire générale de la CGT services publics. Sur la question, l’ensemble des organisations offre un front commun. « Il n’y a pour nous qu’une seule solution, c’est d’augmenter le point d’indice et d’engager une refonte des grilles », ajoute Christian Grolier, secrétaire général FO fonction publique. Si le gouvernement n’est pas prêt à proposer 2 % d’augmentation du point d’indice au minimum, il se retrouvera seul autour de la table. Continuer la lecture de Fonction publique. Les syndicats se préparent à une réunion explosive sur les salaires

Violences faites aux femmes. « S’il n’y a pas de sang, madame, on ne se déplace pas »

Myriam, Marine et Sarah sont membres de l’association la Collective des mères isolées de Montreuil qui dénonce les manquements à la déontologie du commissariat de leur ville, lors de dépôts de plaintes pour violences conjugales. Teresa Suarez

À Montreuil, six femmes victimes de violences conjugales ont décidé de dénoncer l’accueil déficient du commissariat de leur ville lors des dépôts de plainte. IGPN et Défenseur des droits sont saisis.

« Maman, il est là. » Lorsqu’elle l’alerte une première fois, en janvier 2021, Katia se dit que sa fille se fait des films. Mais le lendemain, l’adolescente la rappelle en lui expliquant que son père la filme sur le chemin du conservatoire et qu’il lui a crié : « Vous allez me le payer. » Katia rejoint alors sa fille et fonce au commissariat de Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour porter plainte. « Les agents ont d’abord refusé, en disant que c’était son père – alors qu’il est déchu de ses droits parentaux – et que filmer sur la voie publique était un droit. Mais je ne suis plus celle que j’étais en 2013 : j’ai hurlé jusqu’à ce qu’ils acceptent de prendre ma plainte. » Août 2013 : c’est le mois où Katia, après six ans de violences conjugales, finit par appeler la police. Continuer la lecture de Violences faites aux femmes. « S’il n’y a pas de sang, madame, on ne se déplace pas »

Nouveau protocole sanitaire dans les écoles de Tarn-et-Garonne : « Les mesures ne répondent pas à l’urgence », pour Guillaume Mangenot du SNUipp82 in DDM

A partir de jeudi, les élèves devront être masqués dans les cours de récré. DDM Archives M.V.
A partir de jeudi, les élèves devront être masqués dans les cours de récré. DDM Archives M.V.

 

De nouvelles mesures sanitaires doivent entrer en application à partir de jeudi dans les écoles. Les élèves devront porter le masque en extérieur et les activités physiques en salle ne seront plus possibles. Interview de Guillaume Mangenot, secrétaire départemental du SNUipp.

Que pensez-vous des nouvelles mesures sanitaires prises par le Gouvernement dans les écoles applicables à partir de jeudi ?

C’est une grande déception car cela ne répond pas aux besoins. L’élévation du protocole au niveau 3 implique le port du masque en extérieur et la suspension des activités physiques en salle et lundi, de nouvelles mesures seront mises en place dans les cantines. Mais ce protocole n’annonce que des grandes lignes. Or, la situation est extrêmement tendue pour les personnels comme pour les parents d’élèves. Continuer la lecture de Nouveau protocole sanitaire dans les écoles de Tarn-et-Garonne : « Les mesures ne répondent pas à l’urgence », pour Guillaume Mangenot du SNUipp82 in DDM

Disparition. Rabhi, l’écologie spiritualiste et individualiste

Pierre Rabhi, en 2011, dans sa ferme de Montchamp, près de Berrias-et-Casteljau, dans l’Ardèche, où il s’était installé au début des années 1960. Philippe Desmazes/AFP

Saint laïc idolâtré par les libéraux, le fondateur des Colibris a su mobiliser l’imaginaire du paradis perdu et en faire un produit de consommation de masse. Il est mort à 83 ans.

En se répétant presque mot pour mot d’une apparition médiatique à une autre, Pierre Rabhi a ciselé durant plus d’un demi-siècle un récit autobiographique qui tient lieu à la fois de produit de consommation de masse et de manifeste articulé autour d’un choix personnel effectué en 1960 : celui d’un « retour à la terre ». Il est mort, samedi, à l’âge de 83 ans. Ses ouvrages centrés sur sa personne, ses centaines de discours et d’entretiens qui, tous, racontent sa vie ont abouti à ce résultat singulier : cet homme qui parlait continuellement de lui-même a incarné aux yeux de ses admirateurs et des journalistes la modestie et le sens des limites. Continuer la lecture de Disparition. Rabhi, l’écologie spiritualiste et individualiste

Avec Malik Oussekine, la conscientisation d’une génération

Rassemblement d’étudiants et de lycéens, le lendemain de la mort de Malik Oussekine, à Paris. Photo : Michel Gangne/AFP

Mise à jour le 6 décembre 2021). Il y a tout juste 35 ans, dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine, âgé de 22 ans, meurt sous les coups des policiers voltigeurs, en marge des défilés. Depuis le 25 novembre 1986, étudiants et lycéens manifestent contre le projet Devaquet. La situation bascule alors. Le projet de loi est retiré.

En novembre 1986, toute une génération étudiante et lycéenne se met en mouvement pour obtenir le retrait du projet Devaquet du nom du ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur. Elle obtient gain de cause après une mobilisation extraordinaire aux formes originales. Une mobilisation qui doit aussi faire face à la répression qui aboutit à la mort de Malik Oussekine Continuer la lecture de Avec Malik Oussekine, la conscientisation d’une génération

Présidentielle. Fabien Roussel veut un budget de 80 milliards d’euros pour l’école

Fabien Roussel, candidat communiste à la présidentielle lors de la rencontre des jours Heureux à Vénissieux le 3 Décembre.

Le candidat communiste à l’Élysée a tenu sa dernière Rencontre des jours heureux, à Vénissieux, sur le thème de l’éducation et de la formation.

Vénissieux (Rhône), envoyé spécial

« Regardez le titre : « profs absents le bon coin à la rescousse », voilà la réalité de notre école ! », s’inquiète, une du Parisien à la main, Fabien Roussel. Depuis Vénissieux (Rhône) et pour sa sixième et dernière Rencontre des jours heureux, le candidat du PCF à la présidence de la République affiche son ambition : « reconstruire une école de la République qu’Emmanuel Macron a totalement cassée ». Le député du Nord ironise :  « Parcoursup, c’est le Koh Lanta de l’orientation, sans totem d’immunité et avec 90 000 jeunes bacheliers sans affectations ».

Devant les quelques 500 participants, le prétendant à l’Élysée affirme vouloir faire de la jeunesse et de l’école la grande cause du futur quinquennat. Le dirigeant communiste a dévoilé ses pistes pour l’Éducation Nationale et la formation Issues d’un travail conjoint entre parlementaires PCF et syndicats. Une augmentation du budget  de 45 %, pour atteindre 80 milliards d’euros, permettra notamment la mise ne place d’une mesure phare : l’allongement du temps d’enseignement à l’école. Continuer la lecture de Présidentielle. Fabien Roussel veut un budget de 80 milliards d’euros pour l’école

Valérie Pécresse et Fabien Roussel, projet contre projet…Présidentielle 2022

Mardi 14 Septembre 2021

Industrie, protection sociale, services publics… le candidat du PCF et la désormais candidate LR ont débattu sans concession lors de la dernière fête de l’Humanité.

Sous un chapiteau plein à craquer et dans une ambiance électrique, deux prétendants à l’Élysée ont confronté leurs propositions, en vue de 2022, au Forum social. À gauche, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. À droite, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.

Est-il possible de réindustrialiser le pays ?

Valérie Pécresse On a laissé se désindustrialiser la France, à gauche comme à droite. Les usines, ça polluait, ça exploitait, donc il fallait une France sans usines. Mais nous avons perdu la moitié de nos emplois industriels. C’est une catastrophe. On le voit encore plus avec la crise du Covid. Il faut donc réindustrialiser, c’est une question de souveraineté. Certains d’entre vous pensent qu’il faut produire moins, pour la planète. Mais il faut produire plus et mieux, en faisant la transition écologique, et en payant mieux ceux qui produisent.

Fabien Roussel J’entends bien tous les candidats dire qu’il faut produire en France. Mais, rappelez-vous que, le premier, c’était Georges Marchais. Quand Peugeot décide de délocaliser la C5 en Chine, ou Renault d’y produire la Dacia Spring, ils le font avec le soutien de l’argent public. Ça ne doit plus exister. Il faut un moratoire contre les délocalisations, les interdire tout de suite. Et chaque euro public doit être conditionné à la relocalisation, au maintien des emplois et des savoir-faire, à l’égalité professionnelle hommes-femmes et à la préservation de nos ressources naturelles. Cent cinquante milliards d’euros sont versés tous les ans, cette manne doit nous permettre de retrouver une industrie forte. Continuer la lecture de Valérie Pécresse et Fabien Roussel, projet contre projet…Présidentielle 2022

Mobilisation générale : ce samedi, l’union fait la force pour sauver l’hôpital public

© Alain Jocard/AFP

Alors que les annonces de fermetures de services et de lits se multiplient, dégradant toujours plus la prise en charge des patients, 80 syndicats, associations et collectifs d’usagers appellent à se mobiliser ce samedi à travers la France.

Icon Quote L’hôpital public se désintègre. » Ce samedi, plus de 80 associations, syndicats et collectifs appellent à manifester partout en France avant qu’il ne soit trop tard. Alors que la cinquième vague de Covid commence à déferler sur le pays, pas un jour ne passe sans que ne soit annoncée la fermeture d’un service d’urgences. En matière de dégradation de la qualité des soins, tous les indicateurs sont au-delà du rouge. Même le président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Rémi Salomon, n’a pas mâché ses mots le 12 novembre : « On est dans une situation où, dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l’hôpital. »

Tiou- Jeux de mains un clip déconfiné….

Jamais Sans Toit : Des écoles mobilisées pour les élèves SDF in Caf. Péda.

Ce soir, à Lyon, sept écoles mettront à l’abri 26 enfants Sans Domicile Fixe scolarisés à Lyon. Les membres du collectif « Jamais sans toit » sont au taquet depuis la rentrée scolaire. En tout, ce sont dix-sept écoles qui sont mobilisées à Lyon, Villeurbanne, Vénissieux et Vaulx-en-Velin. Dix écoles ont servi d’hébergement d’urgence et ont accueillies 47 enfants et leurs parents. Aujourd’hui, 171 enfants de 74 familles sont dénombrés SDF dans la métropole Lyonnaise. À Lyon seulement, ce sont 34 familles et 72 enfants qui sont concernés.

Un collectif né d’un engagement citoyen avant tout

Enseignant à l’école élémentaire Gilbert Dru depuis 2012 et directeur depuis la rentrée 2020, Allan Maria s’est investi dans le collectif Jamais Sans Toit dès sa création. « Je suis impliqqué en tant que citoyen dans ce collectif car je suis confronté chaque année à des situations d’élèves SDF. Je ne peux accepter que des familles, des enfants n’aient accès à ce droit fondamental qu’est un hébergement. Chacun et chacune mérite de vivre dans la dignité. Continuer la lecture de Jamais Sans Toit : Des écoles mobilisées pour les élèves SDF in Caf. Péda.