Moissac. Les Moissagais s’inquiètent de la fermeture des urgences de nuit in DDM

L’hôpital de Moissac pourrait voir la fermeture des Urgences de nuit. DDM
L’hôpital de Moissac pourrait voir la fermeture des Urgences de nuit. DDm 

L’annonce d’une possible fermeture des Urgences de nuit de l’hôpital de Moissac a eu l’effet d’une déflagration. Agacés ou désabusés, les habitants du secteur craignent un abandon définitif.

S’ils étaient encore nombreux à ne pas avoir entendu la nouvelle jeudi matin, celle-ci s’est rapidement répandue au sein de la cité uvale. Implanté dans un secteur marqué par une désertification médicale de plus en plus criante, l’hôpital est un symbole, un dernier bastion à protéger. Fermer les Urgences de nuit est donc une hypothèse largement contestée par la population.

« Un désastre, un abandon »

En ce jeudi de vacances scolaires, les abords de l’hôpital sont déserts. Seule une quarantenaire fume une cigarette devant l’entrée. « Je viens d’entendre parler de ça et je trouve que c’est inadmissible. D’un côté on est dans une crise sans précédent durant laquelle on nous explique qu’il faut tout faire pour ne pas surcharger des services hospitaliers déjà réduits et débordés, et de l’autre on prend ce type de décisions. C’est incompréhensible », confie celle qui est venue rendre visite à un proche. Continuer la lecture de Moissac. Les Moissagais s’inquiètent de la fermeture des urgences de nuit in DDM

2022. La vague #MeToo prête à déferler sur la campagne présidentielle

Le 10 juillet 2020, à Paris, manifestation de militantes féministes contre la nomination du nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du nouveau ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Yaghobzadeh Alfred/ABACApresse.com

 

Quatre ans après #MeToo, les féministes tentent, tant bien que mal, de faire émerger leur cause à l’occasion du scrutin d’avril 2022. Une manifestation d’ampleur doit se dérouler le 20 novembre, à Paris.

Le mouvement #MeToo va-t-il bousculer la campagne présidentielle ? À six mois de l’élection, les féministes veulent se faire entendre des postulants à l’Élysée. #NousToutes et une myriade d’organisations, dont le collectif Stop harcèlement de rue ou le Planning familial, appellent à manifester, le 20 novembre, à Paris et partout en France, pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles dans la société, mais aussi interpeller les candidats. « Aujourd’hui, ce n’est plus possible de faire l’impasse sur la lutte contre les violences faites aux femmes, contre les enfants, d’autant plus qu’elles touchent une grande partie de la population », mesure Marylie Breuil, membre du comité de pilotage #NousToutes. Continuer la lecture de 2022. La vague #MeToo prête à déferler sur la campagne présidentielle

#3Novembre9h22. Rebecca Amsellem : « Nos propositions pour réduire les écarts de salaire entre hommes et femmes »

Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2021 à Paris. Alain Guilhot/Divergence

Depuis cinq ans, Rebecca Amsellem calcule la date à laquelle les femmes commencent à travailler gratuitement du fait des inégalités salariales en faveur des hommes. Cette année, la disparité commence ce 3 novembre, à 9 h 22. Il y 5 ans, c’était le 7 novembre. Comment faire face à cette inégalité qui continue de s’accroître ? 

Rebecca Amsellem Fondatrice de la newsletter féministe les Glorieuses

Rebecca AmsellemFondatrice de la newsletter féministe les Glorieuses

La fondatrice de la newsletter féministe les Glorieuses, à l’initiative du mouvement annuel en faveur de l’égalité salariale, lance une pétition #3Novembre9h22 et des propositions à l’intention des prétendants à l’élection présidentielle.

Comment vous est venue l’idée de lancer cette opération ?

Rebecca Amsellem Il y a cinq ans, j’ai vu une photo très impressionnante : des Islandaises descendues en masse dans les rues de Reykjavík pour réclamer l’égalité salariale. En Islande, il y a, depuis les années 1970, un engagement politique de syndicalistes qui, tous les cinq ans, calculent la date et l’heure à laquelle les femmes devraient s’arrêter de travailler si elles étaient payées autant que les hommes. Continuer la lecture de #3Novembre9h22. Rebecca Amsellem : « Nos propositions pour réduire les écarts de salaire entre hommes et femmes »

Moissac mérite mieux veut « construire un véritable projet » in DDM

Marie Cavailé(TEMS et PS), deux sympathisants, Luc Ronfort (EELV, Cécile Roblin (EELV, Maximilien Reynies-Dupleix (PCF), Estelle Hemmami (TEMS et PS), et Julien Gettliffe (PS). DDM L.C.
Marie Cavailé(TEMS et PS), deux sympathisants, Luc Ronfort (EELV, Cécile Roblin (EELV, Maximilien Reynes-Dupleix (PCF), Estelle Hemmami (TEMS et PS), et Julien Gettliffe (PS). DDM L.C.
Formé en réaction à l’élection d’un maire Rassemblement national à Moissac, le mouvement politique vient de se constituer en association.

« Moissac mérite mieux » devient une association. Le collectif réunissant plusieurs partis et courants de gauche contre le Rassemblement national, depuis l’élection de Romain Lopez à Moissac, souhaite désormais se structurer. En ligne de mire: les prochaines élections municipales. Du PCF au PS, en passant par les écologistes, Génération.s, ou encore la Gauche démocratique et sociale, tous veulent prouver qu’une union de la gauche est possible, et reconquérir l’adhésion populaire.

« Nous proposons un rassemblement large des Moissagaises et Moissagais qui veulent défendre les valeurs d’humanisme. Reprenons l’offensive politique, apportons des réponses concrètes et crédibles aux problématiques sociales, économiques et écologiques du territoire », indique Julien Gettliffe, représentant Parti socialiste qui annonce ce changement de statut.

« Offrir une alternative »

Ceux qui n’ont pu que constater leur échec aux dernières élections municipales se veulent pragmatiques et combatifs. « cette union est un laboratoire qui permet la confrontation des idées et va nous permettre de construire un véritable projet collectif, d’offrir une alternative aux Moissagais », assure Cécile Roblin, porte-parole départementale EELV. « On sait que pour le moment on n’a pas l’adhésion de la population, mais on veut la reconquérir, et expliquer quels sont les dangers de l’idéologie d’extrême droite », souligne Maximilien Reynes-Dupleix, PCF.

Pour cela, un groupe de travail est organisé chaque mois afin de solidifier les bases de cette alliance. « Notre action s’articulera autour de trois pôles: l’emploi et la lutte contre les précarités, l’intégration de tous les habitants, et l’écologie », explique l’association. Autant de thématiques qui devraient dessiner les grandes lignes d’un programme commun.

Car l’objectif final est bien celui d’une candidature unique aux prochaines municipales. « Il n’y a que de cette façon que nous pourrons gagner et faire barrage à l’extrême droite », s’accordent-ils à dire.

L.C.

L’écologie sans la lutte des classes c’est du jardinage (Vidéo)

A diffuser massivement!

Énergie. Les entreprises asphyxiées par la loi du marché

Le surcoût de l’électricité pour les entreprises (deux tiers de la demande) pourrait atteindre le milliard en 2022. Même le Medef doit concéder que « le système n’a pas trouvé son point d’équilibre ». Euphémisme. © Laurent Cerino/REA

La flambée mondiale des cours fait exploser les coûts de production des entreprises. Dans la jungle de l’ouverture à la concurrence, seuls les plus gros peuvent suivre.

Après la crise sanitaire, les confinements et les pénuries de matières premières, les entreprises prennent désormais de plein fouet la flambée mondiale des coûts énergétiques. « Les prix sont devenus fous. Début septembre, les prix de gros d’électricité ont dépassé le record historique de 93 euros le mégawatt. Fin septembre, ils étaient à 118 euros et, le 5 octobre, on en est à 152 euros pour une livraison en 2022 », alerte, dans « Usine nouvelle », Julien Teddé, le directeur du courtier Opéra Énergie. En novembre, les prix devraient progresser encore de 15 %, selon les projections.

Présidentielle. Fabien Roussel propose un pacte à 140 milliards pour le climat

Pour sa troisième « rencontre des jours heureux », le candidat du PCF à l’Élysée a détaillé ses propositions pour la sauvegarde de l’environnement. Il souhaite conformer les dépenses écologiques de l’État aux préconisations du Giec.

Sous les arches métalliques de la halle Martenot, dans le centre historique de Rennes (Ille-et-Vilaine), Fabien Roussel a tenu, mercredi 27 octobre, sa troisième édition des « rencontres des jours heureux », dédiée à l’environnement et au climat. Devant les 400 personnes réunies pour l’occasion, le candidat du PCF à la présidence de la République a détaillé une série de propositions issues de son « pacte pour le climat et l’emploi », d’un montant de 140 milliards d’euros par an, « conformément aux préconisations du Giec ». « Nous sommes dans la décennie du possible », assure le député du Nord, estimant « urgent de rompre avec le système capitaliste, qui, pour gagner encore plus d’argent, exploite les êtres humains mais aussi la Terre ». Continuer la lecture de Présidentielle. Fabien Roussel propose un pacte à 140 milliards pour le climat

Essai. « Nous sommes en guerre », une mise à nu de la militarisation de la police

Après « l’Arme à l’œil », paru en 2016, Pierre Douillard-Lefèvre dresse, dans son nouvel ouvrage, un réquisitoire contre un État qui, depuis plusieurs décennies, se laisse gagner par une hégémonie sécuritaire. Mais l’auteur ne s’en tient pas là et interroge nos capacités de résistance.

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Nous sommes en guerre
Pierre Douillard-Lefèvre
Grevis, 250 pages, 12 euros

À 16 ans, Pierre Douillard-Lefèvre est grièvement blessé à l’œil par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) lors d’une manifestation lycéenne en 2007. Membre fondateur de l’Assemblée des blessés, le militant est aujourd’hui devenu chercheur en sociologie urbaine. Mais ce n’est ni le témoignage d’une victime, ni une historiographie universitaire que nous livre l’auteur dans son dernier ouvrage.

« Nous sommes en guerre » est un essai politique, la démonstration chapitre après chapitre du « processus de militarisation de la police » qui se mettrait « au service d’une terreur d’État », le tout dans une langue précise et incisive. Continuer la lecture de Essai. « Nous sommes en guerre », une mise à nu de la militarisation de la police

Présidentielle 2022. Ivresse des sondages, gueule de bois démocratique

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Dans un contexte politique instable, les enquêtes d’opinion, de plus en plus nombreuses, n’ont jamais eu autant de poids. Elles sont les témoins, le symptôme, mais aussi parfois la cause, d’une crise profonde de la démocratie représentative.

C’est une décision éditoriale forte. Ouest-France, journal le plus vendu en France, a fait savoir, le 24 octobre, qu’il ne publierait ni ne commenterait plus aucun sondage d’intentions de vote jusqu’à la fin de la présidentielle de 2022. «  Le temps passé à les commenter détourne les personnalités politiques et les médias de l’essentiel : la rencontre avec les citoyens, l’échange approfondi, le débat d’idées », justifie le rédacteur en chef du quotidien régional, François-Xavier Lefranc. Continuer la lecture de Présidentielle 2022. Ivresse des sondages, gueule de bois démocratique

Harcèlement scolaire. « Les solutions ne peuvent être que collectives »

Mulhouse (Haut-Rhin), le 24 octobre. Marche blanche en mémoire de Dinah. Victime de harcèlement, cette adolescente de 14 ans s’est donné la mort le 5 octobre. © Frédéric Florin/AFP

Pour Éric Debarbieux, pédagogue spécialiste de la violence à l’école, la lutte contre le harcèlement nécessite une prise en charge globale de l’acceptation de l’autre qui dépasse le milieu scolaire.

Plus de 1 400 personnes ont défilé, dimanche 24 octobre, à Mulhouse (Haut-Rhin) pour rendre hommage à Dinah, l’adolescente de 14 ans qui s’est suicidée le 5 octobre. Depuis deux ans, elle était victime de harcèlement en raison de son origine ethnique et de son orientation sexuelle. Éric Debarbieux, philosophe et professeur en sciences de l’éducation, réagit.

Comment de tels drames peuvent-ils encore avoir lieu ?

Éric Debarbieux Philosophe et professeur en sciences de l’éducation

Éric Debarbieux On aurait certainement pu faire autrement. Les cellules d’écoute ne sont pas suffisantes. La prise en compte collective dans les établissements scolaires, la formation ne sont pas à la hauteur, même si les choses ont progressé. Mais on le sait : dans la plupart des cas les plus sévères, aucun programme magique de peut résoudre le problème.

Les programmes nationaux de lutte contre le harcèlement ne seraient donc pas efficaces ? Continuer la lecture de Harcèlement scolaire. « Les solutions ne peuvent être que collectives »