Avec Marine Le Pen, l’état de droit en péril

PRÉSIDENTIELLE La candidate du RN prétend vouloir « revivifier nos institutions et notre fonctionnement démocratique ». Son projet piétine pourtant l’État de droit.

Le 3 mars, lors de l’émission télévisée Élysée 2022. Christophe ARCHAMBAULT/AFP

Le 3 mars, lors de l’émission télévisée Élysée 2022. Christophe ARCHAMBAULT/AFP

L’extrême droite avance masquée.

La méthode n’est pas nouvelle et s’est constatée partout où elle est récemment arrivée au pouvoir. Marine Le Pen la connaît sur le bout des doigts. De la même manière qu’elle se prétend « sociale » malgré un projet profondément inégalitaire et libéral, la candidate du Rassemblement national (RN) se revendique « probablement la plus respectueuse de la démocratie et la plus attentive aux libertés individuelles ». Elle l’a répété mardi lors d’une conférence de presse consacrée à la question. Face à un adversaire qui a pendant cinq ans miné la démocratie, Marine Le Pen étend ainsi sa stratégie du « tout sauf Macron ». Continuer la lecture de Avec Marine Le Pen, l’état de droit en péril

Les communistes Tarn et Garonnais appellent à barrer la route au Rassemblement National

Communiqué

Montauban, le 11 avril 2022

Le Parti communiste de Tarn et Garonne a pris acte du résultat des élections présidentielles au soir du 1er tour. Nous remercions les 3628 Tarn et Garonnais et Tarn et Garonnaise qui ont fait le choix de Fabien Roussel au cours de ce scrutin.

Sur le plan national, les résultats sont marqués encore une fois par une abstention forte. L’extrême droite en ressort renforcée et le vote « utile » a largement servi les trois candidats arrivés en tête au détriment de tous les autres.

Pour autant, à l’issue de ce premier tour, la gauche dans son ensemble enregistre un score historiquement faible. L’enjeu est de reconstruire et consolider une gauche forte et populaire en capacité de l’emporter demain dans le respect de toutes ses composantes.

Pour ce deuxième tour de l’élection présidentielle, les communistes Tarn et garonnais font le choix de la responsabilité en s’opposant à ce qu’un projet raciste et ultra libéral soit mis en œuvre au sommet de l’état.

Jamais les communistes ne banaliseront l’extrême droite et ses idées. C’est pourquoi nous appelons à battre Marine Le Pen dimanche 24 avril.

Pour le Secrétariat du PCF 82

Catherine PHILIPPE

 

Contact presse :   Julien Sueres : j.sueres@gmail.com – 07 62 27 36 23

Et maintenant : quel bilan et que faire ? Contribution au débat de D. Bleitracht + Bilan d’un militant communiste

NDLR de MAC: 2 textes pour rebondir et poursuivre la construction de notre PCF. Nous ne partageons pas toujours les contenus de Danièle Bleitracht mais pour le coup, ces contributions ouvrent un débat de fond pour mettre en place de vraies perspectives révolutionnaires qui enverront l’actualité du moment au rang des anecdotes (fâcheuses voire fachos) aux oubliettes de l’histoire.
Temps de lecture: 10 min.
babushka Poeme et dessin_2022-04-08_13-45-24.jpg

In Histoire et Société

JE ne change pas une ligne de ce que j’ai écrit en expliquant pourquoi je vote Roussel et je pense que les résultats décevants sont dus en priorité au vote utile et que sur le fond il y a démonstration de sa nocivité. Mais se contenter de cela, ne pas mesurer à quel point le véritable défi réside dans la capacité à transformer une société de plus en plus injuste, de plus en plus destructrice, dans laquelle les dirigeants aux ordres des puissants – MACRON en est la caricature – n’agissent que pour maintenir ce qui fait eau de toute part serait insuffisant. Ce résultat et le score du dit MACRON a témoigné du chemin qu’il reste à parcourir, du fait que la voie de ce changement n’apparaissait pas. Il ne suffit pas d’affirmer cette volonté de transformer, d’en faire un gadget, il faut s’en donner les moyens réels et c’est de cela qu’il nous faut parler désormais. Il y a on le voit bien urgence, alors permettez-moi de vous dire ce que mon expérience mais aussi mon souci d’un avenir dans lequel nous sommes déjà m’inspire: d’abord que je ne regrette en rien d’avoir voté Roussel, si vous communistes êtes capables d’avancer et d’apporter le meilleur de vous-mêmes. C’est le pari risqué que j’ai fait, sans illusion, sans le moindre intérêt personnel et beaucoup peuvent en témoigner je n’attendais pas d’autres résultats. DB

Ce vote utile ne servait à rien parce que celui qui en bénéficiait n’avait pas de réserve suffisante, qu’il s’était contenté de plumer la volaille sans susciter aucun élan, aucune dynamique dans ceux qui sont encore aujourd’hui écœurés, les couches populaires en particulier.

Ce qui n’est malheureusement pas le cas de l’extrême-droite dont on voit comme dans d’autres pays d’Europe qu’elle est la véritable bénéficiaire de questions désertées par la gauche depuis trop longtemps.

Parce qu’il prétendait jouer avec une situation sans l’aborder de front, ce vote utile ne permettait pas de gagner et il laisse la gauche affaiblie, divisée, désorganisée alors que l’abstention constitue la quatrième force qui comme l’extrême-droite ne cesse de grandir. Continuer la lecture de Et maintenant : quel bilan et que faire ? Contribution au débat de D. Bleitracht + Bilan d’un militant communiste

VIDÉO. Le candidat Fabien Roussel appelle à faire front contre l’extrême droite

Le candidat communiste, sous la pression du « vote utile », n’atteint pas le seuil des 5 % un temps espéré. Désormais, il faut absolument faire front contre l’extrême droite, et enchaîner sans relâche sur la campagne des législatives, appelle le candidat communiste. Retrouvez en intégralité le discours de Fabien Roussel depuis le siège du parti communiste, à l’issue des résultats du premier tour de l’élection présidentielle.

RSA : à droite, travail forcé ; à gauche, pied à l’étrier

Enjeu de campagne Alors que le gouvernement et la droite foncent tête baissée pour conditionner le revenu de solidarité active à des heures d’activité ou de bénévolat, les allocataires, premiers concernés, rappellent que ce dispositif souffre déjà de nombreuses insuffisances.

Sept ans après leur entrée au RSA, seuls 34 % des bénéficiaires ont décroché un job.

« J e ne suis pas pour l’esclavagisme ! » a lancé Emmanuel Macron. Après le tollé provoqué par son intention, s’il est réélu, de conditionner le revenu de solidarité active (RSA) à 15 ou 20 heures de bénévolat par semaine, le candidat à la présidentielle s’est senti obligé de préciser que si ces heures « sont un travail », elles devraient être « rémunérées au Smic ». La ministre du Travail Élisabeth Borne est arrivée à la rescousse en précisant que ces contreparties seraient « des formations ou des immersions en entreprise ». Si l’exécutif tente de se démarquer de la proposition de Valérie Pécresse, prônant une activité de 15 heures par semaine au service de la collectivité, la logique de culpabilisation des allocataires et de mise au travail forcé est la même.

Pour Guillaume Allègre, économiste à l’OFCE, cette mesure est absurde : « Poser une conditionnalité en termes d’insertion professionnelle est stigmatisant pour les plus pauvres. Selon plusieurs études, la conditionnalité sous peine de sanction a deux conséquences possibles : une sortie vers le bas, avec moins de recours à la prestation, et une sortie vers le haut, vers un travail plus précaire que celui que l’on aurait trouvé si on avait un peu attendu. Cela pourrait générer des trappes à emplois précaires. En revanche, on sait que si les personnes sont volontaires pour entrer dans un dispositif, comme c’est le cas pour les contrats d’engagement jeunes, cela peut produire des effets. » Selon Pierre Garnodier, secrétaire général de la CGT chômeurs, cette annonce du locataire de l’Élysée pourrait aussi viser « à recaser les personnes jugées les moins employables par les entreprises. Comme celles-ci refusent d’embaucher, on impose donc du bénévolat aux allocataires ».

Au-delà des discours électoralistes droitiers, le dispositif né en 2008, devenu un véritable filet de sécurité pour 1,9 million de foyers, est perfectible. Un rapport de la Cour des comptes, paru en janvier dernier, pointait ses faiblesses, comme le non-recours qui concerne un tiers des bénéficiaires potentiels, mais aussi une réduction limitée de la grande pauvreté, un accompagnement insuffisant et une insertion professionnelle difficile.

1. Une protection limitée contre la pauvreté

Sans discontinuer depuis 2010, 65 % des bénéficiaires vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit une part quatre fois plus élevée que la population générale, selon la Cour des comptes, qui note que le revenu protège toutefois contre la très grande pauvreté. Insuffisant pour vivre décemment, le RSA incite à la reprise rapide d’un emploi. S’il est versé sous condition des revenus du foyer, obtenir ou conserver l’allocation relève parfois du parcours du combattant.

Domiciliée dans les Landes, Sophie (1), 47 ans, en invalidité à 80 % à cause d’une polyarthrite rhumatoïde, ne comprend toujours pas dans quel engrenage elle a mis le doigt. Au chômage, son mari fait une demande de RSA. « Le département m’a alors demandé de me remettre au travail. Une assistante sociale m’a même traitée de fainéante ! On m’a envoyé une offre pour bosser dans un Ehpad alors que je ne peux pas rester debout », dénonce-t-elle. Les coups de pression et les galères s’enchaînent. Parce que son compagnon a touché 70 euros de droits d’auteur en omettant de les déclarer, le RSA est suspendu trois mois. En retour, 2 300 euros de remboursement leur sont exigés. Sans attendre, Sophie est aussi convoquée devant la commission disciplinaire du département, financeur du RSA. L’allocation est suspendue une nouvelle fois car elle n’a pas trouvé de travail. À deux sur sa pension d’invalidité de 440 euros avec 600 euros de loyer, Sophie se sent plonger : « On croule sous les dettes. Je m’attends bientôt aux coupures d’électricité. Mon compagnon cherche un job activement mais c’est le désert ! On avance au jour le jour. »

2. Un suivi défaillant des allocataires

C’est l’autre maillon faible du RSA. 40 % des bénéficiaires ne disposent pas d’un contrat d’accompagnement, censé être obligatoire pour formaliser les engagements entre l’État et la personne. Comme le pointent les sages de la rue Cambon, lorsqu’il existe, celui-ci est « souvent inadapté aux difficultés spécifiques des allocataires ». Les RSistes suivis par Pôle emploi bénéficient ainsi de moins d’une prestation par an, de type atelier ou formation. Même constat pour ceux pris en charge par les départements. Au final, 18 % des allocataires ne sont pas du tout orientés vers un organisme de suivi. Comme l’observe Guillaume Allègre, « l’accompagnement peut être positif si les gens sont intéressés par ce qu’on leur propose, quand on leur apporte un soutien réel en termes de formation mais aussi de santé, par exemple ».

Au RSA depuis 2004, Joëlle, ancienne commerçante, ne sait plus en quelle langue exprimer ses besoins auprès de Pôle emploi et du conseil départemental. Depuis 2017, cette quinquagénaire basée à 35 kilomètres de Châteauroux (Indre) et touchant 497 euros d’allocation n’a plus de véhicule. Coincée, elle ne peut répondre aux offres ponctuelles de distribution d’annuaires ou de plis électoraux comme cela a été le cas pendant des années. « J’ai remué ciel et terre pour trouver des financements afin d’acheter une voiture. On me refuse l’accès à un microcrédit social parce qu’il ne me restait rien à la fin du mois, soupire Joëlle, dont l’absurdité de la situation n’a pas de limites. Pôle emploi m’a dit que je pourrais louer un deux-roues quand j’aurai une promesse d’embauche. Je tourne en rond comme ça depuis cinq ans. »

Alors que son accompagnement individuel est quasi inexistant et jamais réalisé par le même conseiller, Joëlle a en revanche été rappelée à l’ordre pour respecter ses devoirs. Contrôlée à l’automne 2021, son allocation a été suspendue quelques mois pour insuffisance d’actes de recherche d’emploi. Sourde à ses difficultés, l’ex-ANPE lui a proposé, la semaine passée, d’intégrer Parcours emploi compétences, chose qu’elle ne peut toujours pas accepter faute de… moyen de transport.

3. Une insertion au compte-gouttes

Selon la Cour des comptes, l’accès à l’emploi reste plus difficile pour les allocataires. Le taux de retour vers un travail (3,9 % par mois en 2019) est bien inférieur à celui de la moyenne des chômeurs (8,2 %) et les reprises sont en général plus précaires. Ainsi, sept ans après l’entrée au RSA, seuls 34 % ne sont plus bénéficiaires et ont un job (stable pour un tiers d’entre eux). « Si le système ne fonctionne pas, c’est aussi parce qu’il n’y a pas assez d’emplois, souligne Guillaume Allègre, de l’OFCE. Le taux de chômage reste élevé, autour de 7 %. Sans compter que les personnes les moins qualifiées voient les postes leur passer sous le nez au profit des plus qualifiées. »

Karim, 43 ans, au RSA depuis 2011, affiche un beau CV et un diplôme d’école de commerce. Spécialisé dans les métiers de l’emploi et de la formation, il a pourtant passé la plupart de son temps sans contrat, ces dix dernières années. « Mon problème principal est que les entreprises ne veulent pas recruter des demandeurs d’emploi de longue durée, assure-t-il. À cette discrimination d’inemployabilité s’ajoute celle liée aux origines. Lors de mes recherches, on m’a demandé de changer plusieurs fois de prénom. Le gouvernement devrait envisager de mettre la pression sur les sociétés, plutôt que de vouloir nous asservir avec du bénévolat obligatoire. » Hyperactif dans sa quête de travail, postulant tous azimuts, il voit aussi la gestion de son quotidien occuper une place importante de son temps : « Il faut faire un choix entre manger et se loger ! tranche Karim. Je vais déjeuner tous les midis chez mes parents pour m’alimenter. On se casse la tête sur la flambée des prix au quotidien. On somatise sur sa propre précarité quand toute la société nous renvoie une image de lâche. Le RSA ne m’aide pas à m’insérer mais à survivre. Ma dignité, c’est de tenter de résister au rouleau compresseur. »

4. Quelles solutions pour plus d’efficacité ?

La Cour des comptes préconise l’augmentation de la couverture de la population cible, l’application des droits et des devoirs réciproques, ainsi qu’une responsabilisation accrue des départements et une réforme du financement. De son côté, Guillaume Allègre estime nécessaire le relèvement du niveau de l’allocation. « Si les transferts sociaux sont élevés en France, les minima sociaux sont, eux, dans la moyenne européenne, rappelle-t-il. Pour réduire le non-recours, il faudrait aussi simplifier le formulaire. Le RSA devrait également être ouvert aux moins de 25 ans. » Les candidats de gauche à la présidentielle, Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon ou encore Anne Hidalgo, proposent justement, sous différentes modalités, une extension aux jeunes. « Mais, tant qu’il n’y a pas de plein-emploi, nous serons dans le partage de la misère », conclut l’économiste.

(1) Le prénom a été changé.
Aides sociales en alsace, succès limité pour le bénévolat

Associer des heures d’activité au versement du RSA : la proposition est déjà expérimentée depuis quelques années en Alsace, pour un résultat très limité. En 2016, le conseil départemental du Haut-Rhin avait voté l’obligation pour tout bénéficiaire d’effectuer sept heures de bénévolat par semaine, avant de remplacer l’obligation par une incitation. Cinq ans après, seuls 1 298 allocataires sur 43 000 en Alsace sont engagés dans le programme, soit seulement 3 % d’entre eux. Si la collectivité européenne d’Alsace (CEA) ne communique pas sur ses effets sur l’insertion professionnelle, les acteurs associatifs estiment que cette politique offre à certains l’opportunité de « mettre le pied à l’étrier ». Léa Bally, assistante sociale, rappelle cependant que le dispositif n’est pas accessible à tous. « Les personnes qui vivent des situations difficiles, des problèmes familiaux, de santé, de logement ne sont pas forcément en capacité » d’y prendre part.

Paye au mérite : Histoire d’une obsession 

« On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts ». L’annonce par Emmanuel Macron, le 17 mars, d’une paye au mérite pour les enseignants, dans le cadre du « nouveau pacte » qu’il envisage s’il est réélu, n’est pas vraiment une surprise. De N Sarkozy à E Macron, de nombreux gouvernements ancrés à droite ont tenté de lier les résultats des élèves à la rémunération des professeurs. Ils n’ont fait que reprendre une idée inventée aux Eats-Unis. Dans tous les pays développés où elle a été mise en oeuvre, à commencer par les Etats-Unis, elle n’a donné aucun résultat. Pour une raison très simple donnée au Café pédagogique dès 2008 par Bruno Suchaut (IREDU): « pour le métier d’enseignant, la définition même du concept de mérite ne va pas de soi ». Alors pourquoi s’obstinent -ils ?

Payer selon les résultats

Demandez le programme propositions de 19 à 22

Comme si les propos d’Emmanuel Macron, le 17 mars, ne suffisaient pas c’est A. Koehler, secrétaire général de l’Elysée, et donc son premier collaborateur, qui déclare dans L’Express qu’il faut « indexer la rémunération des professeurs sur l’obtention par leurs élèves de bons résultats ». E Macron avait déjà dit « assumer plusieurs systèmes de rémunération » pour les professeurs « car ils ne font pas tous la même chose… Dans une école on va avoir un professeur qui va changer les résultats des élèves et un autre non ». Avec cette annonce, E Macron ne fait que reprendre une idée déjà émise en 2007 par Nicolas Sarkozy. Continuer la lecture de Paye au mérite : Histoire d’une obsession 

Fabien Roussel, face à des citoyens, « La richesse de la France, c’est vous, pas les actionnaires »

Guerre, pouvoir d’achat en berne, réchauffement climatique… à ce monde en crise, Fabien Roussel veut opposer des « Jours heureux ». Le candidat communiste s’en explique avec des citoyens engagés pour la paix, la justice sociale et le climat, invités par l’Humanité.

À un peu plus d’une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat communiste Fabien Roussel entre « dans la dernière ligne gauche de sa campagne », plaisante-t-il, déterminé à « ne rien lâcher ». Pour l’interroger, l’Humanité a sollicité des citoyens engagés dans des luttes sociales, écologiques, pour la paix. Premier thème : le pouvoir d’achat. Une question, en conséquence de l’inflation liée à la guerre en Ukraine, plus que jamais en tête des préoccupations des Français : pour 57 % d’entre eux – c’est ce qui comptera le plus dans leur choix le 10 avril, selon Elabe.

À ce sujet, avec la coordination Pas sans nous, qui a organisé un tour de France des quartiers populaires, Fatima Lancien a accepté de répondre à notre invitation. Salariée d’un grand hôtel et syndicaliste, elle a participé aux luttes menées par les petites mains des palaces. Le conflit en Ukraine a aussi, depuis son déclenchement par la Russie le 24 février, mis en lumière de nombreuses questions qui, d’habitude, passent sous les radars d’une telle élection. Continuer la lecture de Fabien Roussel, face à des citoyens, « La richesse de la France, c’est vous, pas les actionnaires »

L’enquête qui jette le soupçon sur le patrimoine d’Emmanuel Macron

Le président de la République détiendrait-il de l’argent placé dans un paradis fiscal ? Les journalistes Jean-Baptiste Rivoire et Gauthier Mesnier soupçonnent qu’une part de la rémunération versée en 2012 par la banque Rothschild à l’actuel locataire de l’Élysée l’ait été dans un trust à l’étranger. Entretien

Emmanuel Macron en 2015 à Bercy, lorsqu'il était ministre de l'Économie. M. Medina / AFP

Emmanuel Macron en 2015 à Bercy, lorsqu’il était ministre de l’Économie. M. Medina / AFP

Sur ses déclarations à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Emmanuel Macron ne déclarait que 156 000 euros de patrimoine en 2014, 500 000 en 2022. Des sommes qui ont étonné, alors que l’intéressé avouait lui-même avoir perçu près de 3 millions d’euros entre 2009 et 2013.

En enquêtant sur cette étrange disparition, Jean-Baptiste Rivoire, ancien responsable de l’investigation à Canal Plus, et Gauthier Mesnier n’ont pas trouvé la trace de cet argent, mais ont soulevé un autre lièvre : Emmanuel Macron pourrait avoir perçu bien plus que 3 millions d’euros chez Rothschild.

Un documentaire-enquête devant être diffusé ce mardi sur le site d’Off Investigation émet de sérieux doutes sur les honoraires reçus par le chef de l’État en 2012 à l’occasion du rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer. Une source anonyme affirme que la banque Rothschild avait coutume de verser une part importante de ce type de rémunération sur des structures opaques dans des paradis fiscaux. Continuer la lecture de L’enquête qui jette le soupçon sur le patrimoine d’Emmanuel Macron

Les milliards de l’évasion à portée de vote

Enjeu de campagne Quasi absente du débat présidentiel jusqu’ici, la lutte contre la fraude fiscale se réinvite dans le débat public, après les révélations sur le cabinet de conseil McKinsey. Au point mort depuis cinq ans, elle pourrait permettre à l’État d’encaisser plusieurs milliards d’euros.

Ugue patumm ea utpatumm ea min ue min utpatumm ea ue min utpatumm ea min min ue min utpatumm ea min ue min ut. CREDIT PHOTO/AGENCE

Près de 80 milliards d’euros par an. L’équivalent du PIB de l’Uruguay. Plus que les dépenses publiques cumulées pour le versement des allocations-chômage et de tous les minima sociaux. Ce « pognon de dingue », c’est le coût annuel estimé de la fraude fiscale en France. En cinq ans, Emmanuel Macron n’aura rien fait pour réduire l’ampleur de ce scandale perpétuel qui mine le consentement à l’impôt. Désormais, le président de la République est même soupçonné d’avoir été rémunéré par son ancien employeur, la banque Rothschild, sur un compte opaque dans un paradis fiscal, comme l’envisage le journaliste Jean-Baptiste Rivoire (voir son entretien, page 4). Son nom est aussi associé au scandale des cabinets de conseil privés dont ses gouvernements ont été friands. Parmi eux McKinsey, qui n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France depuis au moins dix ans grâce au transfert d’une partie de ses bénéfices à son siège, situé dans le paradis fiscal du Delaware (États-Unis). Une révélation de la commission d’enquête dédiée du Sénat, qui a saisi la justice, vendredi, pour faux témoignage du responsable français du cabinet, Karim Tadjeddine. Continuer la lecture de Les milliards de l’évasion à portée de vote

En Ukraine comme en France, il y a urgence à renforcer la lutte contre toutes les marchandisations du corps des femmes (PCF)

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, la France découvre les exactions commises contre les femmes ukrainiennes, le caractère massif de la GPA et l’absolu cynisme des « clients ». Le PCF demande que des actions concrètes de diplomatie féministe, dont le gouvernement s’est tant vanté mais qui ne fait rien dans cette crise, soient mises en œuvre. Il y a urgence à agir pour l’accueil, la protection et le refuge en France des ukrainiennes victimes de violences.

En France aussi, il faut regarder en face la responsabilité de ceux qui promeuvent les actes de barbarie et de torture, de violences faites aux femmes au travers de la promotion de la prostitution. Et de ceux qui, en promouvant la GPA, se rendent complice de de l’aliénation des corps des femmes. Nous rappelons que la GPA est interdite en France et condamnée par des peines d’emprisonnement.

Les communistes, leurs élu.es, leurs parlementaires, et notre candidat Fabien Roussel à travers le programme des « Jours heureux », défendent sans réserve, l’abolition de la prostitution et de la GPA.

Notre programme présidentiel prévoit d’affecter les moyens nécessaires à l’application de la loi de 2016 pour l’abolition de la prostitution. Cela inclura le financement des parcours de sortie, l’hébergement d’urgence et la régularisation des personnes en situation dite irrégulière. Un volet spécifique, portant sur la lutte contre la prostitution des mineur·e·s, accompagnera ces dispositions, adossé à la politique de protection de l’enfance.

Comme Fabien Roussel l’a dit lors de son meeting consacré aux droits des femmes à Merignac :

« Nous refusons la marchandisation du corps et nous ferons tout pour abolir la prostitution car aujourd’hui, 95% des femmes qui se prostituent sont en fait des femmes d’origines étrangères, exploitées par rien d’autre que des esclavagistes ! Derrière cette prostitution, il y a des réseaux de pédocriminalité, une industrie du sexe, et des enfants.

Nos enfants, qui sont totalement détournés de tout ce qu’il y a de plus beau dans une relation amoureuse, faite de respect, de respect du corps, faite de découverte, faite de tendresse et d’amour ! Les Jours Heureux, c’est dire non à la prostitution ! »