Présidentielle 2022 : « Je suis le seul candidat de gauche à défendre la ruralité », affirme Fabien Roussel in DDM

Fabien Roussel, candidat PCF à la présidentielle.
Fabien Roussel, candidat PCF à la présidentielle.

 

Fabien Roussel le candidat du PCF sera en meeting à Toulouse ce dimanche à 14 heures à la Halle aux grains. Durant cette campagne, le candidat communiste défend la France des « jours heureux ».

Vous défendez la chasse, la viande, le bon vin : êtes-vous le candidat du terroir ?

Je suis le seul candidat e gauche à défendre la ruralité parce que j’y vis. Mais je n’oppose pas la campagne et la ville. Dans les deux cas, les habitants ressentent les mêmes manques de services publics et de considération. C’est vrai que pendant cette campagne j’ai beaucoup défendu les gens qui vivent à la campagne et sont attachés à leurs traditions.

Chez les chasseurs, j’ai été le seul candidat de gauche à aller leur parler du nécessaire dialogue entre ceux qui pratiquent la chasse et ceux qui ne la pratiquent pas, et de la nécessité de s’entendre. Je ne suis pas pour interdire. Je suis plutôt pour une société de confiance que de défiance. C’est ce j’essaie de porter en m’adressant à tout le monde, pas seulement aux gens de gauche. Continuer la lecture de Présidentielle 2022 : « Je suis le seul candidat de gauche à défendre la ruralité », affirme Fabien Roussel in DDM

Discussion avec Paul Guillibert : vers un « communisme du vivant » ? In Revue Ballast

 Entretien inédit pour le site de Ballast temps de lecture 12 minutes

Ballast

« Tenir tête, fédérer, amorcer »

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Il faut commencer par noter les continuités. On pourrait dire, de manière très générale, que les écosocialismes désignent les courants de pensée qui font du capitalisme la cause principale de la catastrophe environnementale et des projets socialistes sa solution hégémonique. Comme son nom l’indique, il s’agit de l’inscription dans la tradition des politiques d’émancipation sociale du XIXe siècle. À cet égard, le terme d’écosocialisme recoupe des traditions, des courants et des pratiques très diverses qui vont de l’écologie sociale de Murray Bookchin à l’écosocialisme marxiste de Michael Löwy ou Daniel Tanuro. Mon travail s’inscrit évidemment dans cette dernière tradition. Mais le « communisme du vivant » est une spécification de l’écosocialisme. Je crois que la tradition marxiste gagnerait à revendiquer plus explicitement l’horizon du communisme. Ceci dit, il existe trois inflexions importantes. La première tient à l’importance qu’on accorde aux mutations cosmologiques ou aux réflexions ontologiques sur la nature. En parlant de communisme du vivant, je prends comme point de départ l’idée que nos manières de percevoir le monde sont en train de se modifier peu à peu. Les catégories qui nous permettent d’identifier les êtres politiques et leur place dans l’espace des discours subissent de profondes transformations sous l’effet du changement climatique, des luttes écologistes et des hybridations postcoloniales. Le communisme du vivant élargit donc la perspective de l’écosocialisme en s’interrogeant sur nos modes d’identification de la nature et donc sur la composition écologique des subjectivités politiques. Continuer la lecture de Discussion avec Paul Guillibert : vers un « communisme du vivant » ? In Revue Ballast

Gagner la paix et changer la société

Patrick Le Hyaric

Dans toutes les conversations revient une question angoissante : jusqu’où ira la folie guerrière du maître du Kremlin ? En Ukraine, des tapis de bombes russes rasent les villes et les habitations, frappent les populations civiles jetées à la rue, dans des caves ou sur les routes cabossées de l’exil.

Les bâtiments des services publics, des écoles, des hôpitaux et des maternités, sont détruits sans ménagement. L’eau et l’électricité sont coupées. La nourriture manque au point que la famine menace en plusieurs points d’Ukraine.

 Répétons-le sans cesse : tout doit être entrepris pour obtenir que les armes se taisent, le retrait des troupes russes, l’ouverture de discussions et l’accueil des réfugiés. Continuer la lecture de Gagner la paix et changer la société

Avec la guerre en Ukraine, les prix flambent et la faim menace

La hausse des cours des céréales et autres graines, provoquée par le conflit russo-ukrainien menace la sécurité alimentaire mondiale. Elle réveille aussi les débats sur les modes de production définis par les politiques agricoles.

Janvier 2022. Le port d'Odessa est l'un des principaux points de transit des exportations de céréales. © Ukrinform/Zuma/Rea

Janvier 2022. Le port d’Odessa est l’un des principaux points de transit des exportations de céréales. © Ukrinform/Zuma/Rea

Produire plus ou produire mieux ? Le débat qui oppose deux visions de l’agriculture rejaillit à l’aune de la guerre en Ukraine et des risques alimentaires qui en découlent. Le conflit exacerbe la flambée des prix des céréales et oléagineux enregistrée ces derniers mois sur les marchés mondiaux.

Le 8 mars, la tonne de blé tendre a dépassé les 410 euros, contre plus de 300 euros à l’automne et 210 euros en moyenne en temps normal. Côté huiles, les choses vont à l’avenant. Le 11 mars, le colza s’échangeait à 924 euros la tonne, contre 690 euros début février. Le tournesol suit le même chemin. Avec ces hausses grandit le risque d’une crise de la faim à l’échelle globale telle que la planète en a connu en 2008 et 2010. Continuer la lecture de Avec la guerre en Ukraine, les prix flambent et la faim menace

Qui propose quoi ? Comparateur des programmes des candidats à l’élection présidentielle 2022 in Humanité

Avant l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, nous avons synthétisé plusieurs centaines de propositions des candidats, classées par grands sujets. Faites-vous votre avis sur les projets grâce à ce comparateur de programmes interactif, qui sera régulièrement mis à jour et complété par la rédaction.

 

La campagne pour l’élection présidentielle entre dans sa dernière ligne droite. Le dimanche 10 avril aura lieu le premier tour de cette élection structurante et déterminante de la Ve République. 12 candidats sont en lice.

Le contexte particulier marqué par la guerre en Ukraine dans lequel se déroule ce scrutin risque de réduire à la portion congrue les débats et confrontations nécessaires entre les candidats et les projets qu’ils portent.

Pour que les électeurs puissent choisir en connaissance de cause, l’Humanité met à disposition des internautes ce comparateur des programmes des candidats soutenus par les principales formations politiques ou ayant le plus d’intentions de votes selon les sondages. Continuer la lecture de Qui propose quoi ? Comparateur des programmes des candidats à l’élection présidentielle 2022 in Humanité

Fabien Roussel au salon de l’agriculture 2022 (vidéo)

#Roussel pour un vote plaisir et le plaisir est utile…

#Roussel2022: La logique de financement de notre programme « Les Jours Heureux »

Le fond de notre logique c’est l’emploi, les salaires et la formation « d’abord », appuyés par un investissement conçu autrement. Cela va développer efficacement (en baissant d’autres coûts, ceux du capital, et en répondant aux besoins) la production des entreprises et des services publics, et donc progressivement dégager de façon pérenne les moyens de « nouveaux jours heureux ».

Cela représente une révolution du travail, de l’emploi et du temps libre pour aller vers « une Sécurité d’emploi et de formation » dans une mobilité choisie, au lieu de la « précarité emploi mal payé et chômage », dans une mobilité imposée par le patronat et la loi du profit. Continuer la lecture de #Roussel2022: La logique de financement de notre programme « Les Jours Heureux »

Fabien #Roussel2022 décrète la gastronomie sociale : merci, camarade !

II y a au moins deux manières de prendre l’incroyable histoire dans laquelle le candidat communiste s’est quasiment retrouvé accusé d’être un fasciste, un ennemi de l’environnement.
La première c’est d’être stupéfait devant la “légèreté” française,- devant les gadgets olfactifs entre autres- et pire encore être si anti-nation et si pro-européen que l’on mène la campagne électorale avec le candidat président qui se garde bien de se déclarer, au Parlement européen comme en ce jour 19 JANVIER 2022. A propos du monarque et de ses “opposants”, il ne saurait rêver mieux. on a envie de parodier Engels écrivant à Marx le 12 février 1951 à propos de “l’opposant” officiel, “quant à Louis Blanc, ce nabot sublime et cet esprit supérieur, sa stupide vanité prend des proportions qui font de lui un vrai fou” ; il ajoute “c’est une véritable school of scandal and of meaness (école de ragots et de bassesse) dans laquelle le dernier des ânes se mue en sauveur de la patrie”. Quand on compare les défis auxquels sont confrontés les peuples non seulement des travailleurs le 15 du mois ayant le réfrigérateur vide, alors que les bruits de guerre se font de plus en plus alarmants on se dit que ces chenapans toujours prêts à faire le buzz vous laissent atterrés. On se dit que les bellicistes de l’UE ont tout intérêt à entretenir pareils ânes.
Une gauche de ce type laisse totalement le champ libre aux “aventuriers” à la Macron, qui œuvreront pour construire dieu sait quoi et la cinquième semaine flanqueront par terre de la façon la plus idiote tout l’échafaudage en jetant en pâture un ministre aussi irresponsable que les autres; Alors même si ceux qui n’ont pas la chance d’être français sont étonnés de notre propension à nous enflammer pour des stupidités, il y a dans la dénonciation de cette stupide vanité à vouloir gouverner les mœurs quelque chose de sain.
Donc, il ne faut pas négliger ce qui ancre la France dans un bon sens populaire, depuis la poule au pot du bon roi HENRI IV, en passant par la tête de veau de Chirac: “manger moins et manger mieux”, la culture part de la vie quotidienne et s’indigne de ces “ânes” qui prétendent leur faire la leçon, la clarté gauloise dirait Politzer et peut-être qu’à partir de là on va aboutir non seulement à de meilleurs salaires mais aussi au coût de l’armement et des expéditions néo-coloniales… Mais quel détour, en tous les cas le chroniqueur de Marianne est convaincu sur des bases irréprochables. Marianne Dunlop me signale qu’une des bases du regret de l’URSS c’est la “bouffe” : “on avait deux ou trois saucisses, mais c’était de la nourriture, maintenant on a cinquante et toutes plus dégueulasses les unes que les autres. (note de danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)

La France de Périco

Par Périco Légasse

En déclarant que les pauvres ont le droit d’accéder à une alimentation qui a du goût, le secrétaire national du Parti communiste sauve l’honneur d’une gauche à la dérive en replaçant un réel enjeu de société au cœur du débat.

Des damnés de la terre aux tarés de la haine. Pour avoir affirmé : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre est de permettre aux Français d’y avoir accès », Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a été l’objet d’attaques d’une violence inouïe sur les réseaux sociaux.

Pour une fois qu’une voix authentiquement de gauche s’émancipe des leurres sociétaux pour de vrais enjeux sociaux, car la cause alimentaire est aujourd’hui au cœur du débat économique et social, tout ce que le gauchisme nauséabond peut compter de furies et de fous furieux a déversé son fiel morbide sur le député du Nord. Les masques sont tombés, faisant apparaître le vrai visage d’esprits frustrés dont le pseudo-engagement politique n’est mu en réalité que par la détestation de ce qui révèle l’inanité de leurs destins abscons.

PATRIMOINE ALIMENTAIRE

Mais qui sont ces gens ? Quelle dépravation idéologique a bien pu frapper cette nation pour qu’elle engendre de telles horreurs ? On peut reprocher à Fabien Roussel bien des choses en somme, mais aller lui chercher querelle sur ce terrain-là fait éclater au grand jour l’état de ruine morale d’une gauche décrédibilisée par ses outrances wokistes. Ils en sont vraiment là ?

Rappelons simplement que le vin, la viande et le fromage sont des produits emblématiques de l’agriculture française. Et que, sans les paysannes et les paysans de France, cette nation ne disposerait pas d’un patrimoine alimentaire aussi précieux. Des femmes et des hommes qui travaillent la terre pour nourrir leurs compatriotes, ne comptent pas leurs heures pour accomplir cette mission et participent, par leurs efforts, leur sueur, leur souffrance, au maintien d’une biodiversité essentielle à la pérennité de nos campagnes. Le néolibéralisme financier a certes dévoyé l’agriculture française avec la complicité de l’État et du syndicalisme officiel, transformant les fermes en usine, empoisonnant les sols, paupérisant les producteurs pour augmenter les profits du lobby agrochimique et agro-industriel et permettre à la grande distribution de faire main basse sur le marché, mais il est encore assez de ferveur et d’espoir chez ceux qui ont su résister à ce rouleau compresseur pour redresser la tête.

À LIRE AUSSI : Amine El Khatmi : “Soutenir Fabien Roussel face aux attaques, c’est soutenir une certaine idée de la gauche”

Il n’y a donc meilleure façon de les soutenir, et de promouvoir un monde agricole à visage humain, qu’en consommant les fruits vertueux et durables de leur travail. Encore faut-il que les revenus les plus modestes en aient les moyens. Qu’un responsable politique de gauche, qui plus est d’un parti aussi emblématique que le PCF, pose le problème en ces termes est en soi une révolution. Cela fait un quart de siècle que nous nous battons à Marianne pour que cette question ait la place qu’elle mérite dans les grands projets visant à réformer la société française, nous ne pouvons donc que nous réjouir d’une telle prise de position.

REVENDICATION URGENTE

Le vin, la viande et le fromage ne sont pas ici des références identitaires ou les symboles de privilèges de classes, mais des bienfaits de la terre porteurs de valeurs culturelles et sociales. Et c’est être sincèrement de gauche que de considérer que ces références doivent être accessibles à tous, indépendamment d’autres formes de nutrition ou de cultures alimentaires. Couscous, cassoulet, kebab, poulet-frites, pizza, quiche lorraine, choucroute et paella, même combat, dès lors qu’ils sont élaborés à partir de denrées saines et savoureuses, issues d’un circuit court respectueux de la saison. Fabien Roussel pose les fondements de la gastronomie sociale en instituant une réflexion légitime sur les droits du citoyen à préserver et à partager ce bien commun. Il y a quatre siècles, lorsque Henri IV exprima le souhait que les Français puissent mettre la poule au pot tous les dimanches, il n’y eut bien que les salauds de l’époque pour s’indigner d’un souhait qui risquait de corrompre le peuple en lui donnant de mauvaises habitudes. Aujourd’hui, il est de bon ton de cracher sur des propositions marquées au sceau de l’humanisme.

Les mots de Fabien Roussel sont l’honneur du Parti communiste français et appellent à une prise de conscience quant aux enjeux alimentaires et à un sursaut de la France d’en bas. Soutenir que les pauvres aussi ont le droit d’accéder à des produits de qualité, qui ont du goût et donnent du sens à l’instant de table, est la plus géniale et courageuse déclaration prononcée par un leader de gauche depuis longtemps. Ce sont là des paroles pertinentes car la gastronomie n’est ni le monopole des riches ni celui des puissants ou des conservateurs, mais bien un patrimoine collectif du peuple français. Il n’est pas besoin de consommer des mets de luxe pour se nourrir dignement, une simple omelette aux champignons, une soupe aux légumes du potager ou une blanquette de veau relèvent également du repas gastronomique.

Fabien Roussel a parlé d’un bon vin, d’une bonne viande et d’un bon fromage, et il élève le débat en exigeant que le progrès social passe aussi par le contenu de l’assiette. Manger est un acte politique impliquant l’avenir de la planète. Il devient urgent d’éduquer les futurs consommateurs pour leur permettre de veiller au contenu de cette assiette. Leur donner les moyens d’y parvenir est la plus urgente des revendications. Les classes défavorisées sont les premières victimes d’une malbouffe qui enrichit d’abord les tenants d’une agriculture globalisée tout en ruinant nos paysans.

Le secrétaire national du Parti communiste est donc parfaitement dans son rôle en rappelant que les femmes et les hommes de ce pays naissent libres et égaux en droit à une alimentation bonne, propre et juste. « Ouvriers, paysans, nous sommes/ Le grand parti des travailleurs./ La terre n’appartient qu’aux hommes,/ L’oisif ira loger ailleurs », proclame le dernier couplet de l’Internationale. Gastronomes de tous les pays, unissez-vous !

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Par Périco Légasse

 

 

Les aspirations des classes populaires restent à gauche

Annie et Brigitte regardent à gauche : en avril, elles ne voteront ni Le Pen, ni Zemmour, ni Macron ». © Mathieu Dréan

Si le vote populaire pour l’extrême droite progresse depuis les années 1980, les attentes qui s’expriment, notamment envers les sujets économiques et sociaux, sont toujours très marquées à gauche.

Les classes populaires se seraient droitisées ? Si la progression du Rassemblement national dans l’électorat de ces catégories est réelle, elle est à relativiser du fait d’une très forte abstention et n’est pas représentative de leurs véritables préoccupations. Selon une enquête réalisée au printemps 2021 par l’Ifop pour « l’Humanité Dimanche », plus que la lutte contre l’immigration, ce sont des mesures sociales qui sont attendues.

Présidentielle 2022. À Grigny, Fabien Roussel s’adresse aux « invisibles du périphérique »

 Nicolas Cleuet

En déplacement en Essonne, jeudi, le communiste a conclu une journée marathon par une rencontre avec les habitants et associations de Grigny. En compagnie du maire PCF de la commune, Philippe Rio, il s’est engagé à faire adopter une loi de « rattrapage » pour les banlieues.

« Philippe, on a déjà décidé de faire une manifestation à la CAF d’Évry pour réclamer les moyens nécessaires au respect des habitants ! », glisse Fabien Roussel, à Philippe Rio, le maire PCF de Grigny (Essonne) lorsque que celui le rejoint à une rencontre avec les habitants de sa ville. Après la province, à l’occasion des Rencontres des jours heureux, le candidat communiste à l’Élysée s’attelle depuis début janvier à parcourir l’Ile-de-France. Jeudi 20 janvier, le député était dans l’Essonne, un département en partie enclavé où se mêlent urbanisation et zone agricole. La journée s’est terminée dans « la ville la plus pauvre de France, mais où nous avons le meilleur maire du monde », assume fièrement, une habitante venue écouter le discours du prétendant communiste, en référence à la récompense décernée par la City Mayors Foundation au maire de la commune, Philippe Rio. Continuer la lecture de Présidentielle 2022. À Grigny, Fabien Roussel s’adresse aux « invisibles du périphérique »