RN/LR/LREM…: La porosité des formations de droite par Guy Jamme

 

Dans le Tarn & Garonne, le RN a deux élus connus : Romain Lopez, maire de Moissac, proche de Marion Maréchal, et Thierry Vialon qui siège au Conseil régional d’Occitanie (NDLR de MAC: le 1er ayant réussi à écarter le second pour la tête de liste départementale aux régionales!). Cet hémicycle compte 38 Conseillers régionaux ex-FN devenus RN. Les 13 régions métropolitaines en totalisaient 358 mais 94 ont quitté ce parti (plus de 26%) en cours de mandat.

Bel exemple de respect des électeurs !

Romain Lopez prône l’union des droites : sur le canton de Beaumont, il dit soutenir la candidature D. Salomon-M. Dupont.

Force est de constater qu’il existe bien une porosité entre les formations de droite et d’extrême. Parmi les cinq têtes de liste RN aux Régionales qui sont issues de LR, figure Jean-Paul Garraud candidat en Occitanie. Vincent Terrail-Novès, maire de Balma, qui conduit la liste LREM a quitté LR en 2017.

Brigitte Barèges (LR) et Robert Ménard (proche du RN) ont publiquement affiché leur complicité. Ces passerelles se retrouvent ailleurs : Thierry Mariani ex-ministre sarkosyste et Sébastien Chenu, deux eurodéputés RN étaient membres de l’UMP/LR. Le député LR Guillaume Peltier, vice-président de son parti et également de son groupe à l’Assemblée nationale, a été membre du FN, du MNR de Mégret et du Mouvement pour la France.

 Guy Jamme

 

NDLR de MAC: Il existe encore des résistances mais pour combien de temps? Jean Luc Henryot (Moissac) et Mathieu Albugues (Pays de Serres), tous les deux LR ont refusé les offres du RN. A l’inverse, à Castelsarrasin, André Angles n’est pas insensible aux sirènes frontistes… A suivre!

Histoire. En quoi la Commune est-elle actuelle ?

Rappel des faits Il y a cent cinquante ans, l’expérience politique, sociale et culturelle de la Commune de Paris de 1871 nous montrait encore une voie démocratique inédite.

La lutte des classes

Louis Albert Serrut Auteur

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La Commune de Paris fut l’une des expériences les plus démocratiques qui ait existé dans l’époque moderne. Karl Marx écrit à son propos, dans la Guerre civile en France : « Son véritable secret, le voici : c’était un gouvernement de la classe ouvrière, le résultat de la lutte des producteurs contre la classe des appropriateurs, la forme politique enfin trouvée qui permettait de réaliser l’émancipation économique du travail. » Cet événement considérable, encore méconnu et diversement considéré en France, peut être lu différemment.

Une comparaison peut s’inscrire dans le temps long de l’histoire. À penser 1870 et 1940, il ressort le même sentiment d’une déroute, l’impression d’un gâchis, de sabotage, à laquelle la société française serait habituée. Et la nécessité chaque fois de devoir refaire, réparer la société. C’est ce que voulurent les Parisiens de la Commune comme les Français de la France libre. La similitude prend plus de consistance à la lecture de la lettre du colonel du génie Louis Rossel, datée du 19 mars 1871 (Franz Van Der Motte. Mourir pour Paris insurgé. Le destin du colonel Rossel. L’Harmattan 2001) : «Instruit par une dépêche de Versailles rendue publique aujourd’hui qu’il y a deux parties en lutte dans le pays, je me range sans hésitation du côté de celui qui n’a pas signé la paix et qui ne compte pas dans ses rangs des généraux coupables de capitulation… »

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Fermeture des écoles : enseignants et élèves se préparent à une parenthèse désenchantée

Depuis un an, rien n’a été fait pour éviter une nouvelle fermeture des écoles, ni pour préparer celle-ci. Qui, de fait, pourrait produire les mêmes effets que la première.

« Une forme de petite parenthèse au mois d’avril. » À entendre Jean-Michel Blanquer, le 1er avril sur RTL, on aurait presque cru qu’il parlait de ses prochaines vacances en amoureux. Mais non : il était bien question de l’annonce, la veille, de la fermeture pour quatre semaines des établissements scolaires, de la maternelle au lycée. Cette « petite parenthèse » dans ce qu’il a osé appeler « une année scolaire pleinement réussie », il est sans doute le seul à la voir sous cet angle.

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Interco : l’absence d’une politique affirmée, des dégâts…

La construction de Terres des Confluences s’est effectuée dans la douleur, tout le monde le consent. Pour autant, cette nouvelle mandature dont le budget aurait dû être un acte fort marquant une orientation politique affirmée est bien mal emmanchée.

La cristallisation des débats sur l’augmentation de 3% du foncier et la pathétique tentative de M. Lopez de fédérer derrière lui les communes rurales pour contester ce 1er budget n’ont pas eu raison de la continuité affichée entre l’ancienne équipe et la nouvelle. C’est le maire de Labourgade qui a remis Romain Lopez à sa place après la virulente intervention de M. Dupuy maire de Castelferrus devenu un allié objectif du maire de Moissac. Les oppositions de Castelsarrasin et de Moissac par les voix de M. Angles et de Mme Hemmami joignaient alors leurs votes à la contestation. Le budget finissait tout de même par être adopté par 39 voix contre 22. Continuer la lecture de Interco : l’absence d’une politique affirmée, des dégâts…

Covid : Bruits de fermeture et provocation in caf. péda.

A l’envolée des taux d’incidence des jeunes d’âge scolaire, très au dessus du niveau de novembre 2020, répond l’agressivité de la campagne publicitaire lancée par le ministère de l’éducation nationale sur les réseaux sociaux. Le slogan « Aller à l’école c’est rester en bonne santé » ne prend pas que le contre pied de l’évidence. Il répond de façon particulièrement agressive aux pressions pour alléger les classes dans les lycées et collèges. N’empêche : au gouvernement l’idée de la fermeture des écoles fait son chemin.

La montée de la vague

Il fallait oser. Le ministère de l’éducation nationale lance le 24 mars une campagne publicitaire sur Twitter avec comme slogan « Aller à l’école c’est rester en bonne santé ». En petits caractères en dessous on apprend qu’il s’agit de bénéficier de l’EPS et de la cantine. Mais l’expérience que font enseignants et parents c’est l’explosion de la contamination des jeunes d’âge scolaire.

C’est ce que disent les nombres donnés par l’Education nationale la semaine dernière. Mais c’ets surtout ce que montrent les données du ministère de la Santé. Le taux d’incidence des 0-9 ans a nettement dépassé le niveau de novembre 2020 en moyenne dans le pays. En Ile de France il est plus de deux fois supérieur ! Celui des 10-19 ans est encore un peu en dessous en France mais très au dessus dans les 16 départements comme l’IDF. Chaque journée apporte ses annonces de fermetures d’établissements et de classes. Elles se multiplient.

La Fsu demande des demi groupes dans les collèges

Les syndicats reflètent l’inquiétude sur le terrain. Le Snes Hauts de France, une des régions les plus touchées, après la fermeture de plusieurs collèges et le retrait des enseignants au collège e Marly, demande le passage en urgence des effectifs en demi classe dans les collèges. Les syndicats FSu de Créteil, autre zone faisant partie des 16 départements, demande des demi classes dans les lycées et les collèges et des équipements pour controler la qualité de l’air dans les classes.

Epidémiologistes et gouvernement envisagent la fermeture

Des épidémiologistes demandent la fermeture des établissements scolaires. Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, sur BFM, rappelle que « les autres pays ne s’en sont pas sortis autrement ». Dominique Costagliola demande de vrais demi groupes. « Si toute la classe est là une semaine sur deux l’impact n’est pas le même que si les élèves viennent chaque jour mais seulement réunis par demi groupes ».

Selon Europe 1, « en haut lieu on évoque discrètement  l’obligation de fermer les écoles » pour freiner l’épidémie.  C’est à cette réflexion que s’adresse la publicité agressive de la rue de Grenelle.

Lopez (RN) : et un ? et deux refus… très politiques !

Nous attendons le 3ème refus qui mettra fin à l’insoutenable crédo de M. Lopez sur son soi-disant apolitisme dans la gestion de la ville de Moissac.

En effet, il est affligeant de voir le 1er édile de la ville bouder la cérémonie de la fin de la Guerre d’Algérie le 19 mars. Pourtant, cela n’est pas faute de courir après toutes les commémorations possibles allant même jusqu’à utiliser la cour du collège privé local pour la cérémonie d’hommage à toutes les victimes d’attentats. Il y a un lien ?

Pour celle du 19 mars, l’explication est à chercher dans les récents tweets du monsieur qui relaie sans vergogne la prose révisionniste du chef de file aux régionales du RN, M. Garraud ou d’Aliot, préférant ainsi occulter 150 ans de colonialisme au Maghreb, mais aussi l’OAS, les exactions des militaires, la torture. Il ne peut résister à l’appel de ses mentors lepénistes…

Quand on vous dit que M. Lopez est apolitique comme… le RN !

Ensuite il y a un refus encore plus idéologique : le non à l’installation d’un bureau de vote pour les élections législatives bulgares le 4 avril prochain. Avec plus de 90 inscrits et près de 200 qui souhaitaient exprimer leur soutien à la démocratie, et alors que souvent les bulgares de cette communauté sont ignorés, voire ostracisés dans leur propre pays, l’ambassade Bulgare se montrait exemplaire a ce sujet en favorisant l’accès au vote.

Le non de M. Lopez est un déni de démocratie !

Pour le coup, il retrouve des accents démagogues en disant que ce serait un mauvais exemple pour toutes les communautés de Moissac. Les marocains, les algériens, les portugais et autres de la 1ère ou de la dernière génération apprécieront (dixit : « On ne va plus s’en sortir et on n’est pas là pour ça » !) Pourtant ils ont été nombreux à voter pour lui, juste retour des choses. Voter pour moi et pour moi seul….

Deux refus donc, et pas des moindres, qui permettent de resituer qui est M. Lopez et ses ambitions. Fini les poubelles dans les rues, nous rentrons dans le dur et la démocratie vient de se prendre un sacré crochepied !

Maximilien Reynès-Dupleix

Culture à Moissac: Prise de Parole durant le rassemblement

NDLR de MAC: à l’appel du PCF et dans le cadre du CODEX 82 ( ATTAC 82, CGT 82, FSU 82, LDH 82, Montauban Citoyenne, PCF 82, NPA 82, FI 82, RESF 82, Solidaires 82, Union Antifasciste 82) le rassemblement a réuni plus d’une centaine de personnes pendant que l’association MCV tenait son assemblée générale. Le courage des élus de la majorité municipale est tel, qu’aucun d’entre-eux ne s’est rendu à cet AG. Une lâcheté qui évitait de répondre aux avanies égrenées par M. Lopez dans les colonnes du Petit Journal. Sur que de nombreux membres de MCV avaient des questions à poser à la hauteur de leur mécontentement. Par ailleurs, M. Lopez a la culture particulière, il propose via l’association « L’art s’invite à Moissac » des prix (de 300 à 1200 euros) pour un concours de peinture et de sculpture lors de la « fête du Chasselas ». Ethno-local et mercantile avec ça!

 

 

Mme Catherine Philippe, secrétaire départementale du PCF82:

L’action n’est pas le nombre mais il fallait marquer le coup, il va de notre dignité et de nos valeurs de citoyennes et citoyens pour aujourd’hui et pour demain.

Depuis des mois, la culture se résume à Netflix ou Amazon sur nos canapés, puisque la culture à contrario de l’activité économique, ne relève pas de l’essentiel pour nos dirigeants..

Depuis des mois, plus de théâtre, …. plus de concert, … plus de salle obscure, … plus de musée, … plus d’exposition,  … plus de festival car au nom de la crise sanitaire, nous sommes privés de ce que, pourtant nombre d’entre nous, considérons comme indispensable.

Ce ne sont pas quelques pièces de théâtre ou concert diffusé via le net qui remplaceront le spectacle vivant … une salle remplie d’hommes et de femmes partageant dans une même communion un spectacle avec des artistes sur scène ou une émotion devant une œuvre dans un musée. Continuer la lecture de Culture à Moissac: Prise de Parole durant le rassemblement

De Jaurès à Lénine, que faire de la Commune ?

Image extraite du film «La Commune (Paris, 1871)», film historique français en deux parties de Peter Watkins, 2000. © DocAnciens/docpix.fr

Image extraite du film «La Commune (Paris, 1871)», film historique français en deux parties de Peter Watkins, 2000. © DocAnciens/docpix.fr

La génération des militants politiques et du mouvement ouvrier, celle de la II e et jusqu’à la création de la III e Internationale, qui a suivi celle des communards, tirent des enseignements différents de l’expérience écrasée dans le sang.

Une des grandes questions qui se pose aux courants socialistes à la fin du XIX e siècle pourrait se résumer ainsi : que faire de la Commune ? Écrasée en mai 1871, sa mémoire est investie par de nombreux socialistes et anarchistes qui voient en elle une expérience politique unique. Elle s’achève, certes, sur un terrible échec, mais les communards exécutés sont célébrés comme des martyrs tombés au combat.

En France, bien sûr, où les survivants de la Commune (Louise Michel, Benoît Malon, Édouard Vaillant…) ou leurs soutiens en région (tel Jules Guesde qui était à Montpellier au moment des événements) vont jouer un rôle important dans la construction des divers courants socialistes. Mais aussi parmi de nombreux groupes militants dans toute l’Europe. Ainsi, le 18 mars est l’occasion de rappels, chaque année, des actions glorieuses des communards. Continuer la lecture de De Jaurès à Lénine, que faire de la Commune ?

150 ans de la Commune. Toutes «descendantes de pétroleuses», par Mathilde Larrère

Mathilde Larrère, historienne. © Magali Bragard

Mathilde Larrère, historienne. © Magali Bragard

À la veille de l’insurrection parisienne, le féminisme se réveille doucement mais sûrement de sa traversée du désert impérial. D’un coup, on défend le droit à l’instruction, au divorce, au travail… Un récit de l’historienne Mathilde Larrère.

« Citez-moi un nom qui vous évoque la Commune de Paris… – Louise Michel ! » Non seulement on raconte de moins en moins la Commune uniquement au masculin, mais le communeux le plus célèbre… est une femme !

Des révolutionnaires à part entière

Mais si les communeuses sont désormais reconnues comme des révolutionnaires à part entière, encore faut-il les réintégrer pleinement dans l’histoire des luttes féministes.

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Dans le Sud-Ouest, des milliers de porcs, deux présidents, et un ancien camp de concentration … in REPORTERRE + Lettre de MER

Celia Izoard (Reporterre)

Dans le Tarn-et-Garonne, l’extension d’une porcherie industrielle là où furent internés des républicains espagnols à la fin des années 1930 rencontre une farouche résistance. D’une part, pour la préservation de ce lieu de mémoire ; de l’autre, contre l’élevage intensif, qui soulève ici un parallèle historique plus que morbide.

Lundi 15 mars, Emmanuel Macron se rendra à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, pour une rencontre au sommet avec Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol. Ce sera certainement pour les deux chefs d’État l’occasion de se recueillir sur la tombe de Manuel Azaña, président de la République espagnole de 1936, mort en exil à Montauban en 1940, un an après la défaite contre Franco.

Emmanuel Macron ne le sait peut-être pas, mais il s’apprête à mettre le pied dans une situation où il pourrait lui être difficile de célébrer tranquillement la mémoire de l’Espagne républicaine. Depuis quelque temps, sur les marchés du Tarn-et-Garonne, surgissent des personnes affublées de masques de cochon qui entonnent à pleine voix les célèbres chants de la Guerre d’Espagne : El ejército del Ebro! Rum balarum balarum bam bam! Cette vision loufoque reflète en miroir l’obscénité d’un projet qui voit le jour à trente kilomètres de Montauban : un élevage intensif de porcs sur un ancien camp d’internement de républicains espagnols.

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