Brésil : Lula condamne le saccage par des «fascistes» des lieux du pouvoir à Brasilia + réactions internationales

 

Ce qui se passe au Brésil et qui fait songer aux événements du Capitole aux USA prouve à quel point “la démocratie” dont les USA prétendent être les “défenseurs” n’est comme le disait Brecht que l’autre visage du fascisme quand l’on conteste si peu que ce soit le pouvoir au capital, elle en devient le prolongement par temps de crise. C’est toute l’Amérique latine, toute la planète, qui est désormais soumise à cette tension dont la guerre n’est que l’une des faces. Être contre le fascisme réellement c’est dénoncer aussi la guerre et les forces qui l’entretiennent. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Peut être une capture d’écran de Twitter de 1 personne et texte qui dit ’Fabien Roussel @Fabien_Roussel Cette invasion des Bolsinaristes au Palais présidentiel et au Parlement du brésil est une tentative de coup d'Etat, une nouvelle illustration de la violence fasciste contre laquelle lutte la démocratie brésilienne! Tout mon soutien au peuple Brésilien et à son président #Lula. ×–×× Le Monde @lemondefr 44 min Brésil des partisans de Bolsonaro envahissent le Congrès et le palais présidentiel lemonde.fr/international/...’

Par Le Figaro avec AFPPublié hier à 19:36, mis à jour hier à 23:55

Au Brésil, des centaines de partisans de Jair Bolsonaro envahissent le Congrès, le Palais présidentiel et la Cour suprême. Au moins 150 partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro ont été arrêtés après l’invasion et le saccage dimanche du Congrès, de la Cour suprême et du palais présidentiel à Brasilia, selon plusieurs médias. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a condamné dimanche l’invasion des lieux de pouvoir à Brasilia par des «vandales fascistes» et décrété une «intervention fédérale» sur les forces de l’ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale. «Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis», a déclaré au sujet des bolsonaristes responsables de saccages Lula, investi président il y a seulement une semaine, depuis Araraquara, dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est). Continuer la lecture de Brésil : Lula condamne le saccage par des «fascistes» des lieux du pouvoir à Brasilia + réactions internationales

CARTE. LGV Toulouse-Bordeaux : allez-vous devoir payer cette nouvelle taxe pendant 40 ans ? In DDM

NDLR de MAC: pour certains habitants, cela va  confiner à la double peine à minima, soit une taxe de plus et les nuisances du chantier comme des traversées quotidiennes…
Un TGV en gare de Toulouse-Matabiau.
Un TGV en gare de Toulouse-Matabiau. Photo DDM archives, Frédéric Charmeux

 

Les habitants de 2340 communes d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine devront payer une nouvelle taxe dès cette année 2023 pour financer la future ligne ferroviaire à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.

Les contribuables d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine vont devoir mettre la main à la poche pour financer une partie de la future ligne ferroviaire à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.

Le programme chiffré à 13,5 milliards d’euros sera financé à 40 % par l’Etat, 40 % par vingt-six collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20 % par l’Union européenne, selon le plan de financement publié le 15 février 2022 par l’Etat.

Cet impôt nouveau, appelé « taxe spéciale d’équipement » financera la société du grand projet Sud-Ouest (GPSO) et rapportera 29,5 millions d’euros par an maximum. Le montant exact de la nouvelle taxe n’est pas connu : il est estimé entre 4 et 8 € par foyer ou par entreprise chaque année. Ces nouvelles taxes s’appliqueront pendant quarante ans. Les foyers et entreprises qui devront payer cette nouvelle taxe sont déjà assujettis :

Culture: le déni RN de Moissac

NDLR de MAC: nous publions avec plaisir la réaction de Chantal Fraisse, co-auteure d’un ouvrage de référence sur Le Cloitre et le Portail de l’abbatiale de Moissac à paraitre le 6 janvier et qui est ostracisée par la mairie RN de Moissac. C’est vrai que lorsque l’on parle culture, le RN parle traditionalisme!

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Ce que je vais vous narrer n’est pas un conte de Noël ni une… blague !

Depuis plusieurs années la boutique du cloître ne pouvait plus proposer aux visiteurs d’ouvrage de référence décrivant et expliquant tous les chapiteaux du cloître et toutes les sculptures du portail de l’église de l’abbaye célèbre, bien UNESCO. Un ancien ouvrage, de cet ordre, était épuisé.

Voilà 3 ans environ deux historiennes commencèrent donc à travailler pour pallier ce manque : la nouvelle somme devait renouveler la compréhension du monument tout en proposant les 400 nouvelles illustrations nécessaires. Le travail terminé il fallait trouver un éditeur qui veuille bien se lancer pour prendre le risque de fabriquer le « beau livre ». Ainsi l’éditeur pressenti demanda à la mairie de Moissac – qui gère la boutique-librairie du cloître – un pré-achat d’une centaine d’ouvrages à un tarif préférentiel (et non une subvention !!) : c’est ce qui se pratique dans tous les sites touristiques. Soyons clairs : l’éditeur vendait à la mairie 100 ouvrages à 30 € qui allait les revendre à 45€, bénéfice pour la commune : 1500 €. Précisons à ce stade que les auteurs touchent 8% sur la vente de leurs ouvrages : à 2 cela revient à 4% pour nos deux autrices (pour trois ans de travail).

« Et la réponse de la mairie tomba : refus !

Surprise : « pourquoi donc ce refus, monsieur le maire ? »

La vraie surprise fut en réalité la réponse : selon M. Romain Lopez le pré-achat se ferait à la condition que le nom d’une des autrices – la moissagaise 😊 – disparaisse de la couverture de l’ouvrage futur !

Diantre ! Vous m’en direz tant ! C’est une blague ? »

Quelques fous-rires plus tard on devait apprendre que l’autrice moissagaise avait déplu… (à la décharge de M. le maire elle n’a jamais fait mystère de son aversion pour les thèses frontistes).

L’historienne moissagaise en question ne témoigne pas pour faire pleurer sur son sort mais dans un seul objectif, celui de poser cette question : qui, à part un esprit pétri d’idéologie frontiste, peut penser à punir un historien – et en réalité un livre – pour divergence d’opinion ?

Ah ! J’oubliais : la même autrice a été évincée par la mairie actuelle du Comité scientifique qui conseille les architectes pour la restauration du monument historique moissagais (restauration déclenchée et préparée avec la DRAC par les municipalités précédentes car l’équipe actuelle a seulement la chance de voir se réaliser un projet qui n’est en rien de son fait) : au moins M. Lopez est cohérent !

Le happy end de cette histoire est un magnifique ouvrage qui sera en vente en librairie le 6 janvier 2022, paru grâce à une souscription qui fut un succès et à l’appui des Conseils départemental et régional. La communauté de communes « Terres de Confluences » a courageusement renoncé à répondre aux divers courriers de l’éditeur.

Bonne année à Moissac 2023,

Chantal Fraïsse (dont on ne peut pas écrire le nom 😊), conservateur, enseignante à l’université émérite.

 


Pour celles et ceux qui aiment profondément Moissac et son art roman, MAC vous invite à vous inscrire ci dessous avec vos coordonnées pour commander un ouvrage, coordonnées que nous transmettrons à Chantal Fraisse qui se fera un plaisir de vous le dédicacer comme sa co-autrice.

L’article de la DDM (Excellent C. Laguille) pour la présentation du livre

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2023, une année d’engagements pour des jours heureux!

2023, une année d’engagements par Maximilien Reynès-Dupleix

Le Tesa, cet outil de précarité agricole

Ce titre d’emploi simplifié instaure une instabilité accrue et de faibles rémunérations, tout en permettant d’importantes exonérations fiscales.

Dans l’agriculture, parmi les CDD, 96 100 équivalents temps plein sont des Tode (dispositif d’exonération de cotisations patronales pour les travailleurs occasionnels), selon la Fnaf-CGT. © Valentine Vermeil / Réa

Dans l’agriculture, parmi les CDD, 96 100 équivalents temps plein sont des Tode (dispositif d’exonération de cotisations patronales pour les travailleurs occasionnels), selon la Fnaf-CGT. © Valentine Vermeil / Réa

Pour le réveillon de Noël, accompagnant une dinde aux marrons ou la bûche de chèvre partagée en famille, vous avez sans doute savouré un Côtes-du-rhône ainsi qu’une salade verte. Des produits du terroir qui nécessitent une main-d’œuvre le plus souvent précarisée. Théophile et Constance en font partie. Elle, est devenue maraîchère agricole, après une reconversion professionnelle. Lui, travaille dans les vignobles. Leur point commun ? Avoir travaillé la terre sous le régime du titre d’emploi simplifié agricole (Tesa) durant de longues années. « C’est une offre des pouvoirs publics, en l’espèce la Mutualité sociale agricole (MSA), en matière de déclaration, explique Martin Abry-Durand, enseignant-chercheur en droit privé. Pour les entreprises non dimensionnées à la gestion des paies, il permet de simplifier les droits des salariés et d’assurer le bon encaissement des cotisations. » Le Tesa n’est pas un contrat à proprement parler, comparable au CDD ou au CDI. « C’est un titre d’emploi censé être réservé aux salariés occasionnels du monde agricole », pour les exploitations n’excédant pas 20 personnes, poursuit le chercheur. Mais, selon Constance, « le Tesa nous contraint à une précarité à vie ». Continuer la lecture de Le Tesa, cet outil de précarité agricole

Télécoms. Plus de 1 200 emplois détruits chez Scopelec

Le tribunal de commerce a désigné le repreneur de la plus grosse Scop de France, avec une énorme casse sociale à la clé.

Scopelec assurait la pose de la fibre optique et l’entretien du réseau cuivre pour Orange avant la perte de ce marché en novembre 2021. © MaxPPP

Scopelec assurait la pose de la fibre optique et l’entretien du réseau cuivre pour Orange avant la perte de ce marché en novembre 2021. © MaxPPP

C’est un feuilleton de plusieurs mois qui vient de connaître un dénouement tragique : le tribunal de commerce de Lyon a finalement désigné le nom du repreneur de Scopelec, plus grosse coopérative de France et sous-traitant d’Orange. Le groupe Circet, mastodonte des télécoms détenu par un fonds d’investissement britannique, ICG, va donc reprendre les rênes de l’entreprise. 1 049 emplois seulement vont être sauvés sur les 2 300 que compte Scopelec. « C’est une catastrophe, le plus gros plan social de France, peste l’avocat des salariés, Ralph Blindauer. Les administrateurs judiciaires ont fait ce qu’ils ont pu avec les fonds disponibles dans l’entreprise, mais ils n’ont pu mobiliser que 2 millions d’euros pour le PSE, une misère » Continuer la lecture de Télécoms. Plus de 1 200 emplois détruits chez Scopelec

LAICITE : Le RN/FN et Reconquête en manœuvres conjointes

D’une situation de tension au sein d’un établissement scolaire de notre département, qui plus est le plus important de l’académie de Toulouse, aux cris d’orfraie mâtinés de racisme, il n’y avait qu’un pas allégrement franchit par toute l’extrême droite locale.

Depuis la rentrée scolaire de 2022, le Lycée Bourdelle est traversé par une vague de prosélytisme religieux à caractère identitaire qui se traduit par le port de « l’abaya » chez plusieurs jeunes filles avec une pointe de provocation propre à l’adolescence. Rappels multiples au règlement intérieur, aux fondements de la laïcité, convocations…. Bref toute la panoplie en usage en pareil cas a été déployée par une équipe de direction épaulée par le rectorat et les services académiques. Le point de crispation est venu d’une altercation comme il en existe des centaines, entre une enseignante et une élève qui mettait en avant des signes ostentatoires d’appartenances religieuses et à partir de là, les choses se sont gâtées. Continuer la lecture de LAICITE : Le RN/FN et Reconquête en manœuvres conjointes

Relaxe pour les colleuses féministes

 À Nantes, quatre militantes risquaient de la prison avec sursis pour « rébellion » lors d’un contrôle policier. Rien n’a pu être retenu contre elles.

Le procès a eu lieu au lendemain des premières Assises nationales contre les violences sexistes à Nantes (Loire-Atlantique). Un signe ? Le 28 novembre, jour de convocation au tribunal correctionnel, ainsi que la semaine suivante au moment du délibéré, les militants et citoyens sont venus en nombre soutenir quatre colleuses dénonçant les féminicides. Elles risquaient jusqu’à quatre mois de prison avec sursis. Les policiers, parties civiles, ne se sont jamais présentés. Ni pendant l’audience ni au délibéré.

Le 14 juillet 2020, après avoir affiché sur les murs d’une banque les mots « Liberté, Égalité, Impunité », les quatre femmes, âgées de 26 à 55 ans, s’étaient fait contrôler à quelques pas de là, en raison du seau suspect qu’elles portaient. Refusant d’obtempérer, estimant ne pas avoir été prises en flagrant délit, les militantes avaient sorti un téléphone pour filmer la scène et s’étaient fait violemment interpeller. Juste après avoir reçu leur convocation, elles avaient révélé à l’Humanité leur angoisse ce soir-là, la garde à vue prolongée, les insultes sexistes au commissariat, les conditions de détention dégradées, et la peur de militer qui avait suivi. Continuer la lecture de Relaxe pour les colleuses féministes

La FI se déchire au sujet de la démocratie interne

Écartés de la nouvelle direction, les députés Alexis Corbière, Raquel Garrido, François Ruffin et Clémentine Autain ont pris publiquement la parole pour dénoncer le verrouillage du mouvement par une poignée de proches de Jean-Luc Mélenchon.

François Ruffin, Alexis Corbière et Clémentine Autain aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, en juillet 2017. Les trois premiers, écartés de la direction de la FI, dénoncent un manque de démocratie.

François Ruffin, Alexis Corbière et Clémentine Autain aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, en juillet 2017. Les trois premiers, écartés de la direction de la FI, dénoncent un manque de démocratie.
AFP

À la France insoumise, la fronde s’amplifie. Figure historique du mouvement « gazeux », ancien du Parti de gauche, Alexis Corbière a vivement critiqué la composition de la nouvelle direction présentée le samedi 10 décembre lors d’une « assemblée représentative », et resserrée autour de fidèles de Jean-Luc Mélenchon, comme les députés Manuel Bompard, Mathilde Panot, Gabriel Amard, Bastien Lachaud, Antoine Léaument, ou encore Sophia Chikirou. « J’ai un radical désaccord avec le résultat, conséquence d’un processus qui ne joue pas collectif, n’associe pas assez les militants et n’intègre pas les différentes sensibilités de notre mouvement qui s’incarnent dans certaines personnalités », a déclaré Alexis Corbière au journal Le Monde. « Il y a dans le pays une puissante soif de démocratie, et elle existe évidemment aussi dans la FI, ajoute-t-il. Pour les militants, ne pas voter tout le temps est une chose, ne voter jamais en est une autre. » Continuer la lecture de La FI se déchire au sujet de la démocratie interne

Israël a expulsé l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri

Le juriste a été placé dans un avion en direction de Paris, dimanche, aux premières heures de la journée. La mère de Salah avait écrit à Emmanuel Macron pour qu’il intervienne et empêche cette expulsion, visiblement sans résultats.

FETE DE L'HUMANITE 2019 - Samedi - Meeting grande scène - Salah Hamouri -Photo Patrick Nussbaum

FETE DE L’HUMANITE 2019 – Samedi – Meeting grande scène – Salah Hamouri -Photo Patrick Nussbaum

Le ministère israélien de l’Intérieur, vient d’annoncer l’expulsion de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, en détention administrative depuis le mois de mars – c’est-à-dire sans accusations formelles. Salah Hamouri «a été expulsé ce matin vers la France à la suite de la décision de la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked de lui retirer son statut de résident», a indiqué le ministère israélien de l’Intérieur dans un communiqué.

Né à Jérusalem, Salah Hamouri, doit pourtant, comme tous les Palestiniens de la partie occupée de la ville, posséder une autorisation de résidence. Celle-ci lui avait retiré. Une mesure contestée et suspendue, qui devait être examinée par la Cour suprême israélienne en février prochain. Mais en réalité, les autorités israéliennes entendaient déporter Salah Hamouri au plus vite. Salah Hamouri avait appris fin novembre qu’il allait être expulsé en décembre vers la France. Mais son expulsion avait été reportée à la suite d’audiences devant la justice militaire, ses avocats remettant en cause son ordre d’expulsion et aussi la révocation de son statut de résident de Jérusalem-est. Début décembre, ces mêmes autorités israéliennes confirmaient la révocation du statut de l’avocat franco-palestinien, ouvrant ainsi la voie à une expulsion imminente malgré une nouvelle audience prévue le 1er janvier. Continuer la lecture de Israël a expulsé l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri