Plus de 200 000 personnes ont manifesté le 31 juillet. L’hétérogénéité et l’atmosphère parfois confusionniste de la mobilisation risquent de profiter à l’extrême droite.
Pour son troisième samedi consécutif, la mobilisation contre le passe sanitaire n’a pas faibli, témoignant de l’enracinement de cette nouvelle colère dans le paysage sociopolitique français. Ils étaient, selon le ministère de l’Intérieur, 205 000 dans toute la France – dont 15 000 à Paris – à défiler contre le projet de loi samedi 31 juillet, contre 160 000 le samedi d’avant. Ce qui confirme que l’opposition prend de l’ampleur.
En vidéo Les témoignages que nous avons recueillis dans le principal cortège parisien


Selon l’enquête BVA, les démarches collectives, comme adhérer à un parti ou à une association, représentent seulement 29 % des réponses.
Stables de 2013 à 2017, les saisines des médiateurs de l’Education nationale ont fortement augmenté depuis 2018, passant de 14 000 à près de 20 000 en 2020. Pour cette seule année on enregistre une hausse de 18% qui interroge la gestion ministérielle. 80% des saisines sont le fait d’élèves et de leurs parents. Près d’un tiers renvoie aux aménagements des examens et concours (+91% en un an), particulièrement aux notes des élèves du hors contrat, malgré (ou à cause ?) les conditions très favorables faites aux clients de ces écoles privées. 



