Européennes 2024 : développons le service public ferroviaire !

Le train est un des atouts majeurs pour notre pays et pour l’Europe. C’est une nécessité pour toute la population : travailleurs et travailleuses, lycéen·nes, étudiant·es, retraité·es. Utile aux usagers, le rail est aussi utile écologiquement pour diminuer la circulation automobile et réduire la pollution, tant pour le transport des personnes que des marchandises.

Son développement est de nature à répondre au défi climatique. Le ferroviaire est par ailleurs un élément important pour l’aménagement du territoire et pour lutter pour le désenclavement. C’est enfin un atout pour l’industrie française, en termes d’emplois, d’innovation et de performance.

Pourtant, la situation des transports devient de plus en plus invivable, autant pour les usagers que pour les cheminots qui tentent d’assurer au mieux le service public. Les retards se multiplient, les dessertes sont insuffisantes, les prix trop élevés, les gares déshumanisées.

Depuis 2013 et le 4e paquet ferroviaire, l’Union européenne oblige l’ensemble des pays à ouvrir à la concurrence leur service ferroviaire.

Tous les pays qui l’ont mis en œuvre, que ce soit l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Italie, ont fait face à de grandes difficultés.

Si en France nos TER ont des difficultés et des retards qui s’accumulent, c’est d’abord par manque d’investissement dans les infrastructures : rails, caténaires, signalisations…

Quant à la part modale du fret ferroviaire, elle est passée de 17 à 10 % entre 2000 et 2019, en raison d’un manque de soutien public à ce mode de transport bas-carbone. La situation pourrait encore s’aggraver en raison du contentieux, entre la France et la Commission européenne, au sujet des aides accordées à Réseau ferré de France, qui pourrait aboutir à sa liquidation.

Le rail dans sa globalité a été laissé à l’abandon !

Dans cette situation, comme l’a récemment affirmé Léon Deffontaines : « Il y a urgence à revenir à des logiques de services publics, qui ont fait de la SNCF un exemple à suivre partout dans le monde. Des investissements massifs sont nécessaires pour rendre les lignes existantes plus performantes ou pour en créer de nouvelles. »

Nous proposons de :

  • Sortir des paquets ferroviaires en faisant du rail un « service essentiel » afin de reprendre la main sur nos trains.
  • Arrêter la concurrence entre les grands opérateurs historiques (Deutch Banh, Renfe, Trenitalia, SNCF…).
  • Créer un pôle public des transports en France avec une SNCF renationalisée.
  • Instaurer la gratuité des TER et des transports urbains collectifs.
  • Investir 10 milliards d’euros en plus chaque année sur 15 ans.

Fixer l’ambition de passer la part modale du fret ferroviaire de 10 % à 25 % d’ici 2045.


Lire aussi:


Je suis d’accord avec ces propositions, je rejoins le PCF!

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Pourquoi le discours de Gabriel Attal sur les campagnes est une arnaque

Depuis la crise agricole, le premier ministre s’agite pour assurer de sa compréhension des problématiques du secteur. Une stratégie éculée : occuper l’espace et faire du bruit pour créer l’illusion de l’action.

Jour de retrouvailles. Après la levée, le 1er février, des barrages menés par les agriculteurs mobilisés aux portes de Paris, le premier ministre, Gabriel Attal, a rencontré, mardi 13 février, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, ses interlocuteurs privilégiés sur les questions agricoles, au contraire du Modef ou de la Confédération paysanne…

« Personne n’a intérêt à nous balader », a menacé Arnaud Rousseau, président du syndicat majoritaire, pressé d’obtenir des « réponses concrètes et pratiques » avant le Salon de l’agriculture qui s’ouvre dans dix jours. En particulier autour de son rejet d’Écophyto, plan actuellement « en pause » initialement destiné à réduire de moitié l’usage des pesticides à l’horizon 2030 par rapport à la période 2015-2017. Continuer la lecture de Pourquoi le discours de Gabriel Attal sur les campagnes est une arnaque

Un pacte d’avenir avec tous les agriculteurs de notre pays – 15 propositions pour répondre à la crise agricole (PCF)

 

L’agriculture européenne et française doit nourrir près de 450 millions d’habitants de l’Union européenne et 68 millions de Français. Mais le modèle agricole actuel est en échec : il ne permet ni de garantir un revenu décent aux agriculteurs, ni d’assurer la souveraineté alimentaire de la France, ni de répondre au défi écologique !

Le constat est simple et accablant : les agriculteurs et agricultrices travaillent pour nous nourrir, mais nombre d’entre eux n’arrivent plus à vivre de leur travail ! Les revenus agricoles sont très bas, autour de 1 100 euros en moyenne nationale, mais avec des disparités très fortes en fonction des productions et des structures. 10 % des éleveurs gagnent moins de 800 euros par mois et 25 % sont sous le seuil de pauvreté. 20 % des agriculteurs ne dégagent quasiment aucun revenu. Rappelons que pour obtenir des revenus aussi faibles, leur temps de travail dépasse souvent 50 à 60 heures par semaine. Continuer la lecture de Un pacte d’avenir avec tous les agriculteurs de notre pays – 15 propositions pour répondre à la crise agricole (PCF)

Agriculture: GUERRE ET SPOLIATION

NDLR de MAC: Cet article éclaire l’argumentation contre l’adhésion de l’Ukraine à l’UE car les forces capitalistes sont déjà à la manœuvre pour libéraliser à outrance les marchés agricoles au profit des multinationales agroalimentaires… La guerre est aussi économique!

Vue d’un champ de blé au moment des récoltes près du village de Krasne, Ukraine 5 juillet 2019 © FAO / Anatolii Stepanov

En Ukraine, pendant que les pauvres meurent au front …..” merci à Carole Auge qui nous transmet ce rapport et félicitons-nous que face à la thatcherisation française, il y ait chez Fabien Roussel pour la première fois l’affirmation d’une ligne politique qui défende la paix. Parce que c’est en partant des faits, de ce à quoi se heurtent réellement les couches populaires, les agriculteurs, les ouvriers, les jeunes en formation, que l’on a des chances d’intervenir efficacement et pas dans des idéologies “gauchisantes” inspirées par les faits divers de l’instant et les stéréotypes datant de la deuxième guerre mondiale, d’une conception de la “gauche” qui l’a réduite a quia. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

“Aujourd’hui, des milliers de garçons et de filles de la campagne, des agriculteurs, se battent et meurent à la guerre. Ils ont tout perdu. Les processus de vente et d’achat de terres sont de plus en plus libéralisés et font l’objet de publicité. Cela menace réellement les droits des Ukrainiens sur leur terre, pour laquelle ils donnent leur vie.” Ce rapport sur la prise de contrôle des terres agricoles ukrainiennes identifie les intérêts qui contrôlent les terres agricoles ukrainiennes, en présentant une analyse des dynamiques en jeu autour du régime foncier dans le pays. Cela inclut la très controversée réforme agraire qui a eu lieu en 2021 dans le cadre du programme d’ajustement structurel lancé sous les auspices des institutions financières occidentales, après l’installation d’un gouvernement pro-UE à la suite de la révolution de Maïdan en 2014. Avec 33 millions d’ht de terres arables, l’Ukraine possède de vastes étendues de terres agricoles parmi les plus fertiles du monde. Depuis le début des années 1990, des privatisations et une gouvernance corrompue ont concentré les terres entre les mains d’une nouvelle classe oligarchique. Environ 4,3 millions d’hectares sont consacrés à l’agriculture industrielle, la majeure partie, soit 3 millions d’ht, étant aux mains d’une douzaine de grandes entreprises agroalimentaires. Environ 5 millions d’hectares (2 fois la Crimée), ont été “volés” à l’État ukrainien par des intérêts privés. Continuer la lecture de Agriculture: GUERRE ET SPOLIATION

Après sa déclaration de politique générale, Attal attise la colère des agriculteurs

Tous les syndicats ont annoncé la poursuite et l’intensification de leurs actions, chacun de leur côté, jusqu’à au moins jeudi. Les cinq minutes réservées par le premier ministre au malaise paysan dans son discours de politique générale ont été prises comme un camouflet par les agriculteurs.

Les agriculteurs français écoutent Gabriel Attal prononcer la déclaration de politique générale de son gouvernement à l’Assemblée nationale, alors qu’ils participent à un barrage routier sur l’autoroute A6 près de Lisses, au sud de Paris, le 29 janvier 2024.
© JULIEN DE ROSA / AFP

Est-ce un malentendu, une bourde ou l’aveu qu’il n’y a plus rien à attendre du gouvernement ? Quinze jours après le début des mobilisations du monde paysan, les participants aux blocages autour de Paris, de Lyon et d’autres grandes agglomérations avaient coché ce mardi après-midi, et le discours de présentation de politique générale de Gabriel Attal à l’Assemblée nationale, comme un possible moment de nouvelles annonces censées répondre à la crise du modèle agricole. La porte-parole du gouvernement l’avait laissé entendre la veille. C’est peu dire que le moment fut déceptif.

« On n’entendait rien, tellement il parlait vite. Son énumération de mesures est passée en quelques secondes. Et quand il ralentissait, c’était pour dire des banalités », souffle Sylvie Colas, secrétaire nationale de la Confédération paysanne, qui se trouvait sous les ors parlementaires. Continuer la lecture de Après sa déclaration de politique générale, Attal attise la colère des agriculteurs

André Chassaigne répond au discours de Gabriel Attal

 

Travailleurs, paysans, unissons-nous !

Hausse du tarif de l’électricité, hausse des franchises médicales, fin des aides aux agriculteurs sur le carburant de leur outil de travail.
Voici les trois premières mesures du gouvernement de Gabriel Attal.
Ce projet politique est sans légitimité.

Les Françaises et les Français n’ont exprimé à aucun moment une telle volonté souveraine quant à des choix décisifs pour leur vie quotidienne et pour leur avenir.

Ce projet politique est injuste et dangereux.

Il va contre les intérêts du plus grand nombre, fragilisé par les effets de l’inflation et de la vie chère, contre l’intérêt des familles, contre l’intérêt des travailleurs, contre l’intérêt des agriculteurs, contre l’intérêt des retraités, contre l’intérêt même de nos PME et entreprises qui aspirent à retrouver des marges de manœuvre productives.

Les Françaises et les Français souhaitent être entendus dans leurs préoccupations, respectés dans leur dignité.
Le projet politique du gouvernement Attal va contre la cohésion de la Nation. Il sème le chaos.
Il doit donc être arrêté.

En conséquence et en responsabilité, j’en appelle solennellement à faire tomber le gouvernement, à l’occasion du discours de politique générale ou du vote de la motion de censure.
Chaque député devra prendre ses responsabilités. Face à l’injustice, les élus du peuple doivent se tenir aux côtés des Français.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,

Paris, le 23 janvier 2024.


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PAC, accords de libre-échange, marges… ce qui doit changer pour le monde paysan

Reçus lundi 22 janvier au soir à Matignon, les syndicats attendent désormais des mesures pour apaiser la colère des exploitants qui multiplient les barrages en Occitanie. Voici quelques solutions dont le gouvernement pourrait s’inspirer.

À Carbonne, au sud de Toulouse, le 22 janvier 2024, des agriculteurs bloquent l’autoroute A64.
© Valentine CHAPUIS / AFP

Le mal-être des paysans s’était déjà exprimé ces dernières semaines par des panneaux retournés à l’entrée des villages et ce slogan des Jeunes agriculteurs : « On marche sur la tête ». Les barrages sur les autoroutes de Haute-Garonne, installés ces derniers jours, ont donné le top départ à de nouvelles mobilisations : défilé de tracteurs à Agen, action escargot à Perpignan, déversement de lisier sur les voies ferroviaires près de Bordeaux…

Débordée par sa droite par la Coordination rurale, la FNSEA a annoncé entrer ce mardi 22 janvier dans l’action. Fissa, Gabriel Attal a convié le syndicat majoritaire à Matignon, afin d’éviter un mouvement de type gilets jaunes ou bonnets rouges. Rien de tangible n’est sorti de ce rendez-vous sans organisation progressiste, si ce n’est de la câlinothérapie et la fin réassurée des tracasseries administratives. Le monde paysan mérite pourtant mieux.

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Natalité : Emmanuel Macron s’en prend aux corps des femmes

En faisant de l’utérus des femmes un outil au service du redressement de la France, Emmanuel Macron s’est attiré les louanges de l’extrême droite et les foudres des féministes et des progressistes.

Emmanuel Macron s’est contenté d’évoquer la création d’un « congé de naissance » pour remplacer le congé parental actuel et qui durerait six mois pour chaque parent. © Eliot Blondet / ABACAPRESS.COM

Imaginez une société totalitaire où la natalité serait au plus bas et où certaines femmes ne seraient utilisées que pour une chose : la reproduction. Mardi 16 janvier, alors qu’Emmanuel Macron donnait l’orientation on ne peut plus conservatrice de la suite de son quinquennat, beaucoup ont fait le rapprochement entre le roman de Margaret Atwood, « La Servante écarlate », adapté dans une série au gros succès d’audience, et le « réarmement démographique » brandi par le Président de la République face à la baisse de la natalité. Continuer la lecture de Natalité : Emmanuel Macron s’en prend aux corps des femmes

Vœux 2024 de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

 

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