Européennes 2024 : à Bruxelles, le RN défend la préférence patronale

Au Parlement européen, l’extrême droite, perméable aux lobbies, reste, malgré les grands discours, en défense du marché et des grandes entreprises. Et fait ainsi barrage à toute velléité de taxations du capital.

L’extrême droite a lancé son opération séduction des patrons. Pour rassurer le capital, Jordan Bardella écume, pendant sa campagne des européennes, les raouts patronaux où il développe son projet économique. Soit quelques phrases creuses sans propositions concrètes mais qui ont au moins le mérite de dessiner le sous-texte idéologique.

« Le décideur ne sait pas mieux que le chef d’entreprise », lance par exemple, le 19 mars, la tête de liste du Rassemblement national devant la conférence des PME. « Au parlement européen, l’extrême droite a systématiquement la position la plus libérale qu’on puisse trouver, plus que la droite du PPE », résume le parlementaire écologiste Claude Gruffat. Continuer la lecture de Européennes 2024 : à Bruxelles, le RN défend la préférence patronale

RN : dénoncer l’imposture sociale

Dans tous les pays de l’Union européenne, l’extrême droite progresse, emporte des élections, participe à des gouvernements, ou influe sur la vie et le débat politique dans de nombreux. Le risque est donc bien réel à l’échelle de l’Europe, et dans de nombreux pays dans le monde, de voir l’extrême droite conquérir le pouvoir.

C’est la raison pour laquelle le PCF a mis sur pied un groupe de travail d’analyse et de riposte, tant sur le fond, combattre les idées d’extrême droite, que sur les enjeux électoraux et politiques. Continuer la lecture de RN : dénoncer l’imposture sociale

Hors-série : contre l’extrême droite, le combat sans concession (l’Humanité)

Votes au service du capital et contre les droits des travailleurs, des femmes, des LGBT et des étrangers, connivences avec des groupuscules violents et racistes, résistance à son emprise en Europe… Dans un hors-série exceptionnel tiré du travail de ses journalistes depuis plus d’un an, « l’Humanité » donne les clés pour comprendre et résister à la bête immonde.

Combattre l’extrême droite. Cet impératif, abandonné par de nombreux acteurs politiques et médiatiques, est ancré dans l’ADN de l’Humanité. Alors que la liste du Rassemblement national, menée par Jordan Bardella, est créditée d’au moins 30 % dans les sondages pour les élections européennes du 9 juin, il apparaît plus que jamais nécessaire de diffuser les outils pour mener cette lutte au mieux. Continuer la lecture de Hors-série : contre l’extrême droite, le combat sans concession (l’Humanité)

Tags antisémites dans les Hauts-de-France : Fabien Roussel réagit face à la montée de l’extrême droite

Le monument aux morts d’Escautpont a été souillé par des tags nazis et homophobes, tandis qu’à Mulhouse, des affiches de Léon Deffontaines ont été recouvertes de menaces de mort. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, se dresse face à la montée de l’extrême droite.

 

L’antisémitisme et l’extrême droite ne doivent pas être banalisés. Très tôt ce 8 mai, des croix gammées et des insultes homophobes ont été taguées sur le monument aux morts d’Escautpont près de Valenciennes (Nord). La commune « se réveille sous le choc, peut-on lire sur le post Facebook de la mairie d’Escautpont, c’est le souvenir de nos Morts pour la France qui est insulté ». Pour Fabien Roussel, député PCF de cette circonscription du Nord, ces tags sont « l’expression complètement décomplexée d’une extrême droite dangereuse qui gagne du terrain en Europe et en France. » Selon le secrétaire national du PCF, le tag homophobe inscrit sur le devant de la stèle est une attaque qui s’adresse certainement au maire, Raphaël Kruszynski. Continuer la lecture de Tags antisémites dans les Hauts-de-France : Fabien Roussel réagit face à la montée de l’extrême droite

À France Inter, la direction balaie les voix de gauche

Journalistes et producteurs s’inquiètent de la convocation de Guillaume Meurice et de l’arrêt de plusieurs émissions de reportage. Ce mouvement croise un autre problème épineux : la constitution de la holding de l’audiovisuel publique, largement rejetée en interne. Une réunion de soutien à l’humoriste est prévue mardi, avant une assemblée générale le 14 mai. Ses collègues du « Grand dimanche soir » ont donné le ton de la contestation dès leur émission du 5 mai.

 

La colère couve à France Inter. Tous les corps de métiers confondus se sont doublement émus de la convocation, ce mardi 7 mai, de l’humoriste Guillaume Meurice par la direction, mais aussi de son éviction de l’antenne, malgré l’abandon par la justice des poursuites à son encontre, après sa plaisanterie sur le Premier ministre israélien Benjamin Natanyahou. Ses collègues du « Grand Dimanche soir » ont été fer de lance de cette mobilisation, lors de leur émission du 5 mai. « À force de passer plus de temps aux RH et à la PJ (police judiciaire) qu’à écrire des blagues, on va finir par donner raison aux gens qui disent que l’argent public est mal dépensé », a notamment lancé Charline Vanhoenacker, ironisant sur un Guillaume Meurice « envoyé en internat pour le remettre dans le droit chemin », avant que l’humoriste Djamil Le Schlag présente sa démission en direct. Continuer la lecture de À France Inter, la direction balaie les voix de gauche

Parlement européen : contre les minorités, le RN revient aux fondamentaux

Immigrés, racisés, LGBTQI + et même personnes en situation de handicap : derrière la dédiabolisation, les votes du RN au Parlement européen rappellent la véritable nature de ce parti.

La mandature des eurodéputés du Rassemblement national a été marquée par leur discours anti-migrants, leur refus de reconnaître les discriminations et le racisme structurel, et une opposition à tout progrès pour les droits des personnes LGBTQI +. Y compris vis-à-vis des personnes en situation de handicap, le RN ferme les yeux. Ses parlementaires se sont abstenus concernant un rapport pourtant consensuel sur « l’égalité des droits pour les personnes handicapées ». Le rejet des différences reste bien l’ADN du RN.

1. Immigration : des députés dans la caricature

Élus sur cette thématique en 2019, les eurodéputés RN n’ont pas relâché leurs efforts dans cette mandature pour mener bataille contre ce que Jordan Bardella appelle « l’immigrationnisme européen ». Le président du parti comme Jean-Paul Garraud, leur référent sur le sujet à Strasbourg, prétendent, discours après discours, que « pour l’Union européenne, l’immigration est un projet ». Jusqu’à « encourager la submersion de nos nations », a aussi plaidé le député RN Jean-Lin Lacapelle dans une prise de parole rappelant la théorie raciste du « grand remplacement ». Continuer la lecture de Parlement européen : contre les minorités, le RN revient aux fondamentaux

Assan Lakehoul : « La laïcité est un combat de gauche »

Violemment attaqué sur les réseaux sociaux, Assan Lakehoul, secrétaire général du MJCF, répond à ses agresseurs. Le retour des religieux parmi la jeunesse est, selon lui, la source des violences.

« Arabe de service », « collabeur », « cousin de Damien Rieu »… Le secrétaire général des Jeunes communistes (MJCF), Assan Lakehoul, est l’objet de violentes attaques sur les réseaux sociaux après avoir dénoncé deux influenceurs religieux intégristes, l’un catholique, l’autre musulman. Il dénonce un clivage dangereux et regrette qu’une partie de la gauche abandonne le combat pour la laïcité.

Quel était votre objectif en dénonçant les influenceurs religieux ? Continuer la lecture de Assan Lakehoul : « La laïcité est un combat de gauche »

Faites connaissance avec “centuria”, l’armée néo nazie ukrainienne entraînée par l’occident… Le boomerang…

A partir d’un article du journal marxiste allemand Junge Welt, que je ne saurais trop vous recommander, the Grayzone a poursuivi l’enquête sur qui sont ces gens dits “légion étrangère” dont aujourd’hui BFMTV et le gouvernement français ne font plus mystère, tentant de les transformer en héros. Ils peuvent d’autant moins le faire qu’ils interviennent dans leur recrutement et leur formation. Il faut également souligner qu’en dehors de notre enrôlement dans la guerre mondiale entre puissances nucléaires, le second thème de ces élections européennes est l’immigration et la sécurité. L’article insiste sur la manière dont ces gens-là, fanatiques mais liés aux trafics d’armes et de drogue, ils ont été formés au terrorisme contre des populations civiles, ils sont un véritable danger, des grenades dégoupillées, liés à des réseaux dont les chefs mafieux jouissent de l’impunité. Ce qu’ils expérimentent partout à savoir l’interpénétration entre les services de renseignement, les trafics et l’impunité de leurs bailleurs d’ordre sont le véritable pourrissoir dans lequel sont pris les populations sans autres ressources que cette économie parallèle et violente, c’est encore et toujours le boomerang… (note et traduction de danielle bleitrach histoireetsociete)

KIT KLARENBERG·7 AVRIL 2024

Une souche ukrainienne unique du néonazisme se répand dans toute l’Europe, qui prône ouvertement la violence contre les minorités tout en recherchant de nouvelles recrues. Alors que l’armée de Kiev s’effondre et que le récit de la trahison occidentale prend de l’ampleur, l’horreur infligée aux habitants du Donbass pendant une décennie pourrait très bientôt arriver dans une ville près de chez vous.

Centuria, une faction néonazie ukrainienne ultra-violente, s’est implantée dans six villes d’Allemagne et cherche à étendre sa présence locale. D’après Junge Welt, un quotidien marxiste basé à Berlin, la croissance de l’organisation nazie n’a pas été entravée par les services de sécurité locaux.

Junge Welt retrace les origines de Centuria à un sommet néonazi en août 2020 « à l’orée d’une forêt près de Kiev ». Là-bas, un ultranationaliste du nom d’Igor « Tcherkas » Mikhailenko a exigé que les « centaines de combattants d’autodéfense présents, pour la plupart masqués », qui étaient membres de la milice nationale fasciste de Kiev, « fassent des sacrifices pour l’idée de la ‘Grande Ukraine’ ». En tant qu’ancien chef de la division néonazie des Patriotes ukrainiens de Kharkiv et commandant du bataillon Azov parrainé par l’État de 2014 à 2015, Mikhailenko a professé son désir de « détruire tout ce qui est anti-ukrainien ». Continuer la lecture de Faites connaissance avec “centuria”, l’armée néo nazie ukrainienne entraînée par l’occident… Le boomerang…

Réfléchissez à la société que vous souhaitez… Par D. B.

Non seulement à l’extrême-droite mais à ceux qui l’utilisent depuis des décennies pour se maintenir au pouvoir… comme”repoussoir” mais aussi “éclaireur” vers le conservatisme, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme tout ce à quoi ils feignent de s’opposer tout en entretenant la rupture entre les couches populaires et le “sociétal”, le mépris de fait de la classe ouvrière devenue des incultes et des brutes… C”est aussi en fonction de cette démocratie, de cette émancipation des individus, son ancrage dans et pour le peuple que l’on asphyxie que je vais voter pour la liste conduite par le PCF. Non que je sois d’accord sur toutes les orientations, en particulier je la voudrais plus libérée d’alliances avec les Glucksmann mais si l’on veut que le PCF puisse se dégager de la NUPES, pour devenir la colonne vertébrale d’une gauche véritable, ce qui est urgent, c’est la seule perspective même si elle reste largement à construire pour rassembler pour notre liberté réelle et surtout réfléchissez quel état réel de notre société on cherche à vous cacher par ce conservatisme, cet appel aux stéréotypes de la domination “légitime”. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Petit à petit, l’Italie de Giorgia Meloni restreint l’accès à l’avortement. Et cela passe aussi par cette décision qui doit permettre de dissuader de nombreuses femmes de recouvrir à l’IVG.

Petit à petit, l’Italie de Giorgia Meloni restreint l’accès à l’avortement. Et cela passe aussi par cette décision qui doit permettre de dissuader de nombreuses femmes de recouvrir à l’IVG.© Fournis par Le Huffington Post

ITALIE – Une nouvelle plus qu’inquiétante pour les droits des femmes. La décision des députés italiens d’autoriser la présence de militants ou d’organisations anti-avortement au sein des cliniques et centres médicaux qui délivrent les attestations médicales pour avorter provoque l’indignation de l’opposition de gauche ce mercredi 17 avril.

Cette décision, adoptée par amendement dans un paquet de lois voulues par le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, donne encore un sérieux coup d’accélérateur à la volonté de la Première ministre de réduire l’accès à l’IVG dans le pays en en dissuadant les Italiennes par tous les moyens. Quitte à ce que les associations anti-avortement occupent une place de choix dans les cliniques italiennes. Continuer la lecture de Réfléchissez à la société que vous souhaitez… Par D. B.

A Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes… #3

Le vrai bilan du RN au Parlement européen #3. « Stopper l’immigration sauverait les femmes européennes » : à Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes

Cet article fait partie de la série: Le vrai bilan du RN au Parlement européen (3 épisodes)

 

Entre soutien à ses alliés anti-IVG et défense d’un système patriarcal, les eurodéputés lepénistes refusent tout progrès social pour les femmes. Mais l’extrême droite européenne s’empare du sujet, construisant un contre-récit dans lequel les seules menaces seraient liées à l’immigration et à l’islam.

Annika Bruna n’a que 18 ans quand elle adhère au Front national, en 1974. Une époque où le parti de Jean-Marie Le Pen – dont elle a été l’attachée parlementaire de 2014 à 2019 – qualifiait la loi Veil légalisant l’avortement de « génocide antifrançais ».

Aujourd’hui, et depuis 2019, c’est elle qui porte les questions de droits des femmes pour les parlementaires européens du RN. Stratégie de dédiabolisation oblige, les mots ont changé, le fond est caché, mais la même pensée antiféministe se révèle à travers les votes.

Annika Bruna dénonce « la banalisation de l’avortement en Europe » et vote, en 2020, comme la quasi-totalité des eurodéputés RN contre une résolution visant à condamner fermement l’interdiction alors quasi totale du droit à disposer de son corps en Pologne, au nom de la « souveraineté » de cette dernière. L’extrême droite polonaise – qui n’est plus au pouvoir depuis octobre 2023 – comme la Hongrie de Viktor Orban sont des références. Continuer la lecture de A Bruxelles, comment le RN instrumentalise les droits des femmes… #3