La loi immigration et le crétinisme parlementaire…

Un excellent texte sur la journée des dupes qui en fait s’est traduit par la réalité d’un rapport des forces: la gauche actuelle ne représente que 25 % des voix et l’agitation stérile ne fait qu’augmenter les voix de l’extrême-droite. La véritable tâche est dans la reconquête d’une politique de classe et des organisations. Le thème d’aujourd’hui témoigne sur le problème de l’immigration comme d’autres d’ailleurs de la nécessité d’une approche politique qui replace la question de l’immigration dans une vision plus large de la sécurité qui ait à la fois une dimension nationale et internationale. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Samedi 30 décembre 2023, par  pam

Évènement ce 12 décembre au dires des médias et des acteurs de la vie politique médiatique, le rejet de la loi sur l’immigration à l’assemblée par 270 voix contre 265 [1]. Les commentaires sont historiques : Macron n’aurait plus de majorité, un coup de tonnerre, un camouflet, un désaveu, Darmanin KO debout. Jean-Luc Mélenchon fait une nouvelle prédiction “le début de la fin est commencé”.

Darmanin fonce à l’ELysée présenter sa démission, que le président refuse. Il repart avec des consignes pour aboutir quelques jours plus tard au résultat final du “processus parlementaire”, l’adoption d’une loi beaucoup plus dure, inspirée par les LR marchant sur les pas du RN… La loi est adoptée par 349 voix contre 186, malgré près de 60 défections dans la majorité, mais avec la totalité des députés LR et RN, 131 députés Renaissance sur 170 (20 contre). En face les 141 voix de gauche et écologistes sont unies, mais très largement minoritaires [2]. Elles ne représentent que 25% de l’assemblée… Continuer la lecture de La loi immigration et le crétinisme parlementaire…

Castelsarrasin: Permanence de la CNL

La Confédération nationale du logement est la première organisation nationale de défense des droits et des intérêts des locataires. Elle agit pour la défense d’une véritable politique de l’habitat et du droit au logement pour tous. Ses représentants de locataires sont élus aux conseils d’administration des organismes HLM (Tarn et Garonne Habitat, Promologis…). Hausses de loyers, charges locatives, problèmes de travaux, d’insalubrité, demande de mutation, difficultés pour accéder à un logement social…

N’hésitez pas à venir rencontrer un représentant de la CNL 82 pour vous faire accompagner.

Une permanence de la CNL 82 aura lieu le vendredi 8 décembre dans les locaux du centre social de la CAF de Castelsarrasin au 19 rue Pasteur de 14h à 16h sans rendez-vous.

Pour tout besoin d’information complémentaire, veuillez contacter la CNL 82 au numéro suivant : 05 63 92 11 32.

CNL CAF Castel (Cliquez sur le flyer!)

 

 

Nanterre: la Confédération Nationale du Logement a tenu son 53ème Congrès par Julien Sueres

Le 53ème congrès de la CNL s’est déroulé à Nanterre, ces 10 et 11 novembre avec plus de 220 participants venus des 4 coins du pays.

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Les congressistes de la CNL réunis à Nanterre © Julien Sueres

 

Les travaux ont débuté avec les prises de parole du maire de Nanterre et du représentant de l’Union internationale des locataires. Ensuite, Eddie Jacquemart, président national, a présenté son rapport introductif, évoquant le début du second quinquennat Macron en matière de logement social. Il s’est inquiété de la manière dont « le pouvoir enjambe la concertation et fait l’impasse sur la démocratie sociale, quitte à user de la répression », puis il a appelé à amplifier la mobilisation.

Après le bilan du secrétariat sortant, les discussions se sont engagées. D’emblée, elles ont porté sur la crise de la construction, la Réduction de Loyer de Solidarité et le retrait de l’Etat dans l’aide à la pierre. La loi SRU est ensuite venue dans le débat, une déléguée du Val de Marne rappelant que la CNL s’est vue privée de subvention du département quand elle a décidé de mener une bataille publique contre les maires refusant d’atteindre les 25% de logement social dans leurs communes. Le besoin d’arracher des victoires de terrain, le renforcement de la confédération et le besoin de redéployer les amicales ont également été au cœur des échanges. « Les structures locales et fédérales ont été fragilisées, quand on fait une adhésion, on rentre dans un foyer tout entier », « ne pas attendre dans les permanences, mais reprendre l’habitude d’aller aux portes à portes et d’être aux côtés des habitants, la solution est peut-être là », les échanges ont été riches… Continuer la lecture de Nanterre: la Confédération Nationale du Logement a tenu son 53ème Congrès par Julien Sueres

Logement social : « Les montants des rappels de charges sont abyssaux pour les locataires »

Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL), revient sur l’impact des hausses de charges sur les résidents et sur l’insuffisance des mesures gouvernementales.

« Pour certains locataires, c’est la triple peine : pas de rénovation thermique, des charges qui explosent, des déplacements coûteux. Ce sont toujours les plus pauvres qui cumulent les difficultés », explique Eddie Jacquemart, président de la CNL.

 

Quelle situation observe la CNL sur le terrain ?

Eddie Jacquemart, Président de la Confédération nationale du logement (CNL)

De nombreux locataires du parc social viennent nous voir avec des rappels de charges locatives pour 2022 dont les montants sont parfois abyssaux, de 400 à 1 500 euros. En parallèle, ils sont confrontés à une hausse des provisions pour les charges mensuelles de l’année 2023. Il y a aussi le problème de ceux qui se chauffent en individuel, dont les factures d’énergie explosent depuis la fin des tarifs réglementés du gaz, le 30 juin. Beaucoup sont très inquiets.

Les plus touchés sont les célibataires ou ceux qui vivent dans des appartements Plai (types de HLM aux loyers les plus bas), avec des petits loyers. Quand ils voient arriver les régulations de charges, qui peuvent représenter jusqu’à trois fois leur loyer, ils sont complètement paniqués. Cette augmentation est orchestrée par le gouvernement. Cela représente quand même 17,1 % de hausse en deux ans, rien que sur les fluides. Et c’est compter sans ce qui va encore tomber au 1er janvier 2024.

Est-ce le seul sujet d’inquiétude ?

Non, bien sûr. S’ajoutent aux charges le problème du coût de la rentrée des classes et celui de l’alimentaire surtout, avec l’inflation qui a fait bondir les prix des produits de première nécessité. Enfin, il y a la hausse de l’essence, alors que dans les quartiers isolés, où il y a peu de transports publics, la voiture est nécessaire.

Pour certains locataires, c’est la triple peine : pas de rénovation thermique, des charges qui explosent, des déplacements coûteux. Ce sont toujours les plus pauvres qui cumulent les difficultés. Du coup, les familles sont aux abois. Il y aurait vraiment de quoi lancer une mobilisation des locataires. Au sein de la CNL, nous avons également lancé une pétition pour exiger un service public de l’énergie, seul rempart possible à cette explosion des coûts des fluides.

Et c’est compter sans la baisse des allocations logement…

Le perpétuel rabotage de l’APL (aide personnalisée au logement) est un vrai problème. Les plafonds n’ont pas été augmentés depuis des années et elle n’a pas été revalorisée à hauteur de l’inflation. Depuis 2022, une hausse de 3,5 % a bien été actée, mais cela permet juste de compenser une partie de l’augmentation des loyers, estimée à 7 % en deux ans.

En outre, cela concerne peu de locataires, les barèmes pour obtenir l’APL étant très bas. Mais concernant les charges, il n’existe aucun amortisseur. Le forfait charges, qui tourne autour de 50 euros, n’a pas été modifié, malgré la hausse des prix. Quand aux chèques énergie, leur utilisation est tellement complexe que beaucoup renoncent à s’en servir.

Au-delà de l’APL, que pensez-vous des aides mises en place pour amortir l’inflation ?

Les mesures gouvernementales ne sont que conjoncturelles, telle une rustine sur une jambe de bois. Ce que nous voulons, au contraire, ce sont des mesures structurelles, comme le gel des loyers que nous avons demandé à travers une pétition.

Quant à la rénovation énergétique, cela prend du temps. En attendant, il faut des mesures immédiates pour maintenir le pouvoir d’achat. Sinon, dès cet automne, cela risque d’être très compliqué pour les familles. Mais les déclarations du nouveau ministre du Logement, qui a rejeté la piste de l’augmentation de l’APL, ne vont pas dans ce sens, pas plus que celle du budget logement pour 2024, lequel devrait encore être revu à la baisse. On va laisser les gens dans des situations dramatiques, en se contentant de distribuer, çà et là, des subsides ponctuels qui ne sécurisent pas les familles.

Quelles sont les conséquences concrètes dans les quartiers ?

On constate de plus en plus de retards et d’impayés de loyers. On voit également de plus en plus de locataires contraints de faire des choix, sur l’alimentaire d’abord. Ils ont aussi renoncé aux loisirs, aux vacances. C’est terrible, surtout pour les enfants. L’hiver venu, certains ne se chaufferont pas, comme on l’avait déjà observé l’année dernière. La situation est très compliquée. Les gens doivent faire attention à tout, se priver. Les quartiers sont en souffrance. Malgré tout, l’entraide entre pauvres reste réelle. Les locataires, dans les quartiers, restent humains. Ils s’épaulent, se prêtent des choses. C’est incroyable, dans cette jungle libérale qu’on nous impose. Preuve que les dirigeants n’ont pas encore réussi à casser la solidarité dans les quartiers populaires.

 

À la veille de la rentrée scolaire, au moins 2000 enfants sont sans abri

Au moins 2 000 enfants vivent dans la rue, un chiffre en hausse de 20 % sur un an, selon un rapport publié le 30 août par l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Alors que le gouvernement s’était engagé à éradiquer ce fléau, les associations dénoncent une politique court-termiste et une « gestion à l’urgence ».

Au moins 2 000 enfants vivent dans la rue, soit 20 % de plus qu'en 2022.

Au moins 2 000 enfants vivent dans la rue, soit 20 % de plus qu’en 2022.
AFP

À l’heure où les familles s’affairent à préparer les dernières fournitures scolaires en cette veille de rentrée, d’autres se demandent où elles passeront la nuit. Cette situation concernerait près de 2000 enfants, livrés à la rue, selon un baromètre publié le mercredi 30 août par l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Un chiffre en hausse de 20 % en une année.

Lire aussi: 1 990 enfants dorment dans la rue (Unicef)

Ce décompte, réalisé sur la base des appels au 115 des familles n’ayant pas obtenu de solutions d’hébergement, est « un minimum » ne tenant pas compte de celles qui, découragées ou mal informées, renoncent à appeler.  « C’est un échec collectif », déplore Pascal Brice, le président de la FAS, interrogé par franceinfo. Continuer la lecture de À la veille de la rentrée scolaire, au moins 2000 enfants sont sans abri

Eddie Jacquemart, combattant des HLM

Le président de la Confédération nationale du logement publie une biographie, à la fois déclaration d’amour au logement social et appel à la mobilisation de ses locataires.

«Se mobiliser devient compliqué. Les gens ont du mal à se rendre compte qu’en se battant pour le collectif, on se bat aussi pour soi-même.» ©

 

Derrière le rire facile et l’aspect bonhomme, Eddie Jacquemart cache la pugnacité d’un militant opiniâtre du logement social. À presque 59 ans, celui qui est devenu en 2013 président de la Confédération nationale du logement (CNL), une des principales associations de défense des locataires, n’a pas l’intention de baisser les armes. Fils d’HLM, le livre qu’il vient de publier aux éditions Arcane 17, il l’a conçu à la fois comme un moyen de rendre lisibles les batailles politiques autour du logement et comme une ode aux HLM. «J’ai décidé de l’écrire parce que, à un moment où le logement social est très stigmatisé, il fallait rappeler qu’il n’est pas qu’un problème, mais aussi une solution.» Continuer la lecture de Eddie Jacquemart, combattant des HLM

Tarn et garonne – La CNL lance un appel à la mobilisation générale des habitants

Tarn et garonne - La CNL lance un appel à la mobilisation générale des habitants

Par CNL Tarn et Garonne, le 18 Avril 2023

Les élections des représentants des locataires HLM pour siéger dans les conseils d’administration des offices publics ont eu lieu en décembre dernier.

Première organisation de défense des locataires et de l’habitat public, la Confédération Nationale du Logement (CNL) a obtenu deux sièges au conseil d’administration de Tarn et Garonne Habitat, principal bailleur social du département qui gère quelques 4926 logements. Julien Sueres et Oumar Gueye y représentent la CNL et ont participé à la séance de mardi dernier qui s’est tenue dans les locaux du conseil départemental à Montauban.

« Nous sommes plus que jamais mobilisés pour défendre les intérêts des locataires dans un contexte économique et social très préoccupant. Baisse du pouvoir d’achat, augmentation des prix de l’énergie, du carburant et même des loyers, la situation devient critique pour un grand nombre de ménages dans le département », insiste Julien Sueres, dénonçant une crise du pouvoir d’achat qui se superpose à celle du logement.

« L’Etat n’a eu de cesse depuis 6 ans de diminuer son soutien à la construction de logements publics. Les aides à la pierre ont été réduites drastiquement, et une ponction des offices publics a été mise en place, plus de 1,6 Millions d’euros par an pour Tarn et Garonne Habitat. La construction d’habitat public est en berne alors que nous n’avons jamais eu autant de demandes en attente. En 2022, pour plus de 5000 demandes de logement, seulement 530 se sont vu attribuer un logement », détaille le castelsarrasinois, appelant à la mobilisation du plus grand nombre pour défendre le droit au logement pour tous.

La CNL 82 lance un appel à la mobilisation générale des habitants pour exiger du gouvernement des mesures fortes en faveur du pouvoir d’achat et contre la destruction orchestrée du logement social. Pour rejoindre la CNL, vous pouvez contacter la fédération Tarn et Garonne directement au 05 63 92 11 32 ou par mail à cnl-82@orange.fr.

Une permanence est assurée tous les mardis de 14h à 17h à la maison des associations, 65 Avenue Marceau Hamecher à Montauban.

Locataires endettés, la chasse est ouverte

Malgré une ultime condamnation de l’ONU, l’Assemblée nationale a adopté, mardi 4 avril, la loi Kasbarian, qui criminalise les locataires et ceux qui se réfugient dans un local vide.

Pendant la bataille contre la réforme des retraites, la chasse aux pauvres continue. Malgré l’opposition généralisée des associations de défense des locataires et des mal-logés, la levée de boucliers des instances consultatives des droits de l’homme, les députés macronistes et leurs alliés de droite et du Rassemblement national, ont adopté, avec 385 voix pour et 147 contre, mardi 4 avril, la loi dite Kasbarian, du nom de son rapporteur, le député Renaissance d’Eure-et-Loir. Continuer la lecture de Locataires endettés, la chasse est ouverte

Tous mobilisés pour dire NON aux expulsions et à la loi Kasbarian-Bergé ! CNL82

Montauban le 31 mars

Comme tous les ans, revient avec le printemps, la fin de la trêve hivernale qui s’oppose aux expulsions et aux coupures d’énergie. Dès ce 1er avril, des familles seront à nouveau menacées d’expulsion. Aujourd’hui on dénombre en France 1,2 million de personnes en impayés de loyers ou de charges. Ils sont victimes d’une augmentation exponentielle du coût des énergies, de l’alimentation et de l’essence ; sous le coup de l’inflation la plus élevée depuis 30 ans tandis que leurs salaires ou leurs pensions ne suivent pas. Au dernier trimestre 2022, dans plus de la moitié des organismes sociaux on pointait une hausse de 10% des impayés de loyers qui risque se traduire par une explosion du nombre de femmes, d’hommes, d’enfants expulsées. Continuer la lecture de Tous mobilisés pour dire NON aux expulsions et à la loi Kasbarian-Bergé ! CNL82

Logement. Le cri d’alarme des associations contre le projet de loi «Kasbarian-Bergé»

De nombreuses associations se sont mobilisées devant le Sénat contre le projet de loi Kasbarian-Bergé qui prévoit de criminaliser les locataires précaires mais aussi les squatteurs.

La ligue des droits de l’homme et de nombreuses associations de défense du logement, dont le DAL, se sont mobilisés devant le Sénat alors que la chambre haute doit examiner un projet de loi qui a pour objectif de durcir les sanctions contre les locataires précaires et les sans logis.

Trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. C’est la peine maximale autorisée par la proposition de loi « Kasbarian-Bergé », portée par deux parlementaires de la majorité, et « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite ».

La proposition de loi, portée par les groupes Renaissance et Horizons (majorité présidentielle) et soutenue par la droite et le RN, a été votée en première lecture avec 40 voix contre 13. Elle doit désormais être examinée par le Sénat. Continuer la lecture de Logement. Le cri d’alarme des associations contre le projet de loi «Kasbarian-Bergé»