« De nombreux pays de l’OCDE sont en proie à des pénuries d’enseignants » écrit l’OCDE dans le dernier numéro de regards sur éducation. La France, avec 3100 postes non pourvus aux concours et les difficultés qu’elle rencontre pour recruter des contractuels, est l’un de ces pays. Pour l’OCDE, attirer des candidats et pérenniser les enseignants en poste passe par une bonne rémunération. Ce n’est pas la revalorisation salariale, qui peine à couvrir les effets de l’inflation, qui changera les choses en France semble-t-il. L’OCDE évoque aussi d’autres facteurs qui entrent en « ligne de compte ». Pour la France, on a une petite idée. Les enseignants français dispensent beaucoup plus d’heures que leurs collègues de l’OCDE, près de 2 000 de plus dans le premier degré par rapport à leurs voisins outre Rhin. Le nombre d’élèves par classe ? Là encore, la France fait partie des championnes en matière de taux élèves par enseignant. « La maigre revalorisation enregistrée dans l’enseignement explique en partie le différentiel salarial entre les enseignants et les autres diplômés de l’enseignement tertiaire. Le salaire statutaire des enseignants en poste dans le premier cycle de l’enseignement secondaire a augmenté de moins de 1 % par an en valeur réelle depuis 2015 dans tous les pays de l’OCDE sauf six. Pire encore, il a diminué en valeur réelle dans plus de la moitié des pays de l’OCDE dont les données sont disponibles, et ce, après la croissance faible, voire négative enregistrée au lendemain de la crise financière de 2008 dans de nombreux pays. ». Et ce ne sont pas les syndicats qui le disent, c’est l’OCDE… Continuer la lecture de Regards sur l’éducation (OCDE) : Les enseignants français toujours mal payés in Caf. Péda.
Mois : septembre 2023
« Un prof devant chaque classe » : comment la promesse de Macron s’est heurtée à la réalité
Face aux promesses d’Emmanuel Macron mettant un enseignant devant chaque classe, le Snes-FSU oppose les faits : l’enquête menée à la rentrée par le syndicat montre qu’il en manque au moins un dans 48 % des établissements du second degré. Les explications de Sophie Vénétitay, porte-parole de l’organisation.
« Un professeur devant chaque classe » : la promesse du gouvernement n’est pas tenue. Principal syndicat des enseignants du secondaire, le Snes-FSU a mené sa propre enquête : sur un échantillon représentatif de 500 collèges et lycées généraux, près d’un sur deux (48 %) manque d’au moins un enseignant.
En outre, ce décompte a été arrêté, vendredi 8 septembre, au terme de la première semaine de cours, donc en laissant à l’administration de l’éducation nationale le temps de réagir – et normalement, de remédier – aux premiers manques constatés. Pour Sophie Vénétitay, porte-parole du syndicat, cet échec avéré doit conduire le gouvernement à prendre en compte les vraies urgences que sont les salaires et les conditions de travail du personnel.
Les résultats de l’enquête vous ont-ils surpris ? Continuer la lecture de « Un prof devant chaque classe » : comment la promesse de Macron s’est heurtée à la réalité
Castelsarrasin – Jean-Luc Gibelin : « Un choix politique affirmé pour le droit aux mobilités »
Par Julien Sueres, le 10 Septembre 2023
Une journée consacrée aux mobilités. C’est ainsi que les communistes de Castelsarrasin ont décidé de faire leur rentrée politique, en invitant Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région chargé des transports, à passer une journée de travail dans la ville sous-préfecture du Tarn et Garonne. Ce dernier a passé la matinée à l’Espace Métais, dans les locaux du PCF pour une formation sur les mobilités, avant de tenir une réunion publique à la médiathèque municipale pour rendre compte des politiques régionales en matière de mobilités. Continuer la lecture de Castelsarrasin – Jean-Luc Gibelin : « Un choix politique affirmé pour le droit aux mobilités »
Séisme au Maroc : le cauchemar du « petit peuple » de Marrakech + communiqué PCF
Un tremblement de terre d’une magnitude de près de 7 sur l’échelle de Richter ravage la cité historique et sa région, faisant plus de 2000 morts et des centaines de victimes parmi les personnes les plus exposées socialement, contraintes de vivre dans des habitations dépourvues du moindre équipement parasismique.
Les habitants de Marrakech et de ses alentours, au sud de la grande ville marocaine, ont vécu l’enfer dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre. Frappé par un séisme d’une magnitude de 6,9 sur l’échelle de Richter, la plus élevée, semble-t-il qu’ait jamais relevé le royaume chérifien, ils ont vu leurs logements s’effondrer en partie ou en totalité. Des proches, des amis, ont été ensevelis sous les décombres. Les portés disparus risquent de venir rapidement grossir les chiffres des victimes de la catastrophe évalué à au moins 2000 morts ce 10 septembre à 11 heures. Continuer la lecture de Séisme au Maroc : le cauchemar du « petit peuple » de Marrakech + communiqué PCF
FSU : « le gouvernement porte un projet éducatif extrêmement dangereux »
Inégalités scolaires : « le poids de l’origine sociale est massif »
Un rapport de France Stratégie souligne le poids écrasant de l’origine sociale sur les trajectoires de vie. Deux tiers des élèves des catégories supérieures font des études après le bac, contre un quart parmi les enfants de familles modestes.
« Poids des héritages et parcours scolaires ». L’intitulé du rapport rendu public ce 7 septembre par France Stratégies, un organisme autonome gouvernemental, traduit bien les enseignements de cette vaste étude destinée à comprendre « comment se fabriquent les inégalités au cours des parcours scolaires ».
Les travaux menés par ses trois autrices, Johanna Barasz, Peggy Furic et Bénédicte Galtier, dressent un vaste panorama qui met en lumière, à travers une synthèse des travaux statistiques conduits depuis une quinzaine d’années, le poids écrasant de l’origine sociale, de l’ascendance migratoire et du genre sur les parcours éducatifs, démontrant que les inégalités commencent « dès les premiers pas de l’enfant ». Peggy Furic, cheffe de projet chez France Stratégie sur les questions d’inégalités et de pauvreté, éclaire ici cette démarche inédite et dévoile ses principaux constats. Continuer la lecture de Inégalités scolaires : « le poids de l’origine sociale est massif »
30 minutes de “sport” par jour, ce n’est pas du sport !
Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de poursuivre la généralisation du dispositif « 30 minutes de sport par jour ». Manque de moyens, manque de temps, inadéquation avec une véritable pratique sportive : la mise en place de ce dispositif ne correspond en rien à l’apprentissage et la pratique d’un véritable sport.
Selon les syndicats, ce programme est aujourd’hui seulement à 20 % d’application dans les écoles, loin des 85% affichés par le gouvernement.
De plus, ce dispositif se met en place au détriment de l’EPS. Selon un rapport de l’Inspection générale, les horaires d’EPS ne sont déjà pas respectés car grignotés par les “fondamentaux”. Il paraît également impossible d’aller à une piscine, à un stade ou tout autre infrastructure sportive, de se changer et de déplacer les élèves en seulement 30 minutes.
Les besoins réels sont simples, et déjà connus : 4 heures d’EPS par semaine de la maternelle à l’université, un doublement des recrutements des professeurs d’EPS et le retour des épreuves d’EPS aux examens lorsqu’elles en ont été supprimées.
Ces revendications sont partagées par les syndicats d’enseignants et de parents d’élèves.
La France accueillera en juillet prochain les Jeux Olympiques et Paralympiques. La politique sportive de notre pays doit être à la hauteur de cet événement. C’est pourquoi nous proposons un plan d’urgence et une nouvelle loi pour faire du sport un droit véritable :
- consacrer 1% du budget de la nation au développement du sport et de l’EPS ;
- recruter 1500 professeurs d’EPS par an ;
- banaliser une demie journée pour la pratique sportive des étudiants à l’université ;
- installer une association sportive scolaire dans chaque établissement scolaire du primaire à l’université ;
- lancement d’un plan de construction d’équipements sportifs structurant (piscines et gymnases).
Parti communiste français,
Paris, le 6 septembre 2023.
Lire aussi: Le rugby, un sport populaire ?
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Restauration ou République : « Lire, écrire, compter, se comporter » ? Par C. Lelièvre in Caf. Péda.
Pauvreté : un tiers des Français peinent à faire trois repas par jour
La 17e édition du baromètre de la pauvreté et de la précarité, publiée ce mercredi 5 septembre, par le Secours populaire français, montre que la situation économique des Français ne cesse de se détériorer, particulièrement pour les plus modestes.
Alors que les prix n’en finissent plus d’augmenter, d’une année sur l’autre, la situation financière des Français continue d’empirer. Les chiffres le confirment amèrement. C’est ce qui ressort, une fois de plus, du baromètre de la pauvreté et de la précarité du Secours populaire français (SPF).
Dans un contexte toujours plus préoccupant, la 17e édition de cette enquête très complète, réalisée par Ipsos auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Français de 16 ans et plus et rendue publique mercredi 6 septembre, révèle que les difficultés à assurer les dépenses courantes augmentent encore et atteignent de nouveaux records. Ainsi, 45 % des personnes interrogées avouent avoir des difficultés pour payer certains actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale. Elles étaient 39 % en 2022. Continuer la lecture de Pauvreté : un tiers des Français peinent à faire trois repas par jour
Sébastien Menesplier : « Cette convocation est vécue comme une attaque contre tous les militants CGT »
Alors que se met en place la réforme des retraites, une vague sans précédent de procédures disciplinaires, policières ou judiciaires, s’abat sur des salariés et militants syndicaux ayant pris une part active aux grèves contre le recul de l’âge légal à 64 ans. Parmi eux, Sébastien Menesplier, convoqué ce mercredi à la gendarmerie. Pour le secrétaire général de la fédération mines et énergies de la CGT, il s’agit d’attaques « politiques ».
Cinq jours seulement après l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération CGT des mines et de l’énergie (FNME-CGT), membre du bureau confédéral de la CGT, est convoqué à la gendarmerie pour répondre d’une coupure de courant effectuée à Annonay (Ardèche), en mars, alors que l’exécutif imposait en force le recul de l’âge légal de départ de 62 ans à 64 ans. Cette convocation donne un ton particulier à la rentrée sociale.
En même temps que le gouvernement se presse de faire oublier le mouvement social historique du premier semestre en annonçant une conférence sociale, finalement réduite comme une peau de chagrin, sur les salaires, une vague de procédures disciplinaires assorties de convocations policières et judiciaires s’abat sur des salariés ayant participé aux grèves. Des procédures le plus souvent à l’initiative ou sous dénonciation d’entreprises publiques, notamment dans l’énergie.
Face à cette répression antisyndicale, la solidarité s’organise. Un rassemblement est prévu mercredi, dès 8 h 30, devant la gendarmerie de Montmorency (Val-d’Oise), où le représentant de la FNME-CGT doit être entendu. À Bruxelles, des syndicats européens apporteront leur soutien à leurs homologues français. L’Humanité y contribue, à sa manière, en donnant la voix, à travers Sébastien Menesplier, aux près de 1 000 militants et dirigeants syndicaux inquiétés à la suite du mouvement social du début d’année. Continuer la lecture de Sébastien Menesplier : « Cette convocation est vécue comme une attaque contre tous les militants CGT »