Complicités en tous genres de la « démocratie » canadienne

Le gouvernement Trudeau refuse de divulguer les noms de 900 criminels de guerre nazis, de peur que cela ne nuise à la guerre de l’Otan et de l’Ukraine contre la Russie. La seule chose qui rend Trump supportable c’est le mépris dont il fait preuve face à ses alliés, qu’il s’agisse du Canada ou de l’Europe, ils ne peuvent avoir que des nazis à leur hauteur… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Par James Clayton

Au mépris des exigences des historiens, des survivants de l’Holocauste et de l’opinion publique, le gouvernement libéral du Canada supprime un rapport secret vieux de près de quatre décennies qui identifiait quelque 900 criminels de guerre nazis qui avaient vécu ou vivaient alors au Canada.

Cette décision scandaleuse est motivée par la crainte que la divulgation de l’identité des nazis et de leurs collaborateurs ne nuise à la guerre déclenchée par l’OTAN contre la Russie au sujet de l’Ukraine. Continuer la lecture de Complicités en tous genres de la « démocratie » canadienne

La DETTE publique : un instrument de chantage, de prédation et de coercition contre le peuple

C’est un texte intéressant que propose Gilbert Rodrigue dans son blog Front syndical de classe.. Effectivement le retour à Marx s’impose mais pas seulement pour démontrer le caractère illusoire de la dette publique mais c’est toute la « comptabilité » du capital, y compris le rôle que joue l’endettement monstrueux des Etats-Unis et l’inflation qu’elle génère avec au coeur les dépenses d’armement. La baisse de fait de la prouctivité des « services » que le citoyen peut attendre de l’élévation des coûts liés à cette inflation qui pèse sur le niveau de vie entraine un mécontentement populaire, mais aussi le choix fasciste qui couvre avec un Etat toujours plus autoritaire le recours à la seule « propriété privée » sous sa forme financiarisée la gestion d’une « division du travail » de plus en plus destructrice des emplois et des qualifications. (note de danielle Bleitrach histoireetsociete)

Nos médias et ses chiens de garde se déchaînent en ce moment afin de culpabiliser le bon peuple qui, s’il n’acceptait pas les sacrifices et les remises en cause exigées par l’extrême centre serait hautement fautif au regard des générations à venir.

N’est-ce pas monsieur le premier ministre en sursis Monsieur François  Bayrou? Continuer la lecture de La DETTE publique : un instrument de chantage, de prédation et de coercition contre le peuple

Mort de Jean-Marie Le Pen : antisémite, tortionnaire et patriarche de l’extrême droite

Le dirigeant pendant quarante ans du Front national, qu’il a fondé et légué à sa fille Marine, est mort à l’âge de 96 ans. Son parcours, commencé dans les exactions des guerres coloniales, se confond avec une entreprise de haine dont l’héritage continue d’empoisonner la société française. Anticommunisme, xénophobie et antisémitisme ont été ses leitmotivs sa vie durant, lui valant procès et condamnations qui ne l’ont pas empêché de prospérer en politique, le coup de tonnerre du 21 avril 2002 marquant l’apogée de sa carrière.

 

Il va être enterré par une famille politique aux portes du pouvoir. Jean-Marie Le Pen, décédé mardi 7 janvier à l’âge de 96 ans, aura longtemps survécu à son éviction du Front national par sa propre fille, puis au changement de nom du parti auquel son destin s’était intimement lié. Dans la société française autant que dans le monde politique, parce qu’il aura su – un temps – rallier à sa flamme l’essentiel des chapelles de l’extrême droite, il laisse un héritage empoisonné. Continuer la lecture de Mort de Jean-Marie Le Pen : antisémite, tortionnaire et patriarche de l’extrême droite

Hommage à Gilbert Durrens (1926-2024)

Mesdames, Messieurs,

Mes Camarades, mes amis-es, citoyens, citoyennes,

Mesdames et messieurs les élus, Monsieur le Maire,

A toi Serge et à toute ta famille réunie,

Dans cette période trouble, notre émotion est vive depuis que nous avons appris la disparition de Gilbert dans sa 98ème année. Je dis « notre » car, c’est bien toute la famille progressiste, syndicaliste et plus particulièrement communiste qui s’attache aujourd’hui à rendre hommage à un grand monsieur, un monsieur qui entre ainsi au panthéon des luttes, des combats pour un monde meilleur. Un monsieur qui serait fier aujourd’hui de la résistance démocratique face aux forces obscures et fascisantes qui a vu le jour dans notre pays, même si localement les réalités sont pl us difficiles.

Gilbert, fils d’agriculteur né en 1926, d’un père communiste et militant paysan dans le canton de Lauzerte ou la famille survivait en fermage, combat les injustices et plus particulièrement le fascisme dès son plus jeune âge, rencontre Demeurs, l’instituteur moissagais et résistant, se maria avant d’être tour à tour ouvrier dans les scieries ou d’entretien aux Ponts et Chaussées de Moissac, ouvrier à la TARGA. C’est à Lauzerte que son fils Serge naquit !

Ouvrier, paysan, il trouve sa place à la CGT pratiquant un syndicalisme combatif, toujours au service du plus grand nombre et son entrée à la TARGA marquera à jamais le paysage syndical départemental  faisant trembler et céder les patrons à plusieurs reprises sur les revendications légitimes, recréant une section CGT dans l’entreprise forte de 120 membres dans un premier temps…. Mais il convient sur ce point de laisser la parole à nos camarades du syndicat !

Gilbert, c’était ce sympathique bonhomme, toujours souriant, qui montait sur un tas de gravier pour prendre la parole dans la cour de l’usine en assemblée générale et que craignait par-dessus tout les patrons pour la précision de ses arguments, sa farouche volonté et sa détermination à mener un combat de classe de tous les jours. Un vrai leader syndical …

Pas simple alors d’être un père de famille, militant politique aussi qui n’hésitait jamais à distribuer un tract dans les cités de Castel avec les 3 Michel (Bonnet/Métais/Bertrand), à coller de nuit, de jour pour le Parti avec Christian, avec Georges, à manifester chaque fois que nécessaire pour la paix, pour la solidarité entre les peuples, pour les salaires, le temps de travail… On lui doit tant !

Dès 1984, il fut un conseiller attentif, curieux et passionné pour la gestion municipale apportant sa pierre à la construction de notre ville…  et puis il y eu, avec la section de Castelsarrasin, les fêtes du Parti au cours Foucault, à Verdun, à Albias…. La fête de l’Huma ou il vint longtemps en compagnie de Juliette son épouse, pour le montage à la Courneuve, toujours prêt à faire vivre les idées communistes comme  dans les quartiers et dans les entreprises.

Abonné de toujours au journal l’Humanité, aux Nouvelles du 82, jusqu’au bout il a souhaité qu’on lui lise l’édito ou quelques bonnes feuilles et jamais il n’aurait accepté de ne pas aller voter. Nous pouvons saluer ici sa volonté de glisser un bulletin dans l’urne lors des dernières européennes et je remercie Serge d’avoir accompagné jusqu’au bout cet acte imminemment citoyen.

Enfin, que dire de sa présence à nos côtés à l’Espace Métais tous les jeudis, jour de marché, ou il aimait rencontrer les camarades, les sympathisants, les amis-es et ils étaient fort nombreux à l’image de l’assistance d’aujourd’hui. Il s’était fait rare ces derniers mois.

Gilbert, c’était aussi l’humain, celui qui n’oublie pas et qui connait l’histoire pour ne pas vouloir la répéter. Il y a quelques années, j’eu la chance de l’accompagner pour un hommage à Jean-Louis Demeurs, face à l’auberge du Belvédère sur le carré ou ses cendres furent épandues. Un trajet ou chaque portion de route permettait à Gilbert de me conter une anecdote de sa jeunesse. Un trajet qu’il aimait parcourir en longues balades en vélo avec ses camarades… Il aimait partager, c’est indéniable !

Paul Ardouin, Marcel Guiche, et Gilbert Durrens mais aussi Michel Métais, des noms qui seront à jamais indissociables de l’histoire de notre commune, de notre département.

A ce propos, il y a 12 ans je rencontrais les 3 premiers lors d’une assemblée générale du PCF à Castelsarrasin. Ils s’étaient assis tous les 3 face à moi au premier rang… J’avoue n’avoir jamais été aussi impressionné que lors de mon intervention liminaire, bafouillant mon texte, buttant sur les mots et puis ces 3 là m’ont donné une leçon politique en prenant la parole l’un après l’autre sous l’œil amusé de Michel Bonnet qui connaissait bien les vieux briscards. Vocabulaire, intonation de voix, indignation et propositions concrètes, nous eûmes droit à toute la panoplie et nous repartîmes toutes et tous rhabillés de communisme pour les batailles à venir… Ils nous manquent aujourd’hui !

C’est dire combien les communistes, à travers cet hommage souhaitent exprimer leur grande fierté d’avoir eu la chance de côtoyer, militer, discuter, chanter, rigoler, ripailler, coller, tracter avec Gilbert tout au long de ces années.

C’est dire combien les communistes d’aujourd’hui, celles et ceux de demain auront à cœur de faire vivre l’héritage politique de Gilbert au travers de leurs actions.

C’est dire combien les communistes sont et seront toujours les porteurs de l’espoir que Gilbert nous a transmis pour un monde meilleur, un monde de paix, un monde pour l’humain d’abord.

Merci Gilbert, merci mon camarade, merci mon ami

CHOIX DE LA DÉFAITE ET FASCISME FRANÇAIS : le grand capital dans les années 1930 (Conférence Vidéo)

par Annie LACROIX-RIZ

Un éclairage de la situation d’aujourd’hui en explorant les causes historiques de la montée du fascisme français dans les années 30 et d’une défaite annoncée de la France, voulue par un capitalisme à la manœuvre au mépris des peuples et de la démocratie comme de sa représentation.

Une exploration méthodique du rôle des élites françaises qui ont opté pour le camp de l’argent et du pouvoir aux côtés de la classe dirigeante allemande  (mais aussi des dirigeants américains, anglais…) et que l’on peut retrouver dans l’ouvrage éponyme de Mme Lacroix-Riz, disponible en version poche et donc abordable.

Annie LACROIX-RIZ est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris VII. Elle a publié « Les Origines du Plan Marshall » en octobre dernier. Ce livre montre, archives à l’appui, que le Plan Marshall n’avait pas pour but d’aider les pays d’Europe occidentale mais bien de les vassaliser.

Aujourd’hui, nous recevons Annie LACROIX-RIZ à l’occasion de la réédition augmentée de son ouvrage majeur « Le Choix de la défaite : Les élites françaises dans les années 1930 », qui sort en format poche ce 24 avril 2024.

00:00:00 : Présentation

00:01:51 : Pourquoi avoir écrit ce livre ?

00:32:11 : Le contexte économique international au début des années 1930

00:45:57 : Le capital financier dominait-il vraiment toute la politique française ?

01:10:56 : Le fascisme français

01:42:23 : La réconciliation franco-allemande et le choix de la défaite Références de l’ouvrage :

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Missak Manouchian et l’Affiche rouge : « La propagande nazie s’est retournée contre ses initiateurs »

L’historien du communisme et du régime de Vichy Denis Peschanski et le documentariste Hugues Nancy cosignent « Manouchian et ceux de l’Affiche rouge », un film-événement « tout archives ». Ce remarquable travail vient combler les zones d’ombre qui subsistent autour de la lutte, la traque et la fin de ces mythiques combattants FTP-MOI.

L’histoire est connue. Mais elle révèle encore des détails que seul le travail minutieux des historiens peut mettre en lumière. Aux nazis, il fallait une tête d’affiche pour dénoncer les « terroristes » qui voulaient libérer leur pays : ce sera Missak Manouchian, requalifié en « chef de bande » de « l’armée du crime ». Mais grâce à cette affiche rouge dont Aragon et Ferré feront un signe de ralliement, lui et ses 22 camarades combattants des FTP-MOI entreront à jamais dans la lumière.

Ils le méritent, comme cette entrée prochaine au Panthéon, par leur amour immense pour leur patrie d’adoption : on apprend ainsi, dans le film coécrit par l’historien Denis Peschanski et le documentariste Hugues Nancy, que Manouchian avait déposé deux demandes de naturalisation, pour pouvoir s’enrôler dans l’armée. Il trouvera finalement un autre moyen de défendre son pays. Comme lui, les communistes étrangers, pour les Allemands coupables à double, parfois triple titre (nombre d’entre eux étaient juifs, il y avait même des femmes) du délit d’altérité, ont clamé cet amour en versant leur sang. Ce rappel pour mémoire (collective) n’était pas inutile. Continuer la lecture de Missak Manouchian et l’Affiche rouge : « La propagande nazie s’est retournée contre ses initiateurs »

Robert Badinter, une conscience de la justice + Vidéo

L’ancien ministre de la Justice de François Mitterrand vient de s’éteindre à l’âge de 95 ans. Avocat d’exception, Robert Badinter avait porté l’abolition de la peine de mort en 1981. On lui doit aussi plusieurs réformes d’envergure, moins connues, notamment dans le domaine carcéral.

Robert Badinter à l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981 lors de l’examen de son texte sur l’abolition de la peine de mort.
© Yan Morvan/SIPA

À deux pas du jardin du Luxembourg, de l’appartement de la rue Guynemer qui lui servait aussi de bureau, Robert Badinter pouvait voir la coupole du Panthéon. Peut-être a-t-il parfois songé qu’un jour, sa dépouille irait rejoindre celles d’autres illustres. À cet immense homme d’État, mort dans la nuit du 8 au 9 février 2024 à l’âge de 95 ans, la Nation s’apprête en tout cas à rendre un hommage d’envergure. Emmanuel Macron, qui voit en lui « une figure du siècle, une conscience républicaine », a annoncé une cérémonie nationale, mercredi 14 février, place Vendôme, à Paris, où se situe le ministère de la Justice. Continuer la lecture de Robert Badinter, une conscience de la justice + Vidéo

La seconde mort de Pablo Neruda

Photographie de Sergio Larrain / Magnum

Réveillez-vous ! Pourquoi tout ce qui concerne le poète national du Chili a été remis en question, ou comment le wokisme chilien qui au départ a été plus que d’autres mouvements du même type dans le monde un des plus progressistes, le plus lié à la lutte des classes, aux droits de la jeunesse et à la résistance à Pinochet est devenu comme partout le vecteur de l’anticommunisme et de ses créateurs, une sorte de social démocratisation destructrice au nom du “féminisme” à la recherche de tout ce qui peut nuire et donner lieu à un procès créant le vide dans l’art chilien. Une tendance que l’on retrouve à l’œuvre en France et qui est proprement insupportable par son côté étroit, tartuffe, et qui aboutit à bloquer le mouvement populaire. Comment hystériser par le petit bout de la lorgnette à la fois pour l’Histoire, la culture et le féminisme, une véritable caricature de la tartufferie et bigoterie ordinaire. En général ce genre “d’inventaire” ne touche pas à Céline, Orwell, et ça se donne comme emblème cette réactionnaire d’Olympe de Gouges, mais ça fait le procès de Picasso. Et comme on est en train de découvrir la vraie vie de Frida Kahlo, on commence discrètement le procès de “l’idole” d’hier. Nul ne peut et ne doit exiger un pareil index Vatican pour la poésie, l’expression de la vie et des contradictions des passions humaines dans l’art, qu’est-ce que l’on va exiger d’expurger ? Parce que la vraie nature d’un tel mouvement est comme les ambiguïtés de Weimar la préparation du nazisme et un vrai anticommunisme. Un nouveau procès fait au “stalinisme” pour donner souffle à la réaction. Quand on voit que cela débouche sur un gouvernement français dont le “jeune” chef Attal met en avant son homosexualité pour nous conduire à la guerre et donner le pouvoir à ceux qui sont prêts à mettre l’étoile rose à l’homosexuel réel et non à celui qui sert de “marque” de vente du fascisme. Ici aux Etats-Unis on salue une telle opération pour mieux cacher l’assassinat de Neruda. Je pense avec beaucoup de nostalgie à mon compagnon Pascal Fieschi, torturé par la Gestapo sans avoir parlé mais affirmant que c’était le hasard, et révolté de la centrale d’Eysse, déporté à Dachau qui citait Tolstoï en disant “je connais la conscience d’un honnête homme, c’est un abyme”. Refuser à la littérature le droit à cette plongée pour mieux réhabiliter toutes les collaborations voilà le travail… (note et traduction de Danielle Bleitrach)


Par Graciela Mochkofsky 

Il n’est peut-être pas surprenant qu’un pays aussi profondément polarisé par son histoire récente que le Chili soit également en guerre sur la pertinence de son poète prééminent, Pablo Neruda. En décembre, cinquante ans après le coup d’État qui a porté au pouvoir le général Augusto Pinochet, les Chiliens ont rejeté une tentative de rédaction d’une nouvelle constitution pour remplacer celle fortement amendée adoptée par le régime du dictateur. Il s’agissait du deuxième plébiscite en deux ans. La première fois, en septembre 2022, les électeurs ont rejeté une réforme de gauche de manière écrasante. En décembre, une alternative de droite a également été rejetée de manière catégorique, soulignant à quel point, comme me l’a dit l’écrivain et commentateur politique Patricio Fernández, « construire des accords » est devenu « extrêmement difficile » au Chili. Continuer la lecture de La seconde mort de Pablo Neruda

Alexandra Kollontaï, la révolutionnaire qui faisait rougir Lénine

Née aristocrate, elle a tout quitté pour la révolution totale, aussi bien politique que morale et sexuelle. Un combat par la plume, la parole et l’action souvent clandestine. La modernité d’Alexandra Kollontaï, féminisme socialiste, nommée ministre par Lénine avant de s’affronter à lui, saute aux yeux. Son itinéraire singulier ne s’arrête pas là. En 1924, elle devient la première ambassadrice de l’histoire, représentant l’URSS en Norvège. Lumière sur un exceptionnel parcours de pionnière.

Rompant avec la vie de couple, Kollontaï (au centre) parcourt l’Europe. Marxiste, elle se lie à des féministes dont Clara Zetkin. Polyglotte, elle court les congrès où elle parle État, famille, sexualité… Notamment ici à la conférence des femmes d’Orient, à Moscou, en 1921. © RIA Novosti/SPUTNIK/SIPA

Le 2 décembre 1975, André Benedetto et sa Nouvelle Compagnie d’Avignon, installée depuis 1963 au Théâtre des Carmes, présentent à Paris une toute nouvelle pièce : « Alexandra K. Scènes et images tirées de la vie et des écrits d’Alexandra Kollontaï, révolutionnaire russe ».

Peu de monde, en France, connaît alors ce personnage bien réel. En URSS même, on a quelque peu oublié cette révolutionnaire, cette communiste, ralliée aux bolcheviks en 1915, commissaire du peuple à la Santé dans le gouvernement de Lénine en 1917, soit la première femme ministre, ainsi que la première ambassadrice lorsque, il y a cent ans, en 1924, elle est nommée ministre plénipotentiaire de l’Union soviétique en Norvège.

Née le 19 mars 1872, à Saint-Pétersbourg, Alexandra Domontovitch, que toute sa famille surnomme Choura, est la fille unique de Mikhaïl Domontovitch, général de l’armée tsariste que sa mère a épousé en secondes noces. Issue de la vieille aristocratie russe, polyglotte, elle a des origines finnoises par sa mère – la Finlande fait alors partie de l’Empire russe. Continuer la lecture de Alexandra Kollontaï, la révolutionnaire qui faisait rougir Lénine

Jetons de présence, actions gratuites, dividendes : ce que contient la déclaration d’intérêts d’Amélie Oudéa-Castéra

Jetons de présence, actions gratuites, dividendes, assurance-vie… selon la déclaration d’intérêts et de patrimoine d’Amélie Oudéa-Castéra, en date de juillet 2022, on peut évaluer celui de la ministre de l’Éducation et des Sports autour de 7 millions d’euros. Une fortune tirée pour une bonne part de ses années chez Axa.

Amélie Oudéa-Castéra possède un stock d’action Axa estimé à 2,8 millions d’euros.
© JALAIN JOCARD / AFP

Depuis sa promotion au poste de ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des jeux Olympiques et Paralympiques, les ennuis planent en escadrille au-dessus de la tête d’Amélie Oudéa-Castéra. Après ses propos polémiques sur l’école publique et sa malencontreuse publicité pour l’enseignement privé, pas un jour ne passe sans qu’elle ne soit épinglée pour ses revenus extravagants dans ses fonctions précédentes.

Alors que les ministres disposent encore d’un mois et demi pour déposer leur déclaration d’intérêts et de patrimoine à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), un décret énumérant toutes les affaires dans lesquelles Amélie Oudéa-Castéra devra se déporter a été publié, mardi 22 janvier, au Journal officiel, et la liste, encore incomplète peut-être, est déjà fort longue : Axa, Carrefour, Société générale, Capgemini, Sanofi, la start-up Sportbudiz, la Fédération française de tennis, l’association Rénovons le sport français et l’établissement privé Stanislas où elle a scolarisé ses enfants… Continuer la lecture de Jetons de présence, actions gratuites, dividendes : ce que contient la déclaration d’intérêts d’Amélie Oudéa-Castéra