Agression à l’hôpital de Montauban, les communistes dénoncent le manque de moyens

Mercredi 29 mars 2023, à l’hôpital de Montauban, lors d’une attaque à l’arme blanche, un homme a blessé 3 personnes dont un membre du personnel. Il était connu des services psychiatriques. Par la voix de Jérémy Le Moinier, secrétaire de la section de Montauban du PCF, les militants communistes ont adressé un communiqué.

Illustration 1
Centre hospitalier de Montauban

« Les pensées des communistes de Montauban vont directement aux victimes et à leurs proches. Prompt rétablissement à toutes celles et ceux qui souffrent ou ont souffert lors de cet épisode dramatique. Nous sommes abasourdis par cette nouvelle qui arrive en point d’orgue de la destruction de notre système hospitalier. Aujourd’hui en France, faute de moyens, des patients n’ont pas accès aux soins dont ils ont manifestement besoin. Faute de solutions, le personnel de l’hôpital s’est retrouvé confronté au désespoir et à la violence extrême d’un individu sans perspectives.

Il était prévu par les syndicats, ce jeudi 30 mars un rassemblement à 14h pour dénoncer, avant même que ce drame ne se produise, les conditions dramatiques dans lesquelles se trouve aujourd’hui les services de psychiatrie adultes et enfants à l’hôpital de Montauban. Continuer la lecture de Agression à l’hôpital de Montauban, les communistes dénoncent le manque de moyens

Le projet communiste et les jeunes au XXIe siècle

Amado Lebaube & Léo Garcia

Le capitalisme brise les rêves et les aspirations de la jeunesse. La quête de la rentabilité du capital transforme la formation en tri social, l’emploi en précarité, et l’accès aux loisirs en luxe. Quant au projet communiste pour la jeunesse, il ambitionne le droit réel à construire sereinement son avenir, pour soi-même et pour la société.

Une formation pour le libre développement des individus et la transformation de la société

Ces dernières années ont vu se développer une série de contre-réformes visant à aggraver le caractère sélectif du système éducatif français. La plateforme Parcoursup en est évidemment la figure de proue, en rendant sélectif l’accès à toute formation publique de l’enseignement supérieur. Une besogne dont s’occupera désormais sa jumelle « Mon Master » pour les études après la licence. De manière concomitante, la réforme du baccalauréat conduite par Jean-Michel Blanquer a, elle, conduit à une hyperspécialisation des jeunes, ceux-ci étant sommés de constituer des paniers de formation « à la carte », abandonnant ainsi des disciplines du tronc commun dès l’année de première. La réforme de l’enseignement professionnel combattue par les professeurs promettait de parachever cette œuvre en enfermant les jeunes dans des formations reposant essentiellement sur des stages et sur des contenus taillés pour répondre aux besoins immédiats du marché. Continuer la lecture de Le projet communiste et les jeunes au XXIe siècle

Pour Fabien Roussel, « les jours heureux sont devant nous »

Le secrétaire national du PCF publie un livre relatant ses campagnes présidentielle et législative. Un appel à des changements importants pour accéder un jour à la victoire.

 Fabien Roussel en soutien aux cheminots de Versailles en grève, le 15 mars 2023.

Fabien Roussel en soutien aux cheminots de Versailles en grève, le 15 mars 2023.
Kelly Linsale/bePress Photo
Les jours heureux sont devant nous, de Fabien Roussel, le Cherche-Midi, 152 pages, 14,90 euros

Celui qui est devenu l’une des personnalités les plus populaires de la gauche revient dans un livre, paru le 16 mars, sur son parcours lors des campagnes qui ont jalonné l’année 2022. Il y a un an, Fabien Roussel était le premier candidat communiste à une élection présidentielle depuis 2007. Un choix qu’il raconte dans « Les jours heureux sont devant nous », paru au Cherche Midi, et qui n’a pas été simple sur le plan individuel. « C’est terrible », « tu vas t’abîmer », « on n’en ressort pas indemne »… Ces avertissements émanaient de Marie-George Buffet, candidate en 2007, qu’il avait consultée avant de prendre sa décision. Dans son livre, il relate « des coups durs », mais aussi des « moments de joie », et « ce lien étroit qui s’est noué avec les Français au fil d’une campagne ». Continuer la lecture de Pour Fabien Roussel, « les jours heureux sont devant nous »

A Sainte-Soline, la manifestation contre les bassines tourne à l’affrontement, de nombreux blessés 

De très violents affrontements ont éclaté, samedi, lors de la manifestation contre les bassines dans les Deux-Sèvres, faisant « pas moins de 200 blessés » parmi les manifestants, selon les organisateurs de la mobilisation.

Avec le déploiement démesuré des policiers et gendarmes, dans un contexte où le pays se soulève pour défendre les retraites, le scénario était écrit d’avance. Dans les Deux-Sèvres, la mobilisation contre les mégabassines, qui a eu lieu ce samedi 25 mars, a donné lieu à de très violent violents affrontements, faisant de nombreux blessés. Selon les autorités, une trentaine de gendarmes et manifestants ont été blessés. Les organisateurs évoquent, eux, un bilan beaucoup plus lourd, avec « pas moins de 200 manifestants blessés », dont dix hospitalisés et un dans le coma. Une information non confirmée en début de soirée par la préfecture des Deux-Sèvres.

« J’ai vu au moins 30 blessés mais il y en a plus. Certains avaient perdu connaissance, d’autres avaient la tête en sang. Beaucoup de blessés aux pieds et à la tête », a témoigné auprès de l’AFP une manifestante, qui leur a porté secours. « Le Samu ne pouvait pas venir les chercher. On a vu juste une ambulance. On a sollicité les élus pour qu’ils fassent quelque chose. C’était la panique totale, ça a duré plus d’une heure avant que ça commence à évacuer. » Ce que confirme notre journaliste sur place : « Les secours ne pouvaient pas passer. Ce sont les élus écologistes et insoumis qui ont fini par organiser les évacuations. »  « On a formé un cordon, avec des élus devant, les écharpes bien visibles, dans le but de protéger la zone où ils se trouvaient », a témoigné auprès de l’AFP MarineTondelier, la secrétaire nationale d’EELV, évoquant une femme qui avait été victime d’un « tir tendu à la tête », et présentant un « traumatisme orbital ».

Un autre témoin précise: « Le Samu nous répondait qu’ils avaient ordre de ne pas approcher du site, qu’il fallait qu’on évacue nous-mêmes les blessés jusqu’au village de Sainte-Soline où ils seraient pris en charge. » Cette situation a valu à la préfète des Deux-Sèvres d’être interpellée par la Ligue des droits de l’Homme, qui avait envoyé des observateurs à Sainte-Soline: « Nos observateurs ont constaté l’entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des secours pour une situation d’urgence absolue », a ainsi écrit la LDH dans un communiqué de presse. La préfecture a cependant récusé avoir empêché l’évacuation de blessés: « Lors de l’opération d’évacuation des blessés, les gendarmes ont été attaqués par des individus armés d’engins incendiaires alors que les heurts avaient cessé. Ils ont dû répondre pour écarter cette menace », s’est justifiée la préfète.

Une manifestation joyeuse qui se transforme en scènes de guerre

La manifestation avait pourtant commencé dans une ambiance joyeuse et festive. Un long cortège composé d’environ 30 000 personnes selon les organisateurs – le collectif d’associations Bassines non merci, le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne – 6 000 selon la préfecture, dont de nombreuses familles avec enfants. C’est quand le cortège a convergé vers la bassine de Saint-Soline, cette réserve d’eau construite pour l’irrigation agricole, que la situation a dégénéré.

A l’approche du chantier, entouré par les gendarmes et la police – 3 000 agents ont été déployés pour l’occasion -, les affrontements ont éclaté rapidement avec des militants radicaux qui ont fait usage « de mortiers d’artifices, de chandelles romaines et de cocktails molotov de forte contenance », parmi d’autres projectiles, selon la gendarmerie, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes et un canon à eau notamment. Pendant une heure environ, les abords de la bassine se sont transformés en scène de guerre, avec des nombreuses détonations, des impacts au sol, décrit notre journaliste sur place. « Des tirs, sans doute des grenades assourdissantes ou de désencerclement, avec des jets de gaz lacrymogène ont eu lieu sur la foule, pourtant pacifique. Des voltigeurs sur quad débarquaient de partout. » Plusieurs véhicules de gendarmerie ont pris feu. Dans l’après-midi, un calme relatif était revenu, la foule ayant reculé.

Gérald Darmanin condamne les violences… contre les gendarmes

Droit dans ses bottes, comme toujours, le déni incarné, le ministre de l’Intérieur a dénoncé « l’extrême violence » d’une manifestation pourtant « interdite depuis le 17 mars » : « Ce déchaînement de violences est inexcusable », a-t-il dit, soutenant que « la force proportionnée est du côté de l’Etat ». « Ce ne sont pas les forces du désordre et l’extrême gauche qui vont l’emporter dans la République française », a ajouté Gérald Darmanin. « Sans les BRAV-M, sans ce cirque, il ne se passerait absolument rien d’autre qu’une marche dans les champs », a rétorqué sur Twitter le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon.

Ces affrontements, qui ont largement éclipsé le débat de fond sur le partage de l’eau, ont un coût : le dispositif policier mis en place à Sainte-Soline s’élèverait à 5 millions. Soit le prix de deux méga-bassines, selon les élus écologistes…

 

Lire aussi

Méga-bassines :  des élus écologistes mis illégalement sous écoute 

Méga-bassines : pourquoi ça déborde

Méga-bassines : résistance !

« La lutte pour l’eau ne connaît pas de frontières »

 

Retraites : à Montauban, les syndicats ciblent la préfecture, l’inspection d’académie et le péage in DDM

Action spontanée entre midi et deux devant l'inspection d'académie, à Montauban.
Action spontanée entre midi et deux devant l’inspection d’académie, à Montauban. DDM – MANU MASSIP

La colère sociale ne retombe pas à Montauban après la décision du gouvernement de passer par le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites. L’intersyndicale mène des actions ciblées ce vendredi 17 mars.

Comme ce fut le cas jeudi, les syndicats mènent des actions « coup de poing » à Montauban ce vendredi 17 mars pour exprimer leur colère contre le gouvernement concernant l’utilisation du 49.3.

En fin de matinée, des militants de Force Ouvrière, de la CFDT et de la FSU se sont réunis devant les grilles de la préfecture pour coller des sticks et accrocher des banderoles. Ce message « Démocratie? Macron dépasse les bornes! » a été écrit à la craie en « bleu-blanc-rouge » sur le trottoir, devant la préfecture. Continuer la lecture de Retraites : à Montauban, les syndicats ciblent la préfecture, l’inspection d’académie et le péage in DDM

49.3. Le bras d’honneur au peuple

La Macronie, isolée, a choisi de passer en force en utilisant le 49.3 pour imposer sa réforme. L’intersyndicale lui répond par la promesse d’une intensification de la mobilisation. La gauche entend saisir tous les outils disponibles : motion de censure et recours constitutionnel, en plus de lancer une grande campagne pour un référendum.

Rassemblement place de la Concorde, à Paris le 16 mars, après l’annonce du 49.3. Thomas Samson/AFP

Rassemblement place de la Concorde, à Paris le 16 mars, après l’annonce du 49.3. Thomas Samson/AFP
AFP

Le bras de fer sur la réforme des retraites est loin, très loin, d’être terminé. Le conflit démocratique et social engagé ne fait peut-être que commencer, alors qu’Élisabeth Borne a dégainé le centième 49.3 de l’histoire de la Ve République, jeudi 16 mars, pour priver de vote les députés et imposer son texte à l’Assemblée nationale.

« La mobilisation et les grèves doivent s’amplifier. Le passage en force, avec l’utilisation du 49.3, doit trouver une réponse à la hauteur de ce mépris du peuple », a immédiatement réagi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

« Évidemment, il y aura de nouvelles mobilisations contre la réforme et contre le vice démocratique que constitue l’usage du 49.3, parce que la contestation est extrêmement forte. Le gouvernement ne peut pas ignorer les millions de personnes qui défilent depuis des mois contre ce texte », abonde son homologue de la CFDT, Laurent Berger. L’intersyndicale devait d’ailleurs trancher jeudi soir des futures modalités d’action, avec un durcissement possible du mouvement. Continuer la lecture de 49.3. Le bras d’honneur au peuple

Retraite: Déclaration du PCF

Le recours au 49-3 est une première défaite pour le gouvernement. La réforme Macron est minoritaire dans le pays. Elle l’est aussi à l’Assemblée nationale.
Ainsi le gouvernement vient-il de dégainer l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer en force son projet de saccage du droit à la retraite.
Le recours à ce dispositif institutionnel est un aveu : pas davantage que dans le pays où il a provoqué un mouvement social historique, ce projet n’a de majorité à l’Assemblée nationale. Il est aussi illégitime : conçu en principe pour permettre de faire adopter des lois de finance, il est aujourd’hui utilisé pour imposer à notre peuple un véritable coup de force anti-social. Peut être une image de une personne ou plus et texte qui dit ’DÉCLARATION DU PCF " Le recours au 49-3 est une première défaite pour le gouvernement. La réforme Macron est minoritaire dans le pays. Elle l'est aussi à l'Assemblée Nationale PCF "’
Cet échec du gouvernement est le fruit des formidables mobilisations de ces dernières semaines, de l’unité de l’intersyndicale et de l’action de tou·tes les élu·es, des forces de gauche et écologistes, qui ont mis toutes leurs forces dans cette bataille.
Depuis dix mois, ce pouvoir mis en minorité aux élections législatives de 2022 n’a cessé de mentir aux Françaises et aux Français. Il a méprisé leurs attentes et leurs protestations. Il a bafoué la démocratie sociale en ignorant une intersyndicale soutenue par des millions de grévistes et de manifestant·es. Il a tout mis en œuvre pour empêcher que le Parlement puisse mener un débat instruit et contradictoire sur l’avenir de notre système de retraites.
Il essuie à présent une défaite politique par sa totale incapacité à convaincre la France du travail et la représentation nationale que sa réforme est juste et nécessaire. Elle ne l’est pas. Chacun et chacune a, en effet, parfaitement compris que ce sont les salarié·es, à commencer par les plus fragiles, les femmes, les professions pénibles, les carrières longues, que l’on veut soumettre à une violence insupportable en les contraignant à travailler des années supplémentaires.
La bataille pour empêcher la mise en œuvre d’une réforme illégitime doit se poursuivre.
Le Parti communiste français réaffirme donc son plein et indéfectible soutien aux mobilisations auxquelles l’intersyndicale appellera dans la prochaine période.
Le PCF propose de déposer un référendum d’initiative partagée sur cette réforme. Après la validation par le Conseil constitutionnel, nous aurons neuf mois pour réunir 4,7 millions de signataires et forcer le président de la République à le mettre en œuvre. Durant toute cette période, la réforme devra être suspendue. Voilà la formidable campagne que nous pouvons mener ensemble, dans la plus grande unité avec les forces syndicales. Un immense espoir s’ouvre à nous.
La crise politique et sociale aiguë qu’affronte notre pays appelle une gauche porteuse d’espérance, affirmant l’exigence d’une Sécurité sociale du XXI° siècle et s’engageant à rétablir la retraite à 60 ans.
Tous et toutes ensemble, nous pouvons gagner.
Parti communiste français
Le 16 mars 2023 à 16h

Fabien Roussel : « Le gouvernement fait planer une profonde menace sur notre démocratie »

Face au coup de force au Sénat qui « humilie le Parlement », le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelle le gouvernement à « respecter la légitimité du monde du travail », très majoritairement opposé à la réforme des retraites, et à « laisser les Français trancher ».

Le gouvernement argue de la « légitimité démocratique » du Parlement pour ne pas tenir compte de la mobilisation qui s’est encore exprimée dans la rue samedi. Et ce, alors qu’il a eu recours, avec le 44.3, à un nouveau coup de force au Sénat. Que lui répondez-vous ?

Le coup de force du Sénat est inadmissible. Le gouvernement bafoue, humilie le Parlement. Il rend sa réforme de plus en plus illégitime. Qu’il respecte la légitimité du monde du travail, qui, dans sa très grande majorité, dans son immense diversité, du public ou du privé, et de tous syndicats, dit non à la retraite à 64 ans.

Icon QuoteLe gouvernement bafoue, humilie le Parlement. Il rend sa réforme de plus en plus illégitime »

Le gouvernement doit le reconnaître et mesurer qu’il est en train de fracturer le pays, de rompre la confiance avec les Français. Il doit retirer sa réforme. Il ne s’agit pas de remettre en cause la légitimité des parlementaires, mais de tenir compte de ce que disent des Français qui subissent en même temps l’inflation, la hausse des prix d’énergie, de l’alimentation, de l’essence. Continuer la lecture de Fabien Roussel : « Le gouvernement fait planer une profonde menace sur notre démocratie »

Montauban: EN IMAGES. Réforme des retraites : nouvelle journée de manifestation! In DDM

Parapluies, cirés et capuches étaient de sortie pour cette septième journée de mobilisation dans les rues de Montauban.
Parapluies, cirés et capuches étaient de sortie pour cette septième journée de mobilisation dans les rues de Montauban. DDM, Hélène Deplanque

Entre 1000 et 4000 personnes ont bravé la météo maussade, ce samedi 11 mars, et répondu à l’appel de l’intersyndicale 82. Une mobilisation en baisse pour cet acte VII, après le raz de marée historique de mardi.

Forts de la mobilisation record de mardi 7 mars – qui a rassemblé plus de 15 000 manifestants dans les rues de Montauban – CFDT, CGT, FO, CFE/CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU espéraient surfer sur la déferlante ce samedi 11 mars, pour la septième journée de contestation contre le projet de réforme des retraites. La deuxième organisée durant un week-end. Mais la pluie fine et continue de la matinée est quelque peu venue doucher les ardeurs. Près de 4000 personnes ont ainsi grossi les rangs du cortège, selon les syndicats (un millier selon la police), soit la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement le 19 janvier. Continuer la lecture de Montauban: EN IMAGES. Réforme des retraites : nouvelle journée de manifestation! In DDM

RETRAITE: Vote bloqué au Sénat : je dénonce fermement le coup de force en cours (Fabien Roussel)

Depuis plusieurs semaines, le peuple français se lève en masse contre la réforme des retraites qui constitue une régression sociale de grande ampleur pour l’immense majorité du pays qui refuse le report de l’âge légal de départ à 64 ans.

Tout au long de cette mobilisation historique de notre peuple, le gouvernement et la droite ont agi de concert pour bafouer cette puissante expression démocratique, pacifique, déterminée du peuple Français.

Après avoir décidé ensemble de limiter le débat en activant l’article 47-1 de la constitution qui a conduit à ce que le texte soit transmis au Sénat sans vote à l’Assemblée nationale, après le refus du Président de la République de recevoir les organisations syndicales qui ont organisé de manière exemplaire la mobilisation sociale, le débat au Sénat vient de bafouer à nouveau notre démocratie !

Je dénonce fermement le vote bloqué décidé par le gouvernement et la droite sénatoriale. C’est un coup de force insupportable autant qu’un aveu de faiblesse qui montre le refus des partisans de cette réforme à mener le débat dans des conditions démocratiques.

Je salue l’action d’Eliane Assassi, de tous les sénateurs et sénatrices communistes, aux côtés de leurs collègues écologistes et socialistes, qui ont montré, jour et nuit au cours de l’examen du texte, leur totale détermination à combattre cette réforme et à faire respecter la démocratie et le rôle indispensable des parlementaires de la haute assemblée dont l’expression a été entravée par les multiples recours à des procédures visant à empêcher l’examen des amendements de l’opposition.

J’appelle les Françaises et les Français à amplifier la mobilisation lors des nouvelles journées d’actions décidées par l’intersyndicale ce samedi 11 mars et mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire et à interpeller les parlementaires qui ne s’opposent pas clairement à la réforme gouvernementale.

Seul le retrait du texte ou l’organisation d’un referendum pour que le peuple décide peuvent nous permettre de sortir par le haut de la situation actuelle.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,