Pour que vive la Culture… A Moissac comme ailleurs! Rassemblement

Aux coups terribles portés par la crise sanitaire sur l’ensemble de la vie culturelle et artistique, à la disparition de toute politique culturelle publique depuis tant d’années, s’ajoutent les choix de certains élus comme ceux du maire lepéniste de Moissac de contrôler, de surveiller et donc de réduire l’activité et les initiatives artistiques et culturelles à leur version la plus rabougrie.

Parce que nous n’acceptons pas que les activités culturelles dans la cité résultant pour beaucoup de l’engagement, du dynamisme et du libre-choix d’associations et de citoyens  soient victimes de bas calculs populistes et électoralistes.

Parce que nous refusons cette vision d’une culture ramenée au seul divertissement organisé et dicté par la loi du marché.

Parce que l’accès de tous à l’art sous toutes ses formes, aux œuvres, aux créations de qualité doit devenir la règle pour une véritable démocratisation de la culture, gage du vivre ensemble.

Nous convions toutes celles et ceux épris de liberté et de droit pour tous à une culture de grande qualité de se rassembler

samedi 20 mars à 11h,  devant l’Abbatiale de Moissac.

Parmi les 1ers signataires de ce courrier initié par le CODEX 82 figurent les organisations départementales ou locales suivantes :

ATTAC 82, CGT 82, France Insoumise 82, FSU 82, LDH 82, Montauban Citoyenne, PCF 82, NPA 82, RESF 82, Solidaires 82, Union Antifasciste 82

Dans le Sud-Ouest, des milliers de porcs, deux présidents, et un ancien camp de concentration … in REPORTERRE + Lettre de MER

Celia Izoard (Reporterre)

Dans le Tarn-et-Garonne, l’extension d’une porcherie industrielle là où furent internés des républicains espagnols à la fin des années 1930 rencontre une farouche résistance. D’une part, pour la préservation de ce lieu de mémoire ; de l’autre, contre l’élevage intensif, qui soulève ici un parallèle historique plus que morbide.

Lundi 15 mars, Emmanuel Macron se rendra à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, pour une rencontre au sommet avec Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol. Ce sera certainement pour les deux chefs d’État l’occasion de se recueillir sur la tombe de Manuel Azaña, président de la République espagnole de 1936, mort en exil à Montauban en 1940, un an après la défaite contre Franco.

Emmanuel Macron ne le sait peut-être pas, mais il s’apprête à mettre le pied dans une situation où il pourrait lui être difficile de célébrer tranquillement la mémoire de l’Espagne républicaine. Depuis quelque temps, sur les marchés du Tarn-et-Garonne, surgissent des personnes affublées de masques de cochon qui entonnent à pleine voix les célèbres chants de la Guerre d’Espagne : El ejército del Ebro! Rum balarum balarum bam bam! Cette vision loufoque reflète en miroir l’obscénité d’un projet qui voit le jour à trente kilomètres de Montauban : un élevage intensif de porcs sur un ancien camp d’internement de républicains espagnols.

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Éducation. InserJeunes, la voie pro livrée à la concurrence (Dossier)

L’apprentissage pratique un tri social non avoué, mais bien réel, qui, au final, dope ses résultats en termes d’insertion. Christophe Morin/IP3

L’apprentissage pratique un tri social non avoué, mais bien réel, qui, au final, dope ses résultats en termes d’insertion. Christophe Morin/IP3

Au motif d’aider à l’orientation des jeunes élèves de troisième, le gouvernement a ouvert un site aux informations orientées, qui veut pousser les jeunes vers l’apprentissage au détriment du lycée professionnel.

Le site s’appelle InserJeunes (1). Il a été lancé le 9 février par les ministères de l’Éducation nationale et du Travail. Le but, selon la communication de la Rue de Grenelle : apporter « une aide aux élèves de troisième qui envisagent une orientation en voie professionnelle », et favoriser leur insertion sur le marché du travail. Rien que de très louable en apparence. Surtout quand on sait les difficultés des familles à s’y retrouver dans la jungle des offres de formation, en particulier depuis la fermeture des CIO (centres d’information et d’orientation) par ce même gouvernement.

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Dépêche du Midi : Mais en êtes-vous capable…

DDM du 7 mars 2021

le rédacteur de la dépêche ne se grandit pas : additionner les bassesses et jeter l’opprobre sur une personne de gauche est plus facile que combattre les effets délétères de la politique RN de M. Lopez.

Et ce d’autant plus que le billet de ce dimanche ne porte pas de signature et a valeur de « blague de comptoir ». Vivement que les cafés rouvrent, cela laissera à M. le fâcheux le temps de transposer ses indiscrétions en bons mots pour quidam aviné.

Au demeurant, il est évident que la dernière séquence qui a vu M. Le Rédacteur de la DDM épinglé par son propre syndicat pour son manque de déontologie dans la séquence « Barèges » a laissé des traces. Après avoir été mis à en difficultés par ses pairs (mais là pas d’indiscrétion) au cours au moins d’une réunion de rédaction, il ne doute pas une seconde que ses amalgames nauséabonds font le lit du RN dans nos contrées. Pour preuve, il y a quelques semaines, il fallut une intervention auprès du médiateur de la DDM pour que soient supprimés des commentaires diffamatoires à l’égard de M. Reynès-Dupleix qui ont depuis fait l’objet d’une plainte. M. Le Rédacteur a mis presque 2 jours avant de s’en excuser.

Ses diatribes répétées et son anti-communisme qui fleure bon les années passées, semblent être ses seules armes pour débattre. Son aveuglement est tel, qu’il va jusqu’à fragiliser le potentiel retour de son mentor sur la scène politique Tarn et Garonnaise, M. Baylet qui semble ne pas vouloir se lancer dans la bataille des départementales (nous l’apprenons ce dimanche soir mais cela est à vérifier !).

Tout à sa hargne, M. le Rédacteur en sait plus sur le fonctionnement du parti communiste que les militants qui le composent eux-mêmes. Il annonce des aspects minoritaires, se gausse de comparaisons inutiles pour finalement livrer la sentence : « il s’autolike » en parlant du responsable de gauche qui combat (et pas seul !) sur le terrain les effets de la politique du Rassemblement National et la désastreuse dérive libérale du gouvernement LREM.

Finalement, ses indiscrétions sont bien pratiques car elles ne permettent pas un droit de réponse et limitent le débat au niveau des poubelles si chères à M. Lopez. Encore un point qui les rassemble tous les deux. Au moins nous comprenons la modification des choix d’abonnements à la bibliothèque de la ville de Moissac ou la Dépêche trône désormais entre le Petit Journal et le Figaro puisque le Monde, entre autres, a été jugé inutile en ce lieu (peut-être trop à gauche ?).

Enfin, sachez M. le discoureur du dimanche, que le poids d’une action politique ne se mesure pas à l’aune d’une élection mais plutôt à l’émergence d’idées et d’outils de compréhension et d’actions mis à disposition de nos concitoyens-nes pour leur propre émancipation. L’école et la santé, sécurité au travail de ses acteurs, la santé avec la défense de l’hôpital et la création de Centres de Santé Publics, la défense de l’environnement avec le combat contre les décharges sauvages et les nuisances industrielles, l’action culturelle et le soutien aux travaux de mémoires et d’histoire… sont autant d’éléments qui pèsent sur la vie publique et qui confortent les actions collectives dans lesquelles le « Che Guevarra », comme vous dites, prend toutes ses responsabilités.

Merci de braquer le projecteur ainsi, il met en lumière vos choix contestables, contestés et vous pouvez continuer à ménager le RN/FN qui vous le rend si bien, cela ne vous grandit pas. A force de couplets plus ou moins bien tournés, vous finissez par croire à vos propres écrits, c’est bien ! Mettre votre plume au service de combats plus nobles, contre l’ignorance, le populisme et la haine, serait mieux ! Mais en êtes-vous capable…

Maximilien Reynès-Dupleix, Responsable départemental et Secrétaire de la section PCF Castel/ Moissac/Pays de Serres, Syndicaliste FSU, Libre Penseur

autre exemple de ce même jour:

Lire aussi:

« Dépêche du Midi »: Arrangements… Par Alain Raynal in Les nouvelles 82 N°605

Un billet indigne à «La Dépêche du Midi»: Pas en notre nom, ni en celui de la démocratie! (SNJ)


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L’Ecole et la crise sanitaire in Caf. Péda.

« Si l’Ecole a tenu son rôle, c’est surtout grâce à la professionnalité des acteurs et au respect de leur liberté et de leur autonomie dans le cadre sanitaire qui leur était imposé. Ces deux conditions ont permis des adaptations créatives, des relations renouvelées avec les élèves et leurs parents, des interrogations fécondes sur le numérique et ses limites, des dynamiques collectives, dans l’échange comme dans la décision ». C’est à un bilan précis et documenté que nous invitent Marc Bablet, Philippe Claus et Annie Tobaty, co-directeurs du numéro 169 d’Administration & Education. Ce numéro de la revue de l’Afae ne cache rien. Il donne à voir la crise du pilotage qui s’est installée au début du confinement quand les managers ont perdu pied et que les professeurs, avec quelques rares cadres, ont été les seuls à tenter de faire vivre l’Ecole. Il montre aussi l’évolution du métier enseignant en raison des circonstances. Quel bilan tirer de cette période ? Quand on voit l’impréparation alors que la probabilité d’un second confinement est très forte, sans doute que le ministre préfère oublier cette page pas glorieuse. Avec ce numéro de la revue de l’AFAE ça va être plus difficile…

Le radeau de la Méduse

« À la lecture des entretiens réalisés à l’issue du confinement pour le présent numéro, deux images viennent à l’esprit : Le Radeau de La Méduse de Géricault et le porte-avions Charles de Gaulle appareillant de Toulon », expliquent Claude Bisson Vaivre et Annie Tobaty en s’appuyant sur un sondage auprès des adhérents de l’AFAE. Le radeau de la Méduse c’est quand les fonctionnaires de l’Education nationale ont vu leur administration s’éloigner au loin et l’Ecole menacée de couler. Rappelons nous ces premiers jours qui ont suivi le 12 mars et l’annonce de la fermeture des écoles alors que le ministre avait affirmé le contraire. « Je me suis senti abandonné, en proie à un niveau de stress qui n’a cessé d’augmenter », raconte un acteur de terrain. La revue ne cache pas que, si certains Dasen sont restés fidèles au poste, d’autres ont disparu jusqu’au mois de mai. Un mouvement qui a pu  concerner d’autres cadres. L’administration ne fonctionnant plus c’est par les chaines d’actualité que des informations passent. Les enseignants découvrent « le caractère inopérant des outils.. du fait de la volonté dogmatique d’imposer les outils nationaux ». Ils découvrent aussi la fracture numérique , qui était niée depuis des années. « Si, nombreux sont ceux qui s’accordent pour dire que la période de confinement a libéré la créativité des équipes et modifié les relations tant au sein des équipes qu’avec les élèves et leurs familles, ils sont aussi nombreux à se sentir désemparés par le silence du niveau académique », disent Claude Bisson Vaivre et Annie Tobaty. Continuer la lecture de L’Ecole et la crise sanitaire in Caf. Péda.

5 rappels historiques pour nos diplomates qui aiment taper sur la Commune de Paris

Capture d'écran des échanges de Gérard Araud et Etienne de Poncins sur Twitter.

Capture d’écran des échanges de Gérard Araud et Etienne de Poncins sur Twitter.

Gérard Araud, ancien ambassadeur aux États-Unis, et Étienne de Poncins, qui représente la France en Ukraine, s’en prennent à la révolution de 1871 sur Twitter, au plus grand mépris de l’histoire. Cent-cinquante ans après, l’esprit versaillais est toujours là…

La Commune de Paris reste une période méconnue. Même les plus hauts diplomates en ont une vision, disons, erronée. Pour les 150 ans de cette révolution, voilà que l’ancien ambassadeur de la France aux États-Unis, Gérard Araud, la qualifie d’« insurrection armée contre une Assemblée qui vient juste d’être élue au suffrage universel, qui incendie par esprit de destruction les monuments de la ville, le tout sous l’œil de l’ennemi qui sable le champagne ».

Un tweet que notre ambassadeur en Ukraine, Étienne de Poncins, commente ainsi : « La Commune est aussi une préfiguration du totalitarisme communiste soviétique par la terreur et les massacres accomplis. Sur le plan politique, c’était une référence permanente de Lénine pour 1917. »

Seule la dernière phrase tombe juste. Pour le reste, il conviendrait de traiter cette période avec plus de rigueur et moins de mépris.

  • Un : la Commune s’est insurgée le 18 mars 1871 car Thiers tentait de s’emparer des 227 canons de la garde nationale.
  • Deux : l’Assemblée élue en février l’a été lors de législatives réclamées par l’Empire allemand, dont l’armée occupait plus de 40 départements français et retenait près de 400 000 prisonniers. Le Journal officiel ne publie d’ailleurs ni le nombre d’inscrits, ni celui de votants. Et les monarchistes remportent l’élection non pas car les citoyens adhèrent à leur régime, mais parce qu’ils apparaissent comme les garants de la paix (en échange de 5 milliards de francs-or, et de la session de l’Alsace-Moselle).
  • Trois : Paris se révolte, et la Commune adopte en 72 jours toute une série de mesures progressistes.
  • Quatre : Thiers la fait massacrer, après avoir demandé à Bismarck la libération de soldats uniquement dans ce but. L’ennemi peut sabler le champagne !
  • Cinq : les versaillais font bombarder la capitale et liquider plus de 17 000 personnes. Dans le chaos, des communards, sans l’aval de leur gouvernement, exécutent une centaine d’otages et brûlent des monuments. C’était une faute. Mais que dire des versaillais…

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un hors-série exceptionnel pour célébrer
les 150 ans de la Commune de Paris.

Revivez ces 72 jours de révolution, l’histoire de leurs acteurs
et la richesse des débats qui leur succédèrent.

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Un instituteur communiste en Algérie: et maintenant le film!… Par Alexis Sempé

Et maintenant le film ICI

Grâce à la découverte d’archives totalement inédites appartenant à Gaston Revel, le téléspectateur découvrira l’Algérie à la fin des années trente telle qu’elle se révèle à ce jeune instituteur français. Il comprendra le dépaysement et l’isolement de l’instituteur du bled dans les années difficiles de la Deuxième Guerre mondiale. Il mesurera la vigueur et l’âpreté des combats politiques et syndicaux menés par un militant du parti communiste algérien de l’après-guerre et la violence des tensions qui accompagnent la marche à l’indépendance et à la construction du nouvel État algérien. Fait unique et exceptionnel en Algérie, lors des élections municipales de 1953, Gaston Revel est élu à Bougie (Constantinois) dans le deuxième collège électoral réservé aux seuls musulmans. Gaston Revel, un instituteur en Algérie est un film qui éclaire de l’intérieur l’Algérie de 1936 à 1965, trente années décisives sous un regard totalement inédit.

Réalisateur Pierre Mathiote

 

Et le Livre (Alexis Sempé)

En 1936, Gaston Revel entre à l’Ecole Normale d’Alger, où l’on est censé lui apprendre à « éduquer l’indigène ». C’est aussi l’époque où il commence à s’intéresser à la politique : il est attiré par le Front Populaire, puis par l’anarchisme espagnol, qu’il cite en exemple de réussite sociale. Au cours de son service militaire, enfin, il approche pour la première fois le communisme.

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École: Qui va faire passer les tests ? (lettre au ministre du SNUIPP-FSU)

Alors que les tests salivaires se déploient dans les écoles, des velléités d’utiliser les personnels enseignants apparaissent dans certains départements. Une nouvelle fois, les missions des PE se trouvent détournées en leur faisant porter une responsabilité qui ne peut être la leur. Le SNUipp-FSU s’adresse au ministre et lui pose un certain nombre de questions qui ne manqueront pas d’être soulevées dans le quotidien des écoles.

La lettre au ministre 

Monsieur le Ministre,

Les tests salivaires se déploient dans les écoles depuis quelques jours, sans aucun texte de cadrage ministériel mais avec de nombreuses opérations de communication médiatique.
Une nouvelle fois, l’impréparation de votre gestion de la crise sanitaire dans les écoles est flagrante. Les modalités de mise en œuvre de ces tests divergent donc d’un département à l’autre, tant au niveau du choix des écoles que dans leur réalisation. Les enseignantes et les enseignants des écoles pourraient en effet se substituer aux personnels des laboratoires médicaux et faire passer eux-mêmes ces tests aux élèves.
Nous dénonçons vigoureusement cette éventualité où les personnels des écoles seraient donc encore livrés à eux-mêmes pour prévenir la pandémie dans les écoles. Les enseignant-es ne sont ni des infirmier-es, ni des personnels de laboratoire.
Ils ne font pas plus partie des extensions successives de l’arrêté du 10 juillet 2020 listant les personnels pouvant réaliser des tests RT-PCR, naso-pharyngés comme salivaires.
Par ailleurs, cette politique de tests manque d’ambition et reste très loin d’un dépistage massif des élèves comme de l’ensemble des personnels permettant une surveillance épidémiologique régulière des écoles et des établissements scolaires.
Comment avez-vous élaboré la démarche scientifique qui guide ces tests ?

Concrètement, cette campagne pose de nombreuses interrogations sur le plan sanitaire et organisationnel que nous vous soumettons et pour lesquelles les personnels des écoles ont besoin de réponses urgentes.
En amont, les enseignant·es devront recueillir l’accord écrit des parents et des informations sur leur numéro de sécurité sociale, ce qui va reposer pour beaucoup sur les directrices et directeurs dont la tâche de travail est déjà énorme, et peut poser également question sur la sensibilité des informations transmises, par exemple pour une famille bénéficiaire de la CMU. Comment et combien de temps ces données sont-elles conservées ? Votre ministère a-t-il procédé aux démarches juridiques nécessaires et a-t-il déclaré ce recueil auprès de la CNIL ?

Pour la réalisation des tests, les enseignants et les enseignantes devraient superviser son déroulement. Cela pose également une multitude de questions comme celle de la gestion des autres élèves durant ce temps, qui s’avère être très long, sans accroître le brassage dans l’école ? Avez-vous prévu de mettre à disposition de chaque école des brigades de remplacement ? Quel nettoyage des locaux servant aux tests où les enfants auront émis une multitude de postillons est-il prévu ? De même, quelles consignes et techniques d’aération sont prévues pour empêcher l’aérosolisation ?

Enfin, la réalisation de ces tests par les enseignant·es pose questions, celle de leur responsabilité, sur le plan juridique notamment. De même, quelles garanties apporterait votre ministère en termes de formation et de fourniture d’équipements de protection adéquats ?
Nous dénonçons le mépris avec lequel vous considérez les enseignant-es des écoles en laissant ouverte la possibilité qu’ils puissent se substituer au personnel de laboratoire médical et le peu de considération que vous portez à l’école primaire.

Nous exigeons que votre ministère mette fin aux possibles recours aux enseignant-es pour réaliser les tests et que vous diffusiez au plus vite dans les écoles un texte de cadrage clair sur le déroulé de cette campagne de dépistage.
Dans l’attente de réponses de votre part, nous vous prions de croire, Monsieur le ministre, en notre sincère et profond attachement au service public d’éducation.

Paris, le 27 février 2021

Pour des mesures d’urgence et une stratégie globale contre le Covid19 en milieu scolaire

Presque un an après le début de la crise sanitaire, la gestion ministérielle de ce dossier est marquée par de très nombreuses insuffisances qui frisent parfois l’irresponsabilité. Enfermé dans un déni coupable de réalité, le ministre de l’Éducation nationale multiplie les sorties médiatiques à contre-courant de la situation sanitaire réelle. Il prend aussi des décisions incompréhensibles dont la dernière en date est l’allègement du protocole sanitaire alors même que les variants circulent davantage sur le territoire.

Pourtant les différents avis et études scientifiques convergent tous pour mettre en avant le rôle actif de l’école dans la diffusion de l’épidémie.

Attachés au maintien de l’ouverture des écoles et des établissements comme à la scolarité en présentiel des élèves, la FSU, la FCPE, le collectif Ecole et Familles oubliées exigent la mise en place d’un protocole sanitaire qui permettrait enfin d’assurer la protection des élèves et des adultes et plus largement de la société par une gestion responsable et volontariste de la crise sanitaire. Continuer la lecture de Pour des mesures d’urgence et une stratégie globale contre le Covid19 en milieu scolaire

Séquence xénophobe : une inquiétante et significative dérive politique Par Patrick Le Hyaric

Alors que le panorama s’assombrit sur fond d’accélération des difficultés des travailleurs et des familles populaires, la question sociale est évacuée tandis que la France est entraînée dans une inquiétante dérive politique avec la normalisation des discours d’extrême droite.

Je souhaite pouvoir m’arrêter sur la séquence xénophobe de ces derniers jours tant elle mérite d’être méditée, étudiée. Elle doit surtout faire l’objet d’une réplique unitaire de tous les progressistes, de tous les démocrates.

Inquiétante et significative est la dérive politique dans laquelle la France est entraînée, sur fond d’accélération des difficultés des travailleurs et des familles populaires, et alors que le ciel s’assombrit sur le front social. Elle l’est pour tous les progressistes qui assistent effarés à une succession d’outrances sur l’islam et les musulmans. Elle est encore plus pour nos concitoyens de confession musulmane dont la religion fait l’objet de sordides manœuvres orchestrées par le pouvoir qui use de subterfuges pour détourner l’attention de la profondeur de la crise. L’extrême droite n’a plus à parler, à provoquer. Seul compte désormais pour elle de travailler sa respectabilité dans la perspective d’une prise de pouvoir.

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