Si le Rassemblement National, quel que soit le candidat, arrive largement en tête sans véritable concurrent à la hauteur du score de Macron en 2022 qui faisait encore plus de 27 % (le plus en avance est Edouard Philippe entre 20 et 25%). Tous les autres candidats, y compris Melenchon sont sur le socle le plus étroit de leur personne et de leur fan club. Ce qui s’est passé ce dimanche à Paris a illustré ce jeu des présidentiables testant leur clientèle d’une manière caricaturale au vu d’un contexte international et de ses incidences sur le quotidien des Français. Ce qui est apparu est effectivement l’étroitesse de ces socles y compris celui de Marine le pen et Bardella. En ce qui concerne ce parti, malgré l’annonce des 15.000 présents, le relatif fiasco marseillais de la veille se confirme, ils n’étaient pas plus de 5000.
Les ambitions de la Big Tech américaine semblent sans limites à l’heure où les États-Unis ont porté Trump au pouvoir. En face, l’Europe semble en retard dans un domaine technologique clé, porteur de promesses comme de dangers majeurs.
Alors que l’intelligence artificielle s’insère à grande vitesse dans notre vie quotidienne, cette nouvelle technologie est peu comprise des usagers comme des responsables politiques. Elle est aujourd’hui largement dominée par les États-Unis et la Chine. Mais l’Europe n’est pas en reste. Des décisions politiques, plus que des investissements massifs, pourraient permettre aux Européens de disputer l’hégémonie américaine à l’heure de la domination des géants de la « Big Tech ».
« Ce que dit Macron, j’en ai rien à cirer »: ces grands patrons français ulcérés par l’appel à cesser d’investir aux États-Unis. Les nouveaux droits de douane annoncés par le président américain mercredi soir ont fait plonger les places boursières dans divers pays, mais Donald Trump a assuré vendredi qu’il maintenait le cap. En France, le président Emmanuel Macron a appelé à suspendre les investissements aux Etats-Unis, dans le cadre d’une riposte européenne qu’il souhaite « proportionnée » afin de laisser sa chance à la négociation avec les Américains.
Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a annoncé vendredi la tenue mardi à Paris d’un conseil national de l’industrie pour faire face à la crise commerciale déclenchée par la hausse des droits de douanes aux Etat-Unis. « Je convoquerai dès ce mardi un conseil national de l’industrie à Bercy, pour faire un point sur cette situation absolument exceptionnelle et préoccupante, avec l’ensemble des filières, et les représentants à la fois des employeurs et des salariés », a déclaré le ministre lors d’un déplacement chez Airbus près de Toulouse.
L’injonction présidentielle, au lendemain de l’annonce par Trump de droits de douane de 20% sur les importations en provenance d’Europe, n’a pas convaincu les grands groupes qui ont des projets au pays de l’Oncle Sam de tout stopper.
La politique du tandem Macron-Bayrou prend prétexte des conflits et des risques actuels de sécurité. Elle s’inscrit dans une guerre sociale visant à satisfaire les profits capitalistes.
Menaces contre les magistrats et discours dénonçant une décision politique et arbitraire. Les virulentes réactions à l’énoncé de la condamnation de Marine Le Pen lundi 31 mars ont été dénoncées par le Conseil supérieur de la magistrature. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, est également intervenu pour dénoncer des menaces « inacceptables dans une démocratie et préoccupantes pour l’indépendance de l’autorité judiciaire ».
N’étant pas abonné à Ouest France, le début de l’article est complété de la photos des deux pages que l’on peut lire aisément. Le positionnement politique est celui que l’on peut attendre d’un dirigeant communiste : l’adversaire principal est l’extrême-droite, la droite et Macron mais il dit aussi l’irritation de voir la gauche dans des affrontements sans issue et qui reste de fait dans la rhétorique de l’extrême-droite qu’elle prétend combattre. Sur l’Ukraine incontestablement il y a beaucoup de points commun, d’avancées et sur la question d’une défense nationale qui ne se limite pas à l’armement mais crée les conditions d’une indépendance économique en gros nous sommes d’accord. L’autonomie du parti ne se fait pas contre mais à travers l’originalité d’une position et ce qu’elle peut avoir de collectif. Il est évident que nous n’avons pas tout à fait la même analyse de Poutine et son gouvernement actuel et que se pose la manière dont la France peut se situer dans le grand bouleversement multipolaire et là le renvoi dos à dos de Poutine et de Trump est nettement insuffisant. Il suffit de lire le texte que nous publions aujourd’hui de la manière dont Poutine prévoit le développement de l’Arctique pour comprendre que nous sommes aux antipodes de Trump, je vous y renvoie comme d’ailleurs à l’analyse publiée hier de Ziouganov sur le même sujet. D’un autre côté nous sommes tout à fait conscient comme le KPRF de la présence d’oligarques dans le parti et l’entourage de Poutine, mais nous faisons plus confiance dans le peuple russe et la manière dont il demeure très marqué par l’exigence du socialisme. Il est évident que Fabien Roussel, cet interview le confirme, est le seul qui conteste la politique du pouvoir et l’extrême-droite d’un point de vue de classe et de souveraineté nationale qui a toujours été celle des communistes. Si le peuple français s’y reconnait tant mieux. (note d’histoireetsociete)
« Racisme anti-Blancs », rivalités avec LFI, désaccords avec Bruno Retailleau et Manuel Valls, guerre en Ukraine et guerre commerciale avec les États-Unis, défense nationale, retraites, censure, candidature communiste à la présidentielle de 2027… Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), répond aux questions de « Ouest-France ». Et règle ses comptes au passage.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, est également maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord). Ici, devant la tour abbatiale située sur la Grand’place. | STÉPHANE GEUFROI / OUEST-FRANCE Ouest-FranceStéphane VERNAY.
Il n’est plus député depuis la dissolution, battu par dans sa circonscription du Nord par un candidat Rassemblement national, mais il est toujours secrétaire national du Parti communiste français, maire de Saint-Amand-les-Eaux depuis le début de l’année, et il a des choses à dire sur le débat national et la situation internationale. Grand entretien avec Fabien Roussel, qui prépare un livre, Le parti pris du travail, à paraître le 24 avril, aux Éditions du Cherche Midi. Entretien.
Fabien Roussel, lundi, sur CNews, vous avez affirmé qu’il y a un « racisme anti-Blancs », une notion contestée par des sociologues mais mise en avant par l’extrême droite. Le premier secrétaire du Parti communiste que vous êtes regrette-t-il ses propos ?
Je sais que la notion de racisme anti-Blancs est utilisée par l’extrême droite pour tenter de nier le racisme dans sa construction historique liée à la colonisation. J’ai simplement voulu dire que toute insulte raciste doit être combattue, même si elle ne relève pas d’un système de domination. S’il est évident que je ne mets pas les choses sur le même plan, le racisme est une arme pour diviser le peuple. Je pense au rabbin d’Orléans qui a été agressé, à tous les jeunes stigmatisés pour la couleur de leur peau…
Chaque année, la trêve hivernale offre un répit temporaire aux milliers de familles menacées d’expulsion en France. Cependant, ce fragile bouclier s’effrite lentement mais surement sous la pression de politiques de plus en plus répressives à l’égard des locataires en impayés et face à l’inaction de l’État dans la crise de la construction de logements sociaux.
La trêve hivernale, instaurée en 1956, interdit initialement toute expulsion entre le 1er décembre et le 15 mars. En 2008, elle a été élargie aux coupures d’énergie, empêchant les fournisseurs de priver les foyers de chauffage et d’électricité durant cette période. En 2014, la loi ALUR l’a prolongée jusqu’au 31 mars. Malgré ces avancées, la trêve hivernale est devenue une parenthèse de plus en plus fragile, notamment avec l’adoption de la loi Kasbarian-Bergé en 2023, qui facilite et accélère les expulsions pour impayés de loyer.
La Confédération Nationale du Logement (CNL) est en première ligne pour défendre le droit au logement. Elle dénonce la financiarisation des politiques du logement social et la mise à mal de la mixité sociale. Eddie Jacquemart, président de la CNL, a souligné dans le rapport d’activité 2024 que « la nomination de Guillaume Kasbarian au ministère du Logement a immédiatement mis la CNL en alerte. » La CNL appelle à un changement radical des politiques du logement, notamment avec la création d’une Sécurité Sociale du Logement, le gel des loyers, et la réduction des charges locatives.
Mobilisation Contre les Expulsions
Le week-end des 29 et 30 mars 2025 sera marqué par des mobilisations partout en France contre les expulsions locatives. La CNL, aux côtés d’autres associations et syndicats, appelle à une mobilisation générale pour défendre l’idée « qu’Un toit, c’est un droit et c’est la loi ! ». Les manifestations visent à exiger l’arrêt des expulsions, de la spéculation et des démolitions de HLM, la baisse des loyers, la réquisition des logements vides, ainsi que la réquisition massive de logements sociaux.
La lutte pour l’accès au logement pour tous reste d’une actualité brûlante. La CNL et ses alliés se mobilisent pour revendiquer haut et fort l’urgence d’un changement radical des politiques du logement. La manifestation du 29 mars à Paris, ainsi que d’autres rassemblements à travers le pays, sont des occasions cruciales pour faire entendre la voix des locataires et des familles menacées d’expulsion.
Eddie Jacquemart déclarait récemment lors de l’assemblée générale des présidents de fédérations de la CNL : « Nous avons réagi immédiatement en alertant l’opinion publique et en obtenant un avis défavorable du Conseil National de l’Habitat. » Cette réaction montre l’engagement de la CNL à défendre les droits des locataires face à des politiques qui menacent leur sécurité et leur stabilité.
La fin de la trêve hivernale marque un moment critique pour des milliers de familles en France. La mobilisation de la CNL et d’autres organisations est essentielle pour défendre le droit au logement et exiger des politiques plus justes et humaines. Rejoignez le combat et faites entendre votre voix pour un avenir où chaque personne aura un toit au-dessus de sa tête.
Hier sur BMTV Fabien Roussel s’est montré un des rares politiciens courageux dans cette période de collaboration à la guerre. Nous ne partageons pas toutes les analyses du secrétaire du PCF, et nous avons, est-il besoin de le noter, un différend aux conséquences multiples sur l’origine de la guerre en Ukraine. Mais désormais nos points d’accord l’emportent largement.
L’actrice s’est émue, dans une lettre adressée à Delphine Horvilleur, que la rabbin ait relayé une vidéo la comparant à l’antisémite Dieudonné, participant ainsi à la cabale contre ses prises de position en faveur du peuple palestinien.