Électricité. La « tarification dynamique » va faire exploser vos factures

Sans le compteur Linky pas de «tarification dynamique». © Guy Bouchet/Photononstop

Sans le compteur Linky pas de «tarification dynamique». © Guy Bouchet/Photononstop
 

« Grâce » aux compteurs Linky et au libéralisme de Bruxelles, des fournisseurs proposent des contrats indexés sur le marché de gros, qui s’envolent en cas de pic de consommation. Comme au Texas en février, où de nombreuses installations électriques avaient été paralysées par un froid extrême, faisant flamber les prix en Bourse. Des consommateurs ont reçu des factures d’électricité mensuelles de plusieurs milliers de dollars. Bientôt chez vous ?

Éditorial Les escrocs de l’électricité

En février dernier, un nouveau fournisseur d’électricité apparaissait en France, avec une offre très particulière. Filiale du groupe finlandais Fortum, l’entreprise Barry nous propose un prix du courant qui varie heure par heure. Le tarif facturé au client suit le cours du kilowattheure sur la Bourse Epex Spot, le marché européen de l’électricité en gros. C’est le compteur communicant Linky qui permet de faire le lien entre notre consommation réelle et les prix du marché.

Journée mondiale contre l’homophobie : pourquoi une telle haine envers les trans ? Entretien avec Emmanuel Beaubatie

Emmanuel Beaubatie : «    Les transitions ne se résument pas à un passage d’une catégorie de sexe à l’autre. C’est beaucoup plus complexe que ça. » © La Découverte

Emmanuel Beaubatie : « Les transitions ne se résument pas à un passage d’une catégorie de sexe à l’autre. C’est beaucoup plus complexe que ça. » © La Découverte

En cette Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, le sociologue Emmanuel Beaubatie démontre que la population trans, comme celle des gays et des lesbiennes, est un groupe très hétérogène. Une diversité de parcours et d’expériences sociales.

Emmanuel Beaubatie est ­docteur de l’École des hautes études en sciences sociales et travaille sur les mobilités et la diversité de genre. Dans une large enquête sociologique (1), le chercheur a étudié l’hétérogénéité des parcours trans, et la mobilité sociale qui les accompagne.

Qu’est-ce qui se joue dans la détestation des homos et des trans ? Continuer la lecture de Journée mondiale contre l’homophobie : pourquoi une telle haine envers les trans ? Entretien avec Emmanuel Beaubatie

Fabien Roussel : « reprendre le pouvoir sur la finance est tout à fait réalisable »

« Réformer la fiscalité sur les multinationales, sur le capital, sur les grandes fortunes, sur les transactions boursières », un des projets phares défendus par Fabien Roussel, candidat communiste a à la présidentielle.

 

Fabien Roussel entre pour de bon dans l’arène présidentielle après le vote des adhérents du PCF le 9 mai. Déterminé à être « le candidat du monde du travail, des classes populaires comme des classes moyennes », le député communiste du Nord veut, face aux droites LR, LaREM et à l’extrême droite, imposer les questions sociales, l’humain et la planète au centre des débats.

Vous venez d’être investi pour la présidentielle par les adhérents du PCF. Vous serez le premier candidat communiste depuis quinze ans. Comment comptez-vous peser dans ce scrutin essentiel aux yeux des Français ?

Fabien Roussel D’abord, en mobilisant l’incroyable force que nous représentons toutes et tous. Ceux qui ont participé à ce choix, comme ceux qui ne l’ont pas fait mais qui veulent bousculer ce scénario qu’on veut nous imposer, en 2022, entre le président sortant et l’extrême droite. Au Parti communiste, nous venons de débattre pendant plusieurs mois et nous avons voté trois fois : c’est un exercice démocratique sans précédent dans d’autres forces politiques. Mais nous ne nous arrêterons pas là. Continuer la lecture de Fabien Roussel : « reprendre le pouvoir sur la finance est tout à fait réalisable »

Fabien Roussel, candidat communiste à l’élection présidentielle. Franc-parler et lutte des classes

Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à la présidentielle 2022. © Joël Saget/AFP

Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à la présidentielle 2022. © Joël Saget/AFP

 

Le député du Nord et secrétaire national du PCF a été désigné à 82,36% par les adhérents du PCF pour être le candidat communiste à l’élection présidentielle. Il assure qu’il sera le candidat du monde du travail et de la jeunesse, en remettant les urgences sociales au cœur du débat.

«L a France ne manque pas de moyens, loin de là. Mais ils ne profitent qu’à une minorité. Une infime minorité qui prospère insolemment. Ce sont eux les véritables assistés de la République ! » En quelques mots, devant un congrès qui vient de l’élire à la tête du PCF, Fabien Roussel désigne la cible. On est en novembre 2018, Emmanuel Macron s’apprête à entériner un nouveau « budget des riches », les gilets jaunes frappent à la porte et les blouses blanches crient déjà leur désarroi. Trois ans et une pandémie plus tard, les communistes ont à nouveau voté, et leur secrétaire national a désormais un nouveau défi à relever : se lancer dans la course à l’Élysée. Continuer la lecture de Fabien Roussel, candidat communiste à l’élection présidentielle. Franc-parler et lutte des classes

MAC, c’est 13 ans d’existence…

Moissac au Cœur, c’est déjà 13 ans d’existence et 3 ans avec la mouture actuelle….

Un bail si l’on s’en tient a la durée de vie moyenne des sites internet politique qui ne durent souvent que le temps d’une élection, voire deux… Mac est différent! Cela reste un site d’informations locales et un lieu pour passer des infos sur des thématiques sociétales et politiques.

Les 1471 abonnés-es semblent en tirer partie et prendre du plaisir à lire les sujets abordés. Il est temps de donner des chiffres pour comprendre la portée de ce site aux prétentions modestes.

En 3 ans donc

  • 160 794 vues

soit en vues

  • 4463/mois avec 27527 en AOUT 2020 au plus et seulement 112 en JUIN 2018
  • une moyenne de 148/jour avec 6606 le 14 MAI 2020 et seulement 3 le 4 JUILLET 2018

C’est aussi 1875 articles avec 3 contributeurs en permanence et plusieurs dizaines d’auteurs différents… Le tout est réparti en 34 catégories différentes. Les sujets de prédilection des lecteurs restent les questions locales comme la lutte contre le RN/FN, les sujets de l’école et de l’éducation, les articles sur les campagnes électorales, les dessins de presse, les débats sur l’écologie… Mais surtout les articles sur les luttes des salariés-es restent un sujet très apprécié.

Ce fut, il n’y a pas si longtemps, durant 2 ans 21 émissions politiques mensuelles sur Radio d’OC avec des invités-es sur des sujets de société très divers. Nous remettrons les podcasts en ligne bientôt.

Nous poursuivons l’aventure et lançons un appel pour élargir le champ des contributions écrites et/ou médias pour rendre plus vivant encore ce site.

Merci de nous être fidèle.

Pour le site Moissac Au Coeur

Maximilien

A déguster in Caf.Péda.: L’apprentissage et la sélection !

 

Patricia Kergoat (Certop) publie les résultats d’une étude sur la sélection en apprentissage. « Les  résultats  de  l’enquête présentée  dans  le  cadre  de  cette  communication conduisentà discuter  de  la  performance  de  l’apprentissage,  à  avancer  que  celle-ci s’enracine d’abord dans  sa sélectivité. Ce sont 30% des candidat.es qui ne parviennent pas à signer un contrat d’apprentissage auprès d’un employeur, condition sine  qua  non pour s’inscrire  en  CFA  et  décrocher  un  diplôme.

À rebours des représentations sociales, il est parfois plus difficile de trouver une place d’apprenti.e que d’entrer en seconde  générale. Loin d’accueillir les élèves dont l’école ne veut plus, l’apprentissage introduit un nouveau sas de sélection déplacé en amont même de l’entrée en formation. Comment caractériser une sélection qui,d’une part, s’effectue au carrefour de l’école et du marché du travail et qui, d’autre part, différencie et hiérarchise les «réprouvé.es» du système scolaire? », écrit-elle.

« L’entrée en formation professionnelle est un puissant révélateur tant de la manière dont se constituent, s’entremêlent et se succèdent les inégalités sociales que de la façon dont se  combinent  les  rapports  sociaux  et se  fabrique  la division  sociale du  travail  dans  ses  différentes dimensions (classe, «race», sexe et génération). L’apprentissage n’est pas un bien public, au sens de bien  universel (Moreau,  2015), il est particulièrement sélectif. D’inspiration libérale, il représente une forme accomplie de ces politiques qui inscrivent les préoccupations de l’emploi au cœur du système éducatif, et c’est ce qui explique, pour partie, qu’il fasse encore mieux que le lycée professionnel  en matière de production des inégalités« .

L’étude

 

Manifestation du 1er mai : un observateur filme, la police réplique

Un bénévole de l’Observatoire parisien des libertés publiques a été pris pour cible par un brigadier casqué, lors du défilé du 1er-Mai.

La scène s’est produite à 15h58, selon la caméra d’un manifestant, présent lors de la journée de manifestation pour les droits des travailleurs, dans le cortège parisien. L’avancée des manifestants est alors arrêtée pendant de longues minutes par les manœuvres et bonds offensifs opérés par la police. Le cortège est coupé en deux et les forces de police, présentes en nombre, chargent sans raison apparente.

Jeter violemment au sol

C’est lors de l’une de ces attaques qu’un agent des Brigades de répression de l’action violente (BRAV), casque noir sur la tête et matraque télescopique à la main, fond sur un observateur, reconnaissable à sa caméra, son chasuble clair et son casque bleu, pour le jeter violemment au sol. La victime, Daniel Bouy, 62 ans, a pour seul tort d’exercer sa mission en tant que membre de l’Observatoire parisien des libertés publiques.

« On documente les manifestations, on produit des informations écrites et audiovisuelles de la manière la plus neutre possible », explique le bénévole. Le collectif, composé des sections parisiennes de la Ligue des droits de l’homme et du Syndicat des avocats de France, veille depuis deux ans au respect des droits humains lors des rassemblements et en rend compte dans des notes juridiques.

Si Daniel Bouy connaît l’animosité des forces de sécurité à l’égard de ceux qui les filment, il ne se doutait pas que le simple fait de filmer, depuis le cortège, les manœuvres en pleine rue, lui vaudrait d’être agressé. « On se présente à la hiérarchie autant qu’on peut. Avant le départ, les supérieurs nous avaient même donné leur accord et souhaité une bonne manif’», résume l’observateur.

Loi Sécurité globale

Sur la vidéo transmise à l’Humanité, le policier en question s’élance vers le porteur de la caméra avec un recul d’une dizaine de mètres. Pour Daniel Bouy, l’événement a une portée symbolique, « révélatrice de l’état du débat sur la loi Sécurité globale et sur le rôle de ceux qui filment la police ». Pour dénoncer la gravité des faits, il réfléchit à saisir la justice. « L’identité du fonctionnaire en question ne me préoccupe pas pour le moment, ajoute-t-il. Ce que je vois, c’est la pratique illégale d’un policier parmi d’autres, envers ceux qui les observent. »

Le rôle des observateurs citoyens est reconnu par les instances internationales, dont la Cour européenne des droits de l’homme, comme un contre-pouvoir, au même titre que celui des journalistes. Pourtant, en France, le nouveau schéma de maintien de l’ordre ne prend pas en compte leur spécificité. En 2019 à Toulouse, certains avaient été pris à partie, frappés et insultés par la police lors d’un rassemblement de gilets jaunes.

Paul Ricaud

Autotests : Le protocole ministériel jugé « irréalisable » par les personnels de direction 

Dans une lettre envoyée le 29 avril aux personnels de direction, la secrétaire générale du ministère et le directeur de l’enseignement scolaire fixent les conditions dans lesquels les autotests seront utilisés dans les établissements. Une organisation tellement lourde que les 3 syndicats de personnels de direction montrent qu’elle est irréalisable. Ils donnent consigne à leurs adhérents d’exiger du personnel spécial du ministère , sinon d’envoyer les élèves s’autotester chez eux.

Un protocole imaginé rue de Grenelle

« Le Gouvernement a décidé d’organiser des séances hebdomadaires de dépistage pour tous les lycéens au sein de leur établissement. Il vous appartient désormais d’organiser ces séances et de veiller plus particulièrement : au strict respect du protocole sanitaire établi spécifiquement pour ces séances par les personnels et les élèves ; à ce que les élèves majeurs et les responsables légaux des élèves mineurs aient donné leur consentement par écrit à la réalisation des autotests dans l’établissement ;  à ce que les élèves aient suivi avant la première itération une séance de formation sur les autotests dans le but de leur apprendre ce qu’est un autotest, comment on réalise le test et les finalités d’un dépistage collectif itératif dans une logique de responsabilisation individuelle ». Continuer la lecture de Autotests : Le protocole ministériel jugé « irréalisable » par les personnels de direction 

La note (à télécharger) qui révèle les 160 milliards d’euros volés chaque année au service public

Le recours à des cabinets de conseil sur la vaccination s’est chiffré à 11 millions d’euros. Une somme importante, mais qui représente moins de 0,01 % du total de l’argent alloué annuellement au privé au détriment des services publics.

Une note d’analyse de 14 pages qui paraît ce vendredi montre que le coût annuel de l’externalisation des missions de service public représente « l’équivalent du quart du budget de l’État ». Une politique qui revient, pour la puissance publique, à « saper sa capacité à agir », estiment une centaine de hauts fonctionnaires et d’agents publics. Ils critiquent ouvertement l’orientation austéritaire des gouvernements successifs qui ne cesse de faire la part belle au privé, au détriment de l’intérêt général.

Nos services publics : le nom du collectif se veut sobre et simple. En creux, il en dit pourtant long sur le hiatus qui existe entre ceux qui élaborent les politiques et ceux chargés de les mettre en œuvre.

Portée par une centaine de hauts fonctionnaires et d’agents publics issus de divers ministères et administrations, cette nouvelle entité livre une charge de l’intérieur particulièrement argumentée contre la logique de démantèlement du service public au profit du privé qui prévaut depuis une trentaine d’années. Continuer la lecture de La note (à télécharger) qui révèle les 160 milliards d’euros volés chaque année au service public

Plan de relance : Retour de la réforme des retraites in Caf. Péda.

Le document final du plan de relance transmis au Parlement évoque à nouveau la détermination du gouvernement d’aller au bout de la réforme des retraites. Si l’Education nationale y a sa part, l’essentiel des financements vont à des aides aux entreprises et au soutien à l’emploi. JM Blanquer a fait inclure dans le plan ses projets comme les internats d’excellence ou les Cordées de la réussite, des dispositifs qui n’ont pourtant pas fait leurs preuves.

Un plan de 100 milliards

Le plan de relance c’est 100 milliards dont 40 milliards de subventions européennes orientés sur trois axes : le verdissement de l’économie (30Mds), la compétitivité (34 Mds dont 20 de réduction d’impots) et la transition numérique (36 Mds). « Ces investissements seront accompagnés de réformes destinées à en accroître l’impact et à soutenir également le potentiel de croissance. Ainsi, entre autres, les réformes engagées amélioreront l’efficacité de la politique du logement, du marché du travail et de l’assurance-chômage, et, lorsque les conditions le permettront, du régime des retraites », précise d’emblée la  synthèse gouvernementale. Continuer la lecture de Plan de relance : Retour de la réforme des retraites in Caf. Péda.