La dépense d’éducation reste plus faible que pour la génération précédente. (Et soutien Caf. Péda.!)

Vers un retour de l’École normale d’instituteurs ?

Revenir à un concours en fin de licence et permettre des prérecrutements rémunérés, pourquoi pas dès l’après-bac : ce sont les propositions chocs de la mission flash de l’Assemblée nationale, pour résoudre la crise de recrutement dans le primaire.

Le recrutement de nouveaux professeurs est un enjeu majeur pour l'avenir de l'école. © Fréderick Florin AFP

Le recrutement de nouveaux professeurs est un enjeu majeur pour l’avenir de l’école. © Fréderick Florin AFP

Sous Jean-Michel Blanquer, l’une était la voix parlementaire qui portait et défendait les projets du ministre. L’autre, coprésident de la FCPE, était l’un des plus véhéments opposants – et l’une des principales cibles – de ce dernier, juste après les syndicats. Effet de l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale : c’est ensemble que les députés Cécile Rilhac (Renaissance) et Rodrigo Arenas (Nupes-LFI) ont conduit, pour la commission des Affaires culturelles et de l’éducation, la mission flash « sur le recrutement, l’affectation et la mobilité des enseignants du premier degré ». Ils ont rendu leur copie le 23 novembre, sans masquer leurs divergences et avec quelques propositions qui pourraient bousculer le Landerneau de l’éducation nationale, en tête desquelles figure celle de (re) mettre en place un recrutement dès la licence, voire dès le bac. Continuer la lecture de Vers un retour de l’École normale d’instituteurs ?

Laurent Lardeux : « La jeunesse est plurielle et diverse »

À rebours des analyses simplistes qui évoquent le « vote des jeunes » comme un ensemble homogène, la jeunesse apparaît comme un électorat aussi divisé que les autres tranches d’âge (quand elle vote) mais qui se distingue par ses priorités. Entretien avec le sociologue Laurent Lardeux, chercheur à l’INJEP.

Le vote des jeunes à l'élection présidentielle 2022 s'est réparti entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Emmanuel Macron ne fait que 13 % chez les 18-24 ans et 16 % chez les 25-34 ans. © Philippe Huguen/AFP

Le vote des jeunes à l’élection présidentielle 2022 s’est réparti entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Emmanuel Macron ne fait que 13 % chez les 18-24 ans et 16 % chez les 25-34 ans. © Philippe Huguen/AFP

Une jeunesse plurielle et aussi polarisée que ses aînés, mais qui ne vote pas pour les mêmes raisons que les plus âgés. Voilà ce qui ressort de l’enquête Youngelect 2022, cordonnée par les chercheurs Vincent Tiberj, Amaïa Courty, et l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP).

Un des slogans de la présidentielle 2022, côté majorité sortante, était « Macron, président des jeunes ». À la lumière de votre enquête, on en est bien loin…

Laurent Lardeux
Sociologue

Emmanuel Macron obtient ses meilleurs scores chez les plus de 65 ans. Il ne fait que 13 % chez les 18-24 ans et 16 % chez les 25-34 ans. On a parlé à raison de tripartition des votes, à la présidentielle, entre trois candidats – Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon – ayant capté à eux trois 75 % des voix. On ne peut pas vraiment parler de tripartition, en revanche, quand on prend le vote des moins de 35 ans, on observe plutôt une bipolarisation du vote autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon (38 % chez les 18-24 ans, 30 % chez les 25-34 ans) et de Marine Le Pen (28 % chez les 18-24 ans, 33 % chez les 25-34 %). Les jeunes qui ont voté pour le président de la République sont un électorat très marqué socialement, plutôt avantagés socialement ou scolairement. Continuer la lecture de Laurent Lardeux : « La jeunesse est plurielle et diverse »

Christelle Taraud : « Le féminicide, c’est s’attaquer au peuple des femmes »

Violences de genre. Par des conversations avec des chercheuses, artistes, journalistes et militantes du monde entier, l’historienne Christelle Taraud dresse un impressionnant état des lieux du continuum des violences faites aux femmes dans Féminicides, une histoire mondiale.

L'historienne Christelle Taraud réunit dans cet ouvrage les meilleures spécialistes mondiales pour penser le continuum des violences qui visent les femmes. © NnoMan Cadoret et Ludovic Marin/AFP

L’historienne Christelle Taraud réunit dans cet ouvrage les meilleures spécialistes mondiales pour penser le continuum des violences qui visent les femmes. © NnoMan Cadoret et Ludovic Marin/AFP

Une femme meurt toutes les onze minutes dans le monde. Comment et pourquoi décrire, depuis la préhistoire, les agressions, harcèlements, féminicides dont sont victimes les femmes à toutes les époques parce que femmes ? L’historienne Christelle Taraud a convié des spécialistes féministes de tous horizons pour comprendre cette guerre de genre. Gita Aravamudan, Claudine Cohen, Silvia Federici, Rosa-Linda Fregoso, Patrizia Romito, Rita Laura Segato, Aminata Dramane Traoré y dialoguent avec beaucoup d’autres et avancent un projet politique pour que cessent définitivement ces violences.

Pourquoi coordonner un tel ouvrage sur les féminicides ? Continuer la lecture de Christelle Taraud : « Le féminicide, c’est s’attaquer au peuple des femmes »

Pablo MILANES, par José Antonio Egido

 

Ses chansons et celles de la “Nouvelle Trova Cubaine” pendant les années 60, 70, 80 et 90 ont fait beaucoup pour développer la conscience politique révolutionnaire entourée du romantisme poétique en Amérique Latine, dans les Caraïbes et en Espagne (et aussi la mienne) nous dit l’ami et révolutionnaire basque-espagnol-vénézuélien et cher élève dont une fois de plus je partage les élans romantiques et l’amour du peuple cubain fait de lucidité et d’humour… Cet art très cubain de toujours chercher “le meilleur” et incontestablement il demeure au-delà de l’homme les chansons, c’est un peu le phénomène Montand et la dérive finale mais nous sommes nés en même temps que lui et que Jean paul Sartre, nous voulons oublier celui qui a la fin de sa vie s’est fait emberlificoter par les nouveaux philosophes… Au fait j’allais oublier hier j’ai dit aux Marseillais et à ceux du département que nous le cercle de solidarité cubain nous nous réunirons jeudi premier décembre à la maison de associations, 93 la Canebière, mais j’ai oublié de signaler que nous serions comme tous les derniers dimanche de chaque mois au bas de la Canebière, sur la place du général de Gaulle pour dire comme le monde entier “Stop au blocus”, venez nous rejoindre. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

– “A Salvador Allende en su combate por la vida” (1974) https://www.youtube.com/watch?v=uvFkZzTYaVs

– “Yo pisaré las calles nuevamente” (1976) En reprenant le dernier discours du président chilien Allende avant d’être assassiné par un coup de la CIA https://www.youtube.com/watch?v=n9X3loxh5iQ&t=1s

– “yo me quedo”(1982)  https://www.youtube.com/watch?v=9DZCchUCZdQ face aux déserteurs il reste avec le Peuple cubain

 

Continuer la lecture de Pablo MILANES, par José Antonio Egido

L’argent est-il en train de tuer le football ? (dossier de l’Humanité en 3 parties)

Spéculation, naming des stades, paris, droits TV, corruption et attribution des compétitions sont une réalité. Mais le sport, ce sont aussi des passionnés qui défendent les valeurs de solidarité.

(Temps de lecture 15 minutes)

___________________________

Partie I

Bureau du Spartak Lillois

Le sport business, avec sa « compétition-sandwich », corrompt les valeurs populaires. Pourtant, le ballon rond vit au quotidien grâce à ses acteurs de terrain.

L’argent gangrène le football, c’est un fait. « Ce ne sont que vingt-deux millionnaires qui tapent dans un ballon » : cette simple phrase nous amène à comprendre que l’argent dénature notre perception collective du football.

Dans le football de haut niveau, l’argent est le faiseur de rois. Les victoires dans les grandes compétitions nationales et internationales ont toujours été l’apanage des clubs les plus fortunés, ce qui raréfie les exploits sportifs. Les rachats de clubs par des milliardaires ou des fonds souverains, qui bâtissent artificiellement des mastodontes (inter)nationaux, accentuent cette tendance. Ce système régi par l’argent corrompt les valeurs populaires qui ont émergé au sein du football. L’argent transforme le football en produit, comme l’illustre la récente affaire de la Super Ligue, une tentative de regroupement de clubs tout-puissants, motivés par le seul appât du gain. Continuer la lecture de L’argent est-il en train de tuer le football ? (dossier de l’Humanité en 3 parties)

Éducation prioritaire : Cinq questions à Marc Douaire (Moissac concerné!) in Caf Péda

 

Violences sexistes et sexuelles: les coulisses d’une journée de lutte

Ce 19 novembre, à l’initiative du collectif #NousToutes, des manifestations ont eu lieu à Paris et dans plusieurs villes de France. Parmi les 90 associations, syndicats ou partis de gauche à avoir appelé à défiler, la Fondation des femmes s’est fondue dans la marée violette.

C’est à la Cité audacieuse, dans le 6ème arrondissement de Paris, que les bénévoles et salariées de la Fondation des femmes se sont données rendez-vous ce matin du 19 novembre pour mener à bien les derniers préparatifs de la marche. Au programme : ateliers pancartes et maquillage.

Cette année, cinq ans après #MeToo, ce sont les dysfonctionnements de la justice en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles qui sont, plus particulièrement, pointés du doigt. Les associations, dont la Fondation des femmes, réclament une augmentation drastique des moyens alloués à la lutte contre ces violences, entre 1 et 2 milliards d’euros.

À Paris, la manifestation a rassemblé 80 000 personnes selon les organisatrices et 18 500 selon la police.

Plus d’articles sur les sujets qui vous intéressent: #noustoutes

Refuge pour êtres en déconstruction

Bande dessinée Poétesse des formes, Marion Fayolle croque des personnages, abrités provisoirement par sa Maison nue. Ses mots touchent. Ses images parlent.

La Maison nue, de Marion Fayolle, éd. Magnani, 236 pages, 35 euros

«Quand j’entends les mots, je vois des dessins. » Les images de Marion Fayolle nous parlent. Sa ligne est claire, ses métaphores limpides, sa poésie émouvante. Au cœur de sa Maison nue , trois personnages en déconstruction sont abrités, un temps, sous une habitation vouée à la démolition. Un premier colocataire retourne chaque jour vers celle qui le quitte chaque nuit. Un autre refuse de regarder à l’extérieur et se mure, « malade que le monde soit malade ». La troisième habitante est une cavalière farouche, qui aime les mauvais chevaux, et s’ennuie vite. Elle-même ne se laisse pas découvrir. Chaque nouvel amant échoue à la mettre à nu, tant elle est recouverte de mille couches protectrices. Continuer la lecture de Refuge pour êtres en déconstruction

La réforme de la voie professionnelle au prisme de la recherche sociologique in Caf Péda.