La FNSEA appelle ce jeudi les Français privés d’activité à venir récolter les fruits et légumes, alors que les récoltes vont commencer d’ici quelques semaines. Les agriculteurs s’inquiètent, avec un potentiel reconfinement, de manquer de main d’oeuvre saisonnière étrangère.
Si vous n’avez rien à faire, pourquoi ne pas aller récolter les fraises et les asperges ? La FNSEA a lancé ce jeudi un appel à la « mobilisation générale » des Français privés d’activité pour venir travailler aux champs. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles craint d’avoir, comme au début de la crise sanitaire, des difficultés à boucler les récoltes, si la France venait à manquer de saisonniers, notamment étrangers.
Selon un schéma bien classique à l’Education nationale, le Grenelle de l’Education accouche de propositions qui reproduisent exactement les conceptions libérales du ministre. Rémunération au mérite et à la carte, contractualisation d’établissements autonomes, statut de directeurs d’école, les propositions du Grenelle vont loin et sont explosives. JM Blanquer devrait prochainement dire ce qu’il en retient et cibler ce qu’il veut mettre en place d’ici 2022. Tout ?
Un édifice construit par le ministère
Officiellement le Grenelle de l’éducation regroupe des experts qui discutent librement de l’avenir de l’Ecole. Sauf que c’est le ministère qui a choisi les personnalités présentes et que chaque groupe est piloté par un cadre du ministère (généralement un inspecteur général). Au final on retrouve dans les différents groupes des renvois aux propositions des autres groupes. On a bien un édifice idéologique cohérent élaboré par le ministère. Continuer la lecture de Les recommandations explosives du Grenelle de l’éducation in Caf. Péda.
Les salariés du spécialiste du transport et de la logistique du froid de Montbartier, dans le Tarn-et-Garonne, ont cessé le travail depuis le 16 décembre. Ils exigent des hausses salariales et dénoncent les méthodes de la direction.
C’est une très longue grève. À Montbartier, dans le Tarn-et-Garonne, le mouvement des salariés de la Stef atteint aujourd’hui son 35e jour. Le 16 décembre 2020, les femmes et les hommes de la plateforme logistique – qui centralise les produits frais et les surgelés avant de les expédier vers les magasins Intermarché – ont cessé le travail, excédés par des salaires de misère et des lourdes tâches de manutention qu’il faut exécuter toujours plus vite.
« Après cinq années d’ancienneté, je gagne 1 250 euros net par mois, raconte Cindy. J’embauche à 13 heures, mais je ne peux pas quitter mon travail avant 22 heures ou 22 h 30. Je n’ai pas de soirée ! » Kevin n’est pas mieux loti. Recruté d’abord en intérim puis en CDI depuis juillet 2020, ce manutentionnaire dénonce les conditions de travail. « J’arrive sur place à 11 h 30, mais je ne peux pas partir, en moyenne, avant 20 heures. Il m’est arrivé de rester jusqu’à 23 heures. Les chefs font aussi pression pour qu’on travaille six jours sur sept. On nous en demande toujours plus », confie-t-il. Le mouvement revendique aussi de véritables augmentations sur la feuille de paye : selon les salariés de la Stef, ils perçoivent 100 à 300 euros de moins que leurs homologues d’entreprises identiques, basées elles aussi dans le secteur de Montbartier. Autre réclamation : que cessent les pressions de la part des chefs pour travailler toujours plus et toujours plus vite.
Depuis cinq semaines, les chasubles jaune et bleu de la plateforme ne passent pas inaperçues dans le Tarn-et-Garonne : tractage auprès des clients d’un magasin Intermarché, rassemblement devant la préfecture à Montauban… La lutte s’est aussi prolongée dans les locaux de l’inspection du travail, le 28 décembre, avant que d’imposantes forces de police viennent vite en déloger les occupants.
Conséquence de la grève, les clients des magasins Intermarché ont trouvé des rayons vides, surtout pendant les fêtes de fin d’année. Rien n’indique, pourtant, que cette enseigne de la grande distribution demande à la Stef, son sous-traitant, de mettre fin à la mobilisation. De son côté, la direction de la plateforme logistique semble jouer le pourrissement du conflit, et les négociations avec les salariés grévistes s’avèrent très sporadiques. Et les dirigeants n’hésitent pas à recourir à des méthodes musclées. Des vigiles, avec un chien, ont été embauchés pour surveiller le site jour et nuit, ce qui a provoqué un face-à-face tendu avec les grévistes. De source syndicale, le puissant groupe Stef, présent dans toute la France, cherche également à entraver la grève en recrutant des intérimaires, en mutant à Montbartier des manutentionnaires venus d’autres sites. Le 7 janvier, la direction pensait même remporter une bataille en lézardant l’intersyndicale. La section FO s’est en effet retirée du mouvement après avoir obtenu, d’après ses calculs, une augmentation de 42 euros net par mois (51 euros pour certains opérateurs).
« J’irai jusqu’au bout ! »
Mais, dans les faits, très peu de salariés ont arrêté la grève. Et la CGT, syndicat majoritaire, poursuit le mouvement, ne se contentant pas des modiques sommes lâchées par la direction. Objectif : une augmentation de 150 euros brut mensuels. « J’irai jusqu’au bout ! » s’écrie Kevin. Comme lui, comme Cindy, beaucoup de salariés ont rejoint la CGT, que cette lutte semble renforcer.
Lundi matin, les grévistes tenaient une assemblée générale dans les locaux de l’union départementale de la CGT à Montauban. Principale décision, le mouvement est reconduit. Mais ce très long conflit, qui ne semble pas se débloquer, pousse plusieurs salariés à envisager des moyens extrêmes : certains envisagent même une possible grève de la faim. L’assemblée générale a tout de même appris une bonne nouvelle : les négociations doivent reprendre ce mardi, avec la présence d’un dirigeant national du groupe Stef et, de l’autre côté, d’un responsable de la fédération CGT transports et logistique. « Mais les négociations auront-elles vraiment lieu ? » s’interroge un syndicaliste, échaudé par cinq semaines de mobilisation acharnée. La situation, semble-t-il, se débloquera au niveau national.
Depuis des mois, par voie d’amendement et dans une Proposition de loi que j’avais déposée au nom du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, les députés communistes demandent la reconnaissance du statut juridique « d’établissement stable » pour les filiales françaises d’une société ayant son siège social dans un paradis fiscal.
Grâce à ce mécanisme d’évitement fiscal bien connu, les multinationales, en particulier celles du numérique, s’affranchissent de leurs obligations et privent les États de recettes très importantes. Au total, l’évasion fiscale coûte chaque année à la France entre 80 et 100 milliards par an, selon de nombreux experts.
Dans une décision récente, le Conseil d’État vient enfin d’établir cette qualification d’établissement stable, ce qui signifie tout simplement que ces filiales françaises doivent désormais se soumettre à l’impôt sur les bénéficies dans notre pays ! C’est une grande victoire pour tous ceux qui ont défendu cette position, en dépit de l’opposition systématique et résignée de la majorité parlementaire et du gouvernement, avec pour seul argument que cette notion était inapplicable. Forts de cette décision novatrice et audacieuse, qui ouvre la voie à une taxation plus juste des bénéfices des géants du numérique, nous redéposerons rapidement cette proposition à l’Assemblée comme nous le faisons depuis des années.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,
Las de ne plus vivre autrement qu’enfermés dans les certitudes des autres, il est grand temps que 2020 s’éloigne et vit ses dernières heures dans une agonie sans fin. Des remous du monde montent le bruit des bottes ici, les cris de haine là jusque dans nos campagnes où s’esbaudissent les fâcheux en bande organisée pour un pillage en règle de notre démocratie.
Là où le citoyen se fait consentement tacite, d’autres relèvent la tête, avec la timidité de ceux qui savent et qui ne veulent pas laisser ce monde à nos enfants. En sinistre écho, l’argent-roi bannit nos libertés, laissant exsanguent les peuples à leurs chaines, leur labeur et leurs espoirs. Partout, les injustices rythment les jours et d’un virus apparut avec ses frères, l’humain redécouvre l’incertitude et le jeu mortifère des gouvernants à la solde des labos et de la finance. Une année à marquer à l’encre rouge, dans laquelle il est bien vain d’y puiser l’espoir d’un monde meilleur tant l’affront fait à l’humanité est multiple et génère une vague pessimiste sans égale comme à l’aube d’une de ces guerres dont nous avons bien trop souvent eu la primeur.
Ici, pourtant, en l’absence de lumières, ils sont présents, portant les combats de la dignité pour des salaires décents dans une obscure banlieue, redonnant du sens à la valeur travail, ailleurs entonnant les chants féministes pour le choix du corps dans un pays trop souvent rétrograde, élisant une jeune femme maire dans un pays au patriarcat essentiel, renversant la table pour affirmer des droits sur ce continent pendant qu’à l’autre bout du monde les armes cessent en fin de cracher la mort… 2020 semble s’éterniser et déjà 2021 apparait dans l’aurore septentrionale.
Ici comme là-bas, 2021 aura le gout des absents
Alors avec nos volontés partagées, nous rallumerons les étoiles pour que des consciences naissent à de nouveaux horizons car nous ne sommes pas ce qu’ils essaient de nous faire croire, nous sommes nés de la pensée universelle, avec un sens aigu du commun et face aux obscurantismes, nous portons collectivement les idées et les choix pour demain. Des joutes électorales avec des résultats incertains aux combats qui font sens au quotidien, nous œuvrons ensemble avec nos différences.
Nous sommes de ce peuple porteur de rêve-lutions, nous sommes l’utopie joyeuse qui enfantera les pires cauchemars pour les repus aux richesses incalculables, les dirigeants, les dictateurs de ce monde tant virtuel que réel.
Nous sommes de celles et ceux qui arpentent les chemins des possibles cherchant sans cesse l’adhésion du plus grand nombre pour construire et opposer, la raison à l’iniquité, la solidarité à la haine de l’autre, le respect à l’insulte, la liberté aux noirs desseins policés.
Nous sommes humains, à la pensée bouillonnante et féconde, n’en déplaisent aux sinistres directeurs de consciences qui ne servent qu’eux-mêmes, qui ne servent que les puissants.
Nous sommes … ce que nous entreprendrons en 2021, pour reprendre en main nos destinées, nos rêves et notre vie, ensemble… 2021, toi, moi, nous….
Mesdames et Messieurs, Cher·e·s ami·e·s, Cher·e·s Camarades,
Nous voilà réunis pour célébrer les 100 ans d’existence du Parti communiste français.
A cause de la pandémie, du confinement, nous avons dû annuler de nombreux rendez-vous. Certains sont reportés en 2021.
D’autres sont maintenus, comme la superbe exposition d’affiches qui ont jalonné notre histoire, réalisée grâce au concours de la Fondation Gabriel-Péri, présidée par Alain Obadia et que vous découvrirez sur le net avec l’ensemble du programme.
Merci à Guillaume Roubaud-Quashie pour avoir piloté ces festivités.
Je remercie également, pour cet anniversaire exceptionnel, les membres de la direction du PCF présents en visio et ici physiquement en nombre restreint, Pierre Laurent, président du Conseil national, Marie-George Buffet, ancienne secrétaire nationale, les présidents de groupe à l’Assemblée nationale et au Sénat, André Chassaigne et Eliane Assassi, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, mes collègues parlementaires, les responsables nationaux des organisations de jeunesse, Léon Deffontaines, secrétaire national du MJCF, les membres du comité exécutif et ceux du conseil national.
Merci à vous et bienvenue à toutes celles et ceux qui nous rejoignent.