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Police : influenceurs, les nouvelles voix de la droite dure
Bons clients des plateaux télé ou figures d’influence sur les réseaux sociaux, une poignée de fonctionnaires de police s’est imposée dans le paysage médiatique, ces dernières années, pour diffuser un discours toujours plus sécuritaire.
Ils ne sont pas toujours syndiqués, mais se sont imposés dans les médias, traditionnels ou sociaux, car ils en maîtrisent les codes. À l’heure où la fonction d’influenceur se décline dans tous les secteurs, la police n’échappe pas à la règle. Qu’ils soient des idéologues réactionnaires assumés ou prétendent faire de l’éducation populaire, ces policiers hyperconnectés sont suivis par des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, et totalisent d’autant plus de vues.
Selon le journaliste David Dufresne, fondateur du média indépendant auposte.fr, ce phénomène épouse celui de la société : la libéralisation de la parole. Oui, mais à quel prix ? Car, par manque de modération, ces flics 2.0 peuvent déployer des discours violents, voire une rhétorique conspirationniste qui fait écho à celle de l’extrême droite. « Aussi détestables soient-ils, ces contenus sont le thermomètre des convictions portées au sein de la police », explique encore David Dufresne. L’Humanité a tiré le portrait de cinq d’entre eux. Continuer la lecture de Police : influenceurs, les nouvelles voix de la droite dure
Police et pouvoir : pourquoi ces liaisons dangereuses
Les propos tenus par le directeur général de la police nationale en début de semaine, que refuse de condamner l’exécutif, relancent le débat sur les réponses à apporter au malaise dans la profession, loin des outrances très droitières d’une partie de ses syndicats.
Une interview en forme de coup de pression. Pour le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, un policier ne doit pas dormir en prison dans l’attente de son procès, « même s’il a commis une faute grave ». Une façon explicite de demander la libération de l’agent de la BAC détenu après des faits de violences policières commis à Marseille.
Des propos d’une extrême gravité qui ont suscité l’indignation et la colère de tous ceux qui, attachés à l’État de droit, considèrent qu’un policier est un justiciable comme un autre et que la police ne saurait exercer quelque pression que ce soit à l’endroit de l’institution judiciaire.
Des élus de gauche, le Syndicat de la magistrature, l’ancien procureur de la République François Molins se sont notamment élevés contre ce qu’ils considèrent être une dérive claire. Les principaux syndicats de policiers ont, de leur côté, applaudi la prise de position de leur chef. Continuer la lecture de Police et pouvoir : pourquoi ces liaisons dangereuses
Philippe Corcuff : « Le confusionnisme renforce la possible victoire du RN en 2027 »
Pour le politologue/sociologue Philippe Corcuff, droite et extrême droite jouent sur l’effacement des repères politiques et sur une définition dévoyée de la République, pour avancer leurs pions en vue de conserver ou de prendre le pouvoir.
Comment le confusionnisme favorise-t-il les tentatives d’excommunication de la gauche du camp républicain ?

Le confusionnisme, c’est cette grande hybridation, pas forcément consciente, des thèmes de gauche, de droite et d’extrême droite. C’est une sorte d’ère du temps, l’effondrement des repères et des clivages, qui efface progressivement la frontière symbolique avec l’extrême droite.
Cette dernière en est consciente et veut diaboliser la gauche à son tour pour apparaître comme la seule alternative. La droite, LR ou macroniste, veut quant à elle marquer la gauche à la culotte après les retraites et la mort de Nahel, deux forts moments de colère sociale. Continuer la lecture de Philippe Corcuff : « Le confusionnisme renforce la possible victoire du RN en 2027 »
Racisme dans la police : « c’est comme ça qu’ils font régner l’omerta et la terreur » (Dossier)
Dans de nombreuses villes, la mort de Nahel M. a provoqué l’indignation et réveillé la colère des jeunes hommes victimes de discriminations et de violences policières au quotidien. Plusieurs d’entre eux témoignent auprès de l’Humanité d’épisodes de brutalité dont ils ont été la cible.
« Ce qu’il m’est arrivé, c’est assez banal finalement. » C’est avec un ton presque détaché que Sofiane (1), 27 ans, revient sur sa rencontre, il y a quelques années, avec des policiers dans le quartier Pablo-Picasso à Nanterre (Hauts-de-Seine), d’où était originaire Nahel M., tué par un agent lors d’un contrôle routier, le 27 juin.
Le jeune homme roulait « un peu vite » avec la voiture de sa mère, ce soir-là, alors qu’il déposait un ami chez lui. Il avait 22 ans. « J’avais remarqué qu’une voiture de police me suivait mais je n’y ai pas prêté attention, ils n’avaient pas mis les gyrophares. » Au moment où il s’arrête, un policier approche, met un coup de pied dans le véhicule et lui intime d’en sortir. Le ton monte, mais Sofiane ne descend pas. « Le policier ouvre la porte et me met un coup de pied dans la tête avec ses grosses bottes de sécurité. » Continuer la lecture de Racisme dans la police : « c’est comme ça qu’ils font régner l’omerta et la terreur » (Dossier)
Moissac : toute honte bue (Communiqué PCF Castel/Moissac/Pays de Serres)
Lopez est reçu ce jour à l’Elysée parmi plus de 200 édiles locaux à l’invitation du président de la République qui tient là une opération de communication en or au lendemain des émeutes et exactions qui ont eu lieu partout en France.
Toute honte bue, le maire de Moissac se mêle à la foule des élus-es atteints par les violences de toutes sortes en essayant de faire oublier que depuis son accession à la mairie, il n’a eu de cesse de pratiquer une politique de fracture en opposant les quartiers et les communautés entre eux.
Pire, il a empêché MCV (Moissac Culture Vibration) d’exister, une association qui faisait le lien entre culture, patrimoine et citoyens-nes ; il a supprimé MAJ (Moissac Animation Jeunesse), seule association de loisirs pour les jeunes ; il a vidé l’action du CCAS de ses principes de solidarité, coupé les liens avec les populations les plus démunies et s’en prend désormais à Escale Confluence; il a annoncé son intention d’en finir avec l’OMS (Office Municipal des Sports) pour entamer un tri clientéliste auprès des clubs après la déstructuration du service des sports de la mairie.
Toute honte bue, M. Lopez n’en finit pas de flatter son électorat !
Pour parfaire le tout, il y a quelques semaines il remettait en cause les objectifs de la politique de la ville à Moissac, au prétexte d’un favoritisme des populations issues de l’immigration. Les autorités de l’état (Préfecture, Education Nationale…) ont été obligées de rappeler à M. Lopez les enjeux et la manne financière qu’il risquait de voir disparaitre…
Reçu ce 4 juillet par un président qui n’a eu de cesse de favoriser la casse sociale (Retraite, non augmentation du SMIC des salaires et des pensions…), il y a là des convergences qui ne disent pas leurs noms.
Il est temps que les citoyens-nes reprennent en main leur vie dans la cité Uvale. Ils ne peuvent se satisfaire d’un maire qui parade aux frais du contribuables, s’agite médiatiquement et s’inscrit dans une extrême droite révisionniste et démagogue.
Maximilien Reynès-Dupleix, secrétaire de la section PCF Castel/Moissac/Pays de serres
Pour la vérité et la justice pour Nahel, contre toutes les violences, unissons-nous !

Mardi dernier, à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, un contrôle routier opéré par deux policiers a débouché sur la mort de Nahel, tué par un tir au thorax de l’un d’eux.
Face à ce décès d’un jeune de 17 ans, l’émotion des communistes du pays est immense. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches de la victime. Nous saluons la mobilisation massive, digne et sereine, de jeudi dernier à Nanterre et apportons notre soutien au maire, Patrick Jarry et à toute l’équipe municipale.
Après les premières auditions, le policier auteur du tir a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention préventive. Nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur le contrôle et le tir meurtrier du policier dans les meilleurs délais pour que la justice soit rendue. Continuer la lecture de Pour la vérité et la justice pour Nahel, contre toutes les violences, unissons-nous !
Mort de Nahel : « La culture policière de la force s’appuie sur la frustration »
Pour le sociologue Jacques de Maillard, la constante dégradation de la relation police-population est due à l’absence d’évolution des politiques de « maintien de l’ordre » depuis les années 2000.
Les affrontements entre la police et certains habitants des quartiers populaires, indignés par le meurtre de Nahel, ne sont pas sans rappeler les violents événements qui avaient suivi la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, en 2005. Jacques de Maillard, professeur de science politique et directeur du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, analyse l’évolution des pratiques de maintien de l’ordre et leurs répercussions sur les relations entre population et police. Il vient de codiriger, avec Wesley Skogan, l’ouvrage Police et société en France (Presses de Sciences-Po, 2023).
Les relations entre les habitants des quartiers populaires et la police ont-elles changé depuis 2005 ?
Depuis cette époque-là, la dégradation des relations au quotidien, faites d’hostilité réciproque, de malentendus et de cercles vicieux, est restée particulièrement prégnante. Les politiques policières n’ont pas connu de changements majeurs. Continuer la lecture de Mort de Nahel : « La culture policière de la force s’appuie sur la frustration »
Embrasement (Edito de l’Huma)
Le gouvernement redoutait l’embrasement. Il a eu lieu. L’émotion après le meurtre de Nahel par un policier à Nanterre a laissé place à la colère chez une partie de la jeunesse des quartiers populaires. Les secousses se sont fait sentir sur tout le territoire, où des dizaines de commissariats et bâtiments publics ont été incendiés. Des nuits difficiles pour les habitants de ces quartiers, qui se sont réveillés sans transports, sans mairie ou sans école, autant de services publics si précieux. Ces dégradations reviennent, pour ceux qui les commettent, à retourner la violence contre eux-mêmes. « Oui, mais quand on ne crame pas les voitures, il ne se passe rien » a-t-on entendu ces derniers jours. Comment leur donner – entièrement – tort après l’année écoulée ? L’indifférence du pouvoir aux cris de la société ne peut qu’engendrer de la violence.
Alors bien sûr, le souvenir de 2005 est dans toutes les têtes. Le 27 octobre de cette année-là, la mort de Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, électrocutés alors qu’ils tentaient d’échapper à un contrôle de police, avait embrasé les banlieues françaises. C’est le scénario que redoute aujourd’hui le pouvoir macroniste, tiraillé entre les tentatives d’apaisement et la surenchère sécuritaire qu’il n’a cessé d’alimenter dans sa compétition avec l’extrême droite. Pris entre deux feux, Emmanuel Macron, déjà fragilisé par le mouvement social des retraites, sait qu’il est assis sur une poudrière. Que l’étincelle est là, et qu’il sera plus difficile d’éteindre ce nouvel incendie face à cette jeunesse qui n’a rien à perdre. Elle ne demande pourtant que l’égalité et la justice.
La mort de Nahel, causée par des policiers qui n’ont plus grand-chose de « gardiens de la paix » et à qui la loi de 2017 a octroyé un « permis de tuer », devrait susciter un électrochoc pour toute la société sur la réalité des violences policières, que nous avons de si nombreuses fois documentées dans ces colonnes. L’état de la police française, de l’institution – et non de l’ensemble de ses agents –, est un symptôme alarmant de l’état de déliquescence de la promesse républicaine et des dangers qui guettent. Avec ce nouveau drame, la faillite de l’engrenage sécuritaire est patente.
À Perpignan, l’accoutumance au RN
Chaque semaine, l’Humanité dresse le bilan d’une commune à mi-mandat. Élu en 2020 dans la cité catalane, Louis Aliot joue la carte de la propreté et de la sécurité pour satisfaire ses administrés. Sans rien sacrifier aux obsessions d’extrême droite.
Perpignan (Pyrénées-Orientales), envoyé spécial.
Police partout. En quelques hectomètres parcourus au centre-ville de la cité catalane, le constat est saisissant : les devantures « police municipale » sont plus visibles, si ce n’est plus nombreuses, que celles estampillées « boulangerie ».
Depuis son élection comme maire de Perpignan, le 28 juin 2020, Louis Aliot, qui a aussi recruté une quarantaine d’agents et les a armés de Flash-Ball, en a inauguré une dizaine. « C’est de l’affichage, ils sont ouverts une heure par jour, le but est juste de dire “je vous ai promis de la sécurité, voilà de la sécurité” », se désole Clément, 29 ans.
Dans les ruelles colorées du centre historique, Louis Aliot n’est pas « un facho qui fait son notable respectable », il est respecté
Ce jeune informaticien est très critique envers son maire, qu’il voit comme « un facho qui fait son notable respectable ». Mais, dans les ruelles colorées du centre historique, son avis est loin d’être partagé : Louis Aliot est respecté. « Il rend la ville plus rassurante, plus fleurie, plus propre », estime Véronique, 55 ans. « Franchement, je n’étais pas une grande fan mais je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher », renchérit Léonie, en plein marché sur la place Rigaud. Continuer la lecture de À Perpignan, l’accoutumance au RN






