Elles furent crées en 1924, dans le but de contribuer au développement de la production alimentaire alors que la seconde guerre mondiale avait tué beaucoup de paysans. Un siècle plus tard, les « Chambres d’agriculture », qui rayonnent sur les départements, disent vouloir privilégier notre souveraineté alimentaire tout en contribuant à freiner le réchauffement climatique en cours.
Il y avait foule mercredi soir dans les locaux du siège parisien des Chambres d’Agriculture pour les vœux du président Sébastien Windsor en cette année 2024. Car il s’agissait aussi du centième anniversaire de la création de cette structure de conseils aux agriculteurs. Elle fut mise en place en 1924, suites aux privations alimentaires qui se prolongèrent après la première guerre mondiale, laquelle fit mourir beaucoup de paysans dans les tranchées tandis que les épouses tentaient de survivre sur l’exploitation. Continuer la lecture de Bilan d’une centenaire et souveraineté alimentaire
la conscience de la fin de l’impérialisme occidental s’étend et de plus en plus nombreux sont les économistes qui savent que ce monde-là est terminé et ils s’interrogent sur les raisons “de l’échec” qu’ils voient comme ici dans le “fordisme” et ils veulent reprendre ce “moment” pour donner une nouveau rôle à la classe ouvrière, à la “démocratie”. N’est-ce pas encore une manière de prolonger ce qui est en train de disparaître dans l’inconnu? On retrouve ça chez Chomsky et tous ceux qui ne peuvent pas imaginer un monde qui ne partent pas seulement de la critique de l’impérialisme étatsunien. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Par Richard D. Wolff
Biographie de l’auteur : Richard D. Wolff est professeur émérite d’économie à l’Université du Massachusetts, à Amherst, et professeur invité au Graduate Program in International Affairs de la New School University, à New York. L’émission hebdomadaire de Wolff, « Economic Update », est trprise par plus de 100 stations de radio et est diffusée sur 55 millions de récepteurs de télévision via Free Speech TV. Ses trois livres récents avec Democracy at Work sont The Sickness Is the System : When Capitalism Fails to Save Us From Pandemics or Itself, Understanding Socialism et Understanding Marxism, ce dernier étant maintenant disponible dans une édition cartonnée de 2021 récemment publiée avec une nouvelle introduction de l’auteur.
Source: Institut des médias indépendants
Credit Line :Cet article a été produit par Economy for All, un projet de l’Independent Media Institute.
En 1863, le critique social russe Nikolaï Tchernychevski publie un roman intitulé « Que faire ? » Son histoire tourne autour d’une héroïne centrale, Vera Pavlovna, et de ses quatre rêves. Il entremêle brillamment sa vie personnelle et l’agitation sociale de la transition de la Russie de l’époque du féodalisme au capitalisme. Tchernychevski, un révolutionnaire emprisonné par le gouvernement tsariste, a écrit un roman qui n’était rien de moins qu’une œuvre pionnière du féminisme socialiste. Il y a également plaidé avec passion pour une économie urbaine et industrielle basée sur les coopératives de travailleurs, une version moderne et transformée des anciennes communes agraires russes. Lénine intitula l’une de ses plus importantes brochures politiques, publiée en 1902, « Que faire ? » Continuer la lecture de Que faut-il faire ? (économie et impérialisme)
À l’attention de toutes les enseignantes et enseignants
Paris, le 8 janvier 2024
Mesdames, Messieurs,
En ce début d’année, je tenais à vous présenter tous mes vœux les plus chaleureux.
Je veux, en cette rentrée, vous témoigner également de tout mon soutien dans les épreuves particulièrement douloureuses que l’institution scolaire traverse face à la duplicité coupable de l’État qui, depuis des années, déshabille l’école publique tout en l’investissant de la lourde mission de sauver la République de tous les maux dont elle souffre.
Vous êtes en première ligne pour constater chaque jour les dégâts des politiques menées depuis 40 ans et qui ont abouti à la fermeture de 17 000 écoles dans notre pays et à réduire le temps d’enseignement consacré à nos enfants.Continuer la lecture de Lettre aux enseignant·es
L’Humanité et Mediapart publient une tribune de personnalités de tous bords – de Sophie Binet à Jacques Toubon, en passant par Josiane Balasko, Fabien Roussel ou encore Marina Foïs -, appelant à manifester le 21 janvier pour exiger la non-promulgation de la loi immigration.
Il serait faux de dire qu’Emmanuel Macron ne coalise pas. Seulement, le chef de l’État agrège contre lui, ses choix politiques et ses compromissions avec une droite qui n’a plus de républicaine que le nom et une extrême droite revendiquant sa « victoire idéologique ».
Preuve en est avec l’appel à manifester, le 21 janvier prochain, contre sa récente loi immigration, que l’Humanité copublie avec le site d’informations Mediapart. Au total, ce sont plus de 200 personnalités qui entrent ainsi en résistance devant ce « tournant dangereux de notre République » et un texte rédigé « sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale » ».
Un « appel historique », selon le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, signataire du texte, puisqu’il rassemble amplement, au-delà des frontières de la gauche. Ce front du rejet unit du coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard à l’ancien ministre de Jacques Chirac et ex-défenseur des droits, Jacques Toubon, en passant par Marine Tondelier (Les Écologistes), Olivier Faure (PS), Benjamin Saint-Huile (Liot) ainsi que la députée apparentée Renaissance, Cécile Rilhac. Continuer la lecture de 201 personnalités appellent à marcher contre la loi immigration
La dette d’état en croissance perpétuelle est la solution (nécessairement temporaire) aux contradictions internes du capitalisme. Par la dette et l’endettement généralisé, le capitalisme impérialiste financiarisé exporte sa contradiction sans la résoudre.
Il fût un temps où dans la France en voie d’industrialisation, les bretons et les auvergnats (entre autres) migraient de leur pays sous développé vers la capitale industrialisée. Chassés par l’exode rural, il venaient constituer une main d’oeuvre à bas prix pour les usines en plein développement de la capitale et pour tous les petits boulots qui entouraient le développement industriel. L’industriel de la capitale accumulait les surplus, en marchandises, et en capitaux et s’efforçaient de leur trouver le meilleur débouché. Continuer la lecture de Franck Marsal : à propos de la dette
« L’intelligence défend la PAIX. L’intelligence a horreur de la guerre ! » P. Vaillant-Couturier
En premier lieu, en 2024, nous adressons nos vœux d’espoir à l’ensemble de nos concitoyens-nes pour vivre mieux dans un monde en paix.
Vivre mieux avec des salaires décents, des logements abordables, un travail épanouissant… Mais aussi avec la garantie d’un accès à la santé partout, d’un accès à une école de la réussite avec des formations qualifiantes…
Vivre mieux avec un droit d’accès au sport, à la culture, à une alimentation de qualité… Vivre mieux dans nos villages, nos quartiers, et nos villes…
Les communistes de Castelsarrasin, Beaumont, Moissac et Pays de Serres, s’engagent à faire de 2024, une année pour la défense des services publics, de notre hôpital, pour gagner des transports accessibles… Pour la conquête de nouveaux jours heureux…
Les communistes appellent avec force à rejoindre ces combats émancipateurs dans les luttes et dans les urnes… Les conquis sociaux mis à mal par le président des riches allié à la droite et son extrême ont souvent été arrachés par le passé contre les grands patrons et contre la finance quand le Parti Communiste était fort… Comment peut-on accepter aujourd’hui que les grands pétroliers génèrent plus de 100 milliards de profits en 2023 pour la seule bourse des actionnaires ?…
Christine et Jean Claude qui rejoignent le PCF en présence de Rodolphe Portolès
Un parti communiste fort, c’est aussi un gage de paix, de refus des violences fascistes… des attaques contre les minorités et la diversité qui fait la richesse de nos peuples…
Communistes, nous ne pouvons accepter les massacres qui se perpétuent sous nos yeux d’un bout à l’autre du monde avec ces armes qui enrichissent les marchands de canons. Nous exprimons notre solidarité pour les peuples opprimés, bafoués…
« L’intelligence défend la PAIX. L’intelligence a horreur de la guerre ! » disait P. Vaillant-Couturier. En 2024, rassemblons nos intelligences pour construire un autre avenir
En ce début d’année, nous avons aussi une pensée pour tous nos amis-es trop tôt disparus, pour leurs familles…
Enfin, à nos conjoints, nos enfants, nos parents, que souhaiter de plus : du bonheur, des joies…
C’est de notre volonté et de notre capacité à nous rassembler, que nous ferons de 2024 une année à nulle autre pareille, ensemble, avec vous !
Dans le cadre des élections présidentielles aux Etats-Unis mais aussi la révélation du déclin de l’empire américain, un certain nombre d’intellectuels paraissent comme ici la proie d’une panique intense ; ont-ils réellement conscience du fait que pour la quasi totalité de la planète que ce soit Biden ou Trump a très peu d’importance et que la raison en est ce que Rockhill disait hier, l’impérialisme américain n’a pas vaincu le fascisme, il l’a internationalisé. Il a délégué aux “démocraties” occidentales la défense d’un système de plus en plus inégalitaire et belliciste que le négationnisme idéologique, la manipulation de la mémoire et des faits, le rôle totalitaire des médias, a conduit vers le fascisme. S’il n’est pas question de confondre toutes les étapes de ce que Marx appelait “la dictature de la bourgeoisie”, il est clair que l’impérialisme a entraîné la démocratie bourgeoise jusqu’à sa négation dans sa promesse émancipatrice. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
La face cachée de la violence contemporaine est le colonialisme, la politique du jetable, le fondamentalisme religieux, le néolibéralisme et le militarisme brut.
La violence semble avoir englouti la terre comme une tempête de sable aveuglante. Des femmes et des enfants sont tués en masse à Gaza, le sans-abrisme se répand de plus en plus parmi les jeunes dans de nombreux pays, les inégalités existent à des niveaux stupéfiants et une culture de la justice a été remplacée par une culture mondiale de la guerre. Le capitalisme gangster mène une guerre contre la classe ouvrière, les droits reproductifs des femmes, les droits des homosexuels, les personnes de couleur et la démocratie elle-même, s’enveloppant effrontément dans le discours du fascisme. Continuer la lecture de USA: LA POLITIQUE DE L’URGENCE OU LA MENACE DU FASCISME
Avec une méthode et un calendrier de travail en commun établis, les deux centrales ont engagé un processus qui ne fait que commencer et qui pourrait s’élargir.
Va-t-on vers un rassemblement d’une partie du syndicalisme français ? Alors que, depuis la Libération, le champ syndical a tendance à se fractionner, la CGT et la FSU ont engagé un processus de rapprochement. « Comme l’écrivait Karl Marx, l’unique puissance sociale du côté des ouvriers est leur masse. Cependant, la puissance de la masse est brisée par la désunion », résume Thomas Vacheron, secrétaire confédéral CGT qui pilote pour la centrale le groupe de travail.
Depuis le 10 juillet, la CGT et la FSU ont multiplié les rencontres. « La FSU entame un travail pour construire un nouvel outil syndical sans exclusive », dont les contours précis restent à définir, insiste Benoît Teste, son secrétaire général. « Une fusion ? Un outil syndical pérenne, mais qui maintient l’existence de nos organisations ? À ce stade, nous ne voulons rien acter, pour ne pas paralyser notre démarche », poursuit le dirigeant.
Dans cette optique, le sociologue Laurent Frajerman note « le besoin objectif de rapprochement dans le syndicalisme », dont les nuances au sein des différents blocs « ne sont pas identifiables » par les salariés. Une démarche qui viserait selon lui « à compenser les reculs de la CGT, passée seconde centrale syndicale », tout en donnant du poids à la FSU « qui n’est pas reconnue au plan interprofessionnel, la privant de leviers d’action ». Continuer la lecture de Syndicats : pourquoi un rapprochement entre la CGT et la FSU ?
Un excellent texte sur la journée des dupes qui en fait s’est traduit par la réalité d’un rapport des forces: la gauche actuelle ne représente que 25 % des voix et l’agitation stérile ne fait qu’augmenter les voix de l’extrême-droite. La véritable tâche est dans la reconquête d’une politique de classe et des organisations. Le thème d’aujourd’hui témoigne sur le problème de l’immigration comme d’autres d’ailleurs de la nécessité d’une approche politique qui replace la question de l’immigration dans une vision plus large de la sécurité qui ait à la fois une dimension nationale et internationale. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Évènement ce 12 décembre au dires des médias et des acteurs de la vie politique médiatique, le rejet de la loi sur l’immigration à l’assemblée par 270 voix contre 265 [1]. Les commentaires sont historiques : Macron n’aurait plus de majorité, un coup de tonnerre, un camouflet, un désaveu, Darmanin KO debout. Jean-Luc Mélenchon fait une nouvelle prédiction “le début de la fin est commencé”.
Darmanin fonce à l’ELysée présenter sa démission, que le président refuse. Il repart avec des consignes pour aboutir quelques jours plus tard au résultat final du “processus parlementaire”, l’adoption d’une loi beaucoup plus dure, inspirée par les LR marchant sur les pas du RN… La loi est adoptée par 349 voix contre 186, malgré près de 60 défections dans la majorité, mais avec la totalité des députés LR et RN, 131 députés Renaissance sur 170 (20 contre). En face les 141 voix de gauche et écologistes sont unies, mais très largement minoritaires [2]. Elles ne représentent que 25% de l’assemblée… Continuer la lecture de La loi immigration et le crétinisme parlementaire…
C’est peu connu, mais les militants laïques ont beaucoup réfléchi aux usages sociaux et culturels des fêtes… Au travers d’organisations de cérémonies, de conférences, de revues, ils établirent un véritable programme de promotion des « Fêtes civiles », largement inspiré des grandes fêtes de la Révolution et qui avait, en partie, pour objet de laïciser les fêtes saisonnières autrefois christianisées. Une excellente revue en avait fait un objet d’études et de militantisme : les « Annales des Fêtes et Cérémonies Civiles ». Marcel Sembat, Gabriel Séailles, Paul Grunebaum-Ballin (collaborateur d’Aristide Briand), Jules Renard…y collaborèrent ; la Libre Pensée comme la Ligue de l’enseignement y étaient représentées… ; Zola, Hugo, Rousseau y furent publiés… ; l’anthropologie, les arts, les lois, l’histoire y firent l’objet d’articles… Continuer la lecture de Bonne Année Laïque !!! Par Charles Conte