Violences faites aux femmes. « S’il n’y a pas de sang, madame, on ne se déplace pas »

Myriam, Marine et Sarah sont membres de l’association la Collective des mères isolées de Montreuil qui dénonce les manquements à la déontologie du commissariat de leur ville, lors de dépôts de plaintes pour violences conjugales. Teresa Suarez

À Montreuil, six femmes victimes de violences conjugales ont décidé de dénoncer l’accueil déficient du commissariat de leur ville lors des dépôts de plainte. IGPN et Défenseur des droits sont saisis.

« Maman, il est là. » Lorsqu’elle l’alerte une première fois, en janvier 2021, Katia se dit que sa fille se fait des films. Mais le lendemain, l’adolescente la rappelle en lui expliquant que son père la filme sur le chemin du conservatoire et qu’il lui a crié : « Vous allez me le payer. » Katia rejoint alors sa fille et fonce au commissariat de Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour porter plainte. « Les agents ont d’abord refusé, en disant que c’était son père – alors qu’il est déchu de ses droits parentaux – et que filmer sur la voie publique était un droit. Mais je ne suis plus celle que j’étais en 2013 : j’ai hurlé jusqu’à ce qu’ils acceptent de prendre ma plainte. » Août 2013 : c’est le mois où Katia, après six ans de violences conjugales, finit par appeler la police. Continuer la lecture de Violences faites aux femmes. « S’il n’y a pas de sang, madame, on ne se déplace pas »

Nouveau protocole sanitaire dans les écoles de Tarn-et-Garonne : « Les mesures ne répondent pas à l’urgence », pour Guillaume Mangenot du SNUipp82 in DDM

A partir de jeudi, les élèves devront être masqués dans les cours de récré. DDM Archives M.V.
A partir de jeudi, les élèves devront être masqués dans les cours de récré. DDM Archives M.V.

 

De nouvelles mesures sanitaires doivent entrer en application à partir de jeudi dans les écoles. Les élèves devront porter le masque en extérieur et les activités physiques en salle ne seront plus possibles. Interview de Guillaume Mangenot, secrétaire départemental du SNUipp.

Que pensez-vous des nouvelles mesures sanitaires prises par le Gouvernement dans les écoles applicables à partir de jeudi ?

C’est une grande déception car cela ne répond pas aux besoins. L’élévation du protocole au niveau 3 implique le port du masque en extérieur et la suspension des activités physiques en salle et lundi, de nouvelles mesures seront mises en place dans les cantines. Mais ce protocole n’annonce que des grandes lignes. Or, la situation est extrêmement tendue pour les personnels comme pour les parents d’élèves. Continuer la lecture de Nouveau protocole sanitaire dans les écoles de Tarn-et-Garonne : « Les mesures ne répondent pas à l’urgence », pour Guillaume Mangenot du SNUipp82 in DDM

Disparition. Rabhi, l’écologie spiritualiste et individualiste

Pierre Rabhi, en 2011, dans sa ferme de Montchamp, près de Berrias-et-Casteljau, dans l’Ardèche, où il s’était installé au début des années 1960. Philippe Desmazes/AFP

Saint laïc idolâtré par les libéraux, le fondateur des Colibris a su mobiliser l’imaginaire du paradis perdu et en faire un produit de consommation de masse. Il est mort à 83 ans.

En se répétant presque mot pour mot d’une apparition médiatique à une autre, Pierre Rabhi a ciselé durant plus d’un demi-siècle un récit autobiographique qui tient lieu à la fois de produit de consommation de masse et de manifeste articulé autour d’un choix personnel effectué en 1960 : celui d’un « retour à la terre ». Il est mort, samedi, à l’âge de 83 ans. Ses ouvrages centrés sur sa personne, ses centaines de discours et d’entretiens qui, tous, racontent sa vie ont abouti à ce résultat singulier : cet homme qui parlait continuellement de lui-même a incarné aux yeux de ses admirateurs et des journalistes la modestie et le sens des limites. Continuer la lecture de Disparition. Rabhi, l’écologie spiritualiste et individualiste

Valérie Pécresse et Fabien Roussel, projet contre projet…Présidentielle 2022

Mardi 14 Septembre 2021

Industrie, protection sociale, services publics… le candidat du PCF et la désormais candidate LR ont débattu sans concession lors de la dernière fête de l’Humanité.

Sous un chapiteau plein à craquer et dans une ambiance électrique, deux prétendants à l’Élysée ont confronté leurs propositions, en vue de 2022, au Forum social. À gauche, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. À droite, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.

Est-il possible de réindustrialiser le pays ?

Valérie Pécresse On a laissé se désindustrialiser la France, à gauche comme à droite. Les usines, ça polluait, ça exploitait, donc il fallait une France sans usines. Mais nous avons perdu la moitié de nos emplois industriels. C’est une catastrophe. On le voit encore plus avec la crise du Covid. Il faut donc réindustrialiser, c’est une question de souveraineté. Certains d’entre vous pensent qu’il faut produire moins, pour la planète. Mais il faut produire plus et mieux, en faisant la transition écologique, et en payant mieux ceux qui produisent.

Fabien Roussel J’entends bien tous les candidats dire qu’il faut produire en France. Mais, rappelez-vous que, le premier, c’était Georges Marchais. Quand Peugeot décide de délocaliser la C5 en Chine, ou Renault d’y produire la Dacia Spring, ils le font avec le soutien de l’argent public. Ça ne doit plus exister. Il faut un moratoire contre les délocalisations, les interdire tout de suite. Et chaque euro public doit être conditionné à la relocalisation, au maintien des emplois et des savoir-faire, à l’égalité professionnelle hommes-femmes et à la préservation de nos ressources naturelles. Cent cinquante milliards d’euros sont versés tous les ans, cette manne doit nous permettre de retrouver une industrie forte. Continuer la lecture de Valérie Pécresse et Fabien Roussel, projet contre projet…Présidentielle 2022

Mobilisation générale : ce samedi, l’union fait la force pour sauver l’hôpital public

© Alain Jocard/AFP

Alors que les annonces de fermetures de services et de lits se multiplient, dégradant toujours plus la prise en charge des patients, 80 syndicats, associations et collectifs d’usagers appellent à se mobiliser ce samedi à travers la France.

Icon Quote L’hôpital public se désintègre. » Ce samedi, plus de 80 associations, syndicats et collectifs appellent à manifester partout en France avant qu’il ne soit trop tard. Alors que la cinquième vague de Covid commence à déferler sur le pays, pas un jour ne passe sans que ne soit annoncée la fermeture d’un service d’urgences. En matière de dégradation de la qualité des soins, tous les indicateurs sont au-delà du rouge. Même le président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Rémi Salomon, n’a pas mâché ses mots le 12 novembre : « On est dans une situation où, dans quelques mois, on peut avoir un effondrement de l’hôpital. »

Jamais Sans Toit : Des écoles mobilisées pour les élèves SDF in Caf. Péda.

Ce soir, à Lyon, sept écoles mettront à l’abri 26 enfants Sans Domicile Fixe scolarisés à Lyon. Les membres du collectif « Jamais sans toit » sont au taquet depuis la rentrée scolaire. En tout, ce sont dix-sept écoles qui sont mobilisées à Lyon, Villeurbanne, Vénissieux et Vaulx-en-Velin. Dix écoles ont servi d’hébergement d’urgence et ont accueillies 47 enfants et leurs parents. Aujourd’hui, 171 enfants de 74 familles sont dénombrés SDF dans la métropole Lyonnaise. À Lyon seulement, ce sont 34 familles et 72 enfants qui sont concernés.

Un collectif né d’un engagement citoyen avant tout

Enseignant à l’école élémentaire Gilbert Dru depuis 2012 et directeur depuis la rentrée 2020, Allan Maria s’est investi dans le collectif Jamais Sans Toit dès sa création. « Je suis impliqqué en tant que citoyen dans ce collectif car je suis confronté chaque année à des situations d’élèves SDF. Je ne peux accepter que des familles, des enfants n’aient accès à ce droit fondamental qu’est un hébergement. Chacun et chacune mérite de vivre dans la dignité. Continuer la lecture de Jamais Sans Toit : Des écoles mobilisées pour les élèves SDF in Caf. Péda.

Tarn-et-Garonne : plus de 250 personnes encore mobilisées contre la fermeture des urgences de nuit de l’hôpital de Moissac in DDM + Florilège Photos

Plus de 250 personnes ont défilé dans Moissac ce mercredi 1er décembre

Ce 1er décembre à 20 heures, les urgences de nuit de l’hôpital de Moissac ont fermé sur décision de l’agence régionale de santé (ARS) et ce malgré la forte opposition de la population et des élus depuis près d’un mois. Une quatrième manifestation depuis le 9 novembre, a réuni ce mercredi soir plus de 250 personnes, à Moissac.

« Même si la fermeture des urgences de nuit est actée ce soir, le combat continue! », tient à assurer le conseiller régional communiste Rodolphe Portoles devant l’hôpital de Moissac où se sont encore rassemblées plus de 250 personnes, ce mercredi 1er décembre. Continuer la lecture de Tarn-et-Garonne : plus de 250 personnes encore mobilisées contre la fermeture des urgences de nuit de l’hôpital de Moissac in DDM + Florilège Photos

Déserts médicaux. Sébastien Jumel : « La pénurie de médecins a été organisée »

Le député PCF de Seine-Maritime défend une proposition de loi pour améliorer la couverture médicale dans les territoires. L’Assemblée en débat ce 2 décembre. Entretien.

Le député PCF de Seine-­Maritime défendra devant l’Assemblée nationale, ce jeudi, six mesures concrètes dans sa propo­sition de loi. La majorité macroniste y est farouchement opposée.

Le projet de loi sur les déserts médicaux est un des principaux textes de votre niche parlementaire. Pourquoi maintenant ?

Sébastien JumelDéputé PCF de Seine-Maritime

Sébastien Jumel La crise sanitaire démontre à quel point il faut réarmer l’hôpital et la médecine de ville. Mon rapport souligne que 11,6 % de nos concitoyens n’ont pas de médecin généraliste traitant. Six millions de Français sont à plus de trente minutes d’un service d’urgences. Le gouvernement a supprimé le numerus clausus en 2020, mais ça ne peut suffire, toutes les études démontrant (et mon rapport le confirme) qu’il faudra au minimum dix ans pour que cela produise des effets. Ensuite, il faut veiller à ce que les médecins formés s’installent dans les endroits où on en a besoin. En milieu rural, mais aussi dans les grandes villes où existent des poches de paupérisation médicale. Continuer la lecture de Déserts médicaux. Sébastien Jumel : « La pénurie de médecins a été organisée »

Pétition: Le racisme n’est pas une opinion c’est un délit : Inéligibilité !

La République a toujours été et demeure un combat. La France a progressé et rayonné chaque fois qu’elle a porté haut les valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité.

Elle est déshonorée chaque fois qu’en son nom ces valeurs sont trahies, défigurées, salies.

Défigurées par l’indécence des inégalités, la violence des discriminations, trahies par l’arrogance du pouvoir de l’argent, salies par le racisme visant à opposer les victimes de l’injustice sociale.

Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit.

On ne peut accepter qu’une personne condamnée pour racisme puisse être candidate à une élection.

C’est une exigence légitime, la République, qui doit être la garante du respect des droits fondamentaux de la personne et du principe d’égalité, ne peut participer d’une banalisation qui y porte atteinte.

Nous réclamons, dans le prolongement de la loi sur la presse et de la loi Gayssot (qui réprime l’incitation à la haine raciale et la négation des crimes contre l’Humanité), que soit rendue inéligible toute personne condamnée pour racisme.

TRIBUNE DE FABIEN ROUSSEL

Covid-19. Pourquoi Blanquer allège le protocole dans les écoles primaires

Le ministre de l’Éducation, lors de la dernière conférence de presse sur l’épidémie, le 25 novembre à Paris. Thomas COEX/POOL/AFP

Incompréhensibles en apparence, les nouvelles règles mettant un terme au principe de fermeture de la classe pour sept jours dès le premier cas positif avéré relèvent d’une logique plus politique que sanitaire. Explications

Si l’un des marqueurs de l’ultralibéralisme, c’est que la politique de l’État a pour objectif premier d’affaiblir l’État lui-même pour, à terme, laisser « le marché » prendre la place, alors la gestion de la crise du Covid en milieu scolaire par le gouvernement est emblématique de ce positionnement idéologique. Continuer la lecture de Covid-19. Pourquoi Blanquer allège le protocole dans les écoles primaires