Le réquisitoire du Sénat sur la dégradation du métier enseignant  

« En euros constants, les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération au cours des 20 dernières années ». Des salaires en chute de près de 20% en 20 ans, devenus nettement plus faibles que les salaires du privé. Un temps d’enseignement nettement supérieur à celui des pays voisins pour des salaires nettement plus bas. Des conditions de travail parmi les plus dégradées de tous les pays de l’OCDE. Tout cela est connu. Mais ce réquisitoire sans appel ne vient pas d’un syndicat enseignant. Il est tiré du rapport du Sénat sur le budget de l’Education nationale. Budget malgré tout adopté sans modification par la commission des Finances du Sénat…

20% de perte de pouvoir d’achat en 20 ans

Il est rare de voir le Sénat, majoritairement à droite, aller dans un sens favorable aux enseignants. On se rappelle du rapport Longuet (2016) qui avait calculé au plus mesquin les économies qu’on pouvait faire sur le dos des professeurs. Mais le rapport de Jean-François Husson (LR) sur le budget 2022 de l’Education nationale apporte un éclairage particulièrement net sur ce qu’il faut bien nommer la dévalorisation matérielle mais aussi morale du métier enseignant. Continuer la lecture de Le réquisitoire du Sénat sur la dégradation du métier enseignant  

R. Portoles: une prometteuse permanence riche en projets…

Élu en juin dernier sur la liste de Carole Delga aux dernières élections régionales, Rodolphe Portoles a tenu sa première permanence à la rencontre des Castelsarrasinois.

Accueilli dans les locaux de l’Espace Metais, l’élu communiste a répondu aux questions des citoyens et présenté les premières mesures importantes du conseil régional, notamment sur les dossiers de l’éducation, de l’accès aux soins ou encore de l’abattoir.

« Comme nous l’avions annoncé durant la campagne avec Carole Delga, nous avons maintenu en Occitanie la rentrée la moins chère de France pour nos lycéens avec notamment la carte jeunes, les transports scolaires gratuits et l’ordinateur gratuit », a détaillé l’élu régional.

« Sur l’accès aux soins, nous avons lancé le processus de recrutement des 200 médecins. Plus de 80 ont déjà manifesté leur intérêt pour notre projet de réseau régional de centres de santé. Nous travaillons en lien avec les communes de Castelsarrasin, La Villedieu et St Porquier pour en installer rapidement sur ce bassin qui est déficitaire ».

« Concernant l’abattoir, c’est un dossier sur lequel la région est très attentive », a insisté Rodolphe Portoles. «Il n’est pas possible, en l’état juridique actuel des choses pour la région d’intervenir financièrement. Nous proposons la création d’un Syndicat d’économie mixte. La Région pourrait alors y entrer et participer financièrement au fonctionnement et à la rénovation de l’établissement qui est actuellement sous le coup de contraintes sanitaires. Tout cela est en discussion mais nous allons tout faire pour trouver un aboutissement positif ».

J.S.

NDLR de MAC: prochaine rencontre à l’ESPACE METAIS en Janvier autour d’une coque républicaine.

L’inquiétante porosité entre les attaques du Figaro magazine et les discours de M. Blanquer in Slate.fr

[TRIBUNE] Les enseignants bataillent contre l’appauvrissement de l’école publique, contre les inégalités qu’elle continue d’entretenir voire d’aggraver, pourtant ce serait toujours eux le problème. 

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer ne semble jamais pressé de défendre les profs, ni d'ailleurs l'institution dont il a la charge. | Ludovic Marin / AFP
Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer ne semble jamais pressé de défendre les profs, ni d’ailleurs l’institution dont il a la charge. | Ludovic Marin / AFP

Une petite musique se fait entendre, depuis un an plus insistante. C’est en tout cas à cette époque l’année dernière que j’ai commencé à y faire attention, parce qu’elle intervenait lors d’un épisode particulièrement traumatique, l’assassinat de notre collègue Samuel Paty. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a cru bon d’affirmer, à cette occasion, que les tendances «islamo-gauchistes» de l’université française avait pour ainsi dire armé, sinon matériellement, du moins idéologiquement, l’assassin.

Il déclare ainsi sur Europe 1, moins d’une semaine après l’attentat: «Ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages. Il fait des ravages à l’université, il fait des ravages quand l’UNEF cède à ce type de choses (…). Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mènent au pire.» Il poursuit, en parlant du terroriste: «C’est un assassin conditionné par d’autres gens, en quelque sorte des auteurs intellectuels de cet attentat.» Les «auteurs intellectuels de cet attentat», l’accusation est gravissime et le raccourci, pour le moins, osé, qui passe de l’université au meurtre abominable dont notre collègue, lui-même produit valeureux de ladite université, fut victime. Continuer la lecture de L’inquiétante porosité entre les attaques du Figaro magazine et les discours de M. Blanquer in Slate.fr

Présidentielle. Avec Fabien Roussel, pleins feux sur l’emploi et les salaires + Soutien

«  Macron a été le serviteur le plus zélé de la finance. Le président des riches, nous n’en voulons plus   », a déclaré le candidat communiste, dimanche, à Paris. N. Cleuet/Hans Lucas

Le candidat communiste à la présidentielle a tenu son premier grand meeting dimanche, place Stalingrad, à Paris. En écho aux préoccupations des 3 à 4 000 participants, il a multiplié les propositions pour le pouvoir d’achat et une juste répartition des richesses, à commencer par une augmentation du Smic de 20 % et le triplement de l’ISF.

Disparus de nombreux radars médiatiques à cinq mois de l’élection présidentielle, les salaires, les conditions de travail ou encore l’emploi ont été à l’honneur dimanche sur la place Stalingrad, à Paris, où le candidat communiste à l’Élysée, Fabien Roussel, a tenu son premier grand meeting devant 3 000 personnes. Un rendez-vous démarré littéralement en fanfare avec une troupe de batucada. Dès 11 h 30, alors que la musique bat son plein, Jean-Philippe Juin, chasuble CGT sur le dos, est là avec quelques-uns de ses collègues de la Fonderie du Poitou. « On veut liquider nos emplois, nous, on se bat pour les préserver, on est en dedans », explique le délégué syndical dont le combat porte aussi sur les salaires. « On est payés 1 800 euros net, à la fin du mois c’est de plus en plus difficile. On a demandé une augmentation de 150 euros qu’on n’a pas obtenue mais on estime qu’il faudrait au moins 300 euros par mois supplémentaires pour vivre décemment », poursuit-il. Continuer la lecture de Présidentielle. Avec Fabien Roussel, pleins feux sur l’emploi et les salaires + Soutien

Comment la réforme du lycée a aggravé les conditions de travail des enseignants in Caf. Péda.

En cassant les classes avec la mise en place des spécialités, la réforme du lycée a fait gagner plus de 2500 emplois au ministère pour les seuls niveaux de 1ère et terminale. Mais elle a surtout considérablement aggravé les conditions de travail des professeurs et des élèves. C’est ce que révèle une nouvelle Note de la Depp. Ainsi un professeur de SES a maintenant des élèves venant de 12 classes. En maths c’est 8 classes. Certaines disciplines ont été décimées par la réforme : en maths on compte 18% d’heures d’enseignement en moins, en technologie 27%, en SE 14%, en lettres 6%.

2500 postes économisés par la réduction de l’offre d’enseignement

On ne pourra pas dire que la réforme du lycée s’est faite à coût constant. Selon une nouvelle Note de la Depp (n°21.37), le nombre d’heures d’enseignement pour les seuls niveaux de terminale et première des lycées généraux et technologiques a diminué de 3% entre 2018 et 2020. Cela représente 2457 postes économisés. Un nombre minimum car on verra que la réforme permet d’autres économies. A noter que le nombre d’heures supplémentaires est globalement resté stable : le discours sur les heures supplémentaires compensant les postes supprimés est faux pour le lycée. Continuer la lecture de Comment la réforme du lycée a aggravé les conditions de travail des enseignants in Caf. Péda.

Économie. Pouvoir d’achat, chômage… foire aux intox en Macronie

Pour préparer la campagne présidentielle, Emmanuel Macron et ses lieutenants vantent leur bilan économique et social, quitte à faire mentir les chiffres et à travestir les faits.

Assurer le service après-vente du quinquennat. Telle est désormais la priorité des marcheurs, à moins de six mois du premier tour de la présidentielle. Avec plusieurs mots d’ordre à imprimer dans tous les esprits qu’Emmanuel Macron lui-même a commencé à marteler lors de son allocution du 9 novembre  : « Depuis quatre ans, le travail paie mieux. » Le président aurait également fait reculer le chômage dans des proportions inégalées depuis quinze ans et relancé la machine économique grâce à son plan de relance, malgré la pandémie mondiale. Désintox.

1. Macron, « champion » du pouvoir d’achat ? Continuer la lecture de Économie. Pouvoir d’achat, chômage… foire aux intox en Macronie

Éducation: Mais à quoi servent les évaluations nationales ? in Caf. Péda.

« Globalement on retrouve le niveau de 2019. Les effets négatifs de la crise sont résorbés ». Pour Fabienne Rosenwald, directrice de la Depp (division des études du ministère) et Edouard Geffray, Dgesco, les résultats des évaluations nationales de début d’année scolaire 2021-22 sont bons. Pourtant on constate juste que quand les enfants commencent l’école en CP en 2021 ils obtiennent les mêmes résultats que quand ils commençaient l’école en 2019. Entre temps de nombreux  postes ont été mobilisés pour étendre les dédoublements à 100% des CP et CE1 de l’éducation prioritaire et limiter à 24 le nombre d’élèves hors éducation prioritaire. Près de la moitié des élèves ne sait toujours ni additionner ni soustraire en CE1 et 20% comprendre une phrase ou un mot lu par l’enseignant. A cette cinquième rentrée de JM Blanquer; la moitié des enseignants du premier degré juge toujours que les évaluations ne servent à rien.

 

Les résultats scolaires sont meilleurs quand les élèves vont à l’école


« La fermeture des écoles avait eu un impact négatif sur les résultats des élèves, rappelle Fabienne Rosenwald. « A la rentrée 2021 les élèves de CP ont retrouvé des niveaux de résultats équivalents à ceux de la rentrée 2019 ». De la même façon en CE1 « les élèves ont retrouvé au moins le niveau de 2019″. En gros, les résultats confirment une trouvaille extraordinaire : quand les élèves vont à l’école ils réussissent mieux aux tests scolaires organisés par l’éducation nationale que quand l’école est fermée. »Globalement cette génération arrive en CE1 avec le niveau d’avant la crise sanitaire ». On ne saurait mieux attester l’absence de progrès même avec des évaluations maison. Continuer la lecture de Éducation: Mais à quoi servent les évaluations nationales ? in Caf. Péda.

Hôpitaux en Tarn-et-Garonne : « La population est en danger » in DDM + appel

Les syndicats manifestaient hier midi devant la préfecture. DDMW.B.
Les syndicats manifestaient hier midi devant la préfecture. DDMW.B.

l’essentiel Une manifestation était organisée hier devant la préfecture suite à la décision de fermer les urgences de Moissac la nuit.

Pour le personnel hospitalier, la pilule n’est toujours pas passée. Mardi dernier, l’ARS a décidé de la fermeture des urgences de l’hôpital de Moissac, la nuit (20 h-8 h), à compter du 1er décembre. Une des deux équipes du Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) de Montauban sera donc affectée au secteur pour transiter les patients entre les hôpitaux de Montauban ou d’Agen.

« Le Gouvernement s’était engagé à ce qu’en France, les urgences vitales soient accessibles en 30 minutes. Ce ne sera plus le cas ici », interpelle Agnès Seguela, déléguée et secrétaire départementale FO. Elle participait, avec une trentaine d’autres manifestants, à une mobilisation devant la préfecture, hier midi. « Cela met en danger la population. Et cela va augmenter la pression au service des urgences de Montauban, déjà en tension : 130 patients par jour et des temps d’attente qui peuvent atteindre 7 ou 8 heures », avertit-elle.

Lutte contre la désertification

Au cœur du problème, un manque d’effectifs flagrant. « On a des infirmières qui enchaînent 12 heures de garde de jour, puis travaillent de nuit le lendemain. Il faut stabiliser les contractuels, les plannings et les conditions de travail », revendique Agnès Seguela.

« On se retrouve seules avec un interne, sans infirmier, on n’a pas les qualifications pour s’occuper au mieux des patients », témoigne une aide-soignante qui travaille à l’hôpital de Montauban depuis 8 ans. « On le vit mal, on est épuisés, on enchaîne les heures supplémentaires. C’est encore plus dur pour les infirmiers. Il y a beaucoup de départs, ils ne restent que quelques mois. Les postes ne sont pas assez attractifs. Depuis 8 ans je constate une différence énorme », conclut la soignante.

William Bernecker
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« La fermeture des urgences de nuit, c’est la mort de l’hôpital », clament 150 manifestants à Moissac in DDM + le Mot du Président du Comité de Défense

Près de 150 personnes ont défilé contre la fermeture des urgences de nuit à Moissac, avant de se rendre à Montauban pour réclamer une audience à la préfecture.

Banderole sur le rond-point, drapeaux syndicalistes aux vents, musique militante… un tableau peu habituel à Moissac. Une semaine après l’annonce par l’Agence régionale de santé, de la fermeture dès Urgences la nuit dès le 1er décembre, et la manifestation qui s’est ensuivie à Castelsarrasin, les opposants restent mobilisés. Cette fois, c’est à Moissac que près de 150 personnes ont répondu présent devant l’hôpital intercommunal où un préavis de grève intersyndicale avait été déposé pour la journée d’hier.

Moins nombreux en ce lundi matin, élus, soignants, habitants… n’en restent pas moins déterminés. « Nous reviendrons chaque semaine, plusieurs fois par semaine si nécessaire car ce qui se passe est très grave », assure le comité de défense de l’hôpital, co-organisateur du rassemblement. Continuer la lecture de « La fermeture des urgences de nuit, c’est la mort de l’hôpital », clament 150 manifestants à Moissac in DDM + le Mot du Président du Comité de Défense

Hôpital, retraites, santé de proximité… une sécurité sociale du XXIe siècle

La proposition du PCF pour une Sécurité sociale adaptée aux besoins actuels des populations est un projet de société. Elle repose sur l’idée fondamentale qu’il est possible de répondre aux besoins humains de protection de la naissance à la mort dans un cadre non marchand basé sur la solidarité, et que cette réponse de protection sociale est un facteur essentiel du développement économique autant que social. La Sécurité sociale, protégeant des aléas de la vie, contribue au développement humain, au cœur de devenir de la société.

Prise sur les profits, la cotisation sociale est un outil de la solidarité, qui met au service de la collectivité humaine une part des richesses créées en les mutualisant.

Aussi les premières réformes à mettre en œuvre sont d’ordre économique : hausse des salaires, réduction du coût  du capital, orientation de la production vers la satisfaction des besoins humains, arrêt des politiques d’austérité. C’est sur cette base qu’on pourra réformer le financement de la Sécurité sociale : retour au financement par la cotisation sociale et abandon de la fiscalisation, modulation des cotisations pour développer l’emploi et la formation, taxation des profits financiers,, gestion démocratique.

Ceci permettra de dégager les moyens nécessaires pour financer les mesures indispensables de modernisation et d’adaptation aux besoins et aux nouvelles possibilités offertes par le progrès des sciences et techniques.

Il est possible de répondre aux besoins humains de protection dans un cadre non marchand basé sur la solidarité

Concernant le secteur santé, nous voulons : Continuer la lecture de Hôpital, retraites, santé de proximité… une sécurité sociale du XXIe siècle