Un nouveau journal communiste dans l’ouest du Tarn et Garonne

Le désespoir est grand de ce côté du département où plus d’un tiers de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté. Jadis synonyme de bien-vivre, le travail aujourd’hui permet souvent de survivre juste un peu mieux que ceux qui n’en ont pas. La vie est chère et les difficultés nombreuses.

L’ouest du Tarn et Garonne est un véritable champ de ruines économique, social et politique sur lequel l’extrême-droite a trouvé un terrain fertile. Il ne faut pas se tromper de colère. Plus que jamais la question du travail, accessible à tous et bien payé, doit être au centre du débat public. De même que l’augmentation générale des salaires et des retraites.

Cela passera par une prise de conscience du plus grand nombre. En lançant ce nouveau journal, les communistes entendent apporter leur pierre à la reconstruction d’une gauche populaire, capable de rassembler le plus grand nombre vers de nouveaux conquis sociaux tels que ceux obtenus récemment par les salariés de la centrale de Golfech. Comme disait Jaurès, « c’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde ».

« L’Écho des cocos » devrait sortir tous les deux mois et sera diffusé gratuitement par les militants communistes de Castelsarrasin, Moissac, Beaumont de Lomagne et du Pays de Serres.

Voici donc le 1er numéro à télécharger lecho-des-cocos

 

Lula président : joie mais aussi inquiétude

Ce qui domine à l’annonce des résultats très serrés est la joie mais on ne peut pas cacher à quel point la partie va être très difficile pour Lula, plus de 49% du corps électoral à voté pour l’extrême-droite et suite au premier tour tout comme au Chili, au Pérou ou en Colombie, Lula n’a pas de majorité parlementaire.

Dès aujourd’hui que va faire son rival battu de justesse : contester les résultats comme a pu le faire Trump ?

De toute manière, le fascisme qui bénéficie de la moitié des voix, va comme dans les autres pays du continent où le président a été élu dans de telles conditions mener une lutte impitoyable en s’appuyant sur les rumeurs, le mensonge des réseaux sociaux, des réseaux évangélistes, obliger le président à devoir mener une lutte constante dans laquelle les Etats-Unis, la CIA, vont jouer la déstabilisation. Le pays est sinistré et le drame vécu par des millions de brésiliens va être utilisé à plein. Lula a déjà dans sa déclaration noté que ce pays avait besoin de calme et d’unité. Continuer la lecture de Lula président : joie mais aussi inquiétude

Au Vernet-d’Ariège, Carole Delga et Fabien Roussel ont rendu hommage aux déportés In DDM

Les deux élus de gauche, face à la stèle du camp du Vernet.
Les deux élus de gauche, face à la stèle du camp du Vernet. DDM – D.V.

La présidente de la région Occitanie et le secrétaire national du Parti communiste français étaient présents au Vernet ce samedi 29 octobre, pour rendre hommage aux déportés du camp et montrer leur union face à l’extrême droite.

Union et souvenirs. Ce samedi 29 octobre, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Fabien Roussel, député de la 20e circonscription du Nord, ont rouvert en Ariège le grand livre de l’Histoire française. De 17 à 19 heures, les élus ont rendu de nombreux hommages aux déportés du camp du Vernet. Dans ce lieu, de nombreux républicains espagnols, résistants, juifs ou intellectuels avaient été enfermés entre 1939 et 1944, durant la Seconde Guerre mondiale.

« Ce camp de concentration, créé pour interner les républicains espagnols, était le plus répressif de France », tonnait Roussel devant plus de 70 personnes venues assister au recueillement des deux élus de gauche. Le parcours automnal a débuté au cimetière du camp, situé à Saverdun. Face au vent soufflant de la basse Ariège, celui qui était candidat à la dernière élection présidentielle assurait : « Cela faisait très longtemps que je souhaitais venir me recueillir ici. Cette commémoration est importante pour ma famille politique, mais aussi pour ma famille personnelle. » Continuer la lecture de Au Vernet-d’Ariège, Carole Delga et Fabien Roussel ont rendu hommage aux déportés In DDM

En France, la santé reste une affaire de classes (Infographie)

Les problèmes de santé et les maladies chroniques touchent plus souvent les personnes aux revenus modestes et réduisent davantage leur espérance de vie.

Ce n’est pas nouveau, les inégalités sociales se retrouvent jusque dans l’accès aux soins. Si elles s’amenuisent parfois sensiblement, elles perdurent et peuvent avoir des conséquences dramatiques. C’est ce qui ressort du dernier bilan annuel de l’état de santé de la population en France, publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Prévalence des maladies chroniques, risque de renoncement aux soins, dépistages moins fréquents…

Dès le plus jeune âge, les disparités sont marquées entre les enfants selon la catégorie socioprofessionnelle de leurs parents. Et tout au long de la vie, le risque de développer une maladie chronique reste plus élevé chez les personnes les plus modestes que chez les plus aisées. Jusqu’à l’espérance de vie, dont l’écart entre les plus riches et les plus pauvres est d’environ 13 ans chez les hommes et 8 chez les femmes !

« Le premier tueur au monde, c’est la misère et la pauvreté, et la France n’y échappe pas », relevait récemment dans les colonnes du « Monde » Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles- Saint-Quentin (Yvelines). Or « jusqu’ici, les politiques ont très peu ciblé les plus défavorisés pour réduire ces inégalités en santé ». Le ministre de la Santé a promis des actions de prévention. Atteindront-elles les publics qui en ont le plus besoin ?

28 octobre 1922 : Rome, cette ultime marche jusqu’au pouvoir mussolinien

La marche des chemises noires sur la capitale italienne, le 28 octobre 1922, n’est pas l’événement fondateur de l’État fasciste. Elle ne fait que consacrer une passation de pouvoir déjà en cours, compromis entre Mussolini et un État épouvanté par la « menace bolchevique ». Récit.

Benito Mussolini (au centre) rejoint les fascistes de la marche sur Rome en octobre 1922. © George Rinhart/Corbis via Getty Images

Benito Mussolini (au centre) rejoint les fascistes de la marche sur Rome en octobre 1922. © George Rinhart/Corbis via Getty Images

On sait avec Marx que l’histoire ou ses personnages apparaissent souvent deux fois, « la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce (1) ». Ainsi, cent ans presque jour pour jour après que le roi d’Italie, Victor-Emmanuel III, a chargé le chef du Parti national fasciste (PNF), Benito Mussolini, de former un nouveau gouvernement (29-31 octobre 1922), une de ses émules autoproclamées, Giorgia Meloni, s’apprête à s’installer au palais Chigi, piazza Colonna, à Rome.

Mme Meloni n’a pas eu besoin de marcher sur la Ville éternelle pour arriver au pouvoir ; elle a réussi à rassembler les droites toutes plus ou moins « extrêmes », toutes déjà plus ou moins fascistes, celle de Berlusconi et celle de Salvini, personnalité qu’elle avait déjà côtoyée au gouvernement.

Mais n’était-ce pas ce qu’avait fait le Duce lui-même, durant des années, avant sa « marche sur Rome » du 28 octobre 1922, ce formidable « coup de bluff » qui devait être, le lendemain 29 octobre, le prétexte à ce que le roi Victor-Emmanuel III l’appelle à former, en pleine déconfiture de l’État transalpin, un nouveau gouvernement ? Continuer la lecture de 28 octobre 1922 : Rome, cette ultime marche jusqu’au pouvoir mussolinien

Georges Serignac, grand maître du Grand Orient de France : quel est le rôle des francs-maçons aujourd’hui ?

Entrée dans l’ère postmoderne de l’anthropocène, confrontée à la mondialisation néolibérale et à la civilisation numérique, l’humanité est en perte de repères. Pour le grand maître du Grand Orient de France, la franc-maçonnerie se doit de jouer un rôle dans ce contexte. Il nous explique pourquoi et comment.

Georges Serignac, grand maître du Grand Orient de France. Photo Henrique Campos

Georges Serignac, grand maître du Grand Orient de France. Photo Henrique Campos

Il n’est pas si fréquent que le premier responsable, désigné pour un mandat de trois ans, du Grand Orient de France accorde un entretien à la presse, et en particulier à l’Humanité. Pour Georges Serignac, c’est la volonté pour l’une des principales obédiences de « s’ouvrir à la société » et de présenter la franc-maçonnerie telle qu’elle entend se développer qui a rendu possible cet échange en direction des lectrices et lecteurs du journal fondé par Jean Jaurès.

Beaucoup de nos lecteurs méconnaissent le Grand Orient de France. Comment définiriez-vous la franc-maçonnerie ?

La franc-maçonnerie est un objet complexe qui agrège plusieurs éléments apparemment éloignés. C’est un espace de liberté d’expression, un lieu de réflexion, de construction de la pensée, qui utilise une méthode particulière, certes initiatique, mais surtout faite d’écoute, d’échange, de respect de la parole de l’autre.

Icon Quote  »Liberté, Égalité, Fraternité » : la devise est commune à la République et au Grand Orient de France.

C’est aussi un lieu de convivialité, de sociabilité, dont l’un des piliers fondateurs est la solidarité. Toutes ces dimensions se mettent au service de valeurs nées des Lumières au XVIIIe siècle, qui substituent la raison à la croyance, et seront source un siècle plus tard de la liberté absolue de conscience, et, finalement de l’idée républicaine avec « Liberté, Égalité, Fraternité », la devise commune à la République et au Grand Orient de France. Continuer la lecture de Georges Serignac, grand maître du Grand Orient de France : quel est le rôle des francs-maçons aujourd’hui ?

Les fascistes sont de sortie, stoppons-les.

Affiche apposée sur les murs cette semaine

Horrifiés, comme la majorité de nos concitoyens, par le crime abject de la petite Lola, nous sommes aux côtés de sa famille et de ses proches. Face à ce terrible assassinat, le recueillement et la dignité auraient dû l’emporter. La réflexion également sur les causes d’une telle sauvagerie et les moyens d’y remédier.

Cela n’a pas été le choix de la droite et de l’extrême droite. Bien aidées par les chaînes d’information en continu du groupe Bolloré, elles ont décidé de faire leur miel de l’horreur.

Il s’est même trouvé un Cyril Hanouna, aussi populiste que sordide, dansant dans ses studios pour fêter les records d’audience réalisés par ses émissions grâce à cet assassinat, après avoir appelé devant des centaines de milliers de téléspectateurs à une justice expéditive, sans avocat ni contradiction. Abject ! Pour ces gens sans scrupule, pour l’extrême droite et la droite radicalisée, les appels de la famille contre toute récupération politique et médiatique ne comptent pas. À la digne émotion, ces forces opposent l’indigne récupération. Continuer la lecture de Les fascistes sont de sortie, stoppons-les.

Anna Colin Lebedev : « Il n’y a aucun déterminisme à la guerre en ukraine »

Dans « Jamais frères ? », la spécialiste du monde postsoviétique Anna Colin Lebedev revient sur l’évolution parallèle des sociétés russe et ukrainienne ces trente dernières années. Elle y décrypte l’instrumentalisation politique des liens entre ces deux pays par Vladimir Poutine. Entretien.

 

Jamais frères ? Ukraine et Russie, une tragédie postsoviétique, Seuil, 224 pages, 19 euros

Huit mois de conflit depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des dizaines de milliers de morts qui ont fait voler en éclats les relations entre deux pays voisins et réputés proches. L’universitaire Anna Colin Lebedev revient sur une connaissance asymétrique de l’Ukraine et de la Russie. Pour mieux comprendre ce qui se joue sur le long terme, avec cette guerre, son ouvrage « Jamais frères ? Ukraine et Russie, une tragédie postsoviétique » éclaire d’un jour nouveau les racines et les enjeux du conflit.

Comment est né ce livre qui retrace l’histoire, décrit les liens et sociétés de l’Ukraine et de la Russie ?

Il répond à un besoin très simple : comprendre ce qu’il se joue dans la guerre. En France, nous avons une conception et une connaissance asymétriques des deux pays. Depuis longtemps, l’histoire de la Russie est plus répandue au travers de ses dimensions culturelles, linguistiques, économiques. L’Ukraine restait, quant à elle, connue par l’intermédiaire du regard russe et le récit qu’en faisait ce pays de manière consciente ou inconsciente. Devant cette déformation, je voulais rééquilibrer les connaissances et expliquer que la guerre ne puise pas ses origines dans les sociétés. Continuer la lecture de Anna Colin Lebedev : « Il n’y a aucun déterminisme à la guerre en ukraine »

Zones à Faibles Émissions (ZFE) : les aides sont toujours très insuffisantes ! (Com. PCF)

Il faut une aide de 10 000 euros pour l’achat de véhicules d’occasion Crit’Air 1.

Le gouvernement vient de confirmer la mise en place des Zones à Faibles Emissions, avec l’interdiction des véhicules de Crit’Air 3, 4 et 5 au 1er janvier 2025 sur le territoire de 43 métropoles.

Il est indispensable d’améliorer la qualité de l’air. C’est une urgence en matière de santé publique, alors que 40 000 décès prématurés sont constatés chaque année.

Mais la mise en œuvre de cette mesure sans mesures d’accompagnement revient à allumer une vraie bombe sociale !

14 millions de véhicules sont concernés, c’est énorme. Or, la plupart des propriétaires sont des ménages à bas revenus, qui n’ont pas les moyens de changer de voiture. Pour nombre d’entre eux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture pour travailler, l’instauration d’une ZFE sans un accompagnement de qualité pour changer de voiture pourrait être dramatique.

Les aides actuelles accordées par l’Etat sont très insuffisantes. La prime de 7000 euros ne concerne que l’achat de véhicules électriques neufs, qui sont encore beaucoup trop chers pour un ménage à bas revenu.

Il faut des aides ciblées pour acheter des véhicules abordables. Le PCF propose qu’une aide de 10 000 euros soit offerte comme prime à la conversion pour les propriétaires de vieux véhicules pour acheter des véhicules moins polluants, y compris des véhicules d’occasion de Crit’Air 1. Cela nécessite évidemment un budget de l’Etat pour ces aides beaucoup plus important. Mais c’est indispensable pour que les ZFE n’entraînent pas de drames humains.

Le système d’aide prévu actuellement par l’Etat est tellement insuffisant que les ZFE risquent d’être complètement inapplicables au 1er janvier 2025. Pour l’amélioration de la qualité de l’air, pour sauver des milliers de vies, il y a urgence à offrir des aides à un bon niveau, et à dégager les budgets nécessaires, d’au moins 5 milliards supplémentaires par an.

Enfin, en même temps que le gouvernement et les métropoles mettent en place des ZFE, la SNCF supprime des TER, des trains et prive nos concitoyens de transports doux, non polluants.

La mise en place des ZFE doit s’accompagner d’un vrai plan Marshall en faveur du train, du TER, des transports collectifs. C’est le sens du projet du PCF.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nor

Salaires, emplois, retraites – Ensemble, restons mobilisé·es pour gagner !

Déclaration du PCF

Le PCF se félicite du succès de la journée de mobilisation du 18 octobre. Plus de 150 manifestations se sont tenues à travers tout le pays, rassemblant 300 000 manifestant·es de très nombreux secteurs d’activité.

C’est une nouvelle étape importante de la mobilisation interprofessionnelle. Ces dernières semaines des grèves et diverses actions ont été organisées dans de très nombreuses entreprises dans tous les territoires. Cette mobilisation a d’ores et déjà permis à des salarié·es d’obtenir des augmentations de salaire. Ces premières victoires montrent que la lutte paie ! Alors restons mobilisé·es pour gagner. Continuer la lecture de Salaires, emplois, retraites – Ensemble, restons mobilisé·es pour gagner !