Pour une agriculture durable, locale et rémunératrice (PCF82)

Le Parti Communiste Français du Tarn-et-Garonne tient à alerter sur la situation dramatique que traverse l’agriculture dans notre département et dans tout le pays.
Un modèle intensif destructeur

Depuis plusieurs décennies, nous assistons au développement des grandes exploitations agricoles et de l’agriculture intensive, souvent encouragé par des politiques favorables aux grands propriétaires terriens. En Tarn-et-Garonne, ce mouvement de rachat des terres par quelques exploitants s’est accéléré, appuyé par des lois et procédures soutenues historiquement par la droite et l’extrême droite. Les traités internationaux, visant à ouvrir toujours plus de débouchés, illustrent cette fuite en avant productiviste. Les conséquences sont désastreuses : épuisement des sols, pollution des eaux, destruction des écosystèmes et accentuation des inégalités sociales dans nos campagnes.

La disparition des petites exploitations
Une des répercussions majeures de ce modèle est la mise en difficulté croissante des petites exploitations. Ces agriculteurs, piliers de notre histoire et de notre territoire, ne parviennent plus à rivaliser avec les grandes exploitations. Beaucoup sont contraints d’abandonner leur activité, au prix de souffrances humaines immenses. Les effets environnementaux sont tout aussi alarmants : déforestation, disparition des haies, usage intensif de pesticides… Autant de pratiques qui compromettent l’avenir de notre agriculture et la qualité de vie des générations futures.

Soutenir une agriculture durable et rémunératrice
Pour le PCF, il est impératif de rompre avec ce modèle d’agriculture intensive et de défendre un modèle fondé sur la juste rémunération des agriculteurs et la soutenabilité des petites exploitations.

Nous appelons à :

  • Soutenir les agriculteurs tarn-et-garonnais dans leur lutte pour des prix justes et un revenu digne.
  • Mettre en place des politiques publiques favorisant une agriculture respectueuse de l’environnement et des circuits courts.
  • Protéger les terres agricoles contre la spéculation et les rachats massifs par une minorité d’exploitants.

Le PCF 82 réaffirme son engagement aux côtés des agriculteurs de notre département et appelle à une mobilisation large pour bâtir une agriculture qui réponde aux besoins des hommes et des femmes tout en préservant notre planète.

Montauban le 18 novembre 2024


Lire aussi: Refusons l’accord avec le Mercosur et bâtissons des convergences entre les agriculteurs et le reste des travailleurs

Tarn-et-Garonne : « Il est hors de question d’accepter des sacrifices supplémentaires pour le monde du travail », affirme Ian Brossat

Par Margot VENIER
Sénateur de Paris depuis 2023, Ian Brossat est élu conseiller de Paris en 2008 avant de devenir adjoint au Logement à la mairie de Paris en 2014. © Ian Brossat/Facebook
Sénateur de Paris depuis 2023, Ian Brossat est élu conseiller de Paris en 2008 avant de devenir adjoint au Logement à la mairie de Paris en 2014. © Ian Brossat/Facebook

 

À l’occasion des Journées d’Automne du Parti Communiste Français du Tarn-et-Garonne, le sénateur de Paris Ian Brossat, s’est rendu à Montech, pour une rencontre-débat. Il a accepté de répondre aux questions de L’Opinion Indépendante.

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 a été présenté en Conseil des ministres le 10 octobre dernier, à l’issue d’une procédure budgétaire marquée par un contexte inédit. Quelle a été votre réaction ?

Ian Brossat : C’est un budget catastrophique pour les familles modestes et pour les classes moyennes. En réalité, l’entourloupe, que nous avions vu venir, se fait jour de manière de plus en plus nette.

Pendant sept ans, Emmanuel Macron a multiplié les cadeaux fiscaux au profit des plus riches et aujourd’hui, pour faire face au déficit qu’il a lui-même creusé, le gouvernement demande aux travailleurs de payer la facture.

Le 12 novembre dernier, au terme de longs débats, l’Assemblée nationale a rejeté, à une large majorité, la partie « recettes » du PLF, qui avait été profondément révisée par la gauche. Quel va être l’enjeu pour vous au Sénat ? Continuer la lecture de Tarn-et-Garonne : « Il est hors de question d’accepter des sacrifices supplémentaires pour le monde du travail », affirme Ian Brossat

« Professeurs des écoles, c’est 24h par semaine, 6 mois de l’année » Nicolas Sarkozy (Vidéo)

Les nouveaux défis du communisme municipal

« L’Humanité magazine » est allé à la rencontre d’édiles communistes récemment élus. De la Dordogne au Val-de-Marne, en passant par les Landes, leurs mairies sont les vitrines des expériences menées pour une alternative progressiste.

Une affiche rouge est placardée au mur, à côté de celle de Nelson Mandela. Des piles de papiers s’entassent, les cartons débordent. Assise à son bureau, Fanny Castaignede n’a pas encore déballé ses affaires. Tout juste élue, ce 12 octobre, la nouvelle maire PCF de Boulazac-Isle-Manoire jongle entre sa récente fonction et ses derniers dossiers d’adjointe. Pour répondre aux besoins de la troisième plus grande commune de Dordogne, la communiste souhaite poursuivre la dynamique de son prédécesseur, Jacques Auzou. À rebours du cliché de la gérontocratie municipale, ce dernier a souhaité lui laisser la main en cours de mandat, pour apporter un nouveau souffle à cette ville en plein essor.

« La politique de Boulazac est portée sur la justice sociale tout en maintenant une dynamique économique. Car, pour mieux redistribuer la richesse, il faut d’abord la créer grâce à des services publics et des emplois pour tous. Je souhaite faire perdurer le progressisme de cette ville », affirme Fanny Castaignede en sortant de la mairie. Des usines et des grappes d’entreprises se dressent à perte de vue devant elle. Bon nombre d’habitants de Périgueux et de sa banlieue viennent à Boulazac pour travailler. Continuer la lecture de Les nouveaux défis du communisme municipal

11 novembre : Pour Fabien Roussel « Il ne peut y avoir de paix sans progrès social » (Vidéo)

Paix et coopération

La base du soutien critique que notre site Histoireetsociete apporte au dirigeant actuel du PCF réside dans cette déclaration qui n’est pas un simple appel à la fraternité universelle mais qui insiste sur ceux qui ont intérêt à la paix et les autres, en jetant les bases des intérêts communs entre le peuple russe, ukrainien, français en Europe qui n’a rien à voir avec ceux qui alimentent les guerres. Autre chose est le nécessaire débat en particulier sur l’architecture internationale et où sont les valeurs progressistes, le choix de la paix ou de la guerre mais il y a là l’incontournable de la recherche d’une issue parce que c’est le seul levier de l’intervention populaire, le moyen privilégié de ce qu’a toujours représenté le PCF. Tant qu’il y a cette sincérité-là, de classe autant que de l’amour de son pays et de l’internationalisme il y a la possibilité d’une évolution pour toujours mieux comprendre l’origine des guerres, et les autres nations. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete).

par Philippe Allienne

À l’occasion de la commémoration de l’armistice de 1918, le Secrétaire national du Parti communiste français nous a donné rendez-vous sur la colline de Notre-Dame-de-Lorette, dans le Pas-de-Calais, où est installé l’anneau de la mémoire.Pour lui, « la paix ne doit pas être un slogan, mais une volonté politique » qui nécessite une véritable coopération entre les peuples. Entretien.

Plus de 580 000 noms de soldats morts durant la Première Guerre mondiale sont gravés sur ce mémorial international. Un siècle plus tard, les guerres continuent leur ravage parmi les peuples. Quel est votre sentiment ?

Fabien Roussel : En revenant sur le site de ce mémorial international, j’ai voulu rappeler les horreurs de la guerre. Parce que les guerres de tranchée, comme celle de 14-18, existent encore aujourd’hui. Je pense notamment au conflit ukrainien qui se déroule sur une ligne de front de près de 900 kilomètres, dans des tranchées. Je pense bien sûr aussi aux massacres sous les bombes du peuple palestinien qui souffre des horreurs de la guerre de la même manière.Plus d’un siècle a passé depuis la Première Guerre mondiale et c’est comme si les hommes, les chefs d’État, continuent de régler leurs problèmes par des conflits armés alors que d’autres solutions devraient exister, notamment la diplomatie, le dialogue, les solutions politiques. Malheureusement, l’humanité n’a pas retenu les leçons de l’Histoire.

Jaurès disait qu’il ne faut pas céder aux sirènes de la guerre. Il prêchait dans le désert  ?


F.R : Quatre ans avant l’armistice, en 1914, il y a exactement 110 ans, Jean Jaurès était assassiné par un nationaliste. Parce qu’il dénonçait la menace imminente, la responsabilité des industriels de la guerre, l’industrie militaire, et des chefs d’État qui se laissaient entraîner par des alliances et une escalade militaire. Jaurès avait raison. C’est pour cela qu’il ne faut pas l’oublier et qu’il faut relire ses textes.Par le jeu complexe des alliances et par l’engrenage guerrier, les discours va-t-en-guerre – les mêmes que l’on entendait il y a plus d’un siècle – l’humanité est entraînée vers la guerre. Il y a toujours plus de conflits dans le monde (22 actuellement) avec des millions d’hommes et de femmes en souffrance. C’est pour cela qu’il ne faut pas oublier ces hommes qui ont alerté contre la guerre et qui ont perdu la vie pour cela.Comme Jaurès, ou comme Henri Barbusse qui fait partie de ces soldats qui ont souffert dans les tranchées et qui ont raconté les horreurs de la guerre. N’oublions jamais cette période pour que nous fassions tout pour empêcher qu’elle se renouvelle.

C’est quoi la paix ?

F.R. : Ces milliers de tombes nous rappellent à quel point elle est fragile. La paix ne peut se résumer à un slogan. Elle doit être une volonté politique claire et affirmée. Une volonté politique de chefs d’État et de peuples qui doivent tout faire pour éviter la guerre.Certains aujourd’hui, comme Emmanuel Macron, théorisent qu’il faut avoir une guerre d’avance et qu’il faut investir dans l’industrie militaire. Nous pensons tout l’inverse. La paix, ça se prépare et il faut avoir une paix d’avance. La coopération entre les peuples, l’amitié entre les peuples, la création des liens économiques et justes entre les pays, sont des questions essentielles pour construire un monde de paix. Travailler à faire en sorte que nous ayons des relations équilibrées, des instances internationales qui ont autorité pour apaiser les conflits et les tensions sont des objectifs qu’il importe aujourd’hui d’affirmer.

La solidarité internationale est-elle un vain mot ?

F.R. : Non. Il faut faire en sorte que partout, les peuples, les travailleurs ne soient plus mis en concurrence, ne soient plus opposés les uns aux autres et que l’on n’attise plus ainsi les conflits et les haines. C’est pour cela que je réaffirme qu’il ne peut y avoir de paix sans progrès social. De la même manière, il n’y a pas de progrès social quand il y a la guerre. On le voit bien en Europe, à travers le coût de cette guerre pour le peuple ukrainien, le peuple russe, mais aussi le peuple français.Pour qu’il y ait du progrès social, il nous faut la paix en Europe et dans le monde. Ces deux objectifs doivent être constamment liés : pas de paix sans progrès social : pas de progrès social sans paix. C’est ce que nous, communistes français, voulons affirmer.

École publique, école privée : la guerre silencieuse ?

En débat

Financements publics hors de contrôle, ségrégation scolaire, séparatisme social : celles et ceux qui soulignent les nombreux problèmes posés par le fonctionnement de l’enseignement privé sous contrat sont aussitôt accusés de vouloir « rallumer la guerre scolaire ». Toutes ces questions sont pourtant légitimes, face à la nécessité de réparer l’école publique et républicaine.

 

Du scandale soulevé par les déclarations d’Amélie Oudéa-Castéra, fugace ministre de l’Éducation nationale, pour justifier la scolarisation de ses enfants au très huppé lycée privé Stanislas, aux graves questions sur les larges financements publics dont il bénéficie, en passant par quelques affaires judiciaires, l’enseignement privé a passé l’année 2024 sous les feux de l’actualité. Un débat qui a pris toute sa place à l’Agora de la Fête de l’Humanité.

Qu’avez-vous découvert Paul Vannier au cours de la mission d’information parlementaire sur le financement de l’enseignement privé sous contrat, dont vous étiez corapporteur ? Continuer la lecture de École publique, école privée : la guerre silencieuse ?

Fabien Roussel: « l’élection de Trump doit nous réveiller… »

 

Le communiqué de Fabien Roussel correspond bien à ce que nous avons déjà souligné quitte à provoquer un certain scepticisme chez ceux qui ont toujours préféré soutenir l’aventurisme de Melenchon et les canidatures fantaisistes plutôt que d’oeuvrer à remettre sur les rails un parti qui est pourtant la seule force politique capable d’un tel diagnostic. Fabien Roussel analyse l’élection pour ce qu’elle est, une forme de fascisation, une politique menée par un leader populiste capitaliste, anticommuniste, mais qui face à une gauche qui a abandonné la classe ouvrière peut apparaitre comme étant le seul à s’intéresser aux problèmes de ceux qui n’en peuvent plus devant les difficultés quotidiennes. Mais loin pour autant de céder aux sirènes du populisme conservateur il propose de faire avancer les valeurs progressistes, de l’écologie au féminisme mais en relation avec la position de classe. Il n’y a la souveraineté mais pas d’enfermement protectionniste et c’est ce qu’il faut. Continuer la lecture de Fabien Roussel: « l’élection de Trump doit nous réveiller… »

Mort de Madeleine Riffaud, sentinelle d’un siècle de tempêtes

La résistante, poétesse et journaliste, qui couvrit pour l’Humanité les guerres d’Algérie et du Vietnam, s’est éteinte à l’âge de 100 ans.

 

Une héroïne s’en est allée. Son legs : tout un siècle de combats. Madeleine Riffaud, poétesse, résistante, ancienne journaliste à l’Humanité, est décédée ce mercredi 6 novembre. Elle était un personnage de roman, à l’existence tramée par la lutte, l’écriture, trois guerres et un amour. Une vie d’une folle intensité, après l’enfance dans les décombres de la Grande guerre, depuis ses premiers pas dans la résistance jusqu’aux maquis du Sud-Vietnam.

Dans son appartement parisien, la vieille dame, front plissé, traits durs, regard perçant malgré la cécité, dépliait d’elle-même un récit sûr, précis, ponctué du pépiement des oiseaux qui l’entouraient, dans leurs grandes volières. Vêtue de noir, ses longs cheveux toujours nattés de côté, elle fumait, en se remémorant l’intime et l’histoire, et jusqu’à la première blessure, longtemps enfouie dans l’oubli, un viol enduré alors qu’adolescente, elle devait passer la ligne de démarcation pour rejoindre le sanatorium. La tuberculose était tombée sur elle comme un malheur de plus, dans l’exode, alors que sa famille fuyait Paris occupé. Continuer la lecture de Mort de Madeleine Riffaud, sentinelle d’un siècle de tempêtes

Eddie Jacquemart de la CNL: « Nous devons combattre l’idée qu’il n’y a pas d’argent »

La Confédération nationale du logement (CNL), dont Eddie Jacquemart est président, a participé à la constitution du Nouveau front populaire, après la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette nouvelle union de la gauche permet un dialogue entre mouvements sociaux et forces politiques. Elle permet même des victoires à l’Assemblée nationale.

Vous vous êtes inscrits, avec la CNL, dans la démarche de Nouveau front populaire (NFP) dès le début. Pourquoi ? 

Battre la droite n’est pas qu’une affaire de partis politiques, considérions-nous. C’est la raison pour laquelle nous avons adhéré à la démarche, avant même que les accords soient formalisés. Il est important que la gauche soit soutenue par le mouvement social pour que les choses avancent et que la mobilisation continue. En matière de logement, de construction, de régulation des loyers, le programme du NFP nous allait bien. Continuer la lecture de Eddie Jacquemart de la CNL: « Nous devons combattre l’idée qu’il n’y a pas d’argent »

Le PCF hausse le ton sur l’industrie et dénonce le « diktat des actionnaires »

 

Nous empruntons à Libertéactus le site du Pas de Calais cet article qui dit les raisons du choix d’histoireetsociete non pas, comme le dit un malade à l’esprit bloqué qui périodiquement expose ses délires groupusculaires, “en s’alignant sur Roussel” qu’il hait d’une manière pathétique, mais bien en considérant que c’est en défendant des positions de classe, en particulier “le produisons français” que l’on pourra reconstruire une autre conception internationaliste, antiguerre et pas dans des “idéologies” qui divisent la classe ouvrière et les couches populaires et finissent par faire un tapis rouge à des Trump. Oui ! cette déclaration du PCF et la ligne qu’elle trace est la seule base d’une reconquête face au déclin français, face au fascisme c’est-à-dire la manière dont l’impérialisme choisit le conservatisme et la répression des droits des individus, seul le parti communiste est un rempart malgré sa faiblesse numérique et surtout politique. Mais il est le seul à demeurer progressiste et internationaliste sur des bases de classe. Tout reste à faire, si vu l’état de l’opinion publique en France comme dans le reste de “l’occident” la tâche sera difficile. Parce que le produisons français ne peut pas être celui que proclamait Marchais mais bien une réflexion sur les coopérations, le refus de la guerre et sur les formations d’une classe ouvrière aujourd’hui… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)


par Esteban Evrard

Alors que Michelin annonce aujourd’hui la fermeture d’ici à 2026 de deux usines en France et qu’Auchan annonce un plan social concernant 2 389 salariés, le Parti communiste français a immédiatement réagi, accusant le « diktat des actionnaires ». Continuer la lecture de Le PCF hausse le ton sur l’industrie et dénonce le « diktat des actionnaires »