Hôpital. Les vraies conséquences du forfait de 19,61 euros aux urgences

Va-t-on bientôt demander aux patients leur carte bleue au lieu de leur carte vitale ? Amélie Benoist/BSIP

Conçu pour « simplifier » la tarification des soins et améliorer le recouvrement des impayés, le forfait de 19,61 euros pour les passages aux urgences non suivis d’hospitalisation devrait surtout plomber les patients sans mutuelle.

C’est une mesure qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2021, mais qui a été repoussée en raison de l’épidémie de Covid. Il faut croire que la cinquième vague n’aura pas convaincu le gouvernement d’y surseoir une nouvelle fois.

Depuis samedi, les hôpitaux ont pour consigne d’appliquer un forfait de 19,61 euros aux patients dont le passage aux urgences ne serait pas suivi d’une hospitalisation. « Le FPU (forfait patient urgences – NDLR) remplace concrètement le forfait ATU (accueil et traitement des urgences) de 27,05 euros, auquel s’ajoutaient, pour former l’ex-ticket modérateur, les coûts des soins, examens et actes prodigués », explique le ministère de la Santé et des Solidarités. Continuer la lecture de Hôpital. Les vraies conséquences du forfait de 19,61 euros aux urgences

Collectivités locales. La loi « 3DS », du big bang au fourre-tout

Après trois années de gestation, la loi sur les collectivités et le territoire doit être votée ce mardi par les députés. Avec au final peu d’avancées, quelques dangers et des mesures emblématiques. Décryptage des principales d’entre elles.

Ce devait être la grande loi du quinquennat sur les collectivités locales et l’aménagement du territoire. Mais la loi « 3DS », pour « différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification », n’est au final, de l’aveu même de la ministre Jacqueline Gourault, qu’un texte « très technique ». Une loi fourre-tout également que les députés votent ce mardi avec de multiples ajouts et modifications apportés par la Macronie après que le Sénat eut largement amendé le texte. Ensuite, le gouvernement et la majorité devront négocier serré avec le Sénat pour une adoption rapide via une commission mixte paritaire, prévue le 27 janvier. Sinon, il sera impossible que la loi soit définitivement adoptée avant la fin de la session parlementaire, en février. Continuer la lecture de Collectivités locales. La loi « 3DS », du big bang au fourre-tout

Recensement : « le Tarn-et-Garonne » selon l’Insee Occitanie (Les chiffres par communes) in DDM

L’agglomération de Montauban dépasse les 80 000 habitants.

Christophe Pealaprat, chef de projet de l’action régionale à l’Insee Occitanie, décrypte pour nous les derniers chiffres de la démographie du Tarn-et-Garonne. Notre département confirme son attractivité.

Sans discussion, les statisticiens de l’Insee classent le Tarn-et-Garonne dans les bons élèves s’agissant de la démographie. Au 1er janvier 2019, notre département comptait 260 669 personnes. Depuis, il a dû s’en rajouter quelques milliers assurément. « Sur les 6 années de notre étude (de 2013 à 2019), l’agglomération de Montauban à elle seule a gagné 1 000 habitants chaque année. Elle a dépassé Tarbes et au rythme qui est le sien (+1 %), Montauban peut espérer dans quelques années dépasser Sète », note Christophe Pealaprat, chef de projet de l’action régionale au service Etudes et diffusion de l’Insee Occitanie.

Même si la population du département croît à un rythme moins soutenu que dans les années 2008-2013, « il y a toujours une dynamique et pas seulement sur l’axe Toulouse-Montauban ». Le statisticien note aussi « de belles progressions sur les secteurs de Castelsarrasin et de Moissac ». Continuer la lecture de Recensement : « le Tarn-et-Garonne » selon l’Insee Occitanie (Les chiffres par communes) in DDM

Covid : O. Véran annonce des tests supplémentaires pour les élèves cas contacts 

« Nous appliquerons aux enfants les mêmes règles que pour l’ensemble de la population ». Dans un entretien au Journal du Dimanche le 2 janvier, le ministre de la Santé annonce un changement des règles de gestion des cas contacts dans le système éducatif qui devrait être officialisé après la rentrée. « Pour éviter de fermer massivement les classes », les élèves déclarés cas contacts devront faire des autotests à J+2 et J+4. La responsabilité du retour en classe est confiée aux seuls parents.

De nouvelles règles via la presse

Ce nouveau rebondissement dans la gestion de l’épidémie par le système éducatif est particulier. C’est le ministre de la Santé qui l’annonce et non celui de l’Education nationale. Et ça se passe par voie de presse, dans le Journal du Dimanche. Il n’y a rien au journal officiel (il ne parait pas ce 2 janvier), rien non plus du coté du ministère de l’éducation nationale , qui en reste à la FAQ du 31 décembre.

Le ministre de la Santé annonce de nouvelles règles de gestion de l’isolement, valables pour les élèves comme pour les adultes. Si l’on est contaminé par la maladie on s’isole 7 jours. Cet isolement peut être réduit à 5 jours, comme aux Etats-Unis, en cas de test antigénique ou PCR négatif Continuer la lecture de Covid : O. Véran annonce des tests supplémentaires pour les élèves cas contacts 

Covid : Une nouvelle FAQ irréaliste et qui contredit JM Blanquer in Caf. Péda.

 JM Blanquer a bien tenu des propos aventureux en promettant le 28 décembre que les écoliers auraient besoin de plusieurs tests pour revenir en classe. La nouvelle Foire Aux Questions (FAQ) du ministère maintient pour l’essentiel les arbitrages en vigueur avant l’arrivée du variant Omicron. Les principaux aménagements concernent la répartition des élèves des professeurs absents qui est interdite dans le 1er degré, et les réunions qui doivent avoir lieu en distanciel. L’interdiction de prendre son café debout en salle des profs n’apparait pas dans la FAQ. Aucune mesure nouvelle n’est prise dans les cantines. L’EPS doit de préférence avoir lieu en extérieur. Cette nouvelle FAQ maintient pour l’essentiel le dispositif allégé malgré le variant Delta et semble largement insuffisante pour contenir la diffusion d’Omicron. La gestion immobile de l’Ecole alors que la situation sanitaire du pays se dégrade de jour en jour est-elle encore réaliste ?

Quelle valeur a la parole ministérielle ?

« Pour revenir en classe il faudra faire 2 tests à plusieurs jour d’intervalle », avait dit JM Blanquer le 28 décembre à propos des seuls écoliers. Ces propos nous semblaient très avancés. Ils sont clairement démentis par la nouvelle FAQ ministérielle. « La survenue d’un cas confirmé parmi les élèves entraîne par principe la suspension de l’accueil en présentiel, pour une durée de 7 jours, des élèves de la classe concernée et des contacts à risque identifiés en dehors de la classe. Toutefois, ces élèves pourront poursuivre les apprentissages en présentiel sous réserve de présenter un résultat de test négatif », rappelle la FAQ. Continuer la lecture de Covid : Une nouvelle FAQ irréaliste et qui contredit JM Blanquer in Caf. Péda.

Démocratie. La menace de l’abstention plane sur 2022 + S’inscrire sur les listes!

Si la présidentielle reste l’élection reine de la Ve République, le refus de se rendre aux urnes gagne du terrain. Mobilisation en berne et pandémie pourraient à nouveau être les ingrédients d’un cocktail mortifère.

« Record absolu », « niveau historique », « catastrophe démocratique »… Au soir du second tour des élections régionales et départementales de juin, le faible niveau de participation a marqué les esprits. Et pour cause, 65,31 % des électeurs n’ont pas fait le déplacement – 87 % parmi les jeunes de 18 à 24 ans. Déjà, aux municipales de 2020, 58,14 % des inscrits avaient boudé les urnes au second tour, un taux jamais atteint pour un tel rendez-vous. « On est dans un cycle abstentionniste jamais vu. À toutes les élections à deux tours depuis le début du quinquennat, y compris pour les élections nationales que sont les législatives, l’abstention a été majoritaire », note Frédéric Dabi, le directeur général de l’Ifop. La séquence électorale de 2022 échappera-t-elle à la règle ? Continuer la lecture de Démocratie. La menace de l’abstention plane sur 2022 + S’inscrire sur les listes!

L’artiste Banksy a financé un bateau pour sauver des migrants in Courrier Inter.

 

Publié le 27/08/2020 – 21:38

Selon le quotidien londonien The Guardian, l’artiste britannique aurait financé et décoré une embarcation qui aurait déjà sauvé plusieurs personnes en mer. Le bateau serait en ce moment même en Méditerranée.

Le navire “secret” s’appelle Louise Michel. “En hommage à une féministe anarchiste française”, précise The Guardian. Ce jeudi 27 août, le journal britannique a dévoilé une information singulière. En effet, selon les informations du média londonien :

Le street artiste britannique, Banksy, a financé un bateau pour sauver les réfugiés qui tentent de rejoindre l’Europe depuis l’Afrique du Nord. Celui-ci est parti en secret le 18 août du port espagnol de Burriana, près de Valence, et se trouve maintenant en Méditerranée où il a secouru, jeudi, 89 personnes en détresse, dont 14 femmes et quatre enfants.” Continuer la lecture de L’artiste Banksy a financé un bateau pour sauver des migrants in Courrier Inter.

Serge Klarsfeld : « Éric Zemmour promeut des thèses bestiales, comme les nazis »

Beate et Serge Klarsfeld au Mémorial de la Shoah, en 2017. Une vie passée à « combattre les négationnistes et les révisionnistes ». © Christophe Archambault/AFP

l’association Fils et Filles de déportés juifs de France (FFDJF) s’insurge contre les propos du polémiste concernant le rôle de Pétain dans la déportation des juifs.

Vous avez combattu le négationnisme et le révisionnisme toute votre vie. Que ressentez-vous quand un candidat à la présidentielle comme Éric Zemmour est donné si haut dans les sondages alors qu’il fait preuve de révisionnisme au sujet de Pétain ?

Serge Klarsfeld Je trouve cela dégoûtant. Répugnant. Je ne m’y habituerai jamais, quand bien même le négationnisme et le révisionnisme n’ont jamais cessé. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, des gens comme Maurice Bardèche ont tout de suite nié le génocide des juifs et les chambres à gaz. Puis le négationnisme est réapparu à la fin des années 1970 avec Robert Faurisson, qui disait réfuter la « thèse » des chambres à gaz, comme s’il y avait deux « thèses » équivalentes, alors qu’il n’y a pas d’équivalence entre la réalité et la négation. Je n’ai pour ma part jamais cessé de combattre les négationnistes et les révisionnistes, qu’il s’agisse d’antisémites ou bien qu’il s’agisse, comme avec Éric Zemmour, de personnes d’origine juive qui reprennent le discours de l’extrême droite traditionnelle. Continuer la lecture de Serge Klarsfeld : « Éric Zemmour promeut des thèses bestiales, comme les nazis »

Agriculture. Agir dès maintenant, pour se nourrir dans trente ans par Gérard Le Puill

© Pierre Mérimée/REA

Selon le ministère de l’Agriculture, la France comptait 389 000 fermes en 2020, contre 490 000 en 2010. Il devient donc urgent d’installer des jeunes pour assurer notre souveraineté alimentaire dans les prochaines décennies. Encore faut-il des prix qui leur permettent de vivre de leur métier.

La France risque-t-elle de perdre sa souveraineté alimentaire ? Sans doute, faute de prix agricoles permettant aux paysans de vivre de leur travail. Sans compter qu’elle installe trop peu de jeunes, alors que 29 % des chefs d’exploitation sont âgés de 55 à 64 ans. En production de lait de vache, par exemple, le Centre national interprofessionnel des entreprises laitières estime que le prix de revient de la production des 1 000 litres s’élève à 405 euros en 2021. Mais, selon France­AgriMer, le prix moyen payé aux producteurs en mars 2021 allait de 322,7 euros à 339,2 euros dans les cinq régions qui assurent 73,9 % de la production. Ce prix moyen était de 450,4 euros en Bourgogne-Franche-Comté. On doit cette différence au lait à comté, payé 590 euros les 1 000 litres à la même date. Depuis longtemps, cette filière dispose d’un cahier des charges portant sur les races bovines, leur alimentation, la maîtrise annuelle de la production. Elle échappe ainsi à la pression des distributeurs en quête de prix bas. Continuer la lecture de Agriculture. Agir dès maintenant, pour se nourrir dans trente ans par Gérard Le Puill

Taubira & Présidentielle: Derrière l’icône, un parcours pas si lisse…

2022 pourrait être la seconde tentative de l’ex-garde des Sceaux pour accéder à la présidence. En 2002, elle avait récolté 2,32 % des voix. R. Lafargue/Abacapress

Lancée dans la bataille élyséenne, la Guyanaise entend se tailler un costume de femme providentielle. Mais sa longue carrière laisse entrevoir les contradictions de la gauche depuis trente ans.

Elle se tient debout, fière, face à l’Hémicycle. Ce 23 avril 2013, après 120 heures de débats, les députés ont définitivement inscrit dans la loi l’ouverture du mariage pour les couples de même sexe. Le texte d’une vie pour Christiane Taubira : ni les contestations dans la rue des pourfendeurs de l’égalité, ni les vociférations de la droite n’auront entaché sa détermination. « Si vous êtes pris de désespérance, balayez tout cela. Ce sont des paroles qui vont s’envoler, restez avec nous et gardez la tête haute : vous n’avez rien à vous reprocher », lance la ministre de la Justice face à sa majorité, avant d’être ovationnée devant des bancs de droite vides. Continuer la lecture de Taubira & Présidentielle: Derrière l’icône, un parcours pas si lisse…