Crise sanitaire. En quoi les droits des personnes en situation de handicap sont-ils menacés ?

Après une année marquée par deux périodes de confinement, la situation des plus fragilisés doit être regardée avec la plus grande attention, car les risques d’isolement sont grands.

Oubliées d’une crise ou d’un système ?

Luc Gateau Président de l’Unapei

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Si les personnes en situation de handicap et leurs familles sont exposées comme le reste de la population au Covid-19, il faut d’ores et déjà souligner que l’impact des mesures liées à la pandémie a accentué leur situation d’isolement social et a fragilisé l’effectivité de leurs droits. L’Union nationale des associations de parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), réseau associatif présent sur l’ensemble du territoire, constate, jour après jour, des situations qui traduisent des manquements dans la gestion de la crise envers des millions de citoyens français, dont un million de personnes en situation de handicap intellectuel et 900 000 personnes sous protection juridique.

Pour les personnes en situation de handicap intellectuel accompagnées ou non par des professionnels médico-sociaux, ainsi que pour les personnes sous protection juridique, les mesures de restrictions publiques qui se sont imposées pendant le confinement ont généré de nouveaux obstacles. Continuer la lecture de Crise sanitaire. En quoi les droits des personnes en situation de handicap sont-ils menacés ?

Vaccins. Décryptage des contrats signés entre les laboratoires et l’Union européenne

Les contrats signés par la Commission européenne, que nous publions, montrent comment cette dernière s’est pliée aux demandes des firmes pharmaceutiques. Dans les trois contrats rendus publics, tous les passages cruciaux pour les bénéfices et la protection du monopole des laboratoires ont été censurés. Une clause est très claire en revanche : tout effet indésirable des vaccins relève de la seule responsabilité des Etats membres… 

Dans toute sa carrière, lui, il en a vu des vertes et des pas mûres. Cette fois, pourtant, il n’en revient pas. « Plus j’avance dans ma lecture des contrats entre les industries pharmaceutiques et la Commission européenne, plus je comprends pourquoi les entreprises se sont senties très à l’aise au moment de les signer», confie ce bon connaisseur du secteur à Bruxelles, bien introduit également à l’Agence européenne du médicament (AEM). À l’examen, c’est évident, et le caviardage vient souligner encore le parfum global, entremêlant la privatisation des profits, camouflée sous les traits noirs, et la socialisation des pertes qui, elle, apparaît en clair (voir en fac-similé le contrat signé entre Sanofi-GSK et l’UE). Continuer la lecture de Vaccins. Décryptage des contrats signés entre les laboratoires et l’Union européenne

Protocole sanitaire renforcé dans les écoles : le décryptage de la FCPE + Protocole

Face à la menace des variants, le ministère de l’Éducation nationale a mis en place un protocole sanitaire renforcé dans les écoles en vigueur depuis le 1er février 2021. Les changements : le port du masque de catégorie 1 pour les enfants, la mise en place d’une distance de deux mètres entre chaque enfant dans les cantines, ainsi que la fermeture d’une classe si un élève de maternelle est positif au Covid. Analyse de la FCPE sur les nouvelles mesures en vigueur.

– Port du masque : depuis le 8 février 2021, les parents doivent se mettre en conformité avec le protocole, à savoir donner à leurs enfants des masques de catégorie 1 (cela exclut de fait les masques artisanaux). Tout d’abord, la FCPE s’interroge sur la capacité des personnels à « faire le tri » et à pouvoir certifier qu’un tissu est de catégorie 1 et pas tel autre.

Ensuite, la fédération aimerait s’assurer qu’aucun enfant ne sera exclu ou sanctionné pour ne pas porter « le bon masque ». Il faut pour cela que, dans le doute, les personnels puissent distribuer des masques chirurgicaux, deux fois par jour, à ces élèves.

 Aussi, la FCPE demande à ce que tous les élèves puissent bénéficier de ces masques distribués par la puissance publique. Continuer la lecture de Protocole sanitaire renforcé dans les écoles : le décryptage de la FCPE + Protocole

Covid-19. Le PCF exige de faire des vaccins un bien commun de l’humanité

Selon le PCF, « dans les pays pauvres, 9 habitants sur 10 ne pourront pas se faire vacciner cette année ». Annie Risemberg/AFP

Selon le PCF, « dans les pays pauvres, 9 habitants sur 10 ne pourront pas se faire vacciner cette année ». Annie Risemberg/AFP
 

« Pas de profit sur la pandémie ». Le Parti communiste français se mobilise, mercredi 3 février, devant le siège de Pfizer à Paris et de l’OMS à Lyon. Le début d’une lutte sur le terrain pour extraire vaccins et traitements des appétits financiers.

Le vaccin marchandise à l’abri des brevets, source de profits avant tout, est un terrain de luttes au cœur de la pandémie. Une course folle pour l’acquisition des doses, une concurrence acharnée entre les laboratoires et les pays pauvres laissés-pour-compte : tel est l’autre versant de la crise sanitaire.

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« Pas de propriété privée sur les brevets »

Le Parti communiste français mobilise avec pour mot d’ordre : « Pas de propriété privée sur les brevets ».

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Gestion citoyenne de l’eau : pourquoi est-ce nécessaire et comment y parvenir 

Dans un monde confronté au réchauffement climatique, le service de l’eau doit être d’intérêt général et au cœur des politiques publiques.
Pour en débattre : Christophe Lime, président de France Eau publique, Sylvie Paquerot, administratrice de la Fondation Danielle-Mitterrand, et Amine Abdelmadjid, docteur en droit.

Un rôle social sur les territoires

Par Christophe Lime Président de France Eau publique 

L’appropriation des enjeux de l’eau par les citoyens est au cœur de la réussite de la transition écologique. Dans une période marquée par le changement climatique et les crises écologiques, il est plus que jamais nécessaire que les citoyens et l’ensemble des parties prenantes (agriculteurs, industriels, chefs d’entreprise…) puissent prendre conscience du fait que leurs usages de l’eau ont un impact sur la ressource et son devenir. Avec l’augmentation des périodes de sécheresse, nous devons aller collectivement vers plus de sobriété dans les consommations en eau, tout en permettant un juste partage de la ressource disponible ; il faut également préserver et reconquérir la qualité des masses d’eau en eau, ce qui nécessite de réduire – à défaut de supprimer – les rejets polluants (lingettes, rejets de produits chimiques, vidanges de voitures, pesticides, entretien des espaces verts…). Continuer la lecture de Gestion citoyenne de l’eau : pourquoi est-ce nécessaire et comment y parvenir 

Féminicide. Pascal Picq : « Aucune espèce autre que la nôtre ne tue autant ses femelles »

Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2019. © Pascal Bastien / Divergence

Le paléoanthropologue Pascal Picq, en 2019. © Pascal Bastien / Divergence

Le paléoanthropologue français, maître de conférences au Collège de France, nous livre, dans Et l’évolution créa la femme, une préhistoire des rapports entre hommes et femmes, en particulier la domination et la coercition masculines. Le chercheur étudie les sociétés humaines, patriarcales et matriarcales, cette exception au sein des espèces de grands singes.

Pascal Picq est né le 22 janvier 1954 à Bois-Colombes. En 1991 il devient maître de conférences au Collège de France, attaché à la chaire de paléoanthropologie et préhistoire du professeur Yves Coppens. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques autour de la question : « Qu’est-ce que l’humain ? » en rejetant l’anthropocentrisme.

Dans votre dernier ouvrage, publié chez Odile Jacob, vous apportez un éclairage évolutionniste sur les violences faites aux femmes. Vous commencez par interroger les représentations de la préhistoire, qui ont toujours suivi le cliché de l’homme préhistorique actif et dominant. L’invisibilité de la femme préhistorique est-elle liée dès les origines à la domination masculine ?

Pascal Picq La préhistoire et la paléoanthropolo

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Partout soyons aux cotés des hospitaliers (le 21 janvier et le 4 février)

Le scandale de la pénurie de vaccins… et comment Sanofi pourrait aider à y remédier

En vertu de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement français a la possibilité, de procéder à la «  réquisition de biens ou de services ». © Kay Nietfeld/Pool via Reuters

En vertu de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement français a la possibilité, de procéder à la « réquisition de biens ou de services ». © Kay Nietfeld/Pool via Reuters

La pénurie menace les campagnes de vaccination partout dans le monde. Face à ce spectre, la question d’une mutualisation globale commence à s’imposer. Sanofi pourrait tout à fait participer, mais cela demande une décision politique.

Nul n’a pu oublier l’image convoquée par Emmanuel Macron au printemps dernier. « Nous sommes en guerre », avait asséné le chef de l’État face à l’explosion de la pandémie due au nouveau coronavirus. Une image pas forcément très heureuse, mais elle prend aujourd’hui un sens plus macabre encore : les Français, comme beaucoup d’autres, évidemment, à l’échelle planétaire, vivent une phase de rationnement sévère. Les vaccins contre le Covid-19 existent : ils ont été mis au point grâce au travail de recherche mené dans des laboratoires publics pendant des décennies et aux montagnes de fonds publics pour le développement, les essais cliniques, la logistique, etc. Ils existent, mais les laboratoires qui, comme Moderna ou BioNTech, ont remporté la course de vitesse, sont en fait incapables de les produire à la hauteur des besoins.

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Sanofi : le carnage social orchestré par les actionnaires pèse lourdement sur la souveraineté sanitaire de la France (Fabien Roussel)

Les logiques de rentabilité des grands groupes font marcher le monde sur la tête…
Alors que nous traversons une pandémie mondiale, le groupe pharmaceutique Sanofi prend la décision de supprimer entre 400 et 600 emplois dans le secteur de la recherche et développement.

5 000 postes ont déjà été supprimés en France par le groupe en l’espace de 10 ans, sur un total d’environ 25 000 salariés. Et 3 000 postes ont été supprimés sur les 6 000 postes dans la recherche et développement.

Le retard de Sanofi sur le vaccin montre au contraire que le groupe devrait intensifier ses activités de recherche. La multiplication des variants à la Covid-19 doit inciter à une veille pharmaceutique permanente pour avoir une réponse adéquate aux besoins de santé.

Pour la 26e année consécutive, le groupe Sanofi a distribué des dividendes, battant par la même son record atteignant presque la somme astronomique de 4 milliards.

Autant d’argent qui n’a pas été investi dans la recherche, la formation, les salaires. Ni dans la production, alors que les pénuries de médicaments explosent depuis 2016 (2 400 ruptures d’approvisionnement en 2020, soit 4 fois plus qu’en 2016).

C’est une prédation à grande échelle qui s’effectue, au détriment de l’emploi et de l’efficacité même de l’entreprise.

Il est déraisonnable aujourd’hui plus qu’hier encore, de laisser les mains libres aux actionnaires.

Il y urgence à développer des logiques industrielles émancipées de la loi du profit, en donnant de nouveaux droits de gestion aux salariés, afin de développer l’emploi, la recherche et la formation, afin de développer un nouveau cycle vertueux dans un objectif de réponse aux besoins de santé.

Le PCF appelle par ailleurs à la création d’un pôle public du médicament, pour garantir la souveraineté sanitaire de la France.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

Nouveau protocole à l’école : L’art de ne rien changer In Caf. Péda.

« On a souhaité maintenir ouverts les établissements scolaires face aux inégalités et aux risques de décrochage. Pour tenir cette ligne on doit renforcer nos dispositifs ». Le premier ministre a annoncé le 14 janvier un « renforcement » du protocole sanitaire. JM Blanquer , un protocole sanitaire « plus strict ». En fait rien ne change sauf l’annonce d’une campagne de tests et l’interdiction des activités sportives scolaires et extrascolaires en intérieur. Alors que le variant anglais se diffuse, qu’il y a déjà deux clusters du variant sud africain et qu’on assiste à une véritable catastrophe humaine outre Manche, l’Education nationale ne change rien. Elle ne sera pas plus concernée par le couvre feu à 18 heures.

Le couvre feu ne concerne pas l’Ecole

Ce qui se passe chez nos voisins et particulièrement en Grande Bretagne, montre qu’il faut absolument bloquer la diffusion du variant anglais qui est presque deux fois plus contagieux et qui touche les enfants comme les adultes. Sur ce point, les jours qui viennent sont cruciaux. Et on pouvait s’attendre à des décisions d’ampleur. Malheureusement il n’en est rien en ce qui concerne l’Ecole où JM Blanquer réussit à maintenir , presque sans changement, la situation actuelle.

Le premier ministre a annoncé la mise en place d’un couvre feu à 18 heures à partir du 16 janvier. Cela ne concerne pas l’Ecole. Comme nous l’a confirmé l’entourage du ministre, les réunions et les cours qui sont prévus après 18 heures pourront avoir lieu. A partir du moment où les déplacements vers et depuis un établissement scolaire sont autorisés, ces cours et réunions peuvent avoir lieu. Il fait que les élèves, parents et professeurs remplissent les dérogations prévues. Continuer la lecture de Nouveau protocole à l’école : L’art de ne rien changer In Caf. Péda.