« Éric Zemmour est un doctrinaire obsessionnel » par Laurent Joly

Le polémiste, selon Laurent Joly, «  pioche des faits qui vont dans le sens de ses préjugés en les amplifiant ou en les déconnectant de leur contexte pour généraliser et élaborer une théorie   ». Franck Crusiaux/Rea

L’historien décrypte « le rapport à l’histoire constamment perverti » du candidat d’extrême droite alors que son procès en appel pour ses propos sur le régime de Vichy s’ouvre ce jeudi.

Condamné lundi pour injure raciale dans l’affaire des mineurs étrangers, Éric Zemmour doit à nouveau comparaître, ce jeudi, devant la cour d’appel pour ses propos tenus en octobre 2019 sur le régime de Vichy qui aurait « sauvé les juifs français ». Auteur de la Falsification de l’Histoire. Éric Zemmour, l’extrême droite, Vichy et les juifs, paru début janvier chez Grasset, Laurent Joly resitue le désormais candidat dans la tradition de l’extrême droite française et dans le cadre de son projet politique.

Ce jeudi, Éric Zemmour doit comparaître en appel pour ses propos sur Vichy. Vous aviez témoigné lors de la première audience. En quoi était-ce important pour vous ? Continuer la lecture de « Éric Zemmour est un doctrinaire obsessionnel » par Laurent Joly

Castelsarrasin. Le Secours Populaire au chevet de 70 familles

Dernière association de notre série, le Secours populaire est très actif sur le territoire. Grâce à lui, de nombreuses familles reçoivent un soutien.

L’activité du Secours Populaire de Castelsarrasin est centrée autour de l’épicerie solidaire. « Nous avons des donateurs, qu’ils donnent de l’argent ou des objets. Ce soutien est assez stable. Nous avons aussi quelques bénéfices du vestiaire, ouvert à tous. Les denrées proviennent de la fédération et de l’aide européenne. Nous effectuons aussi des ramasses, notamment auprès des supermarchés locaux, qui sont plutôt généreux, et des opérations « Caddie », comme récemment à Intermarché et ce samedi à Leclerc. Pour les bénéficiaires, rien n’est gratuit, même si les prix sont modiques. C’est une façon de préserver leur dignité, c’est l’esprit du Secours Populaire », explique Thérèse Rouch-Pasquet. Continuer la lecture de Castelsarrasin. Le Secours Populaire au chevet de 70 familles

Présidentielle. Fabien Roussel rebondit sur la polémique

Le candidat communiste en visite, mardi matin, à l’École professionnelle de la boucherie, dans le 12e arrondissement de Paris. © Pierrick Villette

Le candidat PCF s’est rendu dans une école de boucherie pour défendre la possibilité de « manger sain et à sa faim pour tous ».

Comment tirer partie d’une polémique en pleine campagne présidentielle ? C’est l’équation que s’appliquent à résoudre Fabien Roussel et son équipe depuis plus d’une semaine. Et c’est ce qui a conduit le candidat communiste, mardi matin, à l’École professionnelle de la boucherie, dans le 12e arrondissement de Paris (1).

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Blanquer et le Protocole sanitaire : From Ibiza with love…

Alors que les directeurs d’école, les chefs d’établissement et les enseignants attendaient le protocole applicable au retour des vacances, JM Blanquer était en vacances à Ibiza. Médiapart révèle que l’interview publiée par Le Parisien le 2 janvier au soir a été réalisée depuis l’ile des Baléares. Une situation cachée par le ministre lors des questions au gouvernement le 4 janvier. Et qui montre une certaine désinvolture dans la gestion d’une crise grave.

Un moment difficile pour les personnels de l’éducation nationale

Selon Mediapart, JM Blanquer était à Ibiza au moment de l’interview réalisée par Le Parisien sur le nouveau protocole sanitaire. C’est dans cet entretien, publié le dimanche 2 janvier , dans un article payant, que JM Blanquer donne les détails du protocole sanitaire de rentrée. Continuer la lecture de Blanquer et le Protocole sanitaire : From Ibiza with love…

Présidentielle 2022. Fabien Roussel appelle à bâtir une « gauche nouvelle et populaire »

«  Reprendre le pouvoir sur la finance » en vue de «   réformes heureuses  »   : place du Colonel-Fabien, le leader communiste est revenu sur le cSur de sa campagne. Julien Jaulin

Avant l’envoi d’une « lettre aux Français » à 5 millions d’exemplaires et un grand meeting à Marseille, début février, le candidat du PCF à la présidentielle devait inviter, lors de ses vœux lundi soir, à ne rien lâcher « face au mur de l’argent ».

À moins de trois mois du premier tour, le marathon présidentiel commence, doucement mais sûrement, à prendre l’allure d’un sprint. Si, à gauche, tous les candidats ne sont pas encore définitivement sur la ligne de départ, le communiste Fabien Roussel devait, lui, annoncer, lundi soir, une « nouvelle phase » de sa campagne pour amorcer ce tournant. Devant un parterre d’invités réunis – en nombre limité, Covid oblige – place du Colonel-Fabien, le prétendant du PCF à l’Élysée devait lancer un « appel » aux Français, au « monde du travail et de la création », et à la jeunesse, pour « construire la France des jours heureux » et « refonder la gauche ». « Quels qu’aient été vos votes dans le passé, quelles qu’aient été vos préférences à gauche, même si vous n’avez jamais voté communiste, vous avez la possibilité d’ouvrir à la France le chemin d’un autre destin ! » devait-il lancer, invitant chacun à « envahir cette élection, mettre dehors les libéraux, les corrompus et la République des privilèges pour construire une République sociale, démocratique et laïque au service du peuple et de la nation ». Continuer la lecture de Présidentielle 2022. Fabien Roussel appelle à bâtir une « gauche nouvelle et populaire »

Extrême droite. Quand des néonazis défilent dans Paris

Des reporters de l’AFP ont été attaqués, le 15 janvier, en marge d’une mobilisation à l’appel des Patriotes. © P. Villette/Abaca

Cent cinquante ultranationalistes ont déambulé librement dans la capitale, samedi, lors d’une manifestation anti-passe où des journalistes ont été agressés. La préfecture de police de Paris n’a, elle, constaté aucun débordement…

Le fascisme manifeste dans la capitale en toute impunité. Samedi, en marge du mouvement anti-passe, environ 150 hommes en noir, identifiés comme des membres de groupuscules d’extrême droite, formaient un groupe compact et menaçant.

« Regarde-moi bien, je vais te tuer »

Alors que l’ensemble du cortège – quelque 7 000 personnes rassemblées à l’appel du parti de Florian Philippot, les Patriotes – approchait du palais de Tokyo, ce bloc nationaliste s’en est pris violemment à une équipe de journalistes. «  C’est l’AFP, niquez-les ces fils de pute ! » a harangué un homme cagoulé, comme le rapporte l’Agence France-Presse. Continuer la lecture de Extrême droite. Quand des néonazis défilent dans Paris

Éducation. Après la grève historique, la colère ne retombe pas

© M. TirlerAFP

La mobilisation du 13 janvier a contraint le gouvernement à négocier et à lâcher sur quelques revendications. Mais pour la plupart, le compte n’y est pas. Un nouvel appel intersyndical à la grève est lancé pour le jeudi 20 janvier.

Les vieilles leçons de stratégie militaire ne se démentent pas : faire retraite n’est jamais qu’un moyen de contre-attaquer. Ses lignes enfoncées par la déferlante du peuple de l’éducation mobilisé dans une unité jamais vue, le gouvernement a dû reculer et abandonner quelques positions le 13 janvier. Ce faisant, il a aussi réorganisé ses troupes et réussi à diviser l’adversaire. La preuve par l’intersyndicale qui, le lendemain, n’a pas réussi à s’accorder sur une stratégie commune. Continuer la lecture de Éducation. Après la grève historique, la colère ne retombe pas

Manif des enseignants à Montauban : ras-le-bol rime avec protocole (DDM) + Vidéo

TV Locale Montauban – Manifestation des Enseignants accompagnés par des représentants de Parents d’élèves à Montauban 82.Merci à Smartrezo, réseau indépendant d’information non asservi aux GAFAM. Merci Michel Lecomte pour ton professionnalisme!

Derrière une intersyndicale, plus de 400 enseignants et personnels ont défilé jeudi dans les rues de Montauban pour exprimer leur mal-être et leur ras-le-bol.

450 personnes dans les rues de Montauban selon les syndicats et 400 d’après la police. Pour une fois, le différentiel entre les uns et les autres n’a pas fait le grand écart. En revanche, il en va tout autrement concernant le nombre de grévistes sur la journée. Les syndicats évoquaient un chiffre de 60 à 70 % pendant que le Dasen appuyait sur le frein à main avec 34,65 % dans le premier degré et 27,17 dans le second, soit les chiffres nationaux. Continuer la lecture de Manif des enseignants à Montauban : ras-le-bol rime avec protocole (DDM) + Vidéo

Éducation. L’école veut se débarrasser du virus Blanquer (dossier)

Manifestation des personnels de l'éducation nationale, le 13 janvier, à Toulouse. © Frédéric Schelbert/Hans Lucas/AFP

La colère était très forte dans le défilé parisien et dépassait largement des préoccupations liées à la mise en œuvre des protocoles sanitaires pour mettre en cause l’action du ministre de l’Éducation nationale.

Si Jean-Luc Godard était venu se promener sur le boulevard Saint-Michel jeudi après-midi, il aurait été heureux de constater que le Mépris était le blockbuster de ce 13 janvier. Jeanne a même collé l’affiche du film sur la pancarte qu’elle brandit au milieu de la manifestation parisienne. Cette enseignante en maternelle dans le 18e arrondissement de Paris dénonce « l’incohérence des mesures prises pour lutter contre la pandémie. Le nouveau protocole ne protège personne ». Surtout en maternelle, où les élèves ne sont pas masqués et où « nous, enseignants, n’avons toujours que nos masques en tissu ». Elle évoque un « ras-le-bol général depuis le début de la crise sanitaire » face à un ministre qui « détruit l’école à petit feu » et témoigne du « mépris » envers les personnels.

Tarn-et-Garonne. L’Éducation nationale en grève « contre le mépris de l’État » in DDM

Sandra Rubio et Maximilien Reynes-Dupleix, de la FSU. DDMWilliam Bernecker.
Sandra Rubio et Maximilien Reynes-Dupleix, de la FSU. DDMWilliam Bernecker.

 

Une grève de grande ampleur est prévue demain, dans toute l’Éducation nationale. Plus de la moitié des écoles du Tarn-et-Garonne ayant répondu aux syndicats a déclaré fermer. Interview.

Il n’aura fallu que quelques jours après la rentrée scolaire et son nouveau protocole sanitaire, annoncé la veille, pour que les personnels de l’Éducation nationale en arrivent au « ras-le-bol ». Un appel à la grève a été lancé au niveau national par une intersyndicale. Ce jeudi 13 décembre, ils se mobilisent pour exprimer leur mal-être, et obtenir plus de moyens de lutter contre la pandémie. Tous les détails avec deux enseignants : Sandra Rubio, cosecrétaire départementale de la FSU-SNUipp, le syndicat majoritaire des enseignants du premier degré ; et Maximilien Reynes-Dupleix, représentant FSU et secrétaire académique et départemental au CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Continuer la lecture de Tarn-et-Garonne. L’Éducation nationale en grève « contre le mépris de l’État » in DDM