Rentrée scolaire: Deux semaines de perdues ? (Pétition) In Caf. Péda.

Alors que la rentrée des classes s’annonce dans une semaine, les enseignants sont toujours dans l’ignorance des conditions réelles dans lesquelles ils retrouveront leurs élèves. Une mesure positive se détache : la commande millions d’auto tests. Malgré la proclamation d’une « priorité » qui n’a de réalité que médiatique, seule une minorité des enseignants sera vaccinée le 26 avril. Aucun plan de recrutement n’est annoncé pour le moment. On ignore tout des aménagements du protocole sanitaire ou de l’équipement des locaux scolaires dans une semaine. Avec un taux d’incidence très élevé, le gouvernement semble prêt à rouvrir les écoles à peu de frais. Il ne reste que quelques jours pour ne pas tout improviser…

Une plateforme intersyndicale claire

« L’absence d’anticipation a déjà conduit le service public d’Éducation dans une situation critique. Persister dans ce refus aurait des conséquences graves. Nous attendons du gouvernement, du ministre de l’éducation nationale, des réponses rapides et claires à nos demandes, et ce avant la reprise des cours fixée au 26 avril 2021. Des discussions doivent être ouvertes d’ici le 20 avril ». Continuer la lecture de Rentrée scolaire: Deux semaines de perdues ? (Pétition) In Caf. Péda.

Réunion de la gauche : Jadot et les socialistes tentent une OPA sur l’union

Les responsables de partis de gauche et écologistes réunis ce samedi 17 avril à Paris. © / AFP / Thomas SAMSON

Les responsables de partis de gauche et écologistes réunis ce samedi 17 avril à Paris. © / AFP / Thomas SAMSON

Vingt-et-un participants représentant l’essentiel des forces de gauche se sont réunis ce samedi. Un accord de « respect mutuel » a été conclu, tout comme la nécessité de poursuivre le dialogue. Mais la connivence entre l’eurodéputé EELV et le PS ainsi que l’empressement d’Olivier Faure à annoncer une candidature commune, ont brouillé le message.

Une image vaut parfois bien des déclarations. La « photo de famille » censée marquer le coup de la première réunion de la gauche pour 2022 donne en partie à voir ce qui en est sorti, après plus de trois heures d’échanges. Pour cause, elle est incomplète : l’insoumis Eric Coquerel et le communiste Ian Brossat n’y apparaissent pas. Et une partie de ceux qui y figurent doivent être heureux de porter le masque pour ne pas avoir à afficher de sourire de façade.

Continuer la lecture de Réunion de la gauche : Jadot et les socialistes tentent une OPA sur l’union

[PETITION] Et si les ultra-riches et les multinationales payaient la crise Covid ? (Video ATTAC)

PETITION

La pétition

  • Comment justifier de demander des efforts aux « premières et premiers de corvée », aux chômeurs·euses, aux mal logé·e·s, aux retraités·e·s, alors que la fortune des milliardaires français a augmenté de 175 milliards d’euros de mars à décembre 2020 ?
  • Que des multinationales comme Amazon ou Netflix ont vu leurs bénéfices exploser grâce au confinement ?
  • Que des grandes entreprises, évadées fiscales, versent des dividendes à leurs actionnaires ou licencient alors qu’elles bénéficient d’aides publiques ?

Il est inacceptable de demander à celles et ceux qui souffrent de la crise de se serrer encore la ceinture, tandis que les plus fortunés, les multinationales et leurs actionnaires s’enrichissent. 

Nous, signataires, demandons au gouvernement de faire payer les profiteurs de la crise en mettant en place deux mesures d’urgence :

  • une taxe sur le patrimoine des 1% les plus riches ;
  • une taxe sur le bénéfice exceptionnel réalisé par les multinationales pendant la crise.

Ces recettes supplémentaires permettraient de répondre aux urgences sociales et sanitaires et de renforcer les services publics comme la santé ou l’éducation.

Faire payer celles et ceux qui se sont enrichis grâce à la crise du COVID, c’est aussi envoyer un message d’espoir en faveur d’une fiscalité plus juste capable de répondre aux enjeux sociaux et écologiques du 21e siècle.

PETITION


Pour en savoir plus

Depuis le début de l’année, Emmanuel Macron et son gouvernement préparent les esprits à une nouvelle cure d’austérité. En mars 2021, La commission Arthuis « sur l’avenir des finances publiques » a rendu un rapport dans lequel elle préconise la réduction des dettes publiques sans augmenter les prélèvements obligatoire et propose d’instaurer une « règle d’or sur la dépense publique ». Pour faire ces économies, Bruno Le Maire a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté de mettre en œuvre la réforme des retraites et celle de l’assurance chômage.

Le prétexte du gouvernement ? Il faut rembourser la dette Covid ! Or si la dette a augmenté depuis le début de la crise, elle n’est pas un problème dans l’immédiat : le coût de son remboursement est 2,5 fois moins élevé qu’il y a 20 ans car les taux d’intérêt auxquels l’État français emprunte sur les marchés financiers ne cessent de baisser et sont parfois négatifs !

La dette est ainsi instrumentalisée par le gouvernement pour nous imposer une nouvelle cure d’austérité et de réduction des dépenses publiques, et par conséquent un nouvel affaiblissement des services publics et du système de protection sociale déjà mis à mal par des années de politiques néolibérales. Une telle politique aurait également un impact négatif sur l’activité et l’emploi.

Ce ne sont pas aux premières et premiers de corvée de faire de nouveaux sacrifices, alors que les inégalités ont explosé depuis le début de la crise et que les plus riches n’ont cessé de s’enrichir.

Nous proposons des mesures d’urgence pour faire payer les profiteurs de la crise et exigeons une mise à plat de la fiscalité. C’est le sens de la tribune publiée par de nombreux responsables associatifs et syndicaux, économistes, artistes

 

 

 

Histoire. En quoi la Commune est-elle actuelle ?

Rappel des faits Il y a cent cinquante ans, l’expérience politique, sociale et culturelle de la Commune de Paris de 1871 nous montrait encore une voie démocratique inédite.

La lutte des classes

Louis Albert Serrut Auteur

-

La Commune de Paris fut l’une des expériences les plus démocratiques qui ait existé dans l’époque moderne. Karl Marx écrit à son propos, dans la Guerre civile en France : « Son véritable secret, le voici : c’était un gouvernement de la classe ouvrière, le résultat de la lutte des producteurs contre la classe des appropriateurs, la forme politique enfin trouvée qui permettait de réaliser l’émancipation économique du travail. » Cet événement considérable, encore méconnu et diversement considéré en France, peut être lu différemment.

Une comparaison peut s’inscrire dans le temps long de l’histoire. À penser 1870 et 1940, il ressort le même sentiment d’une déroute, l’impression d’un gâchis, de sabotage, à laquelle la société française serait habituée. Et la nécessité chaque fois de devoir refaire, réparer la société. C’est ce que voulurent les Parisiens de la Commune comme les Français de la France libre. La similitude prend plus de consistance à la lecture de la lettre du colonel du génie Louis Rossel, datée du 19 mars 1871 (Franz Van Der Motte. Mourir pour Paris insurgé. Le destin du colonel Rossel. L’Harmattan 2001) : «Instruit par une dépêche de Versailles rendue publique aujourd’hui qu’il y a deux parties en lutte dans le pays, je me range sans hésitation du côté de celui qui n’a pas signé la paix et qui ne compte pas dans ses rangs des généraux coupables de capitulation… »

Continuer la lecture de Histoire. En quoi la Commune est-elle actuelle ?

L’agriculture fragilisée par les gelées d’avril

PHILIPPE DESMAZES - AFP

PHILIPPE DESMAZES – AFP

Il est encore trop tôt pour établir un bilan complet des dégâts imputables aux gelées nocturnes de ces derniers jours, mais  on sait qu’il sera  élevé. De la vigne aux arbres fruitiers,  les baisses de rendements seront sensibles cette année. Il en ira de même pour le colza et les semis de betterave à sucre sont à refaire  sur de nombreuses  exploitations. Alors que la FAO fait de 2021 l’année des fruits et légumes, la France doit aussi repenser sa politique de souveraineté alimentaire  dans ces deux filières.

Continuer la lecture de L’agriculture fragilisée par les gelées d’avril

Couac à Ankara, Ursula Von Der Leyen humiliée

Ankara, le 6 avril. Ursula Von der Leyen cherche en vain un siège, tandis que Charles Michel et Recep Erdogan se sont déjà installés. © AFP / PHOTO / TURKISH PRESIDENTIAL PRESS SERVICE

Ankara, le 6 avril. Ursula Von der Leyen cherche en vain un siège, tandis que Charles Michel et Recep Erdogan se sont déjà installés. © AFP / PHOTO / TURKISH PRESIDENTIAL PRESS SERVICE

Lors d’une visite officielle, la présidente de la Commission européenne a été reléguée sur un canapé, en retrait, lorsque le dirigeant turc, Recep Tayyip Erdogan, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont pris possession des deux seuls sièges installés au centre de la scène. Aucun des deux hommes n’a cédé sa place.

Venue à Ankara avec le président du Conseil européen, Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ne pensait certainement pas être humiliée de la sorte. Leur mission était de permettre un réchauffement des relations entre l’Union européenne (UE) et la Turquie. Mais von der Leyen a plutôt eu le droit à une douche glacée.

Continuer la lecture de Couac à Ankara, Ursula Von Der Leyen humiliée

Educ. Nat.: Le distanciel entre pannes et affabulations In Caf. Péda.

C’est pas moi, a répété, à sa façon, toute la journée JM Blanquer après la série de pannes qui a touché les espaces numériques éducatifs en ce premier jour de la généralisation de l’enseignement en distanciel. La plupart des ENT ont été hors service une partie de la journée; Les sites du Cned (ma classe à la maison , la classe virtuelle) également. JM Blanquer s’est élégamment défaussé de ses responsabilités sur les industriels, les collectivités locales avant de dénoncer des attaques venues de l’étranger qui ont suscité l’ironie des enseignants. A chaque communiqué la part de ces attaques diminuait jusqu’à n’être plus qu’évoquées dans la soirée…

La même panne qu’en mars 2020

Les enseignants ont vécu le 6 avril ce qu’ils avaient vécu le 16 mars lors de la première fermeture de tous les établissements scolaires. Tous les serveurs utilisés pour assurer l’enseignement à distance ont flanché. Les ENT d’Ile-de-France, des Hauts de France, du Grand Est, d’Aquitaine, d’Occitanie ont flanché, certains (les premiers) plus longtemps que d’autres. Pronote a connu aussi quelques instants de défaillance avant de se reprendre. Les sites du Cned, Ma classe virtuelle et La classe à la maison ont été hors service la plus grande partie de la journée. Continuer la lecture de Educ. Nat.: Le distanciel entre pannes et affabulations In Caf. Péda.

Sophie Vénétitay : « Jean-Michel Blanquer s’est enfermé dans un déni de réalité » (Video)

Face à l’explosion des cas de Covid-19 dans les établissements scolaires, le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir leur fermeture pendant quatre semaines avec une réouverture prévue le 3 mai pour les collèges et les lycées.

Dans le détail, la semaine du 5 au 12 avril, les cours pour les écoles, collèges et lycées se feront à la maison, sauf pour les enfants des soignants et de quelques autres professions, de même que les enfants en situation de handicap », a-t-il précisé.

Elle sera suivie de deux semaines de vacances à partir du 12 avril, pour toutes les zones, avant une rentrée le 26 avril en présentiel dans les écoles et en distanciel pendant une semaine de plus dans les collèges et lycées.

Un cruel constat d’échec

« On touche enfin à l’école, avec des mesures de fermeture, qui jusqu’ici étaient complètement écartées. C’est donc un cruel constat d’échec car rien n’a été mis en place en amont dans les établissements pour l’éviter », a réagi Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.

Depuis des mois, le Snes-Fsu rappelle qu’il fait régulièrement des propositions pour sécuriser les établissements scolaires d’un point de vu sanitaire et jamais Jean-Michel Blanquer n’a voulu les entendre, souligne la responsable syndicale.

Des tests salivaires inexistants

Elle précise également que des mesures concrètes sur le fonctionnement de la cantine scolaire, qui reste un moment où les étudiants ne portent pas de masques auraient dû être prises, ainsi que la mise en place d’actions efficaces pour favoriser une bonne aération des salles de classe.

« Les tests salivaires restent inexistants dans les collèges et les lycées et ils auraient permis de casser les chaînes de contamination bien plus rapidement…donc si vous ne pouvez pas tester, la stratégie alerter-protéger n’existe pas », souligne Sophie Vénétitay.

Amendement Unef : le Sénat vise les réunions non-mixtes, la gauche est piégée

NDLR de MAC: dont acte et à suivre!
© Bertrand Guay / AFP

© Bertrand Guay / AFP

Jeudi, les Sénateurs ont adopté, à l’unanimité des voix, la possibilité de dissoudre une association qui organiserait ce type de réunions. Si le texte a été très critiqué par les communistes et les écologistes, il n’a reçu aucun vote contre.

À l’occasion de l’examen, débuté cette semaine, du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » (dit « séparatisme »), les Sénateurs s’en sont donné à cœur joie dans la surenchère discriminatoire.

Parmi les amendements votés par la chambre haute et sa majorité de droite, les interdictions du port de voile pour les accompagnatrices de sortie scolaire et les mineures dans l’espace public (lire notre article du 2 avril). Le 1 er avril au soir, les sénateurs ont également voté la possibilité pour le gouvernement de dissoudre des associations  « qui interdisent à une personne ou un groupe de personnes à raison de leur couleur, leur origine ou leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée de participer à une réunion ». Une référence directe à l’Unef (Union nationale des étudiants de France), dont la présidente Mélanie Luce expliquait, le 17 mars, que l’association organisait «  des réunions non mixtes sur les discriminations (… ) des groupes de paroles internes à l’organisation, pas des réunions publiques », créant une polémique largement alimentée par la Macronie et la droite.

Continuer la lecture de Amendement Unef : le Sénat vise les réunions non-mixtes, la gauche est piégée

Union européenne. La naissance terrifiante d’une troïka d’extrême droite

 Les premiers ministres Mateusz Morawiecki et Viktor Orban en compagnie du chef de la Ligue du Nord et sénateur italie Matteo Salvini, @ AFP / ATTILA KISBENEDEK

Les premiers ministres Mateusz Morawiecki et Viktor Orban en compagnie du chef de la Ligue du Nord et sénateur italie Matteo Salvini, @ AFP / ATTILA KISBENEDEK

Pour assurer à leurs pays les subsides du fonds de relance européen et pour peser sur l’agenda de l’Union européenne en matière de migration, les premiers ministres hongrois et polonais, Viktor Orban et Mateusz Morawiecki, et le leader italien de la Ligue Matteo Salvini, ont lancé jeudi à Budapest une opération de réorganisation de la droite de la droite sur le Vieux continent. Cela pourrait aboutir à une unification des groupes ultraconservateurs au Parlement européen.

Continuer la lecture de Union européenne. La naissance terrifiante d’une troïka d’extrême droite