À Montpellier, les communistes veulent réorganiser leur parti + discours de F. Roussel

Un PCF toujours influent malgré les défaites électorales et une extrême droite à son plus haut historique, plus menaçante que jamais. Lors de leur université d’été, les militants cherchent un second souffle pour la rentrée.

 

« Après la période qu’on vient de vivre, ça rebooste… » Avant de rentrer dans l’Aude, le secrétaire de la section de Narbonne, Patrick Castey, exprime un sentiment très partagé après l’université d’été de son parti, le PCF.

Préoccupé par la situation politique mais galvanisé par ces trois journées studieuses dans le grand auditorium du Corum de Montpellier. Un rendez-vous qui a commencé fort, vendredi en fin de journée, avec l’arrivée de Lucie Castets et de Fabien Roussel, sous les ovations des militants communistes.

La candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, inconnue du grand public il y a un peu plus d’un mois, était très attendue des communistes après sa rencontre avec Emmanuel Macron et le sujet de sa nomination à Matignon aura occupé les discussions entre militants en marge des ateliers qui se sont succédé jusqu’à dimanche en fin de matinée. Continuer la lecture de À Montpellier, les communistes veulent réorganiser leur parti + discours de F. Roussel

Voyage au coeur de l’Université d’été du PCF… (1)

 

Puisqu’il m’avait été interdit de présenter à l’université d’été une communication, qui aurait reflété le niveau de réflexion auquel nous avons plus ou moins abouti dans histoireetsociete, je vous avais expliqué que je privilégierai l’écoute et une sorte d’audit sur ce qui se serait dit dans ces trois jours. L’avantage de ce que je vais tenter de vous exprimer est qu’il s’agit non seulement d’un diagnostic qui me serait personnel mais de nombreux “points” que j’ai pu faire avec différents groupes, camarades venus d’horizons divers. Continuer la lecture de Voyage au coeur de l’Université d’été du PCF… (1)

Université d’été : pour le PCF, une rentrée pleine de paradoxes

En recul électoral aux législatives, le Parti communiste conserve une influence forte sur la vie politique, laquelle se trouve agitée par le refus d’Emmanuel Macron de confirmer la victoire de la gauche. C’est dans ce contexte qu’il tient son université d’été à Montpellier du 23 au 25 août.

 

L’université d’été du PCF s’ouvre ce vendredi, à Montpellier (Hérault), dans un contexte politique historique pour la gauche mais difficile pour les communistes. Le programme à lire ici!

Une rentrée qui n’est pas sans contradictions pour leur parti. Quatre députés communistes ont été battus lors des dernières élections législatives, dont le secrétaire national Fabien Roussel.

Ce recul électoral a également fait suite au scrutin européen du 9 juin, au cours duquel la liste conduite par Léon Deffontaines n’a pas franchi la barre des 5 %, score qui permet d’obtenir des élus à Strasbourg. Mais, dans la séquence des législatives anticipées et des suites de la victoire du Nouveau Front populaire, le PCF a joué un rôle moteur.

Alors que la gauche négocie le nom d’un (ou d’une) futur(e) premier(e) ministre, les communistes portent alors le nom d’Huguette Bello le 12 juillet, en accord avec les Écologistes et les insoumis. Le refus des socialistes ferme cette possibilité. Le 18 juillet, le président du groupe GDR, le communiste André Chassaigne, est le candidat à la présidence de l’Assemblée nationale au nom de la coalition mais échoue de peu à renverser Yaël Braun-Pivet, soutenue par les voix de la droite.

Et ce vendredi 23 août, à l’issue de la rencontre entre le président de la République et la gauche, c’est à Montpellier que la candidate à Matignon, Lucie Castets, se rend pour un échange avec Fabien Roussel devant les militants. Le PCF, tout en connaissant un affaiblissement électoral, conserve donc une véritable influence sur la vie politique française. Continuer la lecture de Université d’été : pour le PCF, une rentrée pleine de paradoxes

Bernard Cazeneuve, Karim Bouamrane… Comment l’aile droite du PS cherche à torpiller le NFP

Alors qu’Emmanuel Macron doit nommer un premier ministre, plusieurs noms circulent, dont ceux des deux socialistes sociaux-libéraux. Une hypothèse qui divise le parti à la rose et inquiète les autres formations de gauche.

 

Pour fracturer, il faut d’abord fissurer. Voilà le plan que le camp présidentiel compte imposer à la gauche en faisait fuiter, comme potentiels premiers ministrables, les noms de Bernard Cazeneuve et de Karim Bouamrane, respectivement ex-premier ministre de François Hollande et maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Une fissure qui s’agrandit avec la polémique sur la proposition de destitution d’Emmanuel Macron portée par les Insoumis. Suffisant pour que l’aile droite du PS, criant au scandale, s’y engouffre. Continuer la lecture de Bernard Cazeneuve, Karim Bouamrane… Comment l’aile droite du PS cherche à torpiller le NFP

Y a-t-il aujourd’hui la possibilité d’un mouvement de masse en faveur de la paix en France ? par Danielle Bleitrach + Programme Université d’été du PCF

C’est la question posée aujourd’hui par Jean-Luc Picker : “L’opposition à la guerre reste bien faible dans nos pays et le camp de la paix ne parvient pas à s’organiser et à agir à une échelle visible”
Il y a bientôt deux ans et demi qu’un mouvement d’opposition à la guerre nous fait un défaut cruel. Est-ce que ce blog – qui rassemble parmi les plus lucides sur les enjeux en cours – n’a pas un rôle à jouer pour l’aider à s’organiser?

Cette question telle que je l’entends ne met pas en cause le dévouement et l’action des dirigeants et militants du mouvement de la paix qui porte ce nom mais elle se situe au niveau réel du problème de la possibilité d’un tel mouvement à une échelle de visibilité qui ne dépend pas d’une association mais qui est politique et implique une perspective de transformation sociale, l’intervention des masses conscientes… A ce titre je crois que ce blog et d’autres joue un rôle non négligeable mais qui ne saurait remplacer celui d’un parti révolutionnaire porteur d’une théorie révolutionnaire. Continuer la lecture de Y a-t-il aujourd’hui la possibilité d’un mouvement de masse en faveur de la paix en France ? par Danielle Bleitrach + Programme Université d’été du PCF

« Les électeurs RN ne croient pas que leur situation puisse s’améliorer », décrypte le politologue Pierre Wadlow

Le chercheur Pierre Wadlow travaille sur la politisation des classes populaires de la métropole de Lens, dans le Pas-de-Calais. Alors que le Rassemblement national a remporté toutes les circonscriptions de cet ancien bastion ouvrier lors des législatives anticipées, il analyse la progression du vote d’extrême droite dans ce territoire.

 

Le Rassemblement national a réalisé des scores historiques dans le bassin minier du Pas-de-Calais lors des dernières législatives (quatre circonscriptions sur cinq remportées dès le 1er tour, avec des scores entre 52 et 60 %), confirmant une tendance lourde observée ces dernières années lors des scrutins nationaux ou européens. Le politologue Pierre Wadlow décrypte les évolutions de l’électorat du parti d’extrême droite dans ce territoire populaire.

Comment caractériser l’électorat Rassemblement national dans le Pas-de-Calais, et notamment dans le bassin minier ? Continuer la lecture de « Les électeurs RN ne croient pas que leur situation puisse s’améliorer », décrypte le politologue Pierre Wadlow

LA LOI DE PETER, OU L’INSONDABLE MÉDIOCRITÉ DES ÉLITES

L’hebdomadaire Marianne a redécouvert ce qui faisait les délices de tout étudiant de sociologie de première année et que je me suis bien des fois répété devant l’insondable nullité de nos “élites” politico-médiatiques : la loi de Peter… Malheureusement je crains que cela ne ruisselle… Parfois il suffit d’un détail, un rien et la machine s’emballe comme dans cet invraisemblable engouement pour le schtroumpf devenu le symbole des vertus d’impertinence française… J’ai même eu un individu pas complètement idiot qui m’a expliqué que c’était “dada”, je lui ai fait remarqué que dada c’était l’horreur de la boucherie, l’absurdité de cette saignée alors que le schtroumph était du plus pur style “pompier” des croutes Napoléon III. Ramener à ce machin toute la rébellion française était digne de la gauche néocoloniale actuelle… Et on se dit stupéfait à voir ce qui se diffuse dans les réseaux sociaux que le peuple français n’a que ce qu’il mérite et les dirigeants qui lui ressemblent… Fort heureusement au sortir de tout ça il y la vie… Celle dans laquelle chacun constate que ces gens-là mentent effrontément parce que ce qu’ils ont à dire est indéfendable… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)


"Nous serions dans une situation paradoxale où les élites seraient par définition médiocres."

“Nous serions dans une situation paradoxale où les élites seraient par définition médiocres.”© FABRICE COFFRINI / AFP

Emmanuel Macron, président de la République, Cyril Hanouna, roi du PAF, Éric Zemmour, comète politique, Bruno Roger-Petit, conseiller du roi… Sommes-nous aujourd’hui gouvernés par des médiocres ? Selon le principe de Peter théorisé en 1969, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ». Corollaire : « Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité. » Continuer la lecture de LA LOI DE PETER, OU L’INSONDABLE MÉDIOCRITÉ DES ÉLITES

Signez la lettre ouverte à Emmanuel Macron : « Cessez de brutaliser la démocratie ! »

mercredi 24 juillet 2024, par Attac France

Le 23 juillet, dans une interview sur les antennes de France Télévisions, Emmanuel Macron a une nouvelle fois contesté la victoire du Nouveau Front Populaire aux élections législatives anticipées.

Il a refusé de nommer Lucie Castets, désignée comme candidate au poste de Première ministre par les différentes composantes du Nouveau Front Populaire. Il a réaffirmé son souhait d’imposer une coalition large dont son ex-majorité serait le pivot.

Signer la lettre ouverte

Dans une lettre ouverte publiée le 11 juillet et mise à jour au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron, Attac appelle le président à respecter le vote populaire. Vous pouvez signer cette lettre ouverte via le formulaire ci-dessous.

Monsieur le président,

Votre décision de dissoudre l’Assemblée nationale a fait courir un risque immense pour le pays en rendant possible l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Celle-ci n’a été empêchée que grâce à une mobilisation sociale sans précédent qui s’est conclue par une victoire du Nouveau Front Populaire.

Signer la lettre ouverte Continuer la lecture de Signez la lettre ouverte à Emmanuel Macron : « Cessez de brutaliser la démocratie ! »

« On prend les mêmes et on recommence ! » (Fabien Roussel)

 

Le Président de la République se moque bien des Français. Voilà le ressentiment qui monte dans notre pays aujourd’hui, conjugué avec beaucoup de colère. Car malgré deux défaites aux élections européenne et législatives, le camp présidentiel ne lâche pas le pouvoir.

Il ose même renvoyer dos à dos le Rassemblement national et les forces politiques du Nouveau Front Populaire, justifiant ainsi ses petits arrangements politiciens pour empêcher le NFP d’accéder aux responsabilités.

Pourtant, les Françaises et les Français ont, ces dernières semaines, exprimé à trois reprises dans les urnes leur volonté de changement. Certes en utilisant des bulletins différents, mais à chaque fois avec la même volonté, la même colère, le même objectif : en finir avec la politique d’Emmanuel Macron.

En refusant le changement, c’est tout le processus démocratique, toutes les institutions de la République qui se trouvent fragilisées. Continuer la lecture de « On prend les mêmes et on recommence ! » (Fabien Roussel)

André Chassaigne : « La solution du président Macron, c’est l’arrêt sur image »

André Chassaigne, chef de file des députés PCF, a failli être élu président de l’Assemblée nationale, jeudi 18 juillet, mais souligne que la gauche reste en position de force au Palais Bourbon. Il appelle le Nouveau Front populaire à désigner un premier ministre au plus vite pour mettre Emmanuel Macron au pied du mur.

 

Le 18 juillet, vous vous êtes incliné de très peu face à la sortante Yaël Braun-Pivet, qui briguait elle aussi la présidence de l’Assemblée nationale. Qu’est-ce qui a manqué ?

L’enjeu était extrêmement important et a très vite dépassé ceux strictement liés au Perchoir en tant que tel. Le président de la République a souligné qu’il s’appuierait sur la couleur de la présidence pour considérer la majorité politique de l’Assemblée. Dès lors, c’est l’interprétation des résultats des législatives qui était en jeu. Continuer la lecture de André Chassaigne : « La solution du président Macron, c’est l’arrêt sur image »