L’enrichissement record des milliardaires en temps de crise et de guerre

Un rapport annuel d’Oxfam démontre l’enrichissement indécent des plus riches. Depuis 2020, les 1 % les plus aisés ont capté les deux tiers des richesses produites à travers la planète. Un profit sans précédent et d’autant plus révoltant que de nouvelles mesures d’austérité se préparent pour le plus grand nombre.

La fortune de Bernard Arnault a bondi de 100 % en deux ans, son patrimoine équivaut à celui de 20 millions de Français, soit le tiers de la population. © Come Sittler/REA

La fortune de Bernard Arnault a bondi de 100 % en deux ans, son patrimoine équivaut à celui de 20 millions de Français, soit le tiers de la population. © Come Sittler/REA

En plein 53e Forum économique de Davos, où débarquent en jets et en masse grands patrons, oligarques et dirigeants politiques pour «améliorer l’état du monde», Oxfam propose un nouveau rapport baptisé «La loi du plus riche», toujours plus accablant, sur l’insoutenabilité des inégalités. Dans cette publication désormais annuelle, l’ONG s’efforce de trouver les plus impressionnantes comparaisons pour montrer l’indécence des grandes fortunes.

Et cette année est un bon cru, Oxfam en a concocté plusieurs très efficaces. Ainsi, après deux années de crise sanitaire et économique, le patrimoine de Bernard Arnault vaut celui de 20 millions de Français, soit près d’un tiers de la population du pays. Ou encore, si une personne avait gagné 2 millions d’euros à chaque édition du Loto depuis l’armistice de 1918, elle n’aurait même pas la moitié de la fortune du PDG de LVMH. «Les milliardaires ont été les premiers gagnants de la réponse au coronavirus. À eux seuls, les 10 premiers milliardaires français ont engrangé 189 milliards d’euros depuis 2020, assez pour couvrir les factures de gaz, d’électricité et de carburant de tous les ménages français pendant deux ans», renchérit Quentin Parrinello, porte-parole d’Oxfam France et coauteur du rapport, principalement sur son volet français. Continuer la lecture de L’enrichissement record des milliardaires en temps de crise et de guerre

39ème Congrès du PCF: Pour une ambition communiste et de nouveaux jours heureux !

Par Julien Sueres

 

L’année 2023 est importante pour les militants et militantes du Parti Communiste Français car nous allons tenir notre 39ème congrès. Par-dessus tout, souhaitons que ce soit une étape qui rassemble les communistes, et c’est avant tout pour cela que j’appelle à voter pour la base commune présentée par la majorité de la direction nationale. Le texte soutenu par Fabien Roussel et intitulé « L’Ambition Communiste pour de Nouveaux Jours Heureux ». C’est une base commune qui permet de nous rassembler autour des grandes idées qui nous sont chères, une base pour éviter le risque de la division, ou pire, du retour en arrière.

Elle propose au parti communiste de passer un cap.

Nous sortons depuis 4 ans de moments de crises importants, face à la pandémie, face la guerre, face à l’urgence climatique, face à la crise énergétique. Et puis nous avons mené tous ensemble une belle campagne des présidentielles. Nous avons fait le choix, nous les communistes, à 82% d’avoir un candidat à l’élection présidentielle. Aujourd’hui, certains camarades remettent en cause ce choix. Ils proposent un retour en arrière. Pour ma part, je crois au contraire que nous devons poursuivre le chemin emprunté depuis 4 ans avec un renforcement du parti, des cadres rajeunis dans beaucoup de nos grandes villes, départements et régions, une influence plus importante dans le débat politique qui nous permet d’avoir des rassemblements efficaces. Et nous avons posé un certain nombre de questions qui font écho à la société française. Nous sommes actuellement dans un mouvement de grève et de mobilisation important, contre la réforme des retraites.

Le rôle du parti, le rôle de Fabien Roussel a été très important pour que toutes les forces politiques de gauche agissent de concert pour soutenir l’intersyndicale et ne cherchent pas à le fissurer ou le devancer.

Cette question du rôle du parti communiste français est au cœur des débats que propose le texte de la base commune, d’un point de vue national, européen et international, et notamment sur le rapport du monde au travail. Ces jours-ci, c’est bien la France du travail qui a dit non à Emmanuel Macron, une France du travail qui regroupe les étudiants, les retraités, les privés d’emploi, les actifs du public et du privé, ceux qui habitent dans les grandes villes et ceux qui vivent dans les zones rurales et semi-rurales. C’est cette ambition que porte la base commune défendue par la direction nationale, et qui est proposée au choix des communistes, et c’est bien ce choix que j’espère les communistes feront massivement lors du vote ce week-end. Mobilisons-nous, allons voter et faisons voter le plus grand nombre de camarades pour assurer un résultat sans équivoque à Fabien Roussel et son équipe. L’heure n’est pas aux divisions, nous avons besoin d’un parti communiste fort, rassemblé sur des idées porteuses et qui poursuive le combat engagé depuis 4 ans.

Les 27, 28 et 29 janvier, votons ! Votons pour une ambition communiste et de nouveaux jours heureux !

 

Grève du 19 janvier : défilés, grèves, réactions… le point ce jeudi à la mi-journée in DDM

40 à 50 000 personnes ont manifesté à Toulouse, ce jeudi matin.
40 à 50 000 personnes ont manifesté à Toulouse, ce jeudi matin. Photo DR

 

Tous les syndicats appellent à une journée de grève et de manifestations contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Les cortèges de la matinée semblent avoir fait le plein de manifestants. Le point à la mi-journée.

Non à la retraite à 64 ans et à une durée de cotisation de 43 ans dès 2027. Pour dire leur opposition au projet de réforme du gouvernement, des centaines de milliers de Françaises et de Français ont défilé ce jeudi matin en régions. La manifestation parisienne doit commencer en début d’après-midi. L’ensemble des syndicats ont appelé à la mobilisation. Faisons le point ce jeudi à la mi-journée.

Combien de Français sont mobilisés ? Continuer la lecture de Grève du 19 janvier : défilés, grèves, réactions… le point ce jeudi à la mi-journée in DDM

CARTE. LGV Toulouse-Bordeaux : allez-vous devoir payer cette nouvelle taxe pendant 40 ans ? In DDM

NDLR de MAC: pour certains habitants, cela va  confiner à la double peine à minima, soit une taxe de plus et les nuisances du chantier comme des traversées quotidiennes…
Un TGV en gare de Toulouse-Matabiau.
Un TGV en gare de Toulouse-Matabiau. Photo DDM archives, Frédéric Charmeux

 

Les habitants de 2340 communes d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine devront payer une nouvelle taxe dès cette année 2023 pour financer la future ligne ferroviaire à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.

Les contribuables d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine vont devoir mettre la main à la poche pour financer une partie de la future ligne ferroviaire à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.

Le programme chiffré à 13,5 milliards d’euros sera financé à 40 % par l’Etat, 40 % par vingt-six collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20 % par l’Union européenne, selon le plan de financement publié le 15 février 2022 par l’Etat.

Cet impôt nouveau, appelé « taxe spéciale d’équipement » financera la société du grand projet Sud-Ouest (GPSO) et rapportera 29,5 millions d’euros par an maximum. Le montant exact de la nouvelle taxe n’est pas connu : il est estimé entre 4 et 8 € par foyer ou par entreprise chaque année. Ces nouvelles taxes s’appliqueront pendant quarante ans. Les foyers et entreprises qui devront payer cette nouvelle taxe sont déjà assujettis :

2023, une année d’engagements pour des jours heureux!

2023, une année d’engagements par Maximilien Reynès-Dupleix

Fragilisées par l’inflation, les classes moyennes redoutent la paupérisation

Selon l’état des lieux des vulnérabilités des Français, édité chaque année par le Crédoc, les classes moyennes inférieures ont été particulièrement impactées par la hausse des prix en 2022.

En juillet dernier, 46 % des classes moyennes inférieures se sentaient fragilisées, soit 17 points de plus en un an. © Philippe Huguen / AFP

En juillet dernier, 46 % des classes moyennes inférieures se sentaient fragilisées, soit 17 points de plus en un an. © Philippe Huguen / AFP

Pour sa troisième édition depuis 2018, l’Observatoire des vulnérabilités, créé par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) s’est intéressé aux classes moyennes inférieures. Le constat est sans appel : l’inflation accroît la vulnérabilité de cette couche sociale et entraîne repli sur soi et moral en berne. Le Crédoc a sondé les foyers dont les revenus mensuels se situent entre 1 285 et 1 840 euros cet été, alors que l’inflation était à plus de 6 % (7 % pour les produits alimentaires). Continuer la lecture de Fragilisées par l’inflation, les classes moyennes redoutent la paupérisation

En Tarn-et-Garonne, les boulangeries artisanales craignent pour leur avenir in DDM

Christophe Passedat, boulanger artisanal à Saint-Nauphary et président du Syndicat de la profession depuis octobre, a pris le problème à bras-le-corps.
Christophe Passedat, boulanger artisanal à Saint-Nauphary et président du Syndicat de la profession depuis octobre, a pris le problème à bras-le-corps. DDM – DDM MANUEL MASSIP

Hausse des prix des matières premières, factures d’électricité qui explosent… Les artisans du pain tirent la sonnette d’alarme. Leur profession est aujourd’hui en danger.

Christophe Passedat, boulanger Chez Lucien à Saint-Nauphary depuis 2015, a pris la tête du Syndicat départemental de la profession fin octobre. Depuis deux mois, il a laissé de côté ses fournils pour se consacrer à l’avenir incertain des boulangeries artisanales. Cinq ont fermé ces derniers mois en Tarn-et-Garonne. Le coup de grâce : la hausse des factures d’électricité. « Une partie a reçu son nouvel échéancier et a déjà basculé mais la majorité va se faire assommer au 1er janvier », lâche Christophe Passedat.

Devant lui sur son bureau, les copies des courriers s’étalent. « Ce boulanger de Verdun-sur-Garonne a repris le commerce familial. L’année dernière à cette époque, son père payait 662 € d’électricité par mois, lui est actuellement à 1 009 €. À Valence d’Agen, celui-ci a vu le prix de son mégawatt-heure bondir de 139 € à 585 € en novembre. À Saint-Porquier, cet artisan qui fait aussi épicerie, bar-tabac et presse dans le petit village, va voir sa facture passer de 1 300 € à 4 228 €. Des exemples comme ceux-là, j’en ai plein », détaille-t-il. Continuer la lecture de En Tarn-et-Garonne, les boulangeries artisanales craignent pour leur avenir in DDM

Comment Havas nous vend l’Ukraine et nous entraine vers la très juteuse guerre… y compris dans des galas de charité…

Brigitte Macron accueille la première dame d’Ukraine, Olena Zelenska, à l’Elysée, à Paris, le 12 décembre 2022. THOMAS SAMSON / AFP
Le Monde dans cet article publié le 13 décembre soulevait un coin du couvercle de la corruption par le biais de tout un système des pouvoirs politiques des Macron au Clinton, en passant par un réseau tout à fait rodé. On découvre comment Havas, la plus grande agence de communication française, mène une diplomatie officieuse en Ukraine. Dans le temps, où quelques lobbystes sont pris la main dans le sac au Parlement européen, où le degré d’implication de ces sociétés dans les campagnes électorales françaises aboutit à des perquisitions qui visent la présidence elle-même, il faut bien mesurer que ce gens-là ont réussi à entraîner la totalité de l’Assemblée nationale française derrière l’OTAN dans une guerre en Ukraine. Il ne s’agit pas d’une erreur mais bien d’une corruption qui met en cause toute la démocratie française et on ne peut pas prétendre traquer “l’évasion fiscale” sans dans le même temps avoir une partie des élus qui entraîne les autres complètement mouillés dans ce système (1). (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Alors qu’Emmanuel Macron a ouvert, mardi, une conférence multilatérale de soutien à la « résistance » civile de l’Ukraine, Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, poursuit sa visite à Paris, discrètement organisée par l’agence dirigée par Stéphane Fouks.

Par Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach Publié le 13 décembre 2022 à 11h30, mis à jour le 13 décembre 2022 à 12h43https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/13/comment-havas-la-plus-grande-agence-de-communication-francaise-mene-une-diplomatie-officieuse-en-ukraine_6154178_823448.html?fbclid=IwAR3OftyVvNwoq89Nvneu2UQ0Bx6nwGfa9RiNB5aANuS-PuwZUZJvsWc3EaA

Qui a orchestré le déplacement en France d’Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, a aidé à bâtir sa soirée caritative à la Salle Pleyel, calé les détails de son emploi du temps parisien, en l’entremêlant avec celui de Brigitte Macron ? L’organisateur pro bono (bénévole) de la tournée de la première dame ukrainienne en Europe est une agence de communication française, et pas n’importe laquelle : Havas, l’ancienne Euro RSCG, dirigée par l’influent Stéphane Fouks. Un canal bien installé, mais méconnu, entre Paris et Kiev. Continuer la lecture de Comment Havas nous vend l’Ukraine et nous entraine vers la très juteuse guerre… y compris dans des galas de charité…

Tout savoir des chèques énergie et du versement exceptionnel pour les ménages modestes in Humanité

NDLR de MAC: Le gouvernement multiplie les chèques au lieu d’augmenter les salaires, et les pensions de retraite. Pendant ce temps, les pensionnaires du CAC40 s’empiffrent et s’en mettent plein les poches…

Face à l’explosion des prix toutes énergies confondues, le gouvernement a étoffé l’arsenal du chèque énergie. Un versement exceptionnel va être fait aux 40 % des foyers les plus modestes et des aides spécifiques vont pouvoir épauler les ménages les moins favorisés pour payer leurs factures de fioul et de bois.

Expérimenté en 2016 dans quatre départements, le chèque-énergie a été généralisé à l’ensemble de la France au 1er janvier 2018 et a remplacé les tarifs sociaux de l’énergie. © AFP

Expérimenté en 2016 dans quatre départements, le chèque-énergie a été généralisé à l’ensemble de la France au 1er janvier 2018 et a remplacé les tarifs sociaux de l’énergie.
© AFP

Une augmentation de 15 % pour l’électricité début 2023, autant pour le gaz, malgré le bouclier tarifaire, les factures d’énergie vont faire mal à des ménages qui subissent déjà une inflation qui dépasse les 6 % sur un an.

Sans compter que le prix du fioul domestique s’affole : selon l’Insee, entre septembre 2021 et septembre 2022, le prix de 1 000 litres a bondi de 67 %. Pour les 3,1 millions de familles en France dont la résidence principale est chauffée à cette énergie, la facture s’annonce salée. Les prix étant volatils, mieux valait surveiller les cours avant de remplir ses cuves. En juillet, le prix des 1 000 litres avait atteint les 1 660 euros avant de redescendre aux alentours de 1 300 euros en novembre.

Pour le toucher, il faut avoir des revenus fiscaux de référence inférieurs à 10 800 euros par « unité de consommation. » Continuer la lecture de Tout savoir des chèques énergie et du versement exceptionnel pour les ménages modestes in Humanité

Agora. Service public de l’énergie : quel avenir ?

Convergences  Le 23 novembre, à l’occasion des quarante ans de la mort de Marcel Paul, une table ronde réunissait des parlementaires de différents groupes politiques, à l’invitation de la fédération mines-énergie de la CGT.

Crise énergétique sur fond de guerre en Ukraine, explosion des tarifs pour les particuliers, les entreprises, les collectivités, attaques répétées contre le service public, le statut de ses entreprises et surtout celui des agents qui le font vivre au quotidien. L’énergie est au cœur des grands enjeux contemporains. Quarante ans après la mort de l’artisan du service public et de la propriété publique de l’énergie de la production à la distribution, comment faire vivre l’héritage de Marcel Paul ? Après une introduction du président de l’Institut d’histoire sociale mines-énergie, François Duteil, plusieurs intervenants ont pris part à l’échange.

En quoi les combats de Marcel Paul sont-ils toujours d’actualité ?

Sébastien Menesplier

secrétaire général de la Fédération nationale des Mines et de l’Énergie CGT

Faire référence en 2022 à Marcel Paul, le ministre communiste qui a œuvré avec le Conseil national de la Résistance en 1946 pour reconstruire le pays au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, est une évidence. Ce qu’il a réussi à instaurer après-guerre a permis à tout un peuple de bénéficier d’un service public de l’électricité et du gaz bâti sur deux monopoles publics nationalisés : Électricité de France et Gaz de France. C’est tout l’ADN de notre programme progressiste de l’énergie. Continuer la lecture de Agora. Service public de l’énergie : quel avenir ?