Philippe Meirieu : « Il fait noir au pays des Lumières »

 

Législatives 2024 : pourquoi le Nouveau Front populaire peut gagner… (+ clip officiel)

 … et envoyer un premier ministre de gauche à Matignon ?

Face au calcul cynique d’Emmanuel Macron et au risque d’une majorité d’extrême droite, les forces progressistes ont su se rassembler et ont l’opportunité historique d’imposer une cohabitation de gauche au chef de l’État. Deux ans après la Nupes, la situation a bien changé. Voici pourquoi la victoire est possible.

L’élan historique l’emporte de loin sur la fatigue. Jeudi 13 juin dans la soirée, les dirigeants des quatre principales forces de gauche (la France insoumise, le Parti socialiste, les Écologistes, le Parti communiste français), les traits tirés, sortent du huis clos des négociations qui les occupaient jour et nuit depuis l’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, quatre jours plus tôt. L’accord scellant le Nouveau Front populaire est enfin bouclé ! Le peuple de gauche, qui avait manifesté à plusieurs reprises, à Paris et dans d’autres grandes villes, pousse un grand ouf de soulagement. « Nous partageons tous l’espoir immense que suscite notre démarche dans le pays, mesure le coordinateur de la FI, Manuel Bompard. Cette situation nous oblige. » « Ils attendent de nous que nous soyons à la hauteur, complète le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. Je fais le serment qu’on reste unis pour changer la vie. » « C’est soit eux (le RN – NDLR), soit nous. Cela doit être nous. Cela va être nous ! » lance son homologue des Écologistes, Marine Tondelier.

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Redonnons des perspectives à l’école publique!

Récemment retraité de l’enseignement public après 41 années de service, Maximilien Reynès-Dupleix, secrétaire de la section du PCF de Castelsarrasin, Moissac et du Pays de Serres lance un appel à ne pas abandonner l’école publique aux mains de l’extrême-droite.

« Durant toute ma carrière, je me suis toujours inscrit dans les valeurs de la République pour une école laïque et cela n’a pas été un long fleuve tranquille. Les diminutions de moyens et de personnels imposées depuis des années ont aggravé la situation. Beaucoup d’enfants sont délaissés par un système inégalitaire. L’ascenseur social est cassé », s’indigne le retraité castelsarrasinois en pointant le bilan catastrophique des quinquennats du Président Macron.

« Nos territoires ruraux ont souffert ces dernières années, le recul des politiques de l’Etat, la privatisation rampante, sur fond de difficultés sociales, ont créé un profond sentiment de déclassement, de recul de la présence publique. Avec cette élection nous sommes à la croisée des chemins : soit on continue le désastre mené par Emmanuel Macron, soit on livre l’école publique à l’extrême-droite, ou alors on fait le choix du sursaut républicain et laïque. Avec la réduction des contenus, les suppressions d’heures dans de nombreuses matières, et la précarisation des enseignants, Macron a créé une éducation à plusieurs vitesses. Et ce ne sont pas les obsessions absurdes du RN comme l’uniforme, l’immigration ou la sécurité qui vont sortir l’école de cette situation catastrophique », souligne le dirigeant communiste avant de conclure.

« Nous avons besoin de politiques ambitieuses avec des recrutements massifs d’enseignants, de personnels, une revalorisation réelle des métiers et des moyens pour les établissements à la hauteur des besoins. Enseignants, élèves et parents doivent se mobiliser massivement le 30 juin prochain pour soutenir partout les candidats du Nouveau Front Populaire aux élections législatives et redonner à notre école publique de réelles perspectives d’avenir ».

Maximilien Reynès-Dupleix, retraité de l’enseignement, secrétaire de la section Castelsarrasin/Moissac/Pays de serres

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PHOTOS. « C’est la 5ème fois » : des tags racistes et des croix gammées inscrits sur les murs d’une mosquée in France3

« Sales bougnoules », « rentrez chez vous », des tags racistes et des croix gammées ont été découverts mardi 18 juin 2024 au matin sur les murs de la nouvelle mosquée de Montauban Es-Salam (Tarn-et-Garonne), actuellement en construction.

Ce sont les ouvriers du chantier qui ont découvert ces tags racistes sur le muret du portail de la nouvelle mosquée de Montauban (Tarn-et-Garonne), mardi 18 juin dans la matinée. « Sales bougnoules« , « rentrez chez vous » ont été inscrits à la bombe de peinture noire.

« Nous avons appelé la police qui est venue constater ces inscriptions« , explique un membre de l’association Musulmane de Montauban qui souhaite rester anonyme.

Ce mercredi 19 juin, on peut encore lire quelques mots mais les tags ont été recouverts d’une peinture noire.

La fédération du PCF 82 et la CGT chômeurs et précaires de Montauban ont relayé les photographies sur les réseaux sociaux, ils dénoncent et condamnent ces faits. Continuer la lecture de PHOTOS. « C’est la 5ème fois » : des tags racistes et des croix gammées inscrits sur les murs d’une mosquée in France3

Ciotti et Chudeau : même combat ! par C. Lelièvre

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Législatives 2024 : les hauts fonctionnaires prêts à passer le pas en cas de victoire de RN ?

En cas de victoire le 7 juillet, le RN pourra sans doute compter, dans les ministères, sur la haute administration, où les consciences sont désormais rares à envisager une démission pour raisons politiques et républicaines. Mais le casse-tête pourrait se poser pour la constitution des cabinets ministériels.

 

Dans cette grande succession de digues qui tombent, le Rassemblement national (RN), aux portes du pouvoir, en est déjà à ses derniers dominos.

D’une part, en tentant depuis plusieurs mois de séduire le patronat qui, dans cette campagne, se montre beaucoup moins véhément envers lui que par le passé et pourrait choisir l’extrême droite plutôt que la gauche. D’autre part, en essayant d’attirer dans son camp des hauts fonctionnaires pour former des équipes en position de gouverner et de garder actifs les services de l’État.

Que se passera-t-il dans la haute administration, en particulier celle des ministères, en cas de majorité absolue du RN le 7 juillet ? « Avant, beaucoup disaient vouloir démissionner en cas de victoire du RN. Ce n’est plus du tout le cas. Plus personne ne dit ça. Il y a une acclimatation forte », tranche un haut fonctionnaire d’un ministère régalien. Continuer la lecture de Législatives 2024 : les hauts fonctionnaires prêts à passer le pas en cas de victoire de RN ?

À l’école du (nouveau) Front populaire

Dans la rue, un large front populaire entre en campagne

Avec 640 000 manifestants dans toute la France, l’appel de l’intersyndicale et des associations à marcher contre l’extrême droite a été largement entendu, ce samedi. Dans la capitale, 250 000 personnes se sont rassemblées autour d’un même objectif : faire en sorte que le Nouveau Front populaire l’emporte sur le RN, lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

 

Ils ont répondu présents. Ce samedi 15 juin, 640 000 personnes en France, dont 250 000 à Paris, place de la République (75 000 selon la police), se sont rassemblées. Le but : manifester contre une potentielle arrivée du Rassemblement national à Matignon. « Nous sommes unis, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Nous avons déjà vu des manifestations très fortes, dès dimanche soir, avec un grand nombre de jeunes. Il y a une force qui est en train de se lever dans le pays. » En vue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, l’intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, FSU et Unef) et des associations (SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme) ont appelé les citoyens à manifester partout en France, durant le week-end des 15 et 16 juin. Leurs représentants (Sophie Binet pour la CGT, la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, la présidente de la LDH Nathalie Tehio, etc.) sont déjà sur les lieux de la mobilisation, ce samedi dès 12 h 30. À quelques mètres, les différentes délégations se mettent en place. Des camionnettes aux couleurs des syndicats entrent sur le boulevard du Temple. Les militants les plus motivés sont aussi déjà présents. Continuer la lecture de Dans la rue, un large front populaire entre en campagne

Sophie Binet : « La dynamique populaire n’arrivera pas d’en haut »

Sophie Binet salue la création d’un nouveau Front populaire, initié par les formations de gauche. La secrétaire générale de la CGT prévient que la centrale jouera pleinement son rôle de contre-pouvoir, alors que des mobilisations unitaires sont prévues ce week-end pour barrer la route de Matignon à l’extrême droite.

 

Dès lundi, la CGT appelait à un front populaire face à l’extrême droite. Quelle est la portée de votre message ?

À contexte inédit, appel inédit. La CGT n’avait pas appelé à un front populaire depuis quatre-vingt-dix ans. Avec son coup de poker de la dissolution, Emmanuel Macron plonge le pays dans le chaos. Il est insensé d’organiser des législatives en trois semaines.

Si le chef de l’État est pris de pulsions au jeu, il peut aller au casino du Touquet, mais il ne doit pas jouer nos vies à la roulette russe. Sans sursaut démocratique et social, le RN peut arriver au pouvoir.

Quelles sont vos craintes ?

Si Jordan Bardella s’installe à Matignon, il produira la loi et fera main basse sur les ministères de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice notamment. L’extrême droite contrôlera le parquet et pourra donc remettre en cause l’indépendance de la justice. Continuer la lecture de Sophie Binet : « La dynamique populaire n’arrivera pas d’en haut »

Fabien Roussel : « C’est le Front populaire dont nous avons besoin aujourd’hui »

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelle à la plus large mobilisation possible pour vaincre l’extrême droite et Emmanuel Macron le 30 juin et le 7 juillet. Et présente le programme de la gauche comme le seul à même d’améliorer le quotidien de toutes et tous.

 

Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale. Que pensez-vous de ce choix fait alors que l’extrême droite est au plus haut ? S’agit-il d’un piège ?

Il n’y a pas de piège à redonner la parole au peuple. Enfin, les Français vont pouvoir s’exprimer clairement sur la politique du pays. Aux européennes, nous avons voté pour des choix concernant l’Europe. Mais beaucoup ont utilisé leur bulletin pour sanctionner le président de la République.

Cette fois, les citoyens vont pouvoir dire ce qu’ils veulent pour la France. N’ayons pas peur de confronter nos programmes ! Je regrette une chose : les conditions dans lesquelles sont organisées ces législatives anticipées, avec seulement vingt jours de campagne, avant les vacances d’été. Était-ce le meilleur moyen d’organiser un débat dans le pays ? J’y vois une volonté du président de semer le chaos dans les partis et chez les parlementaires… Mais les élections sont là, et il faut tout faire pour les gagner. Continuer la lecture de Fabien Roussel : « C’est le Front populaire dont nous avons besoin aujourd’hui »